Le présidium du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) désigné le dimanche passé a pris officiellement fonction lundi 29 août dernier. Désormais, c'est Gali Gata Ngoté qui est investi président pour présider les assises. L'équipe d'Ialtchad a baladé son micro à quelques citoyens pour avoir leur avis sur M. Gali et sa moralité pour la conduite des travaux du DNIS. Vox pop.
Khalil Mahamat Issa, « Je suis un observateur de l'histoire politique du Tchad et connaissant les hommes politiques tchadiens, le choix de Gali Gata Ngoté, je n’ai aucun problème. Il est un homme intègre. Gali est le moindre mal parmi les hommes politiques présents dans la salle. C'est aussi un homme qui connaît le Tchad de tout bord. Je suis ravi de le voir présider ce présidium. Mais il y a un vice de procédure sur le choix de désignation de Gali. Le rôle de Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (Codni) est d'organiser la plénière et le présidium doit-être élu par cette dernière, chose qui n'est pas faite. Toutefois, je suis très content du choix de Gali. Il a toutes les qualités intrinsèques pour mener à bien cette tâche lourde. Je prie que ce dialogue réussisse et que de bonnes résolutions sortent pour que le peuple sort de cette misère chronique. Je salue aussi sa décision de suspendre les travaux afin d'inclure toutes les forces vives de la nation qui sont jusqu'à là, sceptique ».
Achta Adoum, « On ne peut juger une personne sans toutefois travailler avec elle. Si on a désigné Gali, c'est parce qu'il a des qualités. Maintenant on ne peut pas juger s'il est bon ou mauvais, mais on l'attend de pied ferme pour avoir un résultat positif. Il faut qu'il ramène Wakit Tamma, Les Transformateurs, les jeunes, les politico-militaires afin de démarrer les travaux et trouver des solutions idoines pour le Tchad et construire un avenir commun, bâti sur l'unité, la justice et le travail ».
Oumar Saleh Brahim « Gali Gata Ngoté est un homme politique et a été désigné par consensus à la tête du présidium du DNIS. Il est le seul ou l'un de ceux qui ont cru très tôt au bilinguisme. À mon avis, il est la personne idéale qui pourrait relever le défi. Je pense que c'est quelqu'un qui connaît l'histoire politique de notre pays, sur ce, nous pouvons lui faire entièrement confiance pour mener à bien le bateau au bon port. Sa première décision de suspendre le dialogue pour ouvrir les négociations avec Wakit Tamma et les autres prouve à suffisance combien de fois cet homme serait capable d'unir les Tchadiens et d'inclure tout le monde sans exception aux assises. Pour ma part, Gali à la tête du présidium, le dialogue est déjà réussi d'avance.
Ousmane Mahamat Adoum, « Il n'y a aucun doute que Gali est un homme politique qui a marqué les esprits des Tchadiens. Il est compétent et ne se laisse pas faire. Il fut Directeur de Cabinet de Hissein Habré, mais cela ne l'a pas empêché de lui cracher la vérité quand ce dernier fait de dérives graves. Pour son honnêteté, il a même été emprisonné par Habré. Au temps de Maréchal, il fut un grand opposant incorruptible. Le voir à la tête du présidium n'est pas une surprise, mais je garde de distance. Gali reste pour moi un politicien. Je crois en lui, mais avec de réserve. J'ose espérer qu'il restera ferme et ne se laissera pas faire pour la réussite de ce grand rendez-vous républicain ».
Abderamane Moussa Amadaye