Une femme âgée de trente ans a été assassinée par époux à l'aide d'un couteau dans la nuit du samedi à dimanche 08 septembre 2024 à Bakara dans la commune du 7e arrondissement de N'Djaména. Quelques voisins témoignent.
Elle s'appelait Dissimadji et mère d'une fille d'un an et dix-huit mois. Selon les témoignages le couple disputait dans nuit du samedi à dimanche. Cette dispute a déclenché la bagarre. « Ils ont commencé la bagarre dans la chambre, quand elle avait senti que ça n'allait plus , elle a couru partout autour de la maison, son mari la poursuivait avec un couteau en main. c'est en route qu'il a fini par la tuer puis il l'a traînée de déposer dans la chambre avant d'aller appeler les voisins en leur disant que sa femme est saoule. Dès l'arrivée des voisins, il s'est retiré dans la chambre voisine. Alertée, la police est venue l'arrêter. Actuellement il est en prison » témoigne le neveu de la défunte Moimemsingar Honoré.
Selon les témoignages des voisins de la défunte, le drame s'est produit dans la nuit du samedi à dimanche. « La victime était en train de faire ses travaux ménagers hier en journée. Nous étions venus travailler au champ, la défunte était avec nous, elle faisait ses tâches ménagères, elle fendait le bois de cuisson, nous l'avons laissée en train de préparer à manger, son mari était dans la chambre toute la journée. Lors que nous sommes rentrés , elle se portait bien. Et à notre grande surprise quand nous sommes revenus le matin, nous avons vu un attroupement devant sa chambre, nous avons demandé qu'est-ce qui s'est passé ? Les gens surplace nous ont dit que Dissimadji est morte, son mari l'a poignardée à l'aide un couteau suite une dispute entre eux », dit une femme rencontrée dans la cour de la défunte.
D'après l'explication de sa voisine proche Taroum Angel, son mari l'aurait assassinée tard dans la nuit. « La scène s'est passée un peu plutôt, malheureusement nous n'avons pas su, car nos maisons sont éloignées. C'était à minuit que mon voisin ( l'assassin ) est venu toquer à ma porte, je lui ai demandé c'est qui ? Il m'a répondu que c'est moi Toloum. Je lui ai demandé pourquoi il est venu chez moi tard, il a dit venez voir avec moi Dissimadji, elle est saoule, l'enfant pleure. Je l'appelle, mais elle ne répond pas. Quand nous nous sommes rendus chez eux, dans la chambre, nous l'avons trouvée déjà morte, lorsque nous l'avons tournée, nous avons vu qu'elle a reçu un cadeau à la clavicule et blessures graves au ventre, son coup cassé et plus ses épaules sont rabattus, entre-temps le monsieur a pris fuite. C'est certainement son mari qui l'a tué, car à chaque fois qu'ils se bagarrent, son époux la menace de mort », dit-elle.
Après le constat du délégué du quartier, le corps de victime a été déposé à la morgue.
Kinga Baye Dogo
Ce vendredi 6 septembre 2024, Ahmat Absakine Yerima a présenté et dédicacé son livre intitulé « Dans le sillage d'une transition réussie » dans la grande salle de l'Office national des médias audiovisuels ( ONAMA ).
C'est un essai de 154 pages, édité à Nouveaux talents. Cet essai est le deuxième ouvrage de Ahmat Absakine Yerima après celui de « Tchad, le réveil diplomatique ( 1990- 2020) » publié à Yaoundé aux éditions proximités en 2020.
Divisé en huit chapitres, l'auteur commence son ouvrage par la disparition brutale et tragique du feu maréchal Idriss Deby Itno où il attribue une importance capitale à la présence militaire ( CMT), dès l'annonce du décès du maréchal, qui a maintenu la sécurité jusqu'à la fin de la transition. Il retrace l'histoire sociopolitique du Tchad essentiellement dans le contexte transitoire. Ainsi, l'ouvrage de Ahmat Absakine Yerima se résume en huit parties essentielles , entre autres, le retour à l'ordre constitutionnel, l'accord de Kinshasa entre le gouvernement et l'opposant Succès Masra.
Né le 21 janvier 1969 à Fada, dans une zone désertique dans le nord du Tchad, le grand Borkou, Ennedi Tibesti ( BET), Ahmat Absakine Yerima est journaliste et diplomate. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité à savoir : rédacteur en chef à la radiodiffusion nationale tchadienne , chef de service de presse adjoint à l'assemblée nationale et à la présidence de la République, attaché de presse à la mission permanente du Tchad auprès de L'ONU. Il fut également conseiller culturel à l'ambassade du Tchad au Burkina Faso.
Taiwa Félix Ngangué
La plateforme des diplômés sans emploi en instance d'intégration à la fonction publique dénommée « Sabarna » a fait un point de presse le vendredi 6 septembre 2024, à la Maison des jeunes de Walia dans le 9e arrondissement de N'Djaména pour encourager les autorités de créer des conditions nécessaires pour l'entrepreneuriat et l'accompagnement des jeunes Tchadiens.
Le Coordonnateur de « Sabarna » Yousouf Soumaïné a félicité le président de la République Mahamat Idriss Déby Itno pour son attention à l'endroit des jeunes. « Nous souhaitons exprimer notre gratitude au président de la République pour son engagement indéfectible aux côtés des diplômés en quête d'intégration à la fonction publique . Nous adressons également nos remerciements au ministre de la Fonction publique pour sa vision éclairée qui vise à créer, en complément de la fonction publique des conditions favorables pour l'absorption des diplômés. Cette approche est fondamentale pour faciliter l'accès des jeunes au marché du travail et lutter contre le chômage croissant », a-t-il affirmé.
Il a indiqué que, face à l'augmentation exponentielle du nombre de diplômés, il est clair que la seule fonction publique ne peut pas absorber tout le monde, mais il demande au chef de l'État de créer des conditions favorables pour l'emploi des jeunes diplômés tchadiens qui sont, pour la plupart devenus des mototaximans. « Si l'on veut réellement lutter contre le chômage des jeunes, nous demandons au chef du gouvernement d'appuyer le ministre de la Fonction publique dans sa politique permettant à réduire le taux du chômage au Tchad. Il est impératif d'agir ensemble, car l'union fait la force ».
Selon lui, les mesures concrètes pour promouvoir l'emploi des jeunes diplômés peuvent encourager les entreprises à embaucher des diplômés ainsi que celles visant à promouvoir l'entrepreneuriat.
Nadège Riradjim
L’association Mutuelle pour le Développement économique et social de la femme tchadienne (MUDESOFT) a organisé un atelier de formation sur « l’élaboration d’un plan de communication des initiatives de la paix avec la participation effective des organisations de la société civile (OSC) /OCB, autorités et des médias » à la Maison des médias ce jeudi 5 septembre à N’Djaména, capitale tchadienne.
Cet atelier a pour objectif de contribuer à un changement de comportement des communautés pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Tchad. Selon la présidente de la MUDESOFT, Tonguebaye Madji Eunice « Cette rencontre rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet citoyenneté active et Gouvernance ouverte au Tchad à travers les ONG comme Oxfam, Accord-TCHAD et CNCPRT. Cela vise à renforcer la promotion et la protection de l’espace civique en vue d’améliorer les conditions préalables d’une bonne gouvernance, d’un développement inclusif et des politiques de réformes publiques inclusives et efficaces dans notre pays », a-t-elle indiqué.
Elle ajoute que c’est aussi un moyen pour la consolidation de la paix, enracinement d’une participation citoyenne, gage d’une démocratie participative. « Il s’agit de renforcer les capacités des OSC/OCB, les autorités et les médias sur l’importance du plan de communication : d’identifier et analyser les initiatives de paix et de cohésion sociale en fonction des réalités socioculturelles des zones cibles ; définir les types de messages, les canaux de diffusion et les cibles à atteindre ainsi que les actions à mener en lien avec les initiatives de paix et le processus de cohabitation pacifique ».
Cet atelier consiste donc à donner la parole aux acteurs concernés pour identifier les types de messages, les canaux de diffusion, les actions à mener en lien avec les initiatives de paix dans le but d’élaborer le plan de communication.
Riradjim Nadège
Ce samedi 31 août, une cérémonie de graduation de la deuxième promotion de l’annexe de l'Université Sacré-Cœur de Milan en Italie en partenariat avec la fondation E4IMPACT et le Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) Business School (CBS) a eu lieu dans la capitale tchadienne, N’Djaména. Plusieurs domaines de formation étaient concernés.
Ils sont au total 10 lauréats à avoir eu leurs parchemins, issus de la promotion 2022- 2023 dans plusieurs secteurs d'activités parmi lesquels le secteur de l'élevage, l’agrobusiness, le service oil & gaz, bureau d'études bâtiment-accompagnement-services, ainsi que celui de la transformation du blé. Placée sous le thème : « Entreprendre pour un développement durable est une économie résiliente », cette cérémonie a vu la participation de plusieurs acteurs du secteur socioprofessionnel.
Pour Jean Batiste Djatta, directeur général de CBS soutient que le CBS forme des employeurs et non des employés. « Qu'il me soit permis de rappeler l'une des caractérisations assez fragmentées du CBS que l'on trouve un outil de marketing ».
Taiwa Félix Ngangué
Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable M. Idriss Saleh Bachar a lancé la Semaine nationale de l’arbre ce samedi 31 août 2024 au campus de Toukra, Université de N’Djaména, capitale tchadienne, en présence du Premier ministre Allah-Maye Halina et d’autres personnalités.
D’abord, la mairesse de la ville de N’Djaména Fatimé Zara Douga a pris la parole pour souligner l’importance de planter les arbres en expliquant que l’arbre est une grande richesse dans la société. « Les arbres purifient l’air que nous respirons est contaminé par la pollution et nous procurent de l’ombre ainsi que la fraîcheur. Pour lutter contre la dégradation des terres et des effets du changement climatique, les arbres sont une des solutions. N’Djamena n’est pas à l’ abri de la désertification, la destruction des arbres par l’homme et les effets du changement climatique qui sont des menaces réelles pour la ville », a-t-elle indiqué. La première magistrate de la ville de poursuivre que, la protection de l’environnement occupe une place de choix pour les hautes autorités de la République.
Ensuite, le ministre de l’Environnement de la Pêche et du Développement durable Dr Idriss Saleh Bachar, a martelé que le monde fait face aux défis écologiques, menaçant non seulement l’avenir des contemporains, mais également celui des générations futures. « Pour surmonter ces obstacles, il est essentiel que nous unissions nos forces et avancions vers un avenir durable et harmonieux », a-t-il dit. Il a rajouté que pour relever ces défis, le gouvernement s’est engagé en cohérence avec les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 et agenda 2063 de l’Union africaine (UA) à renforcer les actions de lutte contre ce fléau afin de réduire leur impact.
Enfin, selon le Premier ministre Allah-Maye Halina, cette semaine de plantation d’arbres, entre aussi dans la droite ligne du programme politique du chef de l’État. « Lorsqu’on parle de la protection de l’environnement, il s’agit de protéger l’environnement, mais aussi la population tchadienne. Beaucoup de bienfaits des arbres ont été relevés. L’arbre est anti-pollution de l’air, il filtre le gaz carbonique et nous renvoie l’oxygène pur », a conclu le chef du gouvernement.
Riradjim Nadège
À un mois de la rentrée scolaire au Tchad, les enseignants n’arrivent pas toujours à s’entendre pour organiser le congrès pour changer le bureau exécutif du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) dont le mandat est expiré depuis mars 2023. Le Comité de crise créé dans la foulée envisage s’organiser en syndicat aussi.
L’ex-Comité de crise du Syndicat des enseignants du Tchad, piloté par Djimoudouel Faustin veut se transformer en Syndicat Indépendant des Enseignants du Tchad (S.I.E.T). Depuis le début de l’année scolaire 2023-2024, les enseignants sont divisés en deux.
Il y a les partisans du bureau exécutif du SET, d’autre part les membres du comité de crise qui demande le départ du Secrétaire général du SET avec M. Ngartoïdé Blaise en fonction depuis mai 2019.Cependant, le mandat de l’ancienne équipe est expiré en mars 2023, soit un an et demi sans l’organisation d’un congrès et la mise en place d’une nouvelle équipe. Toujours est-il que dans cette cacophonie, ce sont les élèves qui feront les frais. Maintenant avec un syndicat bicéphale, la lutte des enseignants ne risque-t-elle pas de se disloquer ? « C’est le principe de diviser pour mieux régner qui est en train d’être appliqué dans le milieu des enseignants. C’est une manière pour le gouvernement de profiter de cette faille pour ne pas respecter le pacte social et certains points de revendication des enseignants », dit Moula Jean-Paul un enseignant en retraire.
Les deux camps s’affrontent souvent sur les réseaux sociaux et même parfois physiquement et verbalement. Sur une place publique à N’Djaména, un groupe d’enseignants discutent à propos de la discorde entre les enseignants. L’un lance « Blaise et sa bande sont les pions du gouvernement. Ils ne se soucient pas de nos vraies revendications. Ils prennent de l’argent au nom des enseignants, mais ils ne font rien. C’est une bonne nouvelle avec la création du Syndicat indépendant des enseignants du Tchad. Là au moins, nous allons nous exprimer librement et décider de ce qu’on va faire ». L’autre répond « Faustin et le comité de crise est une fabrication des transformateurs. Lorsque Succès Masra a été nommé Premier ministre, le comité de crise a demandé aux enseignants automatiquement à reprendre les cours. Chose qu’ils ne voulaient pas faire au temps de l’ancien Premier ministre Saleh Kebzabo ».
Dans ces péripéties et cette guerre de leadership des enseignants, le comité de comité de crise avait porté plainte contre le bureau exécutif du SET pour illégitimité. Dans un premier temps, le parquet avait donné raison au comité de crise. Mais, le bureau exécutif a fait appel, le 19 juin dernier, la Cour d’appel de N’Djaména après délibération a conclu que le comité de crise du SET « n’est pas doté de la personnalité juridique requise pour agir », donc il ne peut pas organiser le congrès. L’ancien comité de crise compte lancer les activités de son syndicat ce 31 août. Cependant, certaines proches du bureau exécutif du SET, renseignent que le congrès serait organisé du 4 au 6 septembre prochain. Le gouvernement à travers le ministère de l’Éducation nationale, disent nos sources, a intérêt à restaurer l’ordre dans le milieu des enseignants à l’aune de la rentrée scolaire qui se trouve aujourd’hui politisé au grand dam des élèves et parents.
Amadou Voundia
L'Union nationale des associations des personnes handicapées du Tchad (UNAPHT) demande au gouvernement de respecter les textes nationaux et internationaux portant protection et promotion des personnes vivant avec un handicap.
Pour Madjitelsem Séverin, secrétaire général adjoint de l’Union nationale des associations des personnes handicapées au Tchad (UNAPHT) et par ailleurs conseiller de la République au Conseil économique et social, la loi 007 qui date de 2007 n’est pas respectée. « Cette loi traite la question de l'accessibilité des femmes, enfants et personnes handicapés à la scolarité, à l'emploi et aux structures sanitaires. Entre 2019 et 2020, un autre décret d’application de cette loi a été pris, mais les défis de la protection et la promotion des personnes handicapées reste à relever car, aujourd'hui elles rencontrent des difficultés à avoir l'accès à l'éducation et à l'emploi, beaucoup sont formées dans les écoles professionnelles à l’intérieur comme à l'extérieur du pays. Cependant, ils se retrouvent à la maison abandonnés à eux-mêmes », regrette-t-il.
Toutefois, ajoute-t-il, le président de la République Mahamat Idriss Deby Itno et le Premier ministre ont réitéré la problématique d'emploi des jeunes comme une priorité. « Donc, nous rappelons les plus hautes autorités au respect de leurs engagements au niveau national et international sur la protection et promotion des droits des personnes handicapées et la disposition de l'article 27 de la convention relative aux personnes handicapées que le Tchad a ratifiée en juin 2019. Ces dispositions de l'article 27 parlent de l'emploi des personnes en situation de handicap et c'est l'État qui a la première responsabilité d'agir en ce sens ».
Madjitelsem Séverin indique que les personnes vivant avec un handicap sont stigmatisées au sein des communautés. « La plupart des Tchadiens pensent que les personnes handicapées sont incapables de bien travailler. Cette mentalité crée des injustices dans le monde du travail. Dans certaines entreprises au Tchad, les jeunes handicapés n'ont pas l'accès à l'emploi. Et, ceci constitue une violation des droits de l'homme. En dehors de la loi 007, il existe d'autres textes et décrets qui protègent les droits des personnes handicapées mais malheureusement leur application pose problème. Notre pays le Tchad est un pays qui a des beaux textes, mais ces textes souffrent d'application, ils ne sont pas traduits dans les faits », fait-t-il savoir.
Le conseiller de la République salue la volonté des hautes autorités du Tchad avec la création d’une agence pour les personnes en situation de handicap malgré le retard de la mise en place de cette agence qui est une recommandation du dialogue national souverain et inclusif. « Je crois que des voix se sont levées au niveau des associations des personnes handicapées via l'union nationale des personnes handicapées qui est la faîtière qui agit à l'échelle nationale, sous-régionale et continentale pour la mise en place effective de l’agence. Cette agence doit jouer le rôle d'interface entre l'État et les partenaires ou les organisions des personnes handicapées vivant au Tchad. J’interpelle les gouvernants, les organisations non gouvernementales, les entreprises et les Tchadiens en général d’accorder une attention particulière aux personnes vivant avec un handicap », clame Madjitelsem Séverin.
Amadou Voundia
Dans un communiqué rendu public ce 19 août 2024, le Rassemblement des jeunes Africains (RJA) s'étonne de l'absence du Tchad lors de la commémoration du 80e de débarquement français le 15 août dernier en France, date de la libération de France de l’Allemagne nazis grâce à ses alliés dont les engagés tchadiens ont joué un rôle crucial.
Le communiqué rappelle l’histoire que le Tchad a été le premier pays à répondre Oui à l'appel du général de Gaule pour la libération de la France occupée. Selon Bechir Hassan Oumar, président du RJA dans cette guerre, le Tchad a perdu des centaines de ses fils morts pour libérer la France. « Mais depuis plusieurs décennies les efforts et les sacrifices des soldats tchadiens sont oubliés jour après jour ». Le RJA remercie le président Mahamat Idriss Deby Itno qui a échangé avec les tirailleurs tchadiens à la fin du défilé pédestre du 64e anniversaire de l'indépendance du Tchad. « c'était un échange patriotique avec les anciens combattants immortalisés par une photo de famille ».
« En ce jour commémoratif, le président français Emmanuel Macron a nié les efforts du Tchad tout en oubliant que c'est grâce à des sacrifices des soldats tchadiens qui sont morts pour liberté que la France est aujourd'hui libre. Quelles que soient les manœuvres des autorités françaises qu'elles sachent que l'histoire est déjà écrite en or et que les sacrifices de soldats tchadiens sont gravés dans nos mémoires », a conclu Bechir Hassan Oumar.
Ousmane Bello Daoudou
Le Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) avec les organisations des jeunes ont commémoré la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) qui se célèbre chaque 12 août, ce 13 août 2024 au Cefod.
Cette cérémonie a réuni beaucoup de jeunes provenant des différentes organisations des jeunes des provinces et de N’Djaména. L’édition de cette année est placée sous le thème : « le progrès à portée de clic : la jeunesse et le secteur numérique au service du développement durable ». Une journée qui vise à mettre en évidence le lien essentiel entre le numérique et l’accélération de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon le président du comité d’organisation Issa Ali Barka, le monde d’aujourd’hui est confronté à plusieurs défis dont la grande partie touche la jeunesse. Il s’agit des conflits, le changement climatique, les maladies, le chômage et les inégalités sociales. « Cette situation nous interpelle tous et nous devons agir d’une manière urgente. Conscient de l’apport significatif de la jeunesse dans la création de l’environnement stable paisible et durable est l’un des défis de tous les jeunes du monde en général et ceux du Tchad en particulier », a-t-il indiqué. M. Barka a poursuivi que la technologie de l’information et de la communication offre des possibilités pour accélérer le progrès pour la réalisation des ODD. Toujours selon lui, les jeunes jouent un rôle crucial dans la consolidation de la paix, la résolution des conflits et la cohésion sociale. Il a invité le gouvernement à créer les conditions d’épanouissement pour la jeunesse tchadienne qui est confrontée à plusieurs obstacles.
La représentante résidente de l’UNFPA au Tchad Yewande Osarhienne Odia de son côté, a souligné que c’était le 17 décembre que l’Assemblée générale des Nations-Unies à travers sa résolution 5420 a institué la journée internationale de la jeunesse le 12 août. « La célébration de cette journée révèle d’une importance particulière puisqu’elle constitue une opportunité de mener des plaidoyers auprès des dirigeants pour la promotion des jeunes, de les sensibiliser ainsi que la population sur l’importance de la jeunesse, mais également de renouveler les engagements en faveur de cette vénérable couche de la population afin de pallier aux défis qu’elle rencontre ».
Mme la représentante a ajouté que la population du Tchad va doubler d’ici 20 ans a, il y a déjà beaucoup de jeunes qui souffrent parce qu’ils n’ont pas assez à manger, la malnutrition est élevée dans le pays, les inégalités et le chômage des jeunes sont très avancés. « Pour cela, il faut qu’on investisse dans l’éducation, dans la santé, dans la nutrition et aussi dans le planning familial. Les jeunes ne sont pas seulement nombreux, mais ils ont également la force, le pouvoir et la créativité dans le domaine de l’innovation numérique. Ils disposent des potentiels, des compétences et des connaissances dans le domaine de la technologie de l’information et de la communication pour devenir des agents de changement », a insisté la représentante de l’UNFPA. Mais pour que les jeunes exercent pleinement ce potentiel, dit-elle il est nécessaire de renforcer leurs capacités, leur trouver des opportunités d’emploi, les rendre autonomes tout en assurant leur participation à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des différentes politiques stratégiques de développement.
Nadège Riradjim