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Après la cérémonie du lancement du dialogue national inclusif (DNI) qui devrait permettre à toutes les entités de discuter sur les problèmes qui empêchent le développement et le vivre ensemble de tous les Tchadiens, la rédaction ialtchad Presse a tendu le micro à quelques autorités qui ont livré leur point de vue. Ils se réjouissent de cette rencontre et espèrent que les prochains débats pourraient aider le pays à se relever. Reportage.

La date du 20 août restera inoubliable comme celle de la conférence nationale souveraine. C’est dans ce contexte qu’à la sortie de la cérémonie officielle du lancement du DNI, certaines hautes autorités politiques et acteurs de cette organisation, mais aussi certains responsables religieux ont exprimé leur opinion et espèrent que cette fois-ci, une solution définitive pourrait sortir de débats qui vont durer un mois et permettrait au Tchad de tourner la page noire de son histoire.

Pour le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ahamat Alhabbo, c’est une chance pour lui de participer pour la 2e fois à cette grande rencontre qui devrait permettre les Tchadiens de s’entendre sur un nouveau projet de société de leur pays. Le ministre a participé à la conférence nationale souveraine de 1993. Selon lui, 30 ans après, le DNI marque l’histoire de notre pays. « Nous avons tous ensemble commis beaucoup de fautes et il est temps que chacun de nous fasse son examen de conscience et nous tracions un nouveau sillon pour les générations futures », a déclaré Ahmat Alhabbo. Il souligne que le DNI aura beaucoup de questions et l’une des questions importantes, c’est l’unité nationale, ensuite la justice sociale et la paix. Selon lui, ce sont les éléments fondateurs d’une nation. Il soutient qu’on peut être culturellement divers, multiple, mais on peut avoir les mêmes objectifs, la même direction et la même vue.

Dans le même sens, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, Chérif Mahamat Zene pense qu’il attend de ce dialogue ce que tous les Tchadiens attendent d’un tel rendez-vous tant attendu et qui réunit la totalité des représentants de toutes les couches sociales du Tchad. Pour lui, ce pays était pendant longtemps meurtri et il est temps que les Tchadiens se parlent dans la franchise et la sincérité. Le ministre souligne que les maux qui minent ce pays sont connus de tous. Il soutient que c’est l’injustice, la corruption, les détournements des deniers publics, l’exclusion, au point où les gens commencent par ne plus s’accepter, ne pas vivre ensemble et il faut corriger tout cela. Il propose que pour corriger tout cela, il faille aborder tous les sujets qui fâchent et trouver de solutions pérennes. Selon lui, il n’est pas question de prendre le pouvoir par les armes, mais aussi il n’est plus question de conserver le pouvoir par les armes. « Il faut un consensus national et c’est ça qui doit être le maître mot au sein de cette enceinte pour que les Tchadiens se parlent en toute franchise », dit-il.

Pour l’archevêque métropolitain de N’Djamena, Edmond Djitangar, il y’a de grandes espérances que tout ira dans le sens du désir du peuple. Il ajoute que la dynamique qui se créera à l’intérieur quand aura commencé les débats et on ne peut pas présager à l’avenir de comment ce sera. Selon le prélat, c’est en s’écoutant les uns les autres qu’on pourra arriver à déterminer les points communs et les points de divergences et les lieux de consensus. Monseigneur Edmond Djitangar appelle les fidèles catholiques du Tchad de continuer à prier pour que notre pays s’achemine vers une vie normale et que nous puissions tous ensemble reprendre le chemin d’un développement durable dans la paix et la sécurité.

Jules Doukoundjé

Les interventions des éminentes personnalités internationales et même celles du président du Conseil militaire de transition sont axées sur l'intérêt supérieur du peuple tchadien. Décryptage de Ialtchad Presse.

Le président de la transition, Mahamat Idriss Deby ouvre enfin ce dialogue ce 20 août 2022. Il demande pardon aux peuples tchadiens en son nom et aux noms de tous les anciens présidents pour leurs manquements. Il insiste sur le caractère inclusif et souverain du dialogue. « C'était mon engagement sur l'honneur et sur mon propre serment de soldat. Servir, mourir, mais ne jamais, jamais trahir. Nous sommes aujourd'hui réunis dans cette salle pour corriger ensemble les erreurs de notre histoire et tracer les sillons d'un nouveau départ », déclare le Chef de l’État. Selon lui c'est une occasion pour chacun de faire un examen approfondi de conscience. Il lance un appel pressant à ceux qui sont restés toujours à l'écart de les joindre afin de tracer ensemble le chemin de l'espérance. Mahamat Idriss Deby insiste sur le caractère franc, démocratique et sans tabou du DNI. « Je rêve d'un Tchad ou la justice sociale n'est pas un vain mot mais une réalité ou les personnes vulnérables sont protégées et fiers appartenir à une société, un pays ou la dia est prohibée », dit le chef de la junte avant de souhaiter pleins succès aux travaux qui vont durer un mois.

Avant le président, l'émissaire de l'ONU présente les vœux de Antonio Guterest, Secrétaire général. Bien que satisfait de la tenue de ces assises, le SG de l'ONU attend de voir tous les tchadiens à ce dialogue a déclaré le représentant du SG de l'ONU. Le représentant de l’organisation de la conférence islamique (Oci) encourage la tenue de ce dialogue. Il demande aux Tchadiens de s'investir dans des débats importants et fructueux pour en sortir des résolutions constructives pour la nation.

Ensuite, c’est le discours de Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l'Union Africaine qui a marqué. Mais il fait observer qu'on ne peut gouverner sans la volonté du peuple. Tout ce qui va se faire ou doit se faire ne doit occulter l'intérêt centré sur le peuple. Il précise que le rôle de l'Union Africaine est celui d'accompagnateur, mais suivant ses principes. Moussa Faki estime que le comité d'organisation du dialogue ainsi que les autorités de la transition doivent continuer le travail afin que ceux qui sont restés encore sceptiques participent tous à ce dialogue. Il rappelle que les armes ont été brûlées à l'entrée de ce palais en 1993 pour dire que les Tchadiens ne vont plus régler leurs différends par la guerre. Malheureusement, depuis 30 ans, les hostilités n'ont pas cessé comme prévu. Il est temps que les Tchadiens prennent conscience d'abandonner cet éternel comportement négatif qui n'a jamais fait progresser ce pays.

Moyalbaye Nadjasna

Le Comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI) entre définitivement dans l'histoire du Tchad. Le Président du Conseil militaire de transition le Gal Mahamat Idriss Deby vient d'ouvrir les assises ce samedi, 20 août  au Palais du 15-janvier de N'Djamena. Les représentants des grandes institutions, l'ancien président tchadien Goukouni Weddeye, le président de la commission de l'union Africaine, le représentant du Secrétaire général de l'ONU ainsi que les différentes corporations politiques et de la société civile ont rehaussé leur présence la cérémonie.

Quelques faits marquent l'ouverture du dialogue national inclusif souverain (DNIS). Le président du Conseil militaire de transition (PCMT), le général Mahamat Idriss Deby est accueilli à son arrivée vers midi par le staff du Comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI), le Premier ministre de transition, le président du conseil national de transition ainsi que quelques personnalités. Il inaugure un monument de paix et de réconciliation entre les filles et fils du Tchad. La cérémonie d'ouverture des travaux des assises du DNIS commence de sitôt. D'abord par la présentation des quinze (15) généraux à l'origine du Conseil militaire de transition, après la mort tragique de Idriss Deby le 20 avril 2021. Le président tchadien de la transition fait ensuite son entrée dans la salle, salué, par les participants. La Tchadienne retentit. Étant donné que le présidium n'ai pas encore été constitué, les 15 généraux s'installent auprès du PCMT. Les trois organisations religieuses présentes (Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad, l'entente des Églises missionnaires et Évangélique au Tchad et l'Église Catholique au Tchad) dans la salle prononcent tour à tour des prières pour implorer la miséricorde du Dieu Tout-puissant pour le bon déroulement du dialogue.

Le Maire de la ville Ali Haroun, souhaite la bienvenue à tous les participants de l'intérieur, la diaspora et l'ensemble des partenaires du Tchad. Le président du CODNI, Acheik Ibni Oumar,  rappelle que la salle dans laquelle se tient aujourd'hui le dialogue est symbolique. A son avis, elle a servi déjà à la conférence nationale souveraine en 1993. « Je ne vous apporte ni or ni argent, mais la liberté », a déclaré Acheik Ibni Oumar, citant le maréchal en 1990 aux Tchadiens. Il demande à ce que ce dialogue se déroule de la façon la plus démocratique afin de ne pas décevoir les Tchadiens qui attendent avec beaucoup d'espoir ces assises. Le représentant de son Altesse Tamim Hamad Al Thani l'Émir de la République du Qatar encourage les Tchadiens à plus de collaboration. Car seule l'unité et la paix construite une nation.

Les représentants des femmes, des jeunes et les malvoyants ont exprimé également leurs vœux de réussite pour ce dialogue.

Moyalbaye Nadjasna

Plusieurs délégations sont attendues dans quelques heures pour l’ouverture du dialogue national inclusif (DNI). Le service de sécurité est à pied d’œuvre pour mettre de l’ordre. Plusieurs organisations des jeunes vêtues de tenues multicolores accueillent les invités et des délégations. Reportage.

C’est sous un ciel nuageux que le palais du 15 janvier accueille des délégations venant de toutes les provinces du pays pour assister au DNI. L’esplanade du palais est quadrillée par les services de sécurité composés de la police nationale, l’armée et de la gendarmerie. 

Environ 1400 délégués qui vont discuter sur les problèmes qui minent la cohabitation pacifique et le vivre ensemble des Tchadiens. Il sera aussi question lors de ces débats de discuter sur la forme de l’État et la réforme des institutions de la République, l’armée nationale, la justice et les problèmes sociétaux.

La cérémonie d’ouverture sera lancée en présence du président du conseil militaire de la transition (PCMT) le général Mahamat Idriss Deby Itno.

Le DNI s’ouvre dans un climat de contestation car plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques et une partie de politico-militaires qui ont refusé de signer les accords de Doha au Qatar. Ils exigent que le CMT renonce de se présenter aux prochaines élections et demandent la révision les critères devant permettre de participer au DNI.

Le parti Les Transformateurs du jeune opposant Dr Succès Masra menace de créer un gouvernement parallèle devant réunir toutes les entités du pays et organiser un vrai dialogue accepté par tous.

Une manifestation est aussi lancée ce matin par le parti les Transformateurs et ses alliés et certains leaders de la société civile.

Jules Doukoundjé  

A la veille du dialogue national inclusif, certains citoyens s’indignent, d’autres approuvent sur la tenue de ce dialogue ce 20 août au palais du 15 janvier. Ialtchad a baladé son micro en ville, quelques citoyens ont donné leurs opinions. Vox pop.

Alladoum Frederick, « je doute sur la sincérité de ce dialogue, pour bien dialoguer il faudrait qu’il ait la compréhension. C’est dit dialogue, mais avec lesquelles dialoguer et sur quoi dialoguer tant qu’il n’y a pas la paix  et la stabilité au Tchad. Si ce dialogue se tient, j’attends la division de ce pays. Un changement  tant attendu pour résoudre le problème entre éleveurs et agriculteurs qui traîne pendant des décennies ».

Senoussi Bichara Abderamane, « Il y a de l’espoir sur ce dialogue bien qu’il y a beaucoup des opposants. J’attends de ce dialogue un profond changement pour ce pays. Il faut penser à l’avenir du Tchad ».

Doungrou Dabalambi,  « je n’attends rien de ce dialogue, car ce format a été mainte fois organisé, des forums, une conférence nationale souveraine, mais rien n’a changé. Il y aura un changement à condition que les suggestions des vrais partis d’opposition de la société civile soient prises en compte. Et si les participants veulent dialoguer sincèrement pour a une solution définitive. Mais si ce dialogue est organisé entre les amis et les connaissant je doute sur le changement de ce pays après le dialogue. Je suggère au président de la transition qu’il s’occupe de notre justice qui est remplie des faux magistrats. Il n’y a pas la justice au Tchad, l’éducation a un niveau très bas, revoir ce système de santé insupportable, il faut des nominations au mérite, etc. ».

Guini Sougui, « je crois  à la tenue de ce dialogue, mais non seulement dialoguer , j’espère qu’il y aura, peut-être, un changement  négatif ou positif, car le dialogue a réuni des politico-militaires, la société civile sans distinctions, j’attends de ce dialogue, liberté,  paix , justice, l’égalité ,et stabilité. Les Tchadiens ont vécu des décennies des guerres. Je suggère  au président de la transition de respecter le calendrier établi afin de faire un bon dialogue inclusif ».

Mahamat Nili Sougui , « qu’il y ait dialogue ou pas, on n’en a marre, car les citoyens n’ont pas de l’électricité, des coupures d’eau, etc. S’il faut dialoguer, c’est pour la stabilité, la paix ».

Djibrine Ali younouss « je crois à ce dialogue, les citoyens veulent un président civil pour  une bonne gouvernance. Et non un militaire au pouvoir, car il y a eu trop de la souffrance au Tchad. Attention, la guerre nous guette encore. Le dialogue sélectif n’a pas de sens pour moi tel que c’est  parti avec les préparatifs. On attend un changement depuis tant d’années. Je veux un véritable dialogue national  inclusif pour une solution finale ».

Sangnoudji Francine
Anass Abdoulaye Adam

Le bureau exécutif du réseau des journalistes reporters tchadiens (RJRT) est inquiet de la situation sécuritaire délétère. Il demande aux autorités en charge de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI) de veiller sur la sécurité des reporters qui vont couvrir durant toute la période, les débats devant permettre aux Tchadiens de discuter sans tabous les problèmes qui minent le vivre ensemble des Tchadiens. Inquiet de la sécurité des reporters, le RJRT exige la protection des reporters qui vont couvrir cette importante rencontre. Reportage.

C’est à la veille de l’ouverture du dialogue national inclusif (DNI), que le réseau des journalistes reporters tchadiens (RJRT) a décidé, vu l’importance de cette grande rencontre qui devrait permettre aux Tchadiens, après tant d’années d’incompréhension de vivre correctement ensemble. Le RJRT est inquiet de la situation sécuritaire et exige aux organisateurs du DNI de veiller sur la sécurité des reporters.

Au cours d’une rencontre avec la presse, sise au siège au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement, le secrétaire exécutif du RJRT Leubnoudji Tah Nathan demande au Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (DNI) d’éviter que les reporters soient marginalisés lors des apparitions des autorités et recommande à la cellule d’information du CODNI de faciliter l’accès à la documentation en temps réel pour éviter une errance des reporters. Il souhaite aussi que la commission logistique du CODNI d’assurer une liaison nocturne pour les journalistes reporters au cas où les travaux prendraient fin tardivement.

Le RJRT se réjouit de certaines mesures prises par le comité d’organisation du DNI pour faciliter l’accès aux débats dans la salle à travers l’accréditation des médias. Le secrétaire exécutif du RJRT demande au CODNI de faire mieux.

Leubnoudji Tah Nathan soutient que par le passé, les antécédents fâcheux sur la sécurité des journalistes, plusieurs reporters, même ceux qui assument les hautes responsabilités dans les médias publics ont été brutalisés, déshonorés et maltraités. Il demande à l’équipe d’organisation à se pencher sur la protection des journalistes. Il estime que le dialogue se tient dans un climat politique délétère et la sécurité des journalistes qui vont faire vivre les évènements aux citoyens doit être prise au sérieux.

Dans le contexte du DNI contesté par une frange de la société civile, des partis politiques et une partie des politico-militaires, le RJRT, pour assurer la sécurité de reporters, demande aux reporters accrédités d’être vigilants et de ne pas céder aux provocations des forces de l’ordre.

Jules Doukoundjé

Les difficultés pour la recharge du gaz butane font trimer les ménages tchadiens, surtout, ceux de N'Djamena, la capitale. Devant les installations de Gaz Com, c'est du vrai spectacle. Les transporteurs sont aux abois et attendent désespérément d'être rechargés. C'est le constat fait ce vendredi 19 août  par Ialtchad Presse. Reportage.

Le périple des ménages N'Djamenois pour la recharge de leurs bouteilles de Gaz domestique continue. 9heures ce matin à Farcha, 1er arrondissement de la capitale, devant le siège de la société Gaz Com c'est un véritable spectacle. D'abord la route, elle est le premier obstacle. Elle est boueuse et truffée de flaques d'eaux tout le long. Les chauffeurs des véhicules de transports sont fatigués d'attendre d'être chargés. Pour certains c'est depuis 3 jours, pour d'autres c’est depuis une semaine qu'ils attendent. « Écoutez, ce n'est pas du tout facile. Les gens ne connaissent pas les réalités des choses. C'est comme cela notre souffrance chaque jour. On passe tout le temps ici. Tous les véhicules que vous voyez attendent », confie un transporteur sous couvert de l'anonymat. Certains chauffeurs dorment dans leurs véhicules, d'autres profitent de leur chômage technique pour réviser leurs engins. Il faut attendre longtemps pour voir un véhicule chargé sortir de l'usine. Selon une source proche du Gaz Com, Djarmaya ne leur fournit que deux fois par jour les citernes. Toujours selon la même source, le stock présent n'est pas assez important. D'après les mêmes sources, le plus grand fournisseur serait la ville de Douala au Cameroun voisin. Il suffit de deux jours de retard et toute la difficulté reprend, poursuit la source.

Abba Daoud Nandjedé, Secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), s'insurge contre ce qui se passe.  Il trouve anormal que les ménages sillonnent les rues avec des bonbonnes de gaz vides à la recherche d’un produit pourtant déterminant dans leur vécu quotidien. « Contre toute attente, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et l’Autorité Avale restent muettes. Comment admettre et comprendre que le gaz produit localement puisse arriver à en manquer des semaines et des semaines quand chaque jour la raffinerie tourne à plein régime? » , s'interroge le SG de l'ADHET. Il  interpelle les plus autorités à intervenir en urgence pour régler cette situation qui ne pourrait durer plus de 48 heures. A son avis ce serait injuste de faire souffrir la population après l'avoir privée d'utiliser le charbon de bois. Le gouvernement dit-il, se doit de poursuivre et conserver cet acquis combien salvateur et non encourager à la reprise d’un mauvais comportement déjà oublié.

Abba Daoud estime que le ministère du Pétrole, autorité publique de tutelle doit s’assumer et répondre aux Tchadiens. « Par voie de conséquence, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad, ADHET donne 48 heures à la SHT et à l’Autorité avale qui gère les « marketeurs » de solutionner ce problème inacceptable qui risque d’être constitutif d’une infraction puisque participant tacitement d’un contrat commercial entre les consommateurs et les producteurs-vendeurs », conclut le SG de l'ADHET.

Moyalbaye Nadjasna

Le SWEDD et ses partenaires ont lancé officiellement  la compagne  de communication dénommée strongerTogether 2022  ce vendredi 19 août 2022 a l’hôtel Radisson Blue de Ndjamena. Cette compagne est placée sous le thème  Éducation des filles et leaderships féminin. Reportage.

Yousouf Awadi  coordonnateur national du projet SWEDD lors de son discours a dit que les femmes et les filles sont la plus importante ressource de l’Afrique. Une richesse pourtant inexploitée. Ce sont elles et non les diamants, les pétroles et les minéraux qui seront à l’origine d’un progrès équitable et durable. Les experts en santé et développement, les économistes, les organisations non gouvernementales, les agences des Nations Unies et les banques s’accordent pour dire  « qu’étendre les libertés, l’éducation et les opportunités offertes aux femmes  est la clé d’une croissance économique inclusive, cela est vrai pour le monde entier et l’Afrique en particulier », dit-il. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du processus de changement de comportement amorcé par le projet et qui s’appuie sur les  résultats tangibles de mise en œuvre de la compagne 2021 qui ont démontré un réel pouvoir de transformation afin de réduire les vulnérabilités des jeunes et des femmes, ajoute-t-il. Pour lui, le thème de  cette campagne vise à mettre en évidence la manière dont l’engagement des partenaires au nouveau local et national a contribué au développement durable. Il vise également à valoriser les actions communautaires ayant favorisé l’atténuation des retombées négatives sur les femmes et les jeunes filles de la zone d’intervention afin de renforcer leurs capacités de résilience et les aider à rebondir face aux défis de l’ère.

Ellice Kakam représentante de l’UNFPA félicite le gouvernement tchadien pour les efforts inlassables en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’appropriation de dividende démographique comme élément majeur de la stratégie du développement de ce pays. Ces efforts sont matérialisés par  l’opérationnalisation  du  projet du SWEDD 1 et 2 , a-t-elle martelé. Elle rappelle que le projet SWEDD touche 9 pays qui sont entre autres le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le code d’Ivoire, etc.

Moussa Issa Batrari ministre de l’Économie et de la Planification du Développement lors de son intervention a souligné que l’éducation des filles doit être considérée comme une des clés pour l’amélioration de la santé reproductive maternelle et infantile et le renforcement de l’autonomisation économie et sociale des filles. « L’éducation des filles est également un levier important pour lutter  contre la pauvreté et la vulnérabilité des femmes et des filles dans les régions du sahel ».

Notons que cette campagne de 2022 cible quatre provinces : le Chari Baguirmi, le Mayo-kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la Tandjilé.

Haoua Adoum Ibeth   

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