Ce 30 août 2022, Ialtchad s'est entretenu avec quelques juristes sur la question de la controversée de la mise en place du présidium et du Règlement intérieur (RI) de ce dialogue. Il s'agit de Me Adoum Boukar, président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme(LTDH), Dr Nasra Djimasingar Secrétaire général du Parti Un nouveau Jour.
Selon Me Boukar, président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme(LTDH), normalement le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (Codni) a fini sa mission dès la présentation de son bilan. Il déplore que ce comité a continué à exister jusqu’à mettre le RI avant de s’effacer. Les ADH et les Ordres des professionnels soulignent le président de la LTDH, exigent la révision du présidium en prenant en compte dans sa composition, toutes les différentes sensibilités représentées au DNIS et en excluant tous les membres du Bureau du CODNI. Me Boukar rappelle aussi que les défenseurs des droits de l'homme proposent une composition du présidium qui sera examinée et discutée en plénière par l’ensemble des participants. Le président de la LTDH soutient que ce dialogue est acté d'un caractère souverain qu'il faut respecter.
Me Boukar affirme que ses collègues revendiquent de réexaminer le projet du RI adopté de force par le bureau du CODNI. Il précise que cela va permettre de clarifier le mode de vote à bulletin secret fortement soutenu par une grande partie des participants. Le président de la LTDH exprime qu'au cas où leurs revendications légitimes et patriotiques ne sont pas prises en compte, ils vont reconsidérer leur position en usant de toutes les possibilités offertes allant de la suspension de leur participation au retrait. « Nous ne pouvons pas être tenus pour responsables de l’échec de l’ultime rendez-vous de la refondation d’un Tchad de justice, d’équité et de solidarité », dit Me Boukar.
Pour Dr Nasra Djimasngar, Enseignant chercheur ce qui s'est passé n'a rien de juridique. À son avis, l'adoption du RI devait se faire suivant les règles de l'art. Il précise qu'il y a une commission qui a travaillé en amont sur ce projet avant de la soumettre au CODNI. Le dialogue est souverain et les participants devraient examiner minutieusement ce document article par article pour retenir la dernière mouture. Comme le mode de prise de décision et de la mise en place du présidium qui a fait saliver la salle. À ce niveau soit-on vote par consensus ou par bulletin secret pour déterminer la majorité. Mais ce qui n'a pas été le cas. Pour le présidium, on devrait mettre en place un bureau d'âge constitué des personnes les plus âgées et les plus jeunes comme rapporteurs. Ils vont présider la séance de mise en place du présidium, ou on doit voter poste par poste pour la présidence. Les conseillers peuvent être désignés à l'unanimité. Mais le CODNI a fait un passage en force, constituant une rupture de l'inclusivité et le caractère souverain du dialogue. Dr Nasra soutient que la conférence nationale souveraine est plus sérieuse que maintenant or, la situation actuelle au Tchad est pire que dans le passé. Le nombre de politico-militaire a gonflé et tout cela doit nous appeler au sérieux au cours de ces assises. Malheureusement certains semblent être des nostalgiques du régime passé pour faire main basse sur la chose publique. Vu les menaces de retrait de certaines organisations de ce dialogue, il risque d'être vidé de sa substance. Le caractère inclusif est aussi menacé. La composition du CODNI tant décriée au début des processus est un indice, le quota de participation pose un problème de rupture d'égalité en termes de nombre. Plus de 1500 personnes dans la salle, montre qu'il va même se poser un problème de débats réels sur le fond des sujets à aborder. Ce sont des choses à harmoniser au départ et qui n'ont pas été prises en compte, déplore Nasra Djimasngar.
Moyalbaye Nadjasna
Les 10 représentants des médias au dialogue national inclusif et souverain ne sont pas du tout contents. Ils dénoncent leur exclusion au présidium mis en place pour conduire les travaux du DNIS. Reportage.
Le présidium mis en place par le CODNI pour diriger les travaux du DNIS ne cesse faire couler l’ancre. Après la proposition de la liste des 21 membres du présidium, plusieurs organisations ont aussitôt critiqué cette liste.
Ce mardi, c’est au tour des représentants des médias de sortir de leur silence. Dans une déclaration commune, les 10 représentants des médias dénoncent leur exclusion au présidium du DNIS.
Selon eux, cette exclusion s’ajoute à la marginalisation dont souffrent les hommes et les femmes des médias depuis la formation du Conseil national de transition (CNT) au sein duquel aucun représentant des médias n’a été retenu pour siéger dans cette assemblée. Même pour les négociations avec les politico-militaires à Doha au Qatar, les médias sont exclus rappelle-t-ils.
L’exclusion des médias au DNIS intervient alors que le PCMT a salué le travail harassant abattu chaque jour par les médias le 22 août dernier. Informant l’opinion publique de cette exclusion, les professionnels des médias affirment qu’il n’y a pas de démocratie sans les médias sans la presse et que le rôle des professionnels des médias ne peut se limiter à la couverture médiatique. Ils sont aussi des acteurs clés pour façonner l’avenir du pays aux côtés des autres composantes de la société tchadienne, dit le communiqué.
Jules Doukoundjé
Le Comité international de la Croix-Rouge en Partenariat avec La Maison des médias du Tchad a lancé officiellement la 1re édition du concours national de reportage humanitaire sur le thème « les personnes disparues lors des conflits armés dans le bassin du Lac-Tchad : les familles entre espoir et désolation » ce mardi 30 août 2022 à l’hôtel Radisson Blue. Cette cérémonie de lancement officiel est couplée avec la journée mondiale des personnes disparue. Reportage.
La représentante de la maison des médias lors dans son mot d’ouverture souligne que la maison des médias est une structure faîtière créée par les associations des médias au Tchad pour relever les défis du professionnalisme, de la déontologie, du dialogue et de l’ouverture. Le concours national du reportage humanitaire vise à initier davantage les journalistes tchadiens aux questions humanitaires qui est d’actualité, dit-elle. Elle ajoute que l’idée consiste à promouvoir l’action humanitaire et le droit international humanitaire au sein des médias du pays et de susciter leur mobilisation. « De meilleures productions seront primées par catégorie de presse à savoir : presses en ligne, audiovisuelle dans les deux langues officielles que sont le français et l’Arabe », dit-elle. Ce concours s’étendra du 30 août au 14 décembre, date de la production des résultats et de la remise des lots aux vainqueurs, explique-t-elle.
Le chef de délégation du comité international de la croix rouge Dirieh Abdi Mohamed révèle que sur les 64 000 cas de personnes disparues recensées par le CICR 40% sont des enfants. Il a ajouté que l’Afrique compte plus de 35 conflits armés actifs chaque année de milliers des personnes y compris les enfants traversent les frontières, le désert du Sahara et la mer méditerranée en quête d’un lieu sûr et d’une vie meilleure. De tels mouvements comportent d’énormes risques y compris celui de disparition. Les cas des documents des personnes disparues ne cessent d’augmenter, ajoute-t-il. Pour lui ce concours est lancé pour marquer cette journée internationale des personnes disparues et crée un cadre ludique avec les médias à ce qu’ils traitent cette thématique qui parle des familles qui n’ont pas des nouvelles de leurs. « Ces familles refusent de manger parce que leurs préoccupations c’est, où se trouvent leurs enfants ou leurs époux », poursuit-il.
Le ministre de la Communication Abderamane Koulamallah qui a exercé aussi ce métier du reportage humanitaire avec la croix rouge lors de la guerre civile en 1979. « Comme vous le saviez en 1979, les forces politiques et militaires du Tchad ont fait une guerre civile assez impressionnante dans le pays, entre temps nous étions encore jeunes et on a refusé la guerre. Mes amis et moi avons créé l’union nationale de la jeunesse tchadienne d’où on m’a élu comme président du comité d’accueil des réfugiés. Des réfugiés qui quittaient le sud du Tchad en raison de la guerre civile et ceux qui quittaient Ndjamena pour se réfugier au Cameroun. Avec l’aide de la croix rouge, on distribuait des vivres à ces réfugiés », explique-t-il. Distribuer les vivres ne suffisait pas parce qu’il y avait la douleur psychologique qu’il faut gérer. Et avec mes camarades on a géré les étapes psychologiques « Il y a les femmes qui ne savent pas où se trouve leurs enfants, leurs maris. Il y avait des familles du sud du Tchad qui ont été massacrées pendant la guerre grâce à la croix rouge on a ramené ces familles réfugiées en dehors du Tchad à Ndjamena », témoigne le ministre. Il a prodigué des conseils aux futurs reporters humanitaires « il ne faut pas faire un reportage pour gagner le prix, mais faire un reportage en faisant une immersion totale au sein de ces familles. Avant d’aller en reportage aller auprès de ces familles, discuter avec eux avant d’allumer vos cameras », souligne-t-il.
Les journalistes n’ont pas manqué de poser les questions d’éclaircissement sur ce concours.
Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine
Une liste de 21 personnes, membres du Présidium est mise sur pied le 28 dernier dans la salle du palais de 15 janvier. Ce bureau mis sur pied a suscité de brouhaha dans la salle jusqu’au point où les séances de travaux soient arrêtées. La rédaction d’Ialtchad Presse s’est entretenue avec quelques participants et politico-militaires.
Takilal Ndolassem président du FPL
« Nous ne sommes pas du tout d’accord avec leur liste à part le président Gali Ngoté Gata et le rapporteur Limane. A mon avis tout doit être revu parce que ce n’est pas normal. Par exemples nous les politico-militaires avons que 3 places nous qui avons signé à Doha. Moi je suis le seul sudiste mais le comble, nous nous sommes rendus compte que les 3 places sont données à eux seuls, ressortissants du BET. Ce n’est pas logique. Nous espérons que demain à la reprise tout doit être revue afin que d’autres corporations comme les architectes, les avocats, les jeunes et les femmes y participent. Nous nous sommes déjà concertés mais au cas où demain rien n’est fait nous quitterons tous la salle car nous n’allons pas cautionnés cela. Nous n’allons pas continué à aller dans l’injustice, l’inégalité. Nous sommes 1500 membres du dialogues et avons 17 millions des Tchadiens qui nous regardent, c’est l’avenir du pays qui est en jeu. Nous n’allons pas être cueillis dans les filets du MPS, désolé. Au cas où nous décidons de quitter la salle nous sommes a 1200 quelques donc ils ne resteront que 300, donc ils feront ce qu’ils veulent. C’est-à-dire ils peuvent faire leurs républiques de MPS comme ils le veulent. Demain, pas de changement nous quittons tous la salle jusqu’à nouvelle ordre ».
Kobdigue Noel Flavien alias Kaar Kaas Sonn, Participant au DNIS
« J’ai toujours martelé que si nous voulons un changement il ne doit pas se faire avec des gens qui sont entrain de piloter en ce moment. Nous sommes des Tchadiens et cela fait exactement 62 ans que nous sommes dans une même peau. C’est comme si nous sommes en train de contempler le bonheur ou nous sommes contre ce qui est bien. Qui a créé ces conditions ? Ce sont ces mêmes gens qui ont créé les guerres, les crimes, les négociations à canon et c’est toujours eux qui en font leurs business. Ils se retrouvent négocient et ils sortent des beaux français, textes en bon arabe littéraire. Une fois ici pris dans leurs démons, l’ethnicise, religion, région et petit à petit avec notre silence nous leurs laissons faire ce qu’ils veulent. Nous pourrons faires des belles résolutions mais tant que nous continuons à nous confier à ces gens nous n’aboutirons à rien. C’est leurs façons de fonctionner et finalement comme impressions nous prenons un malin plaisir avec eux. Les africains aiment vivre dans la douleur et ceci nous empêchent de faire correctement les choses. Comme par un miracle ont nous sort une liste avec le président du présidium et ces membres c’est qu’il y a un problème. Nous sommes convaincus que ceux qui n’ont rien fait depuis 60 ans comme un saint esprit leurs a piqué et les gens pensent qu’ils vont changer les choses. Le seul espoir c’est de nous accaparer du dialogue et ont clame notre souveraineté et nous reprenons les choses. Nous faisons appliqués par un organe connus vraiment sa sera du sang neuve. Il n’y a pas des incompétents au Tchad, l’argent ne manque pas mais c’est la volonté de faire avancer les choses qui triomphe toujours. Le règlement intérieur nous ne savons pas par comment elle a été adopté tout comme le vote obligé à main levé. Tous ces isoloirs c’est qu’il y a un calendrier bien caché ».
Djénom Josiane
Une semaine après le lancement du dialogue national inclusif et souverain, le présidium a été désigné dimanche 27 août. Dans la salle, certains ont apprécié, d'autres ont déploré. En moins d'une journée, beaucoup d'encre et de salive ont coulé. Plusieurs citoyens ont donné leur avis ce 28 août à Ialtchad Presse. Vox pop.
Pierre Golson, « Le présidium est déjà mis en place, mais il y a lieu de faire des remarques. L'article 14 du règlement intérieur précise que tout ce qui est basé sur le consensus et chaque corporation soit représenté, mais en espèce il n'y a pas les chefs traditionnels ni religieux honnêtement c’est pas du sérieux ».
Issa Hissein Alkhali, « Avec le présidium, nous n'avons pas de problèmes. Nous tous, nous ne pouvons pas être dans le présidium. Je demande à tous ceux qui ont quitté la salle de nous regagner dès demain pour la suite des travaux pour bâtir un Tchad réconcilié dans l'équité et l'égalité ».
Ahmat Ibrahim Al-Rikhaïs, « Le présidium n'a pas fait consensus. En principe cela doit se faire par élection. Nous demandons au CODNI de refaire le présidium. Pour ce qui concerne nos amis qui ont quitté la salle, je trouve leur avis légitime, mais je les appelle à revenir à la raison. On ne peut pas faire changer les choses en étant à l’écart. Les choses vont changer que dans ces assises ».
Fliber Omana, « À mon avis le dialogue est très important pour un pays néanmoins nous avons constaté un début qui n'est pas normal. Concernant le présidium la grande partie de la masse a contesté, à l'exception du président. Certains membres ont des dossiers plus ou moins sales donc cela ne donne pas confiance à certaines personnes. Pour moi c'est un rendez-vous historique pour la refondation d'un Tchad nouveau ».
Ousmane Bello Daoudou
Le championnat D2 de la ligue provinciale de N'Djamena continue. Après les phases allées des matchs de poule, sur 16 équipes, 4 sont qualifiées pour les éliminatoires qui ont commencé le 29 août et prendront fin le 18 septembre. L'équipe d'Ialtchad a baladé son micro chez quelques entraîneurs et présidents de clubs pour avoir leurs impressions. Reportage.
Lancés le 23 juillet dernier, les matchs de poule du championnat de deuxième division de la ligue provinciale de N'Djamena ont pris fin le 17 août comme indiqué dans le calendrier. La phase des éliminatoires regroupant les deux premières équipes de chaque poule (A et B) sont au total 4 à savoir, Bon Berger, Stars jeunes talents, Galactik FC et AS EE 12 vont s'affronter entre-elles en aller-retour. Du 29 août jusqu'au 18 septembre soit 3 semaines de compétition, ces dernières vont se mettre en épreuves pour permettre aux deux meilleures de monter pour le championnat de première division de la ligue provinciale de N'Djamena.
Issa Moussa alias Koumalo, entraîneur de Galactik FC dit être confiant face à ce grand défi qui l'attend. « Nous allons affronter les meilleures équipes de cette compétition en aller-retour, quel que soit alpha nous allons faire de notre mieux pour se qualifier pour la première division », dit-il.
Mbaïnassem Arthur, Président du club Association Sportive Église Évangélique du Tchad 12 (EET 12) estime que son équipe est venue avec un objectif, celui de se qualifier pour la finale. « L'équipe a commencé à faire un travail exceptionnel en match de poule ce qui nous a permis d'arriver là où nous sommes. Je crois en mon équipe et je sais qu'elle ira loin », a-t-il affirmé.
Oumar Adjib Koulamallah, jeune président du club Galactik FC, reste humble. Il estime pour sa part que ces éliminatoires sont dix fois plus difficiles que les matchs de poule. Selon lui, « toutes les meilleures équipes de deux poules se sont qualifiées, cela rendra encore rude l'épreuve à notre égard », a-t-il confié. Il poursuit que son équipe pourrait décrocher le ticket pour la première si ses joueurs jouent déterminés, « parce que chaque match est une finale, une finale ne se joue pas, elle se gagne », a-t-il déclaré. M. Oumar déplore l'arbitrage de cette compétition qu’il juge de moins professionnel et demande à la ligue provinciale de revoir la qualité et la performance de ses arbitres avant son recrutement.
Rappelons que pour la journée, deux matchs ont été joués. Galactik FC a battu EET 12 2 à 1 et les Stars Jeunes Talents ont humilié Bon Berger, 5 buts à 1. Les Stars prennent provisoirement la tête de poule suivie de Galactik FC, en deuxième position du EET 12 en troisième position et Bon Berger en dernière position.
Abderamane Moussa Amadaye
Le verdict tombé ce dimanche 28 août pour la désignation des membres du présidium. Les représentants de la jeunesse sont mécontents. Quelques jeunes rencontrés ce lundi 29 disent être contre la place de carillonneur qu'occupe leur représentant au dialogue national. Vox pop.
Ndjetorndjia Olivier ex-président du Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) du logone occidental, résident à N’Djamena . « La jeunesse est sur le point d’être enterrée, tout ceux qui sont présents ne pensent qu’à leurs intérêts égoïstes. La jeunesse elle-même n’est pas engagée dans ce processus. Si réellement tous ceux qui sont là, pensent à l'avenir de ce pays, ce qui s’est passé hier ne devrait pas se passer. Nous sommes arrivés à un moment où il ne faut plus décider quelque chose à la place de quelqu’un. Ce qui est fait pour moi, sans moi, n'est pas à moi ».
Pour Olivier, tous ceux qui sont au dialogue ne sont pas pour la jeunesse. « Même si Abakar Dangaya est mis comme vice-président ou rapport ils vont toujours l’étouffer parce que les choses sont déjà décidées d'avance et les jeunes qui sont là ce sont des jeunes cooptés, des marionnettes qui n'ont même pas une capacité intellectuelle pour discuter librement. Ils n'ont pas laissé la latitude aux jeunes de décider de qui va participer à ce dialogue. Même si Dangaya est là, il va être aussi prisonnier tout est verrouillé donc n'attendons rien de ce dialogue qui va aider les jeunes ». Il ajoute, « les jeunes d'aujourd’hui ne sont pas comme ceux d'hier qui acceptaient qu’on décide à leur place ».
Doudjé Elysée coordinateur national de l’Union des Jeunes Ambassadeurs du Tchad affirme que le poste de carillonneur n’est pas un poste à donner à un jeune. « Les gens pensent que la jeunesse est immature donc ils nous mettent toujours en dernière position. Pas seulement à ce dialogue, mais c'est à tous les niveaux, ils veulent s'accaparer de tout même à la fonction publique tout ce qui est lié à l'État ils sont toujours en première position sans se rendre compte que le Tchad est un pays des jeunes, un pays où la jeunesse représente 60% de la population».
Mahamat Acherif Mahamat commissaire aux comptes du réseau des organisations de la société civile du Lac-Tchad dit que ce poste est une insulte à l’égard des jeunes « la jeunesse doit avoir plus de poste de responsabilité à ce dialogue pour décider elle aussi de l'avenir du Tchad. S'il y a des gens qui doivent être des carillonneurs ce sont les aînés, pas nous », suggère-t-il.
Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine
Pour ce numéro de votre chronique santé, nous discutons avec Dr Mickael Ladibé, Médecin-nutritionniste sur la Malnutrition. Il est en exercice à l’unité nutritionnelle thérapeutique de l’hôpital de la mère et de l’enfant.
Dr Mickael Ladibé tient à remercier cette initiative de faire une chronique sur la santé. Cela va dans le sens de sensibiliser et d'éduquer la population sur les questions de santé dans notre pays. Il définit la malnutrition comme étant un déséquilibre entre le besoin de l’organisme en termes de nutriment. Il explique que la malnutrition est une préoccupation de santé publique dans notre société. Il soutient encore qu’une enquête menée en septembre 2021 a relevé que la prévalence de la malnutrition aigüe générale s’élève à 18,5%. La malnutrition entraine des conséquences cognitive et physique à long terme.
Dr Mickael Ladibé affirme qu’il y a plusieurs types de malnutrition : la forme Marasme, Kwashiorkor, Miasme. Il faut faire les dépistages de la malnutrition pour découvrir de quel type, il s’agit, souligne-t-il. Il explique qu’il y a des critères définis, dont les mesures du périmètre, bacille, le rapport poids taille et au cas où elle est inférieure à -3Z score ou - 4Z score pour lui ce sont là les critères d’admission d’un enfant a l’unité nutritionnelle thérapeutique. Le dernier critère c’est la présence ou l’absence des œdèmes ou il soutient qu’au cas où l’enfant présente les signes d’œdèmes automatiquement il est pris en charge, dit-il. Parlant des signes cliniques Dr Mickael Ladibé explique que des enfants présentent parfois des pertes musculaires, amaigrissements où tous les os sont visibles, dessinés sur le corps, les cheveux perdent leurs colorations. Les signes cliniques de Kwashiorkor chez l’enfant présente des œdèmes c’est-à-dire des gonflements au niveau des membres inférieurs, supérieur ou sur la face et ils peuvent aussi être généralisés. Il soutient encore qu’il y a des lésions au niveau de la bouche et les appareils génitaux. Pour le nutritionniste une fois consulté et que ce dernier présente des critères cités ci-haut, automatiquement, il est hospitalisé et pris en charge soutient-il. Au cas où ils sont débordés, ces personnes sont transférées vers les autres unités dans différents hôpitaux ou centre de santé.
Les Traitements
Les traitements d’après Mickael Ladibé sont le F75. Il explique qu’il permet de corriger les complications telles que la diarrhée, les vomissements et bien d’autres. Au-delà du lait thérapeutique pour lui il faut aussi des traitements des antibiotiques à base des ampicillines, amoxicillines, ceptriazones, explique-t-il. Il continue d’expliquer que dès que les complications disparaissent ils font les tests d’appétits et s'ils sont positifs l’enfant est soumis sous PPM appelé communément Pilim Pilim. Parlant des cas enregistrés par jour, le nutritionniste nous laisse entendre qu’a l’heure actuelle c’est une période de pic où par jour il enregistre au-delà de 10 enfants. « Nous avons seulement une capacité de 35 lits d’hospitalisation » déplore Dr Mickael Ladibé.
Les préventions
Comme dit un dicton d’après le nutritionniste : « prévenir vaut mieux que guérir » entre dans le cadre de prévention de la malnutrition qui est de sensibiliser les mères sur l’importance de l’alimentation des jeunes et nourrissons comme il se doit. Dr Mickael Ladibé expliqué que le bébé doit uniquement consommer le lait pendant 6 mois et ensuite appuyé avec d’autres alimentations explique-t-il. Mais d’après le nutritionniste les mères ne veulent pas donner le lait à leurs progénitures comme il faut. Pour lui dans la norme la mère doit continuer à nourrir le bébé à son lait jusqu’à 2 ans souligne-t-il. D’après Mickael Ladibé, la malnutrition c’est en premier lieu conseillé la mère de l’importance de donner le lait à son bébé. Un élément très bien pour le bébé que beaucoup de mamans négligent. C’est la première quantité de lait qui sort du sein de la mère le cholestustom qui est très important et est constitué des imunos globuline qui aide l’enfant à renforcé son système immunitaire soutient-il. Les consultations prénatales dans le domaine nutritionnel où d’après le nutritionniste l’alimentation de la femme est vraiment révélatrice de l’état de santé de son futur bébé. Il continu de relaté que les maladies diahérique, les maladies infectieuses qui ne sont pas prises en charge à temps peuvent aussi entraîner la malnutrition chez le bébé soutient-il. Raison pour laquelle explique le nutritionniste, les mères doivent se rendre dans les hôpitaux et centres de santé pour faire consulter les enfants aux premiers signes cités ci-haut. L’alimentation familiale est aussi importante explique-t-il dont pour lui il faut équilibrer les nourritures et accompagné de fruit.
Enfin, le nutritionniste soutien qu’il existe de soucis pour les prises en charge dans des conditions normales dans leurs unités. Pour lui, des enfants doivent être suivie gratuitement, mais soutien il arrive qu’il y a rupture des intros au point où les parents sont obligés d’acheter les médicaments pour qu’ils fassent les traitements des enfants. Pour lui, la plupart des patients qu’il accueille sont des couches vulnérables, mais leur prescrire des médicaments pour acheter n’est pas une tâche facile. Pour le nutritionniste son cris d’alarme va à l’ endroit des partenaires pour les appuyés les unités nutritionnelles thérapeutiques afin de prendre en charge les malades.
Djénom Josiane