Le Tchad est aux trois-quarts rural. L'agriculture et l'élevage du bétail sont les activités dominantes. La mise en exploitation des gisements pétroliers depuis 2003 a été très encadrée par la Banque mondiale. Elle pourrait avoir des effets importants sur l'économie tchadienne. Dès 2004, le pétrole représentait plus de 80 % des exportations nationales, permettant à la balance commerciale de devenir nettement excédentaire.
Au mois de mai 2012, Idriss Déby lance une vaste opération anti-corruption dans le pays, baptisée « opération Cobra ». L’État perd alors un montant estimé à 300 milliards de francs CFA (soit 460 millions d'euros) par an à cause de détournements d'argent public. Le but est de sécuriser les circuits de recettes et de dépenses et de contrôler les procédures de préparation, de passation et d'exécution des marchés publics. Après un an et 23 missions de contrôles effectuées à N'Djaména et 22 en province, environ 25 milliards de francs CFA ont été recouvrés.
En 2015, alors qu'Idriss Déby développe depuis plusieurs années une politique de diversification de l'économie tchadienne, les ressources pétrolières représente 20 % du PIB. Le commerce associé au secteur des transports pèse plus lourd et représente 22 % du PIB. L'Africa Performance Index (API), qui évalue le développement économique des pays Africains membres de la zone, place alors le Tchad au pied de son podium et souligne que « l'amélioration de l'orientation budgétaire du pays et les mesures significatives de réduction de la dette (…) ont permis à la machine économique et financière du Tchad d'opérer dans le bon sens »4. La croissance du pays en 2015 est estimée à 7,6 % selon le FMI, soit l'un des taux les plus importants du continent avec le Nigeria.
Alors que l'exploitation d'hydrocarbures a permis au Tchad de générer en dix ans plus de 10 milliards de dollars, Idriss Déby investit notamment dans le rattrapage du pays en termes d'infrastructures afin d'attirer les investissements. Une dynamique illustrée par la construction de la Cité internationale des affaires, à N'Djaména, pour un coût total de 366 millions d'euros.
Idriss Déby ouvre également le pays aux capitaux étrangers, en particulier ceux venant de Chine. Selon le chargé des affaires de l'ambassade de Chine, qui rappelle que le Tchad et la Chine développent leurs relations économiques depuis dix ans, « la coopération économique et commerciale se développe progressivement et les échanges humains et culturels s'intensifient ». Plusieurs grands chantiers sont menés au Tchad par des groupes chinois : la raffinerie de Djarmaya, la cimenterie de Baoré, le Palais de la Démocratie (siège de l'Assemblée nationale), l'Hôpital de la liberté et la Maison de la Femme.
Le 14 décembre 2015, le FMI, désireux « d'épauler le pays dans la poursuite de ses efforts », approuve le déblocage de 28,7 millions de dollars d'aide au développement au Tchad.
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