Le nouvel Ambassadeur américain au Tchad a rendu visite aux femmes vendeuses de poisson au marché de poisson sis au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la capitale ce jeudi 25 août 2022. Reportage
Alexander Laskaris c’est son nom, le nouvel Ambassadeur américain rentré au Tchad le 18 août a pris fonction le 19 dernier. D’après Alexander Laskaris toute sa civilisation, la culture de sa famille viennent de la pêche. Il affirme qu’après échange avec les haut dirigeants du pays il a choisi de venir au marché du poisson échanger avec les vendeuses. Pour lui ces femmes vendeuses sont importantes, elles nourrissent toute une famille, elles travaillent toute la semaine de 8h à 20h du soir voire plus. « Ce qui m’a le plus marqué au Tchad c’est que les gens travailles beaucoup pour satisfaire le besoin de leurs familles. Par exemple les transporteurs qui ramènent le poisson du Lac Tchad jusqu’au marché et les femmes vendent. Tous ces aspects sont exécutés par les Tchadiens et je les encourage », souligne-t-il.
Fihil Agoi présidente de l’union de l’organisation des vendeuses des poissons du Tchad a souligné qu’au nom des vendeuses elles sont très fières de la visite de l’ambassadeur. Elle poursuit que dans les années passées les vendeuses de poissons vendent les marchandises dans l’informel, mais le gouvernement a voulu faire la part des choses en leur octroyant ce site. Elle continue plus loin en soutenant que la majorité d’elles ne sont pas allées à l’école, mais elles ont réussi leurs vies en vendant du poisson. Les marchés sont deux dit-elle. Le premier est financé par la BAD et le second est financé par l’Union européenne, mais soutient-elle depuis ce financement elles sont confrontées à une lutte qu’elle n’arrive pas à maîtriser. Nous n’arrêterons pas à continuer la lutte déclare-t-elle, « nous ravitaillons un peu partout les villes avec le poisson, la majorité des Tchadiens consomme le poisson. Mais les hommes politiques se sont ingérés au marché et ils ont découvert tous nos secrets et ils ont mis la main dans la patte pour nous mettre les bâtons dans les roues. Nous travaillons avec 22 pays nous sommes installées ici comme réseau entre l’Étranger et le Tchad. La clôture du marché est un manque à gagner pour nous, mais rien n’empêche, car chacun est dans son coin et nous vaquons à nos occupations ». Elle affirme que depuis la construction de ces deux marchés elles ne reçoivent aucun financement au point d’être obligées de recruter des femmes à leurs propres comptes qui nettoient le marché. Elles disent manquer cruellement de matériels de travail. Et soutiens qu’il faudra sortir le bureau du marché pour éviter les menaces qu’elles endurent tous les jours.
Djénom Josiane
Haoua Adoum Ibeth