Départ de l’armée française, merci président Mahamat

Fév 01, 2025

Merci président Mahamat Idriss Deby pour cette importante et audacieuse décision de rompre les accords militaires. Et de veiller au départ des militaires français. Donc le dernier avion a quitté jeudi 30 janvier à 15h 30 minutes le pays. La base militaire Adji Kossei a donc été rétrocédée. L’armée française a donc plié bagage. Ce n’est pas un rêve. C’est une réalité. Elle est partie pour de bon...enfin pour l’instant. Elle était présente depuis plus d’un siècle. Quelques officiers sont restés pour finir les formalités d’usage.

La cérémonie marquant ce départ revêt un cachet historique qui sanctifie le retour à la souveraineté totale. À l’indépendance totale. Elle s’est déroulée sans fausse note. L’ambiance dégageait la sérénité, la fierté retrouvée. Enfin, le jeune président, Mahamat Idriss Deby pour ne pas le nommer,  à peine la transition bouclée a pris la meilleure décision : dénoncer les accords militaires, obtenir le départ de ces reliques coloniales et veiller à ce que cette armée étrangère quitte définitivement notre pays. C’est une décision audacieuse. Mieux, c’est une décision importante pour le pays.

Comment audacieuse? Par le « timing » ou le contexte dans laquelle elle a été prise. La transition vient à peine de se clore avec les différents rendez-vous électoraux : présidentielles, législatives, provinciales, communales. C’était la chose à faire pour espérer pouvoir poser les jalons de la fondation de la refondation du pays. Peu importe les divergences entre Tchadiens, les différentes chapelles politiques, il faut reconnaître au jeune président d’avoir compris qu’on ne reconstruit pas sa maison alors qu’un ami confisque les matériaux servant de solidifier les fondations, les plans de construction et le toit.

Pourquoi importante? Parce qu’il s’agit de la souveraineté pleine et entière de notre pays. Autrement dit en plus du contrôle exclusif des pouvoirs législatifs, exécutifs, judiciaires, un État véritablement souverain doit avoir le contrôle exclusif de son territoire, de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes. Le Tchad n’avait pas avant ce départ le contrôle par exemple exclusif de son espace aérien. Ce qui mettait le pays à la merci d’un autre pays. Par exemple au vouloir des troupes françaises au Tchad, donc au gouvernement français. 65 ans après l’indépendance politique, il était temps de s’affirmer. D’assumer cette souveraineté qui au-delà de ses implications politiques donnera un coup de main aux décisions économiques. Et donc au développement du pays pour que la refondation du pays ne soit pas seulement un slogan de campagne, mais une réelle volonté de changer le pays.

Bello Bakary Mana

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