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Le samedi dernier lors des assises du DNIS au palais du 15 janvier le Président du Présidium avait renvoyés les journalistes de la salle comme des malpropres. Ce comportement à susciter des vagues de mécontentements de la part des corporations de presse et les patrons de la presse. Qui ont réagi à travers des communiqués de presse et sur les réseaux sociaux. Il s’en est excusé à l’ouverture des séances du DNIS ce 05 septembre. La rédaction d’Ialtchad presse s’est entretenue avec quelques patrons de presse à ce sujet. Reportage.

« Devant la plénière je demande des excuses aux journalistes pour le ton non indiqué avec lequel je me suis adressé à eux. S’il me le permette ont va clôturer ce chapitre pour ne plus le réouvrir ». C’était les propos du président du présidium qui reconnait sont tort envers la presse Tchadienne. C’était le samedi dernier lors des assises du DNIS au palais de 15 janvier qu’il avait renvoyés des journalistes comme des malpropres de la salle. D’après lui les séances devrait se faire à huit clos mais pourquoi affiché un tel mépris envers les journalistes. Alors que ces derniers sont conviés à la couverture de ces assises.  Il avait oublié que les retransmissions se faisaient en direct ou elle est suivie partout dans le monde.  

Face à ce manque de respect envers la presse tchadienne. Djekourninga Kaoutar Lazar, Directeur Générale de la radio Fm Liberté comprend qu’en  dirigeants de telles assises il y a des pressions de partout qui peuvent jouer. Mais s’il n’y a pas une maitrise de soi les choses seront mal faite. Galli s’est laissé emporter ce qui n’est pas du tout bien souligne-t-il. S’il reconnait son tort c’est bien mais dans l’avenir il ne faut pas qu’il joue à ce jeu conseil-t-il. « De tel assise ne peut se faire que grâce à des  journalistes. Mais comme au Tchad les journalistes nationaux sont négligés au détriment des organes de presse internationaux. Je ne suis pas étonné de tel comportement », se désole-t-il.   

Moussaye Avenir de la Tchiré, Directeur de publication de l’hebdomadaire Abba Garde avait publié sur la page de son organe de presse qu’il se retire de la couverture du DNIS. Galli avait reconnu sa bourde et il demandé des excuses publiquement. Joint au téléphone le DP, laisse entendre que s’il demande des excuses pourquoi le fait-il trois jours après? « Après sa déclaration le samedi dernier moi personnellement il m’a traité d’idiot dans la salle. Est-ce que ce n’est pas sous pression du CMT qu’il s’est plié. Il n’a qu’à nous expliquer pourquoi il a eu cette réaction, c’est eux qui ont mis le pays en lambo. Il est un ancien membre du frolinat qui s’est fait de la richesse sur le dos des Tchadiens. Leur temps est révolu et qu’il respecte la nouvelle génération ». Il poursuit  que sans donné les raisons il n’acceptera pas.

L’Union des Journalistes Tchadienne ne lui a pas fait table rase. L’UJT lui rafraichi la mémoire par rapport à ces déboires judiciaires de 2011-2012. Où d’après eux c’est grâce à l’appui des journalistes qui lui ont consacré leurs pages, antennes qu’il a  sorti sa tête au-dessus des eaux. Lorsqu’il était accusé dans une affaire de braconnage, souligne l’UJT. Lui-même promoteur d’un journal où il écrivait à travers la presse écrite pour ces bataille politique lorsque les routes lui sont barré souligne l’UJT. «  L’UJT exige de Gali Gatta Ngothé des excuses envers les journalistes pour ces propos imprudent, sans quoi l’UJT serait dans l’obligation de demander d’entreprendre les actions afin de restaurer la dignité de la presse Tchadienne ».  

Djénom Josiane

Assiégés depuis le vendredi 02 septembre 2022 par les forces de l’ordre et de sécurité, le siège du parti les transformateurs sis à Chagoua dans la commune du 7ème arrondissement a été libéré ce matin. Quelques 350 militants dudit parti arrêtés et détenus dans les différents commissariats sont aussi libérés. Nous nous sommes rendus ce matin au siège du parti les transformateurs pour prendre l’ambiance. Reportage.

Tout au long de l’avenue Pascal Yoadoumnadji, la joie des désormais ex prisonniers est à son comble. On peut voir des militants qui font la parade en chantant et sifflant. Au siège du parti se trouvent des jeunes militants qui sont venus en nombreux pour accueillir leurs camarades avec des chants, des youyous et des danses. Les désormais ex prisonniers sont enregistrés, consultés et soignés par des équipes de médecins, chirurgiens et infirmiers qui sont dépêchés pour la cause. Mako Allagombaye Cédric et deux autres ont été arrêtés depuis le samedi 03 septembre non loin du siège des transformateurs et garder au commissariat de sécurité numéro 1. Ils racontent que leur détention a été un plaisir car pour eux, ils ont été arrêtés parce qu’ils mènent une lutte juste. Ils révèlent également que les policiers étaient courtois à leur égard et les ont beaucoup encouragés. Mais ce sont leurs chefs qui ne sont pas favorables à ce que la famille vienne les visiter. « Nous sommes enfermés 24 dans une cellule de 1m30. Ce qui nous surprend est que les policiers nous disent qu’ils sont avec nous mais n’ont pas le pouvoir d’être avec nous. Cela nous a galvanisés et sommes à jamais déterminés à mener cette lutte pour la dignité du peuple tchadien », affirment-ils.

Pour les ex prisonniers, le Conseil Militaire de Transition a échoué lamentablement dans sa tentative d’intimider les militants du parti les transformateurs. Car, disent-ils, leur façon de faire les encourage au lieu qu’ils soient intimidés. Tant que le CMT ne laisse pas le pouvoir aux civils, il trouvera le peuple tchadien sur leur chemin. Ont-ils ajoutés.

Libéré lui aussi de sa prison depuis le siège de son parti, le président du parti les transformateurs Dr Masra Succès dit attendre les véritables raisons de cet acte de la part des pouvoirs publics. Entre temps, les militants des transformateurs vont panser leurs plaies, soigner leurs blessures, se régénérer et vont repartir à la charge parce qu’il s’agit selon lui, d’un combat pour la dignité du pays. « Les transformateurs ont juste demandé une égalité dans le nombre de participants au dialogue national ayant le droit de vote. On veut aussi avoir une garantie sur qui doit jouer quel rôle dans la suite de la gestion de transition pour nous permettre de définir ensemble les choses. Mais ils ne veulent pas », indique-t-il. Il souligne également qu’à travers l’incident qui s’est produit, le pouvoir à envoyer aux yeux du monde, l’image d’un pays qui est malade et qui a besoin d’une guérison collective.

A propos de l’assaut du siège des transformateurs, de l’arrestation, la détention et la torture de ses militants, Dr Masra Succès affirme  que les autorités savent bien que ce sont des arrestations et détentions arbitraires. Et si les transformateurs intentent une action en justice, ces intentions auraient pu permettre que le droit soit dit mais nous sommes des hommes et des femmes de paix alors aucune action en justice ne sera intentée. A révélé le président du parti Dr Masra Succès. Au milieu de toutes ces arrestations et détention, il signifie  que les transformateurs n’ont rompu aucun canal de discussion, ils peuvent même discuter avec le PCMT parce qu’ils sont des hommes et de femmes de dialogue, conclut-il

Kouladoum Mireille Modestine

Les représentants des 19 composantes présentes au dialogue national inclusif et souverain (DNIS) se sont concertés à huit clos pour proposer les 5 délégués qui doivent engager les échanges avec le présidium. L’objectif de ce huit clos est de mettre en place un mécanisme qui permette d’interagir entre le présidium et la plénière. Reportage

Les délégués présents au DNIS cherchent toujours un mécanisme devant permettre d’organiser les débats des assises. C’est dans ce cadre que les représentants des 19 corporations présentes au DNIS se sont réunis à huis clos ce lundi au palais du 15 janvier pour s’accorder sur le principe et de proposer 5 délégués qui vont engager les échanges avec le présidium.

Pour le rapporteur général Limane Mahamat, les 5 délégués serviront d’interface permettant à chaque fois que le besoin, de se retrouver pour se concerter et de convenir de la démarche à suivre pour une conduite harmonieuse des travaux. Pour ce fait, le rapporteur général ajoute que le présidium a reçu 19 listes provenant des composantes.

Restituant la conclusion de la concertation à huis clos, le rapporteur général premier adjoint Djégoltar Armand souligne que trois points ont été abordés. Selon lui, le premier point concerne la responsabilité de la plénière. Il ajoute que le présent du présidium pense que la plénière doit orienter et décider et que le présidium doit appliquer ce qui a été décidé par la plénière. Le deuxième point évoqué concerne le mécanisme de prise de parole. A propos de la prise de parole, le président Gali pense que jusque-là, la prise de parole pose beaucoup de frustration. Il propose que la prise de parole soit par corporation ou par composante. Le dernier point concerne le projet d’adoption de l’agenda des travaux. Il demande aux participants d’exploiter à fond les documents qui leur ont été soumis à l’appréciation. Selon lui, il revient à la plénière de bien examiner les documents et dans le processus d’adoption de l’agenda.

Le président du président Gali Ngothé Gatta rappelle aux participants que la responsabilité des délégués à gérer le temps et les thèmes suggérés.

L’église catholique a mis en exécution sa menace en refusant de participer aux travaux. Les trois évêques représentants l’église catholique n’y étaient pas venus.

Jules Doukoundjé

L’agenda a fait l’objet d’un débat aux travaux des assises ce lundi après-midi au palais du 15 janvier. Les 19 corporations présentes au DNIS ont fait plusieurs propositions pour permettre d’avoir un agenda accepté par tous. Reportage

C’est plus deux heures d’horloge que les 1500 délégués représentants les 19 corporations présentes au DNIS, ont discuté sur l’agenda. Certains participants estiment que le temps accordé par le présidium ne permet pas de discuter de long en large les problèmes qui gangrènent le vivre ensemble des Tchadiens. Les représentants appellent les anciens à enterrer leur hache de guerre et de penser à l’intérêt national. Ils plaident contre l’exclusion systématique des jeunes qui constituent l’avenir du pays. Certains délégués demandent d’inscrire dans l’agenda l’ingérence étrangère au Tchad et exigent qu’on revoit les accords bilatéraux entre la France et le Tchad, mais aussi le départ de l’armée française du pays. Selon certains délégués, le DNIS souhaitent qu’on présente le budget dialogue. Le vice- président du conseil islamique souhaite qu’on n’inscrive pas à l’ordre du jour le code de la famille et la dia dans l’agenda du DNIS. Lors de la plénière, les délégués ont suggéré l’adoption du règlement intérieur avant de parler de l’adoption de l’agenda. Ils ont proposé des résolutions devant mieux gérer et de prendre en compte les intérêts de tout le monde.

Les participant souhaitent également de présenter l’accord de Doha à la plénière et de tout faire pour convaincre les Transformateurs et Wakit Tamma de regagner le dialogue pour donner le sens à son caractère inclusif et souverain.

Le président du présidium exhorte les participants à plus de responsabilité et sérénité pour organiser les débats de manière souveraine pour tourner la page noire du pays.

Jules Doukoundjé

La tradition a été respectée. Pour la énième fois l'équipe locale du Tchad ne verra pas le Championnat africain des Nations (CHAN). Les léopards de la RDC ont définitivement  cadenassé la porte aux Sao à y prendre part à cette  majestueuse compétition africaine dédiée aux joueurs locaux. Ils ont dominé et copieusement battu les hommes de Boli ce 4 septembre 2022 au stade de Martyrs de Kinshasa sous le score-fleuve de 5 buts à 0. Reportage.

Cette année encore, les Tchadiens n'ont pas décroché leur ticket pour le CHAN qui se déroulera l'année prochaine en Algérie. Et comme cela a souvent été le cas, le rêve des Sao locaux a été brisé. Battu à l'aller 2-1 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, considéré comme le domicile de l'équipe nationale du Tchad, (faute de stade homologué au pays de Toumaï), les 12 entrants n'ont pu encore résister au match retour qui s'est déroulé ce soir à Kinshasa. Dès l'entame du match, les Congolais ont pris le dessus et ont multiplié des occasions. Il a fallu attendre la 36e min pour que l'avant-centre, Jean-Marc M. Mukusu ouvre le score. Anesthésiée par le beau jeu des léopards, l'équipe de Mahamat Allamine Abakar n'arrive pas à construire 5 passes correctes. Décevante, elle rode entre sa surface de réparation et un peu plus loin, le milieu de terrain. C'est sous le score de 1 but à 0 que l'arbitre renvoie les deux formations à la mi-temps.

De retour des vestiaires, le jeu reste le même. La RDC domine toujours le match et multiplie les occasions. Les Tchadiens ont tenté de revenir dans le match, en vain. Ils ont été traînés et humiliés durant cette phase. 4 buts ont été encaissés lors de cette deuxième période. Buts marqués par Mukasu (qui signe son doublé), Nzengele, Luzolo et enfin Kinzumbi. Et l'aventure s'arrête là pour les 23 nationaux du pays de Toumaï.

Rappelons, le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2023) se tiendra du 13 janvier au 4 février 2023 en Algérie. Il a été décalé d’un an à cause du Covid-19. Cette compétition réservée exclusivement aux joueurs évoluant dans les championnats locaux africains a été créée en 2009 par la CAF et est à sa 7e édition. Elle opposera 18 équipes.

Abderamane Moussa Amadaye

Battu à l'aller, 2 à 1, les Sao du Tchad préparent intensivement le match retour de la qualification pour le Championnat Africain des Nations 2023 contre le double champion de cette compétition, les Léopards locaux de la RDC. Un match qui va se jouer à Kinshasa au Stade des Martyrs. Ialtchad Presse a baladé son micro au staff technique de l'équipe nationale, quelques joueurs et la fédération Tchadienne de Football Association pour avoir leurs impressions sur ce match décisif. Reportage.

À 24 heure du match retour des éliminatoires de la CHAN 2023 qui opposera les poulins de Mahamat Allamine Abakar alias Boli aux léopards de la RDC, le joueur Alkhali Tarbo et le capitaine des Sao Kerim Mahamat Yaya se disent confiant pour le rendez-vous. L’attaquant Alkhali Tarbo assure, « au vu du match aller rien n'est impossible. Nous prions Dieu pour remporter ce match. Se qualifier pour la CHAN 2023 fera un honneur au peuple tchadien », a-t-il martelé. Kerim Yaya, capitaine du tricolore national confie, « malgré la défaite à l'allée, le moral de l'équipe est haut.  Le football est un ballon rond et tout va se jouer sur le terrain et en 90 min ». Selon lui, l'équipe est concentrée à 100% pour gagner ce match afin de se décrocher son ticket pour l'Algérie 2023. De même, l’entraîneur des Sao Mahamat Allamine Abakar explique, « nous avons joué et je crois qu’on appréhender le jeu de notre adversaire pour faire un très bon match » dit-il. Quant à Barka Tao, chargé de communication de la Fédération Tchadienne de Football Association, les chances restent partagées et tout est encore possible pour les deux équipes. Tao ajoute, « maintenant, tout va se jouer au niveau mental, je veux dire sur l'état d'esprit des joueurs. Et les Sao locaux n'ont rien à perdre dans cette deuxième confrontation, ils doivent surtout s'appuyer sur les enseignements du match aller pour pouvoir corriger le tir », a-t-il déclaré.

Rappelons que les Sao du Tchad locaux se sont inclinés 2-1 à Yaoundé, considéré comme match aller à domicile. Le retour va se jouer demain, 4 septembre à 17h au stade de Martyrs de Kinshasa. Un match nul ou une défaite fermera la porte de la qualification à l'équipe nationale du Tchad locale à la CHAN 2023.

Abderamane Moussa Amadaye

9h 50 min. J’arrive en trompe, pressant les pas, l’œil sur la montre. Je passe les mesures barrières anti Covid. Je ne sais pourquoi les organisateurs exigent cela aux participants, car personne n’applique réellement en salle ces mesures. Je franchis les barrières de sécurité, aussi. Je rejoins mes amis des médias, quelques-uns sont installés. Je prends place presque essoufflé.

10h 5 min. Le maître de cérémonie appelle les participants à regagner leurs places. Il annonce que le présidium va s’installer. Quelques secondes plus tard les membres du présidium à leur tête son président prennent place. Le président Gali a presque tenu sa promesse de commencer à 10h. Les participants ne lui tiendront pas grief pour 5 min. Derrière moi j’entends un participant dire, « le présidium à respecter l’heure, pas les participants ». Je jette un coup d’œil circulaire de la salle. Il a raison, la salle est clairsemée. Sacrés Tchadiens. Pour eux, l’heure n’existe pas.

10h 10 min, président Gali prend la parole. Il souhaite que cette séance soit le début des travaux. Il a rendu compte des démarches du comité ad hoc. Il a aussi informé les participants que les différents vice-présidents ont rencontrés les groupes mécontents qu’ils s’agissent des représentants des médias, des partis politiques et d’autres groupes.

Il a parlé de la distribution de l’agenda, de commission de facilitation et annoncé la lecture de la synthèse du rapporteur général M. Limane. Ensuite dans une troisième séquence, rappeler les sujets qui attendent les participants. Il aborde la question de la commission et dit « il y a des gens qui ne sont pas d’accord, beaucoup disent ne pas reconnaître, tous les rapports échoueront ici. Rien ne sera caché ». Doucement le timbre de sa voix monte, s’accélère, il rappelle que la plénière est souveraine. Il s’y porte garant et averti « toute personne qui se dressera contre m’aura en face », parole de Gali le pugnace militant qui aime le combat politique, l’homme qui a bravé par ses tracts une féroce dictature et qui a failli y laisser sa peau montre ses couleurs. Au nom de la plénière, il demande aux participants de prendre au sérieux leur travail. De lire et critiquer le rapport du Comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain tant dans le fond que dans la forme. Il finit son intervention en interpellant la salle sur le fait que les participants sont assis sur des chaises couvertes des couleurs du drapeau national. Et s’interroge « peut-on au nom de l’esthétique s’asseoir dessus? ».

10h 20 min. Le rapporteur général Limane Mahamat prend la parole. Il est supposé faire la synthèse, mais se lance dans un long exposé comme un professeur de droit constitutionnel face à ses étudiants. Son intervention a été un peu longue. La salle a décroché, il semble monologuer…

10h 40 min, c’est au tour du rapporteur général adjoint  Armand Djékoltar d’expliquer et de réajuster le projet d’agendas. Une partie de salle réclame des copies en protestant. Le président du présidium intervient pour calmer les protestataires. M. Djékoltar arrête son intervention avant de reprendre en s’assurant que tous les participants ont reçu l’agenda. Appliqués, les participants écoutent le rapporteur général adjoint en ajustant les dates du projet d’agenda.

11h 00 min. Le président du présidium reprend la parole, suspend la séance. Et reviens pour annoncer à la salle que chaque groupe doit désigner 5 personnes. Une importante communication leur sera faite dans la salle 400. Et il lance sur un ton mi-impératif mi-agressif « que les journalistes quittent la salle. Je demande aux journalistes de quitter la salle ».

30 minutes plus tard, les groupes ne s’entendent pas pour désigner 5 personnes chacun. La communication est reportée pour lundi. Entre temps les réseaux sociaux ont repris la phrase du président Gali. Les participants et membres du présidium se dispersent. Je me suis dit, les propos de Gali sur les journalistes vont peut-être le rattraper…enfin peut-être.

12h00. Je suis dehors sur l’esplanade. J’allume mon téléphone et me connecte. Les réseaux sociaux s’emballent sur les propos de Gali. Il a raté de l’occasion de se taire me suis-je dis. Au moment de demander aux journalistes de quitter la salle, des journalistes sont frappés et arrêtés. D’autres se sont cachés en se débarrassant de leur gilet de Presse. Leur faute? Ils sont journalistes, ils couvrent la manifestation des Tchadiens du parti Les Transformateurs qui sont aussi bastonnés pour avoir manifesté, leur chef Succès Masra est en semi-résidence surveillée parce qu’il n’est d’accord avec les assises du dialogue.

Cela aussi il faut, en ce temps de dialogue, le dénoncer président Gali. J’espère que c’était une méprise que vous rattraperez lundi. Inchallah.

Bello Bakary Mana

Mis sur pied au lendemain de l’installation des membres du présidium, le comité ad hoc est contesté. Les contestataires, constitués des partis politiques, de la société civile refusent d’entamer des négociations avec ce comité et semblent préférer le groupe des sages qu’ils jugent impartial. Dr Évariste Ngarlem Toldé, analyste politique donne son point de vue par rapport à la valeur ajoutée à ce comité. Reportage. 

Au lendemain de son installation, le présidium du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) a mis sur pied un comité ad hoc qui doit négocier avec les autres corporations qui refusent de participer au dialogue. À peine installé, ce comité est contesté. Certaines corporations ont exprimé leur inquiétude dans un document commun.

Pour l’analyste et enseignant chercheur, Dr Évariste Ngarlem Toldé, le comité ad hoc a été mis sur pied unilatéralement par le présidium. Selon lui, on ne retrouve pas dans ce comité les aînés, les sages et les religieux qui avaient déjà commencé la médiation et la facilitation avec ceux qui refusent de prendre part aux assises du dialogue.

 Il estime que c’est la mission qui est dévolue à ce comité. Il s’interroge sur la nécessité de créer ce comité. À son avis, en principe, ce comité doit travailler avec le gouvernement pour dire la position de ceux qui ont refusé de prendre part au dialogue et dire ce qu’il faut proposer.

Il souligne qu’il y a des choses que le gouvernement peut faire par rapport à la position de Wakit Tamma, du parti Les Transformateurs ou les politico-militaires pour instaurer la confiance.

Au sujet du non-alignement du groupe des sages au comité ad hoc, Dr Evariste Ngarlem Toldé affirme que c’est une question de principe et d’indépendance. Selon lui, le principe voudrait que le médiateur soit neutre et impartial et le groupe de sages respecte cela. « On voit mal un groupe qui est constitué des religieux, des sages ou des aînés avec un chef venir intégrer un autre groupe qui a une couleur politique. Cela ne les convient pas, raison pour laquelle ils préfèrent se mettre à l’écart pour garder leur indépendance », confie l’analyste. Il pense que le comité ad hoc est truffé de militaires et des personnes que leur position est déjà connue. Pour lui, c’est qui fait que les religieux et les sages sont réticents à intégrer facilement ce groupe.

Kouladoum Mireille Modestine

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