Depuis le 24 août 2022, date de l’ouverture des débats au dialogue national inclusif souverain, il règne une ambiance de souk. Ce qui s’apparente à des échanges contradictoires des grandes assemblées, décris une réalité prévisible, celle d’une hostilité de générations. Les caciques soixante-dix ans consommés de l’ancien régimes et ses descendants, contre une jeunesse cinquantenaire enfin sortie de l’ostracisme des dictatures successives. Ce qui est sûr, au sortir du dialogue une seule génération s’imposera, l’antagonisme est bien profond pour une cohabitation harmonieuse.
En effet, dès l’entame des débats la satire est servi à profusion. De tout part on ne manquait pas l’occasion d’indexer l’autre. Pour chaque parole prise, le sujet au programme du jour est recalé. Comme des mages, on croit connaitre les intentions des uns et des autres. Des joutes verbales, on s’enlise, et on suspend pour éviter un chaos en direct. Procès d’intention national souverain en marche.
Pour la génération des caciques de l’ancien régime, la compréhension est simple. On a peur de tout changement. Habituée aux nombreuses avantages pécuniaires et des outrances de pouvoir, elle tient à se régénérer à travers ses nouveaux adultes. S’adapter au changement est pour elle apprendre à rester derrière. Elle résiste de son mieux. Les preuves ne manquent pas. La parole est donnée en priorité à leurs progénitures. Les invités de l’émir du Qatar marginalisés. Le CODNI est attisé pour une seconde vie, son équipe en préparation pour un recyclage. Et quand on parle du présidium, les mêmes CV qui ont servi à évangéliser l’exclusion, la gabegie, le népotisme, la corruption, les détournements, sont déposés sur la table. Le Maréchal du Tchad n’est plus là, il faut anticiper l’émancipation de certains de leur, le vote à main levée est brandi.
Contrairement aux autres pays du monde, la jeunesse tchadienne née après les années 70 a vieilli sans prendre la main. Pourtant, nos anciens étaient déjà dans les affaires depuis leur vingtaine. On a même connu des présidents trentenaires. Les raisons sont multiples et les principales sont les guerres successives et la pauvreté génitrice de l’avidité. Dans tous les cas, depuis les années 80 à aujourd’hui on a les mêmes sur nos têtes. 30 ans ministre, 30 ans chef de parti, 30 ans ambassadeur, 30 ans chef militaire, 30 ans DG, 30 ans président des institutions, 30 ans député, 30 commissaire, 30 ans protocole.
Des repris de justice. Des soustraits de justice. Des mafieux. On n’aurait rien dit si nous n'étions pas à terre. Le constat est sans appel. L’éducation au plus bas de la région. La santé au plus bas de la région. Le sport au plus bas de la région. L’eau, l’électricité, les voies bitumées sont minuscules. Des provinces entières isolées en saison pluvieuse. Des quartiers et des hôpitaux dans l’eau. Pendant ce temps d’autres familles à l’abri dans des maisons achetées indument en Europe, en Amérique, au Maghreb, etc. On veut perpétuer quoi ?
C’est déjà important l’organisation de ce dialogue. Le président de transition Mahamat Idriss Deby a fait son travail, le reste c’est de bonne guerre et la vérité s’imposera. Tout porte à croire qu’il y a une majorité qui veut saisir cette occasion. Il y aura certainement d’autres Moussa Faki, encore plus courageux. Le ton est donné, rien ne sera comme avant. Mahamat Egreye Secrétaire Général de l'Union des Forces de la Résistance (UFR), Mahamat Assileck Hallata, vice-président de l'UFDD et bien d’autres ont dit non, quand il fallait répondre aux agissements contreproductifs des caciques. Les faits sont têtus. Et tout est désormais filmé. Ça promet un dialogue.
Il n’y a rien de plus persévérant, de plus inéluctable que le changement. Alors s’adapter que d’avoir peur. Et si nous faisons confiance à une nouvelle génération ? Le pays est déjà tombé, une nouvelle génération ne fera pas pire.
Mahamat Kebir-mi
8h. Vendredi 26 août. Je suis arrivé le torse bombé au palais du 15-janvier pour entamer ma journée comme participant médias aux travaux du Dialogue national inclusif.
9h. La salle de la plénière grouillait du monde. Les participants sont tous frais et attendent. Les uns bavardent avec les autres. Les retrouvailles et les salamalecs chauffaient la salle…
11h. Après une petite annonce, le président du Comité d’organisation du dialogue national (CODNI), le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale Acheikh Ibni Oumar, suivi de son équipe, font leur entrée.
Il explique les raisons du retard. Il semble que la veille, les participants se sont écharpés sur les textes du règlement intérieur (RI). Des amendements ont été relevés. Les travaux ont traîné pour s’achever autour de 18h. Il profite pour annoncer que les équipes qui ont retravaillé les textes du RI ont presque passée une nuit blanche malgré leurs efforts, les textes ne sont toujours pas prêts pour distribution. La faute à qui? L’imprimeur ou les imprimeurs. Aussi, il propose que le rapporteur lise un exemplaire en attendant que les imprimés arrivent.
11h 30 minute. Le rapporteur général Limane Mahamat, lit intégralement le texte, version française. Le rapporteur adjoint Djidda Mahamat fait le même exercice, mais en arabe.
13h. Fin de lecture. Pause prière.
Je me suis réfugié dans un bureau quelque part dans cet immense bâtiment du palais du 15-janvier. Je regarde ma montre, il est presque 15h. Je me précipitais pour rejoindre la plénière lorsque mon hébergeur me lance, « t’inquiètes, les travaux reprendront après la prière du « as sourr » vers 16h. Je vais quand même dans la salle pour m’apercevoir qu’il avait raison.
16h. Le président du CODNI annonce la reprise des travaux. Bizarrerie, le texte n’est pas disponible en Français. Quelques copies en arabe sont distribuées, le ministre Acheikh se justifie « la version française arrive… ».
17h. Le débat démarre. Certains ne sont pas contents de la procédure de distribution de parole. Il y a eu même quelques chahuts. Le président de séance calme les esprits. Des vifs échanges reprennent, le mode de désignation à main levée enflamme les débats. Les esprits s’échauffent, la seconde pause prière sonne. Les ardeurs s’estompent.
19h 45. Reprise des débats dans une lourde fatigue. C’est encore et toujours l’article 37 vote à main levée ou vote à bulletin secret.
19h 54. La parole est passée à une autre salle adjacente, la salle 400. Le premier intervenant proteste qu’on les oublie. Toujours le vote à bulletin secret ou à main levée qui tient le haut de l’affiche.
Il est 20h, les échanges un peu à l’emporte-pièce continuent. La fatigue me tenaille l’esprit. Je clos ma chronique. Tchadiens « maa hay nine ». Les Tchadiens ne sont pas des gens faciles à gérer.
Bello Bakary Mana
L'association humanitaire almoussada a lancé son projet intitulé « un orphelin une moustiquaire » ce vendredi 26 août 2022 au siège de cette association sise au quartier Diguel dans la commune du 8e arrondissement.
Moussa Abdoulaye Youssouf coordinateur de l'association Humanitaire al moussa souligne que l'objectif de ce projet est de remettre des moustiquaires aux enfants orphelins vu l’état dans laquelle se trouve la ville de Ndjamena qui est complètement sous les eaux de pluie. « vous êtes sans ignorer que la pluie est trop dense et la ville de N’Djamena est inondée, le paludisme fait rage en ce moment. Il est de notre devoir de penser à ses enfants pour éviter qu'ils ne tombent malades », dit-il. Pour lui les orphelins souffrent, beaucoup d'entre eux se retrouvent seuls et personne ne pense à eux. Il est donc logique que cette association vienne à leur secours. « Nous avons d'abord recensé les orphelins pour avoir leurs nombres exacts et nous avons aussi contacté certains parents qui ont répondu à notre appel », explique-t-il.
Ndjeneïsseme Patrice animateur du centre de l'orphelinat Apsoa apprécie l’œuvre de cette association humanitaire qui ne cesse de se préoccuper des orphelins. Pour lui, ces dons de moustiquaires tombent bien, les moustiques causes énormément du paludisme et les enfants sont les plus exposés c'est un geste noble, dit-il. Il poursuit en lançant un appel aux personnes de bonne volonté pour voler au secours de ces orphelins. « en cette période où la pluie est intense, les vulnérables nécessitent une intervention d'urgence ces enfants orphelins et enfants abandonnés pour les aider à sortir de cette crise», conclut-il.
Haoua Adoum Ibeth
Après trois jours de débats harassants et parfois houleux, les quelque 1500 délégués n’arrivent pas à adopter le règlement intérieur devant permettre de mettre sur pied le président du présidium qui doit conduire les travaux. Certains souhaitent l’adoption par consensus, vote à main levée et d’autres contestent et préfèrent le vote à bulletin secret par l’ensemble des délégués. Reportage.
Après de moult tractations et de débats parfois houleux, les délégués venant des 23 provinces du pays et ceux de la diaspora n’ont pas pu adopter le règlement intérieur. Beaucoup proposent une adoption par vote à bulletin secret et d’autres souhaitent le vote à main levée. L’adoption du règlement intérieur doit être un premier pas pour la mise en place du présidium qui doit conduire les débats sur les problèmes qui minent le Tchad.
Pour le président du Mouvement pour la libération du Tchad (MLT), politico-militaire, Oumar Mahamat Adiguei c’est vrai que le débat a pris énormément du temps, mais c’est nécessaire pour mettre en place le règlement intérieur qui est un outil clé pour la suite du dialogue. Le politico-militaire qui réside aux USA, souligne que les choses n’avancent pas vite et souhaitent que ses collègues délégués soient brefs. Selon lui, le Tchad n’a jamais eu la démocratie et ce dialogue sera l’occasion pour les Tchadiens de discuter dans la sincérité et la sérénité pour un refonder la nation tchadienne. Il dit avoir l’espoir qu’on peut régler les problèmes du pays, car c’est depuis 60 ans que le pays souffre de la dictature et de rébellions qui handicapent le développement de cette nation.
Dans la même démarche, Hassan Hissein Haggar, président du parti pour le développement et la concorde au Tchad (PDCT), compte tenu du temps perdu, il demande qu’on adopte le règlement intérieur par consensus parce que le vote à main levée n’avantage pas. De l’avis du jeune opposant, c’est cette manière qui a retardé le pays pendant 3 décennies et si on continue à jouer encore les mêmes jeux.
Le président de l’ANDR et ancien député, Djékornondé Tapambaiel Josué, fustige que le règlement intérieur est un texte important pour la suite des travaux. Le Tchad se porte mal, c’est pourquoi on doit avoir un bon texte pour la refondation du pays. Selon lui, s’il n’y a pas de consensus, on doit passer par un vote secret pour que chacun puisse agir selon sa conviction. Il estime qu’il y’a des groupes qui se créent pour saboter le DNIS. Il souhaite qu’on laisse un pays stable aux générations à venir.
Mahamat Nour Ibedou, président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), estime que le vote à main levée confisque la liberté de choix. Selon lui, le vote à main levée ne garantit pas l’intégrité et ne fait pas partie des libertés publiques. « Seul le vote à bulletin secret est démocratique », propose le défenseur des droits humains.
Lors des débats les personnes handicapées se sentant stigmatisées ont fait une mise en garde en menaçant de quitter la salle.
Jules Doukoundjé
Des incompréhensions ont été constatées jeudi 25 août, 2022 dans l'après-midi dans la salle du dialogue national inclusif souverain (DNIS). Quelques participants fustigent la mauvaise répartition de parole. Les politico-militaires ne sont pas restés muets. Ce matin 26 août, la salle est calme. Reportage.
Ce vendredi 26 août, le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (DNI) a fait la restitution des amendements et propositions intégrés dans le projet du règlement intérieur. Hier soir, Assileck Hallata, vice-président de l'UFDD a déploré que les politico-militaires aient demandé en vain la parole. C'est vers la fin seulement qu'on leur a donné la parole. Selon lui, il y a des choses qu'il faut éviter pour donner la chance au bon déroulement du dialogue. À son avis, pendant longtemps, certains Tchadiens ont été en exil à cause de telles méthodes. « C'est inutile de nous ramener les mêmes choses plus de 30 ans après. À Doha, on a accepté pour que tout soit discuté ici », a-t-il signifié. Pour contester la proposition de Haroun Kabadi sur le vote à main levée, le vice-président de l'UFDD estime que c'est n'importe quoi le vote à main levée. Il faut d'après lui, plutôt procéder au vote par bulletin secret. « Ou on est en démocratie ou on n'en est pas. Il faut penser à faire place aux jeunes », déclare-t-il. Assileck Hallata suggère que le critère d'âge soit bien défini dans le règlement intérieur. Pour lui, il faut sortir le peuple de cette situation qu'il a vécue pendant longtemps.
Pour Mahamat Egreyé Secrétaire Général de l'Union des Forces de la Résistance (UFR), s'ils ont gardé le silence c'est par respect pour faciliter les choses. « Ce qu'on constate actuellement dans la salle ce sont les mêmes jeux que vous avez entrepris il y a de cela 30 ans et nous avons perdu des centaines de nos compatriotes. Tout cela à cause de l'intérêt personnel. On ne va plus accepter cela. Déjà dans la salle une seule partie à plus de 80 % de représentants, c’est injuste », lance-t-il. Le SG de l'UFR propose un quota par corporation ou par parti politique. S'il faut être juste, c'est ainsi qu'il faut procéder pour la mise en place du présidium, assure-t-il. Mahamat Egreyé met en garde le CODNI d'éviter les mécontentements susceptibles de revenir à la case de départ.
Me Jean Bernard Padaré, porte-parole du Mouvement patriotique du Salut (MPS) ex-parti au pouvoir, entrevoit une menace dans les propos du SG de l’UFR et demande au CODNI de ne pas accepter cela. Mahamat Grey SG de l'UFR et Assileck Hallata de l'UFDD ont quitté la salle après un pourpoint avec Me Padaré. Le président du CODNI Acheick Ibni Oumar a tenté de demander à la salle de se calmer. Quelques minutes plus tard, les politico-militaires sont revenues à des meilleurs sentiments pour finir la soirée avec les autres.
Moyalbaye Nadjasna
Lancés le 20 août passé, les travaux du dialogue national inclusif se poursuivent. En début de matinée de ce 26 août, le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) qui fait jusqu'à là office du présidium provisoire a présenté le règlement intérieur y conclut les amendements et recommandations des participants. Ce règlement sera soumis pour adoption aux participants dans les minutes qui suivent. Reportage.
Après plus 2 jours d'échanges tendus entre les participants eux-mêmes ou avec le présidium temporaire, plusieurs recommandations et amendements ont été faits. Certains ont été retenus et d'autres non. Certains s'inquiètent déjà, d'autres par contre assurent que le train est en marche.
Pour Dr. Al-Amine Adoudou Alkhadiri qui suit de près le règlement intérieur lu par le CODNI. Il dit être rassuré du déroulement de travaux. « Malgré les échanges tendus, tout va dans le bon sens. Nous sommes rassurés que le règlement sera adopté aujourd'hui », ajoute-t-il.
Mbairamadji Désiré, président de l'Association des Jeunes Arcs-en-ciel pour la stabilité sociale en Afrique, estime que depuis hier jusqu'à ce matin, il y'a une haine contre la nouvelle génération. Il pense que c'est leur ère et leur époque pour redessiner le Tchad qu'ils veulent. « Vous avez constaté avec nous que les aînés ne nous considèrent pas et ne veulent plus nous donner la parole », dit-il. M. Désiré soutient aussi que tout début est difficile, mais 3 jours pour discuter sur le règlement intérieur c’est trop. Il affirme que le présidium provisoire les a tendus un piège. « Le président du présidium sera désigné, nous ne voulons pas cela », a-t-il affirmé. Il poursuit qu'il veut que le Président du présidium soit élu et non désigné. Il craint que si jamais les choses ne passent pas dans la transparence, cela risque d'amener les participants aux mains.
Les travaux se poursuivent. Le règlement intérieur pourrait être adopté dans les heures qui suivent.
Abderamane Moussa Amadaye
Le nouvel Ambassadeur américain au Tchad a rendu visite aux femmes vendeuses de poisson au marché de poisson sis au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la capitale ce jeudi 25 août 2022. Reportage
Alexander Laskaris c’est son nom, le nouvel Ambassadeur américain rentré au Tchad le 18 août a pris fonction le 19 dernier. D’après Alexander Laskaris toute sa civilisation, la culture de sa famille viennent de la pêche. Il affirme qu’après échange avec les haut dirigeants du pays il a choisi de venir au marché du poisson échanger avec les vendeuses. Pour lui ces femmes vendeuses sont importantes, elles nourrissent toute une famille, elles travaillent toute la semaine de 8h à 20h du soir voire plus. « Ce qui m’a le plus marqué au Tchad c’est que les gens travailles beaucoup pour satisfaire le besoin de leurs familles. Par exemple les transporteurs qui ramènent le poisson du Lac Tchad jusqu’au marché et les femmes vendent. Tous ces aspects sont exécutés par les Tchadiens et je les encourage », souligne-t-il.
Fihil Agoi présidente de l’union de l’organisation des vendeuses des poissons du Tchad a souligné qu’au nom des vendeuses elles sont très fières de la visite de l’ambassadeur. Elle poursuit que dans les années passées les vendeuses de poissons vendent les marchandises dans l’informel, mais le gouvernement a voulu faire la part des choses en leur octroyant ce site. Elle continue plus loin en soutenant que la majorité d’elles ne sont pas allées à l’école, mais elles ont réussi leurs vies en vendant du poisson. Les marchés sont deux dit-elle. Le premier est financé par la BAD et le second est financé par l’Union européenne, mais soutient-elle depuis ce financement elles sont confrontées à une lutte qu’elle n’arrive pas à maîtriser. Nous n’arrêterons pas à continuer la lutte déclare-t-elle, « nous ravitaillons un peu partout les villes avec le poisson, la majorité des Tchadiens consomme le poisson. Mais les hommes politiques se sont ingérés au marché et ils ont découvert tous nos secrets et ils ont mis la main dans la patte pour nous mettre les bâtons dans les roues. Nous travaillons avec 22 pays nous sommes installées ici comme réseau entre l’Étranger et le Tchad. La clôture du marché est un manque à gagner pour nous, mais rien n’empêche, car chacun est dans son coin et nous vaquons à nos occupations ». Elle affirme que depuis la construction de ces deux marchés elles ne reçoivent aucun financement au point d’être obligées de recruter des femmes à leurs propres comptes qui nettoient le marché. Elles disent manquer cruellement de matériels de travail. Et soutiens qu’il faudra sortir le bureau du marché pour éviter les menaces qu’elles endurent tous les jours.
Djénom Josiane
Haoua Adoum Ibeth
Les 1400 délégués continuent de discuter sur le règlement intérieur devant permettre de mettre sur place le président du présidium. Certains délégués pensent que le comité technique d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) n’est pas habilité à mettre en place le règlement et qu’en agissant de la sorte, il viole la souveraineté du dialogue. Reportage.
L’adoption du règlement intérieur qui va permettre de désigner le président du présidium divise les 1400 délégués. La démarche proposée par le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) n’a pas plu à beaucoup de délégués. Ils estiment que ce n’est pas du ressort du CODNI d’organiser le débat sur l’adoption du règlement intérieur. Mais le rapporteur général du CODNI, Limane Mahamat a rappelé les délégués qu’en 1993, c’était le comité d’organisation de la conférence nationale souveraine qui avait mis en place l’adoption du règlement intérieur.
Plusieurs propositions ont été faites pour permettre de bien adopter le règlement intérieur.
Pour le président de l’URD, le chef de file Ramadoumngar Félix Nialbé, le CODNI a fini son travail lorsqu’il a présenté le rapport et donc ce sont les participants qui doivent faire de propositions pour adopter le règlement intérieur. Abondant dans le même sens, Djimet Bagaou estime que le CODNI doit purement et simplement céder la place pour les autres. Pour le président du comité d’organisation Acheikh Ibni Oumar, il faut s’en passer des débats inutiles sur la méthodologie et aller vite au besoin. Il dit comprendre l’impatience des délégués, mais pour permettre de mettre en place la présidence du présidium, il faut aller à l’essentiel.
Pour beaucoup de délégués, en voulant mettre en place le règlement intérieur, le CODNI est en train de violer la souveraineté du dialogue. Pour l’opposant Takilal, pense qu’il faut d’abord ramener Les Transformateurs et Wakit Tamma pour que le dialogue soit inclusif. Il propose qu’on suspende les travaux et tout faire pour ramener certains fils qui ne sont pas d’accord avec l’organisation. L’ancien ministre Abdoulaye Fadoul Sabre propose qu’on donne par acclamation au CODNI le pouvoir de mettre en place le règlement intérieur, mais sa proposition n’a pas fait l’unanimité.
Pour le ministre de la Jeunesse, c’est une question de bon sens, il faut d’abord adopter le texte avant de passer aux choses sérieuses.
L’adoption du règlement intérieur dirigée par le CODNI a divisé les délégués. Plusieurs délégués pensent que les textes sont clairs, c’est l’assemblée qui doit décider de comment doit être organisé la méthode d’adopter le règlement.
Jules Doukoundjé