Samira : « La mode et le mannequinât au Tchad restent un domaine sous-exploité… »
Femme de foyer, étudiante à HEC (Hautes Études en Communication) en filière Banque et Finance, Madame Toyoum née Samira Marie Loubriat est responsable d’une Agence de Mannequinât. Entourée de ses mannequins les Gazelles du Sahel, la jeune professionnelle a bien voulu nous aider à comprendre son métier et les exigences du statut de mannequin au Tchad. Samira s’est confiée à notre reporter. Entretien…
Ialtchad Presse : Bonjour Madame! Et si nos lecteurs veulent te connaitre ?
Samira : Je suis madame Toyoum, née Samira Marie Loubriat responsable de l’Agence de mannequinât « Les Gazelles du Sahel ».
Ialtchad Presse : Selon vous qu’est-ce que le Mannequinât ?
Samira : Dans l’univers de la mode, le mannequinât occupe une place fondamentale. Le mannequinât est selon moi l’art de mettre en valeur certaines potentialités culturelles que regorge le pays. Dans mon agence, nous mettons en valeur les tissus africains et nous vendons des tableaux qui mettent en évidence les réalités de notre terroir, l’immensité de notre richesse culturelle.
Ialtchad Presse : D’où vous est venu l’envie d’embrasser ce métier ?
Samira : Cette vocation m’est venue de ma génitrice. Ma mère était d’abord mannequin et n’avait pas vraiment atteint l’objectif qu’elle s’était fixé. Elle a voulu voir ce rêve se concrétiser à travers sa fille. Elle m’a donc encouragé dans ce domaine. Ainsi, je me suis impliqué dans la chose aussi comme mannequin et aujourd’hui responsable d’une agence de mannequinât.
Ialtchad Presse : Comme responsable d’une agence, quelles sont les activités que vous menez ?
Samira : Nous organisons des défilés de mode dans les principales villes du Tchad et à l’extérieur du pays. Nous confectionnons des banderoles, nous sommes spécialisés dans la décoration des salles de réunion et de conférence, nous confectionnons des guirlandes, des chapelets, des chapeaux. Pour l’accueil des personnalités, la mise en disposition d’un service de secrétariat et d’interprète, la réservation des billets d’avion et des formalités de police, mon agence est à votre disposition (Rire !).
Ialtchad Presse : Quelle place pour la mode au Tchad ?
Samira : Au Tchad, la mode reste un domaine sous-exploité ou presque pas du tout. Et nous essayons de relever le défi en le professionnalisant en dépit de nombreuses contraintes qui freinent nos activités. Cependant, je demande aux pouvoirs publics et les médias de nous soutenir pour donner plus de visibilité à ce secteur.
Ialtchad Presse : Quelles sont ces difficultés que vous rencontrez ?
Samira : Nous sommes une jeune Agence, et les difficultés sont inhérentes à toute structure ou Institution naissante. Nous avons d’énorme problèmes financiers et ces problèmes s’expliquent par le manque des contrats. Nous ne décrochons pas de marchés. Toutefois, nous restons optimistes quant à l’avenir.
Ialtchad Presse : Quels sont vos perspectives d’avenir ?
Samira : Nous souhaitons faire partie des membres organisateurs des élections Miss Tchad pour pouvoir apporter notre pierre à l’édifice. Nous sommes en train de travailler sur l’organisation dans les jours avenir d’une grande manifestation à N’Djaména avec les firmes textiles de renoms et des couturiers et stylistes du Tchad et de l’Afrique.
Ialtchad Presse : Merci Samira
Samira : Nous remercions Ialtchad Presse qui a bien voulu nous porter cette attention.
Propos recueillis par Fatimé Mahamat