Jeune, belle et joyeuse. Tout ce qu’elle touche lui réussit. Elle donne de l’éclat et de la visibilité à un événement quand elle participe. Le milieu de la mode africain se l’arrache. Son nom commence à circuler au sommet du mannequinat mondial. Sa fulgurante carrière semble partie pour ne pas s’arrêter…enfin peut-être…. Elle est presque irrattrapable tellement elle a creusé l’écart avec les autres mannequins de sa génération. Entrevue avec la fulgurante Claudia Mantangar, mannequin tchadienne en vogue.
Mais qui êtes-vous Claudia ? Vous sortez d’où ?
Faire simple ou compliqué ?
À vous le choix.
Bon, écoutez, je suis simplement MANTANGAR CLAUDIA. Je suis tchadienne par mon identité civile et mes valeurs culturelles. Et dans la vie professionnelle, je suis mannequin. J’ai obtenu mon bac en 2017 (rire) c’est pourquoi je souligne le bac. Vous ne trouvez pas que c’est bête ? Alors, je continue, après mon baccalauréat j’ai participé à des petites activités non diplômantes : la gestion des projets et la gestion hôtelière. Je viens de m’inscrire en première année de licence en communication d’entreprise.
Comment êtes-vous arrivé dans le milieu du mannequinat
Enfant, je rêvais d’être mannequin depuis mon enfance. Vous savez je viens d’une culture conservatrice alors oui je rêvais en silence. Chemin faisant, j’ai fait mes premiers pas à l’agence de Samira Loubri At les « Gazelles du Sahel » de la nuit de la femme tchadienne en 2008. C’était un moment inoubliable.
J’ai fait ce choix parce qu’être mannequin est un métier glamour qui t’ouvre au monde. Aussi, c’est un métier avec a une forte exposition médiatique. Il est très exigeant. Il y a une grande concurrence, beaucoup de candidates au départ, très peu sont retenues à l’arrivée. C’est la règle du jeu. Sauf la crème des crèmes arrive à se faire leur place au royaume du mannequinat. J’avoue c’est dur.
Comment te définir ?
D’abord, ambitieuse. J’ai toujours eu cette ambition de porter haut le drapeau de mon pays dans le domaine de la mode. J’avance, il faut que je continue à avancer, de toujours avancer malgré les difficultés.
Ensuite professionnelle. J’adore bien faire mon travail afin de toujours exceller dans ce que je fais.
Enfin, ouverture d’esprit. Parce qu’il faut respecter les opinions des autres. Et je suis réceptive aux critiques. Cela me permet de m’améliorer.
Vous avez participé à des défilés hors du pays ?
Oui plusieurs d’ailleurs. Entre autres défilé à savoir : MASSA(Abidjan), le FESMMA(Benin), FIMOG (Guinée Conakry), FESTIA (Mali), NSA(Bénin), ELIMA(Togo). Je viens aussi de participer à un défilé au Congo organisé par Street Blooz Fashion.
Des prix, vous en avez gagné ?
Oui. J’ai commencé en tant qu’amatrice en 2008, j’ai été élue trois fois de suite miss des soirées de mode au Tchad (2011, 2012 et 2013). J’ai reçu le trophée de meilleur mannequin décerné par l’agence gazelle du sahel en 2015. Enfin, il y’a 2 mois il m’a été décerné le prix de top model africain de FESMMA au Bénin.
Peut-on vivre uniquement du mannequinat ?
Oui. On a des exemples. Le mannequinat est connu comme le métier le plus lucratif dans le domaine de la mode. Mais cet aspect ne peut être remarqué que sous d’autres cieux. En Afrique, surtout, on ne peut pas vivre du mannequinat, ce n’est pas bien rémunéré. Je pense que pour vivre pleinement de la mode, il sera préférable d’avoir aussi de petits projets liés à la mode. Cela permettra au mannequin de s’en sortir..
Propos recueillis par Habiba Abdelhakim