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Les débats de la sous-commission solidarité avec les couches vulnérables, la lutte contre la précarité et la pauvreté, dimension genre et promotion de la femme ébauchés hier au Musée national se poursuivent, vendredi 9 septembre. Les membres de cet atelier relèvent quelques avancées significatives dans leurs travaux. Reportage.

La plupart des participants dans la sous-commission solidarité avec les couches vulnérables, la lutte contre la précarité et la pauvreté, dimension genre et promotion de la femme sont effectivement des femmes. Les points examinés touchent les recommandations issues des synthèses des rapports de CODNI. Il s’agit de la responsabilisation des femmes dans les hautes fonctions de l’État, garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction, à tous les niveaux décisionnels de la vie politique et publique comme prévoit le point 5 des Objectifs de Développement durable, œuvrer pour la création d’un environnement socioculturel et politique favorable à l’instauration de l’égalité homme-femme, garantir l’établissement de budgets axés sur la problématique homme-femme, renforcer, valoriser  et rendre plus visible la contribution des femmes à la croissance économique et au développement du Tchad.

Selon Toslar Martine, délégués des organisations féminines du Logone occidental depuis hier jusqu’aujourd’hui ils sont sur la dimension genre et la promotion de la femme. Elle confie qu’ils ont peaufiné les propositions et recommandations des rapports fournis par le CODNI. « Le niveau des débats est acceptable et actuellement tout se déroule encore bien. Nous avons également fait des observations accompagnées aussi de quelques propositions propres à nous. L’objectif pour notre sous-commission c’est de sortir un document fiable. Nous avons à l’instant suspendu pour reprendre dans l’après-midi », argue-t-elle.

Juste à côté se trouve Mme Akiya Adoum représentante du réseau des femmes ministres et parlementaires et organisations paysannes. « Vous savez j’ai eu à parcourir le document relatif à notre thème et je réalise que nos propositions faites en amont pendant les fora ont été à moitié prises en compte par le CODNI. En effet le CODNI n’a pas inventé quelque chose, mais il n’a fait que restituer les travaux. Mais nous sommes ici pour dialoguer et plancher sur tout cela afin considérer les avis des uns des autres », déclare Mme Akiya Adoum. Tout ce que nous voulons dit-il, c’est la paix rien que la paix. À son avis, il n’y a rien de plus tranquille dans la vie que d’être en paix. « Vraiment je plaide auprès de mes frères et sœurs qui sont toujours sceptiques de venir afin qu’on discute ensemble et trouver le chemin de la paix de notre nation. On veut la stabilité et surtout le développement », signifie Mme Akiya. Pour elle, des personnes à son âge sont déjà à la porte de la retraite et par conséquent, il faut préparer bien la relève. Ce pays a besoin de nous tous pour sa construction, conclut-elle.

Moyalbaye Nadjasna

Après 2 jours de débats dans le cadre du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), ce vendredi, les participants du sous-comité thématique 5 accès sur les questions sociétales composées de plusieurs commissions ont planché sur la question de la laïcité et le bilinguisme dans notre pays. Cette commission composée des religieux et des chefs traditionnels a fait des recommandations sur le bilinguisme et la laïcité. Reportage. 

Les chefs traditionnels et religieux ont pendant plusieurs heures et dans le calme et la sérénité débattu point par point sur les questions sociétales qui gangrènent le Tchad. Pour mieux éplucher les thèmes, le sous-comité thématique qui a abordé la question sociétale est divisé en plusieurs commissions.  

La commission qui traite la question confessionnelle sur la laïcité. Pour Gaourang Ngarmiti Hadji président du parti AL Nadima, la laïcité est consacrée dans la constitution et s’il faut s’en tenir à cela, il faut juste faire de propositions et de recommandations. Selon lui, il faut dépolitiser les organes religieux qui doivent être soumis aux lois et règlements régissant les associations. Il suggère aussi que l’on arrête l’ingérence de l’État dans la gestion des affaires religieuses et l’exception des besoins sécuritaires. Le chef de canton et homme politique rejoint ceux qui ont proposé un organe de régulation. Et la création d’un haut conseil laïque et diversité religieuse et culturelle va prendre en compte les religieux et les pratiques coutumière. Il affirme que le Tchad n’a pas eu de problèmes religieux, les Tchadiens ont toujours cohabité dans le respect des religions.

Le chef de canton de Tapol dans la province du Logone occidental propose la création d’un cadre de concertation permanente sur la laïcité afin de permettre aux différentes religions de collaborer et de rester dans une entente parfaite. Il souhaite aussi qu’on vulgarise la laïcité dans les établissements scolaires afin que les jeunes aient la notion de laïcité. Le participant interpelle l’état à contrôler la prolifération de certaines religions au Tchad, au besoin de punir ceux qui prônent la violence et la haine.

Dans une autre salle, toujours à la bibliothèque nationale, un autre groupe de participants se penche sur le bilinguisme au Tchad. Dans cette salle composée des francophones et les arabophones, le débat est cordial. Pour le général Mianro Samson, chef d’État-major particulier adjoint, tous les aspects qui entourent le bilinguisme est abordé de façon sans tabou. L’officier souligne que c’est depuis deux jours qu’ils réfléchissent sur la question du bilinguisme au Tchad. Selon lui, la langue arabe, même dans l’administration publique rencontre de difficulté. Il soutient qu’après de fructueux échanges pour établir l’équilibre, ils suggèrent de passer par la formation. A la question du niveau débat, il ajoute que ce n’est pas facile de mettre deux personnes qui ne se comprennent et leur demander discuter sur une question épineuse. Malgré tout, dit le général, le débat se passe bien et jusqu’à demain ils vont rendre les conclusions de leurs travaux.

 Jules Doukoundjé

Les travaux du dialogue national inclusif et souverain se poursuivent. Ce 7 septembre plusieurs thématiques reparties dans différents lieux ont été lancées. Quelques participants se sont exprimés à notre micro. Vox pop.

Abdallah Chidi Djorkodei, « je ne suis pas du tout étonné, je sais comment les choses se déroulent au Tchad. Ce qui est important ce ne sont ni les commissions ni les thématiques moins en encore les bureaux ou les présidiums. Nous avons déjà fait pas des forums, de conférences, mais ce que je pense, il faut un Tchad Uni. Le fait de former les commissions, les sous-commissions, mais on se pose la question, est-ce que la fin, les résolutions qui seront issues de ses assises seront-elles exécutoires ? Le PCMT a affiché sa bonne volonté, mais est-ce que l'entourage est prêt? »

Tahirou Hissein Dagga, « Il y a eu beaucoup de  suspension qui ont occasionné de frustration et de découragement chez les participants. Aujourd'hui on est arrivé a adopté un certain nombre de choses, notamment le calendrier de sous-commissions  thématiques. Moi j'ai choisi la sous-commission, thématique sociétale, qui est un terme assez générique qui englobe tout un tas de problématique essentiel pour l'existence de notre population et notre nation. Nous espérons que de fortes résolutions seront prises pour qu'en fin le peuple tchadien puisse vivre dans la quiétude et de bonnes conditions ».

Mbainaye Eugénie, « Par rapport à la journée d'aujourd'hui, elle est consacrée à la mise en place du bureau qui doit conduire les travaux de la thématique 5 sur la question sociétale. Ça avance, mais attendons toujours les mécontents et les indécis. J'espère que bientôt ils viendront et ensemble nous décidons de l'avenir de notre pays. Mes attentes de ce thématique sont nombreuses. L'applicabilité du bilinguisme à ne pas confondre avec la religion, combattre la corruption qui gangrène notre société, la question de la chefferie traditionnelle, l'égalité du genre, etc ».

Souleymane Yaya, « les activités du DNIS se passent d'une manière un peu réticente, tantôt on reprend, tantôt suspendus.  Depuis la mise en place du présidium, déjà nous avons validé l'agenda qui est quelque chose qui nous permettra d'avancer au jour le jour afin de respecter le délai fixé. Aujourd'hui nous avons mis un comité constitué, déjà nous cherchons à mettre les sous-commissions. Nous attendons un travail sérieux d'abord et une restitution de non-résolution ».

Abderamane Moussa Amadaye

Les instituteurs bacheliers contractuels ont organisé ce jeudi tôt dans la matinée une marche devant le ministère des Finances et du budget pour réclamer 11 mois d’arriérés de salaire. Ils exigent aussi leur intégration à la fonction publique. Reportage.

Les maitres communautaires ne supportent plus qu’on les trainent dans la boue. Ils ont manifesté ce matin devant le ministère des Finances et du budget pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Après la manifestation, ils se sont rendus à la bourse du travail pour évaluer et peaufiner d’autres plans de luttes. Les instituteurs bacheliers appelés communément maitres communautaires exigent aussi leur reversement à la fonction publique. Ils estiment qu’ils sont abandonnés par les autorités de la transition.

Balangnagué Jonathan secrétaire général du syndicat dit « nous n'acceptons pas d’être manipulés à chaque fois, nous réclamons nos 11 mois d’arriérés sans condition, nous sommes fatigués de leurs promesses mensongères qui n'aboutissent à rien. S’il faut se sacrifier nous le ferons ». Pour ces éducateurs, travailler pendant 11 mois sans salaire n'est pas chose aisée, car un sac vide ne peut pas se tenir debout. « Nos enfants meurent de faim, les camarades tombent, pendant cette période où le paludisme fait rage nous manquons de moyens pour nous faire soigner et le gouvernement nous met en frigo. Alors nous sommes fatigués d’attendre. Nous allons manifester tous les jeudis jusqu’à satisfaction totale », fustige- t-il. Le porte-parole des instituteurs bacheliers ajoute qu’il y a de l'argent pour régler leurs arriérés mais ils les font souffrir. Pour avoir leurs salaire, l’Etat exige que ces derniers fassent le recensement biométrique qui permettrait de connaitre leur nombre exact avant de déclencher la paie.

Sangnoudji Francine
Haoua Adoum Ibeth

Dans un communiqué de presse signé jeudi, 8 septembre 2022 par Me Adoum Mahamat Boukar, la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) dénonce les exactions commises sur des populations de Korbol et de Tarangana. La LTDH renseigne que depuis plus d’une semaine, les populations de ces zones dans la province du Moyen-Chari, sont soumises à des violations massives des droits de l’homme par les forces de défense et de la sécurité. Selon le document, sous prétexte de poursuite des coupeurs de route, les éléments de la sécurité se donnent à cœur joie aux arrestations, aux pillages systématiques des commerçants et extorsion des biens des paisibles citoyens.

La LTDH précise que le 05 septembre, le chef de village Chari-Amar Obili Baou et autres citoyens Kara Baou, Damyo Dogo, Kagnour Djham, Hassan Kari Youma Salang et Moussa Baou ont été arrêtés avant d’être libérés tard la nuit. Le même document informe aussi que Baou Seré vendeur de carburant a été également interpellé et transféré à la légion 4 de la gendarmerie de Sarh chef-lieu de la province du Moyen-Chari.

De l’avis de la LTDH les intimidations, les tortures et les séquestrations de la population ne peuvent pas favoriser la cohésion sociale au Tchad. La LTDH exige la libération immédiate de Mr Baou Seré car poursuit-elle, la légion 4 de la gendarmerie de Sarh n’est pas compétente pour détenir un citoyen. La Ligue tchadienne des droits de l’homme prévient qu’elle tiendra pour responsables les autorités du Moyen-Chari de tout ce qui adviendra aux populations de Korbol.

Après des tractations dans la mise en place du bureau et la méthodologie de travail, la commission Droits et Libertés Fondamentales dévoile ses sous-thèmes à débattre dans différentes sous-commission, jeudi 8 septembre à l’Ecole nationale d’Administration. Reportage.

La constitution du présidium de la commission Droits et Libertés Fondamentales ne s’est pas faite facilement. Sous tension hier, la séance avait été suspendue et c’est ce matin que l’équipe s’est formée. El hadj Adam Daoud, SG de l’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs (ADC) président et le président de l’Union des journalistes du Tchad (UJT) Mahamoud Abbas le vice-président.

L’installation du bureau de pilotage des débats fait, s’en est suivi la présentation de la synthèse des rapports de la plénière sur la thématique Droits et Libertés Fondamentales du pré-dialogue. Les participants membres de cette commission auront neuf sous thèmes et des recommandations à débattre en sous-commissions. Les trois fondamentaux sont notamment, le mécanisme de promotion et de protection des droits de l’homme et libertés fondamentales au Tchad, les entraves à l’efficacité des droits et libertés fondamentales au Tchad et, les recommandations pour une effectivité des droits de l’homme et libertés fondamentales au Tchad.

Neuf (09) sous-thèmes vont faire l’objet de débats dans les sous-commissions thématiques. Il s’agit pour la premier sous thème des droits, libertés fondamentales et droits de la défense, le second de la liberté syndicale et associative, pouvoir d’achats, le troisième, la démocratie et citoyenneté. Le quatrième sous thème va traiter de la liberté de la presse et du rapport média-pouvoir public, le sous thème cinq va s’occuper des traitements inhumains et dégradants, tortures, détentions arbitraires et disparitions forcées. Le sous thème 6 va aborder la question des droits des personnes vivant avec un handicap, le sous thème 7 va examiner la problématique de la protection de la petite enfance. Le sous thème 8 planchera sur les violences faites aux femmes et enfin le neuvième sous thème se chargera de la sécurité sociétale et institution de prévoyance sociale.

Les sous-commissions vont travailler à huis-clos pour faire la restitution en plénière de la commission.

Moyalbaye Nadjasna

Je me suis levé très tôt avec la ferme intention d’aller assister à la formation du bureau de la commissions Droits et libertés fondamentales.

À 9h 00, je devais aller au Palais du 15, mais mon petit doigt me dit de pas le faire. Alors je me suis dirigé à l’École Nationale d’Administration ( ENA) pour y assister. La veille avec mes amis représentants des médias nous avions décidé d’investir cette commission pour maximiser notre chance d’avoir plus d’influence et d’impact.

10h 15 min je suis là devant le nouvel amphithéâtre. A l’entrée du bâtiment, des participants entourent des personnes assises sur des chaises. Ils vérifient les noms avant d’accorder le laisser-passez pour la salle. Chacun veut passer avant l’autre, les esprits s’échauffent, mais très vite d’autres interviennent pour calmer les choses.

11h 00. Le présidium délègue 3 personnes, composée de Mme Yodané Marie 3ème vice-présidente, M. Ousmane Hissène conseiller et M. Abakar Dangaya carillonneur. Ils disent venir superviser la formation du bureau. Mais dans les faits, ils font le bureau en clamant respecter la note de cadrage de leur hiérarchie.

11h 30 min. Les débats commencent. Un consensus se dégage sur la méthode de formation du bureau. Chaque groupe ou corporation désigne son représentant, il y a plus de 10 groupes pour 5 places.

C’est la pause…

14h 20 min. La liste nominative des choisis est annoncée. Tollé, contestations dans la salle. Les voix montent, les visages se crispent certaines organisations des droits de l’homme font semblant de quitter la salle, d’autres le font. C’est le branle-bas de combats. L’équipe du présidium est dépassée, elle donne l’impression d’être une artillerie légère et mal équipée. Elle est prise en tenaille par les participants mécontents. Le spectacle était d’une bassesse insupportable. Un participant fait valoir son titre et  s’en sert pour influencer la formation du bureau, il est rabroué par un autre qui conteste cette malfaçon de faire. Et clame l’égalité de tous à cette assemblée. La tension monte. Les débats s’enlisent…

Je quitte la salle pour filer vers le palais du 15-janvier afin de toucher du doigt ce qui se passe à l'autre bout  de la ville. Je rentre dans la grande salle de la plénière où se tiennent les échanges de la commission Forme de l’État, constitution et processus électorale. Même ambiance de tiraillements, les échanges sont acrimonieux, les pauvres jeunes du service de protocole sont accusés de donner le micro aux mêmes.

Je rencontre un confrère qui revient du site de Droit et libertés fondamentales. Je l’accroche et lui demande comment cela s’est fini. Il me répond d’un trait, « c’est fini en queue de poisson ». Je lui rétorque « hein ».

L’heure de la prière du « mahgrib » approche. Je fais mes ablutions, ensuite ma prière comme pour m’en remettre au Bon Dieu, mais Allah n’est pas obligé comme dirait un grand romancier africain.

Demain aussi sera une journée, pas tranquille.

Bello Bakary Mana

La grève sèche déclenchée par l’Union des Syndicats du Tchad (UST) est suivie par les syndicats affiliés à cette grande centrale syndicale. La rédaction ialtchad Presse a fait un tour dans les hôpitaux de la capitale pour constater si elle est respectée ? C’est le cas. Reportage.

L’UST a plusieurs fois entamé les grèves d’avertissement de 3 jours, selon la loi prévue par le droit de travail. Excédée, la centrale syndicale a opté pour une grève sèche et illimitée sans un service minimum dans tout le pays.

A l’hôpital Sultan Kasser, tristesse et désolation se lisent sur les visages des patients et gardes malades. Les corps soignants observent la grève sèche. Les malades se retrouvent dans un état déplorable. Le service administratif est hermétiquement fermé. Et les malades hospitalisés sont abandonnés dans leurs lits d’hospitalisation.

Abdoulaye Ahmat patient affirme, « depuis le matin, les malades attendent impatiemment un médecin pour la consultation, mais rien même les infirmiers ont déserté l’hôpital ».

Un autre patient, John Wadane lui aussi hospitalisé depuis 10 jours souffre de l’érysipèle se plaint. « À part le premier soin, je n’ai pas reçu d’autres soins, pourtant je devrais suivre le reste de mes traitements avec le médecin, mais ils sont en grève », nous explique ce patient désemparé. Selon lui, il faut que les autorités de la transition aient pitié de leur population et règlent le problème avec l’UST pour mettre fin à cette grève sèche qui traumatise les malades et leurs familles. Au centre hospitalier universitaire de référence nationale et l’hôpital de la Mère et de l’Enfant, la grève sèche n’a pas été trop suivie.

Sangnoudji Francine
Anass Abdoulaye Adam

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