Le Collectif des diplômes tchadiens des Écoles Nationales d'Administration et de Magistrature de l'extérieur (CODITENME) a animé un point de presse ce vendredi 4 octobre à la maison de Médias du Tchad au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena. Les membres du CODITENME exigeant leur intégration à la fonction publique.
M. Baibonwa Jonas porte-parole du Collectif tient dénonce le laxisme des autorités publiques à différents niveaux, « le collectif est victime dans ses démarches administratives ». Selon lui, plusieurs démarches ont été entreprises depuis mars 2022 jusqu’aujourd’hui auprès de la République de la présidence, de la primature et au ministère de la Fonction publique et concertation sociale relative à l'intégration à la fonction sont restés sans suite favorable.
Toujours selon M. Baibonwa, entre-temps les arrêtés portant l'intégration dans le cadre régulier à la fonction publique continuent en faveur des proches du pouvoir politique, du système « c’est du clientélisme et du favoritisme. Pourquoi subissons-nous cette injustice? Étudier dans les écoles nationales d'administration et de Magistrature à l'extérieur est-il un péché? Est-ce que c’est une banalisation ou c’est notre formation douteuse qui est douteuse? ».
Le collectif demande au Président de la République et à son gouvernement de revenir à des bons sentiments, à penser à la situation des lauréats du collectif qui ont fini depuis 2007 et qui sont abandonnés à leur triste sort.
Enfin, le collectif dit être ouvert pour aboutir à un résultat favorable.
Ousmane Bello Daoudou
Hier « franc des colonies françaises d’Afrique », puis « franc de la communauté financière africaine », et peut être dans un proche avenir "l'Éco", cette monnaie singulière et propre aux anciennes colonies de l’Afrique Occidentale Française (ex-AOF) et de l’Afrique Equatoriale Française (ex-AEF) poursuit sa mue et l’épilogue, à n’en pas douter, est encore fort éloigné.
En effet, rarement dans l’histoire monétaire, une monnaie n’a autant suscité controverses et polémiques, à l’exception du dollar dont la valeur ne repose plus sur les réserves d’or des États-Unis d’Amérique, mais sur le seul papier qui l’incarne. Mais le FCFA ne fait pas polémique pour de semblables raisons.
Le FCFA, contrairement à la plupart des monnaies à travers le monde, ne relève pas d’une décision financière souveraine, mais subie. À l’origine, cette monnaie fut imposée par la France à ses anciennes colonies d’Afrique afin de conserver une mainmise sur ces jeunes États indépendants, mais aussi et surtout de tirer des gains substantiels dans le cadre des échanges asymétriques, voire inégaux avec l’ancienne métropole coloniale. En outre, l’histoire du FCFA fut calquée sur le tracé des anciens empires coloniaux français en Afrique. Les pays de l’ex-AOF furent rattachés à une même banque centrale, à savoir la BEAC (Banque des États de l’Afrique Centrale), et ceux de l’ex-AOF à la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), toutes deux placées sous la tutelle opérationnelle de la direction française du trésor où sont logés leurs fameux comptes d’opération et sous celle de la Banque de France. Une filiation coloniale que précise avec davantage de précision l’économiste togolais Kako Nabupko :
« Le franc CFA a été imposé aux Africains dans le cadre de la colonisation française. Il est le produit de la création de la banque du Sénégal en 1855, créée grâce aux ressources versées par la métropole française aux esclavagistes en guise de réparation à la suite de l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848. Cette banque deviendra, au début du xxe siècle, la Banque de l’Afrique de l’Ouest (BAO), qui sera chargée d’émettre la monnaie ancêtre du franc CFA, qui naîtra officiellement le 26 décembre 1945, dix ans avant la création de l’Institut d’émission de l’Afrique occidentale française (AOF) et du Togo, lequel institut deviendra la BCEAO, Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, quelques années plus tard (1959). C’est dire si le fait monétaire en Afrique francophone épouse les contours de la violence esclavagiste, coloniale et post-coloniale, ce qui explique sans doute les critiques récurrentes et les tentatives de dépassement dont la zone franc fait l’objet »[1].
Stabilité monétaire
Ceux qui ont longtemps trouvé une justification à cet arrimage du FCFA au Franc français puis actuellement à l’euro mettent en avant l’argument de la stabilité dans un marché monétaire mondial extrêmement volatil et parfois agressif.
Or, au même titre que le contrôle de son intégrité territoriale, des forces armées et de police, la capacité pour un État à battre monnaie et à en faire fluctuer le cours en fonction de ses objectifs économiques sont des actes de souveraineté parmi les plus éminents. À cet égard, les voix qui militent pour l’accession de ces anciennes colonies françaises à leur souveraineté monétaire, au rang desquels le Tchad, ne manquent pas d’arguments de poids.
En effet, nulle part au monde, on n’a vu un État asseoir une politique économique et une stratégie de développement viable et pérenne sans disposer de la gestion souveraine de sa monnaie.
Pour un pays comme le Tchad où quasiment tous les fondamentaux d’une économie moderne et d’une transformation sociale véritable et progressiste restent à bâtir, son essor est quasiment impossible sous le corset de la tutelle monétaire, et ce pour deux raisons majeures. Par exemple, il devra forcément référer à la France qui jugera en dernier ressort de la faisabilité, voire de la viabilité de ses nouvelles orientations économiques en fonction par exemple de ses réserves de change.
Il faut se souvenir qu’en 2016, lorsqu’enflèrent les rumeurs sur une seconde dévaluation de la FCFA, à la réunion extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) qui se tint à Yaoundé en présence de Michel Sapin, alors ministre français de l’économie et des finances, et de Christine Lagarde, alors directrice générale du FMI, la diminution drastique des réserves de change dans cette zone monétaire fut agitée comme un chiffon rouge qui aurait pu conduire au pire.
S’agissant précisément de cette dévaluation du FCFA évitée de justesse, celle qui fut effective en 1994 sur une décision unilatérale de la France, non seulement se traduisit par des conséquences tout aussi néfastes que les Plans d’Ajustement structurel (PAS), mais porta un coup d’arrêt brusque et dramatique aux programmes économiques alors en cours. Le Tchad n’en fut pas épargné.
La sortie du Tchad du Franc CFA serait donc à la fois un acte juste et sain de souveraineté, en outre un tremplin pour la conception et l’implémentation de politiques économiques efficaces.
Prisme aveuglant de l'idéologie
Il ne faut cependant pas dissimuler des vérités qui tombent sous le bon sens.
Le débat sur la sortie du Tchad du FCFA est parfois empreint de ces passions panafricanistes qui perçoivent tous les choix économiques ou politiques en Afrique sous le prisme parfois aveuglant de l’idéologie. En effet, il faut se ranger à l’évidence que toutes les économies africaines n’appartiennent pas à cette zone monétaire. De nombreux États africains disposent même d’une monnaie propre et en assurent sa gestion de manière souveraine. Mais la plupart, à l’observation, sont loin de figurer dans la catégorie des économies dites émergentes. Certaines économies, à l’instar de celle de la Côte-d’Ivoire, pourtant arrimée au FCFA, peuvent même se prévaloir de performances que lui envient nombre d’États africains monétairement souverains comme la Guinée, le Burundi ou encore la Gambie. La liste n'est pas exhaustive.
C’est ici qu’il faut convoquer l’exigence de bonne gouvernance.
Disposer pour le Tchad de la souveraineté monétaire souhaitée à juste titre, ce serait loin d’être la panacée de son développement. La gestion d’une monnaie implique à la fois une éthique de la responsabilité et des comportements vertueux sans lesquels toute économie s’effondrerait. Il ne faut pas perdre de vue que sous le Président Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga (1965 à 1997), le Zaïre disposait d’une monnaie éponyme, le zaïre. Mais que n’a-t-on vu dans les derniers moments du régime de Mobutu, cette monnaie perdre toute sa valeur d’antan, conjuguée à une expansion exponentielle de la pauvreté de masse, à cause des choix de gouvernance inconséquents, voire irresponsables.
Par ailleurs, il existe une réalité géopolitique dont il ne faut pas dissimuler les pesanteurs et les contraintes ; et celles-ci valent autant pour le Tchad que pour l’ensemble des économies de la zone franc. C’est leur appartenance à ces communautés économiques régionales (CER) que nous avons précédemment évoquées. L’intégration de l’économie du Tchad dans la zone CEMAC, avec toutes les contraintes juridiques, les partenariats économiques et le corset monétaire ne rendent pas facile la création isolée par l’un des États de cette zone, d’une monnaie nationale. Il va falloir non seulement négocier toute une batterie d’accords dont certains remontent à l’aube des indépendances, mais aussi hypothéquer la circulation des biens et des personnes au sein de cette zone économique et monétaire.
Or, il est important de souligner qu’entre le Tchad et le Cameroun, par exemple, les échanges de biens et services entre les peuples de ces deux pays remontent parfois à la période précoloniale. Certains de ces peuples entretiennent parfois une proximité ethnique, communautaire et religieuse séculaire sur laquelle se sont tissés des liens économiques.
C’est une réalité anthropologique similaire qui complexifie la création par les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) d’une zone économique et monétaire distincte de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Il se traduirait mécaniquement, des manques à gagner substantiels et immédiats entre le Burkina Faso et la Côte-d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, le Mali et la Côte-d’Ivoire.
C’est bel et bien ces réalités intangibles, qui ont justifié la prudence des nouvelles autorités sénégalaises à sortir de l’UEMOA pour rejoindre l’AES, voire la normalisation inéluctable en cours entre le Bénin et le Niger après quelques mois de brouille diplomatico-économique.
En somme, pour le Tchad, comme pour tous les États actuellement tributaires du FCFA, la souveraineté monétaire doit être pensée comme l’un des maillons d’une stratégie de développement globale pour être un outil véritable de progrès.
Une sortie du Tchad du FCFA, pour être efficace, viable et pérenne, devrait être envisagée, au minimum dans le cadre d’une démarche collective des pays de la zone CEMAC. Les espaces macro-économiques intégrés s’imposent aujourd’hui et pour longtemps comme les seules entités de développement viables.
Quel pays de l’Union Européenne, ne pâtirait pas aujourd’hui d’une sortie unilatérale de la zone euro ? L’exemple du Brexit britannique est à cet égard un édifiant cas d’école.
Eric Topona Mocnga, journaliste au service Afrique-Francophone de la Deutsche Welle à Bonn (Allemagne).
[1] Kako Nabupko, Du Franc CFA à l’Eco, Demain la souveraineté Monétaire ? Fondation Jean Jaurès/Editions de L’Aube, Paris, 2021, PP. 13-14
Dans un communiqué publié ce mardi 24 septembre, le gouvernement du Tchad et le groupe de la Banque africaine de Développement (BAD) à travers la facilité africaine sur l'économie circulaire ont procédé au lancement du projet pour l'élaboration d'une feuille de route dans le cadre de l'économie circulaire.
Selon le communiqué, ce doucement représente un premier pas afin de débloquer le potentiel transformateur de l’économie circulaire. Dans le même communiqué, une feuille de route pour le pays a été établie. Elle vise à faire de l'économie circulaire un levier pour la croissance verte du pays. Il est aussi dit que la BAD entend aligner les investissements aux dynamiques de développement durable en fournissant au gouvernement tchadien des outils concrets pour une transition vers la circularité tout en alignant les initiatives avec les politiques de développement durable et de lutte contre le changement climatique en instaurant un cadre de gouvernance propice.
Le communiqué souligne que cela facilitera la transition vers une économie circulaire qui est une opportunité pour le Tchad d'augmenter la production agricole, de renforcer la sécurité alimentaire et d'offrir de nouvelles opportunités d'emploi aux jeunes.
Pour la BAD cela favorise l'économie circulaire comme stratégie de développement permettant ainsi au Tchad de faire croître son économie sans dépasser les limites planétaires d’émission de gaz à effet de serre. Les secteurs prioritaires identifiés sont : la gestion des déchets plastiques, l'agroalimentaire, l'eau et l'énergie.
Ousmane Bello Daoudou
La Banque africaine de développement (BAD) a lancé le projet de feuille de Route nationale pour l'économe circulaire(NCER) pour le Tchad en collaboration avec le ministère du Tourisme ce lundi 23 septembre 2024 dans un hôtel de la place.
Pour le Représentant de la BAD au Tchad le projet de feuille de Route nationale pour l'économie circulaire est une initiative de la facilité africaine pour l'Économie circulaire de la Banque Africaine de Développement (ACEF) en collaboration avec l'Alliance Africaine pour l'Économie Circulaire.
Pour lui, ce projet vise à accélérer la transition de l'Afrique vers l'économie circulaire et à mobiliser son potentiel considérable. Le représentant de la BAD ajoute que le NCER établit les bases pour un changement systématique et une transformation sociétale.
Le Représentant de BAD affirme que ce sont les évolutions des stratégies nationales, environnement, favorables aux initiatives du secteur privé en faveur de l'économie circulaire, du renforcement des capacités institutionnelles et les impacts globaux qui stimulent la croissance verte et l'action pour le climat sur le continent et au niveau international.
Il affirme que son plan d'action pour l'économe circulaire représente est un levier permettant de canaliser les investissements vers une exploitation efficace du capital naturel africain qui aura des retombées positives à la fois pour l'environnement et pour les citoyens.
Rappelons que ce projet concerne 5 pays : le Bénin, le Cameroun, le Tchad, l’Éthiopie et l’Ouganda.
Ousmane Bello Daoudou
À N’Djaména, capitale tchadienne, les disputes entre les transporteurs et leurs clients sont « monnaie courante ». Une équipe de la rédaction est allée à la rencontre des conducteurs et les clients pour constater le fait. Reportage.
Les causes des querelles entre les transporteurs des mini bus, appelés communément « Toyota Hayiche » (déformation du modèle Toyota Hiache), et leurs clients sont principalement la rareté des jetons. Selon nos informations le prix du transport du client d’un point A à un point B est soumis, lorsqu'un client présente un billet, à payer 50 F de plus que la somme prévue. Cela s’applique lorsque le client ne prévient pas à l'avance qu’il a un billet au lieu de pièce de monnaie.
Toujours selon nos sources, certains chauffeurs et leurs apprentis appliquent cette entente tacite autrement pour des raisons qui leur sont propres. Certains clients se rechignent face aux surplus d'argent « certains chauffeurs se cachent derrière la rareté des jetons pour se remplir les poches. C'est l’origine souvent de ces disputes », affirment des clients.
Des clients rencontrés s'expriment. « Ce matin j'étais victime de cela. J'ai pris le bus de Dembé pour le grand marché. J'ai bien précisé que j'avais 500 F. arrivés à la destination, l'apprenti m'a retiré 250 F au lieu de 100 F ou 150 F. Lorsque j'ai voulu savoir la cause, ce petit a failli me gifler. Les gens nous ont séparés à peine. Normalement quand on prend le bus et qu'on ne signale pas à l'avance l'apprenti au cas où on a un billet, on devrait subir un payement de 50 F de plus. Mais en ce dernier temps, beaucoup des apprentis en complicité avec leurs chauffeurs font semblant pour soutirer plus au client », raconte Alladji Derim, un citoyen rencontré au marché central de N’Djaména.
Ici nous sommes à l'axe marché de mil pour Dembé. Le prix est fixé à 150 F. Au cas où nous avons un billet, on doit dire d'abord avant d'embarquer. Arrivés à la destination, certains sont honnêtes, mais d'autres sont malhonnêtes, agressifs et brutaux. Ils n'ont pas du tout pitié de la souffrance de la population. C'est vraiment compliqué, dit Remadji, une vendeuse au marché à mil de N’Djaména.
Les chauffeurs rejettent l'affirmation des clients et ne reconnaissent aucune responsabilité dans ce fait. Idriss Yaya, un chauffeur de mini bus explique. « Ici nous sommes à Souk khalla. Nous amenons les clients au marché de Dembé à 150 F et en suite au rond-point Hamama à 350 F. Si un client n'a pas de la monnaie, il nous prévient. Sinon, arrivé à la destination on peut lui couper plus si on a pas assez de la monnaie. Et ça dépend aussi des chauffeurs et de leurs apprentis ». Ici, nous sommes sur la direction de Farcha. Souk Khalla est le terminus. Le prix est à 250 F avec monnaie ou sans monnaie pour le rond-point Farcha, dit un autre.
Les disputes entre les transporteurs et leurs clients ne sont à la veille de s’estomper. Les deux parties disent toutes, « il faut mutuellement du respect. Les clients devront prendre la mesure d'informer à l'avance les apprentis en cas de billet, et les chauffeurs et leurs apprentis doivent se conformer aux principes afin et maintenir une bonne relation entre eux ».
Taïwa Félix Ngangué
Ousmane Bello Daoudou
Une femme âgée de trente ans a été assassinée par époux à l'aide d'un couteau dans la nuit du samedi à dimanche 08 septembre 2024 à Bakara dans la commune du 7e arrondissement de N'Djaména. Quelques voisins témoignent.
Elle s'appelait Dissimadji et mère d'une fille d'un an et dix-huit mois. Selon les témoignages le couple disputait dans nuit du samedi à dimanche. Cette dispute a déclenché la bagarre. « Ils ont commencé la bagarre dans la chambre, quand elle avait senti que ça n'allait plus , elle a couru partout autour de la maison, son mari la poursuivait avec un couteau en main. c'est en route qu'il a fini par la tuer puis il l'a traînée de déposer dans la chambre avant d'aller appeler les voisins en leur disant que sa femme est saoule. Dès l'arrivée des voisins, il s'est retiré dans la chambre voisine. Alertée, la police est venue l'arrêter. Actuellement il est en prison » témoigne le neveu de la défunte Moimemsingar Honoré.
Selon les témoignages des voisins de la défunte, le drame s'est produit dans la nuit du samedi à dimanche. « La victime était en train de faire ses travaux ménagers hier en journée. Nous étions venus travailler au champ, la défunte était avec nous, elle faisait ses tâches ménagères, elle fendait le bois de cuisson, nous l'avons laissée en train de préparer à manger, son mari était dans la chambre toute la journée. Lors que nous sommes rentrés , elle se portait bien. Et à notre grande surprise quand nous sommes revenus le matin, nous avons vu un attroupement devant sa chambre, nous avons demandé qu'est-ce qui s'est passé ? Les gens surplace nous ont dit que Dissimadji est morte, son mari l'a poignardée à l'aide un couteau suite une dispute entre eux », dit une femme rencontrée dans la cour de la défunte.
D'après l'explication de sa voisine proche Taroum Angel, son mari l'aurait assassinée tard dans la nuit. « La scène s'est passée un peu plutôt, malheureusement nous n'avons pas su, car nos maisons sont éloignées. C'était à minuit que mon voisin ( l'assassin ) est venu toquer à ma porte, je lui ai demandé c'est qui ? Il m'a répondu que c'est moi Toloum. Je lui ai demandé pourquoi il est venu chez moi tard, il a dit venez voir avec moi Dissimadji, elle est saoule, l'enfant pleure. Je l'appelle, mais elle ne répond pas. Quand nous nous sommes rendus chez eux, dans la chambre, nous l'avons trouvée déjà morte, lorsque nous l'avons tournée, nous avons vu qu'elle a reçu un cadeau à la clavicule et blessures graves au ventre, son coup cassé et plus ses épaules sont rabattus, entre-temps le monsieur a pris fuite. C'est certainement son mari qui l'a tué, car à chaque fois qu'ils se bagarrent, son époux la menace de mort », dit-elle.
Après le constat du délégué du quartier, le corps de victime a été déposé à la morgue.
Kinga Baye Dogo
Ce vendredi 6 septembre 2024, Ahmat Absakine Yerima a présenté et dédicacé son livre intitulé « Dans le sillage d'une transition réussie » dans la grande salle de l'Office national des médias audiovisuels ( ONAMA ).
C'est un essai de 154 pages, édité à Nouveaux talents. Cet essai est le deuxième ouvrage de Ahmat Absakine Yerima après celui de « Tchad, le réveil diplomatique ( 1990- 2020) » publié à Yaoundé aux éditions proximités en 2020.
Divisé en huit chapitres, l'auteur commence son ouvrage par la disparition brutale et tragique du feu maréchal Idriss Deby Itno où il attribue une importance capitale à la présence militaire ( CMT), dès l'annonce du décès du maréchal, qui a maintenu la sécurité jusqu'à la fin de la transition. Il retrace l'histoire sociopolitique du Tchad essentiellement dans le contexte transitoire. Ainsi, l'ouvrage de Ahmat Absakine Yerima se résume en huit parties essentielles , entre autres, le retour à l'ordre constitutionnel, l'accord de Kinshasa entre le gouvernement et l'opposant Succès Masra.
Né le 21 janvier 1969 à Fada, dans une zone désertique dans le nord du Tchad, le grand Borkou, Ennedi Tibesti ( BET), Ahmat Absakine Yerima est journaliste et diplomate. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité à savoir : rédacteur en chef à la radiodiffusion nationale tchadienne , chef de service de presse adjoint à l'assemblée nationale et à la présidence de la République, attaché de presse à la mission permanente du Tchad auprès de L'ONU. Il fut également conseiller culturel à l'ambassade du Tchad au Burkina Faso.
Taiwa Félix Ngangué
Les enseignants ont tenu leur congrès du 5 au 7 septembre au Centre d’Étude et de Formation pour le Développement (Cefod). L’objectif est d’asseoir un nouveau bureau exécutif et réviser les textes réglementaires du syndicat des enseignants du Tchad (SET). Ce congrès est placé sous le thème : « Tous mobilisés pour développer le SET, valorisons et transformons la profession enseignante ». Reportage.
Le mandat du bureau exécutif sortant avait pris depuis un an et demi. Compte tenu des certains problèmes, le congrès a traîné. « Le mandat électif du SET est de 4 ans, nous avons même dépassé une année et quelques mois. C'est donc un congrès ordinaire que le SET organise très régulièrement pour changer l’équipe et lorsqu'on en avait besoin et lorsqu'on veut renouveler le bureau, il faut toujours aller au congrès pour le renouveler. Il faut que les enseignants soient soudés parce qu'il y a que le syndicat fort et uni qui peut défier son partenaire par rapport aux revendications », a martelé Ngartoïdé Blaise, secrétaire général sortant du Syndicat des enseignants du Tchad.
Pour madame Nekarmbaye Hélène membre du bureau exécutif chargée de la formation du SET « c'est un congrès qui vient remettre la pendule à l'heure. Nous avons la participation de tous nos collègues des provinces qui sont présents et on a aussi l'appui de nos autorités au niveau de ministère de l'Éducation. Nous pensons qu’au sortir de ce congrès le SET sera grandi. Pour la rentrée scolaire qui se pointe à l'horizon, il faut que l'État puisse s'investir pour pouvoir faire des sites pour les sinistrés installés dans les salles de classe. Il y a également certaines écoles qui sont inondées », interpelle-t-elle.
Alphée secrétaire général adjoint du SET de la province du Mayo kebbi Est a souligné que ce congrès va relancer les activités et redynamiser le syndicat. « Les causes de la crise au sein notre organisation syndicale seront débattues et des solutions seront trouvées. Pour la rentrée scolaire en vue, le gouvernement doit s'assumer pour préparer les conditions favorables aux élèves et aux enseignants. Il y a également les conditions qui sont défavorables par rapport au calendrier scolaire », a-t-il dit. M. Alphée demande à ses collègues enseignants de mettre de côté les intérêts égoïstes et personnels pour le bien-être des enfants sinon, dit-il, ça joue beaucoup sur la formation de nos enfants « je demande également à nos collègues qui se sont retirés et veulent créer un syndicat de revenir à des meilleurs sentiments », plaide Alphée.
Toutefois, l’ex-comité de crise du SET informe qu’il détient l’autorisation de fonctionnement d’un nouveau syndicat, le Syndicat indépendant des enseignants du Tchad, mais les autorités communales de la ville de N’Djaména ont annulé la décision. Le futur président de ce syndicat mort-né M. Djimoudouel Faustin et ses partisans n’ont pas pris part au congrès. « Nous ne lâcherons pas prise », disent-ils.
Nadège Riradjim