Les 1400 délégués continuent de discuter sur le règlement intérieur devant permettre de mettre sur place le président du présidium. Certains délégués pensent que le comité technique d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) n’est pas habilité à mettre en place le règlement et qu’en agissant de la sorte, il viole la souveraineté du dialogue. Reportage.
L’adoption du règlement intérieur qui va permettre de désigner le président du présidium divise les 1400 délégués. La démarche proposée par le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) n’a pas plu à beaucoup de délégués. Ils estiment que ce n’est pas du ressort du CODNI d’organiser le débat sur l’adoption du règlement intérieur. Mais le rapporteur général du CODNI, Limane Mahamat a rappelé les délégués qu’en 1993, c’était le comité d’organisation de la conférence nationale souveraine qui avait mis en place l’adoption du règlement intérieur.
Plusieurs propositions ont été faites pour permettre de bien adopter le règlement intérieur.
Pour le président de l’URD, le chef de file Ramadoumngar Félix Nialbé, le CODNI a fini son travail lorsqu’il a présenté le rapport et donc ce sont les participants qui doivent faire de propositions pour adopter le règlement intérieur. Abondant dans le même sens, Djimet Bagaou estime que le CODNI doit purement et simplement céder la place pour les autres. Pour le président du comité d’organisation Acheikh Ibni Oumar, il faut s’en passer des débats inutiles sur la méthodologie et aller vite au besoin. Il dit comprendre l’impatience des délégués, mais pour permettre de mettre en place la présidence du présidium, il faut aller à l’essentiel.
Pour beaucoup de délégués, en voulant mettre en place le règlement intérieur, le CODNI est en train de violer la souveraineté du dialogue. Pour l’opposant Takilal, pense qu’il faut d’abord ramener Les Transformateurs et Wakit Tamma pour que le dialogue soit inclusif. Il propose qu’on suspende les travaux et tout faire pour ramener certains fils qui ne sont pas d’accord avec l’organisation. L’ancien ministre Abdoulaye Fadoul Sabre propose qu’on donne par acclamation au CODNI le pouvoir de mettre en place le règlement intérieur, mais sa proposition n’a pas fait l’unanimité.
Pour le ministre de la Jeunesse, c’est une question de bon sens, il faut d’abord adopter le texte avant de passer aux choses sérieuses.
L’adoption du règlement intérieur dirigée par le CODNI a divisé les délégués. Plusieurs délégués pensent que les textes sont clairs, c’est l’assemblée qui doit décider de comment doit être organisé la méthode d’adopter le règlement.
Jules Doukoundjé