DNIS : les nerfs se tentent suite au partage de parole

Aoû 26, 2022

Des incompréhensions ont été constatées jeudi 25 août, 2022 dans l'après-midi dans la salle du dialogue national inclusif souverain (DNIS). Quelques participants fustigent la mauvaise répartition de parole. Les politico-militaires ne sont pas restés muets. Ce matin 26 août, la salle est calme. Reportage.

Ce vendredi 26 août, le Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (DNI) a fait la restitution des amendements et propositions intégrés dans le projet du règlement intérieur. Hier soir,  Assileck Hallata, vice-président de l'UFDD a déploré que les politico-militaires aient demandé en vain la parole. C'est vers la fin seulement qu'on leur a donné la parole. Selon lui, il y a des choses qu'il faut éviter pour donner la chance au bon déroulement du dialogue. À son avis, pendant longtemps, certains Tchadiens ont été en exil à cause de telles méthodes. « C'est inutile de nous ramener les mêmes choses plus de 30 ans après. À Doha, on a accepté pour que tout soit discuté ici », a-t-il signifié. Pour contester la proposition de Haroun Kabadi sur le vote à main levée, le vice-président de l'UFDD estime que c'est n'importe quoi le vote à main levée. Il faut  d'après lui, plutôt procéder au vote par bulletin secret.  « Ou on est en démocratie ou on n'en est pas. Il faut penser à faire place aux jeunes », déclare-t-il. Assileck Hallata suggère que le critère d'âge soit bien défini dans le règlement intérieur. Pour lui, il faut sortir le peuple de cette situation qu'il a vécue pendant longtemps.

Pour Mahamat Egreyé Secrétaire Général de l'Union des Forces de la Résistance (UFR), s'ils ont gardé le silence c'est par respect pour faciliter les choses. « Ce qu'on constate actuellement dans la salle ce sont les mêmes jeux que vous avez entrepris il y a de cela 30 ans et nous avons perdu des centaines de nos compatriotes. Tout cela à cause de l'intérêt personnel. On ne va plus accepter cela. Déjà dans la salle une seule partie à plus de 80 % de représentants, c’est injuste », lance-t-il. Le SG de l'UFR propose un quota par corporation ou par parti politique. S'il faut être juste, c'est ainsi qu'il faut procéder pour la mise en place du présidium, assure-t-il. Mahamat Egreyé met en garde le CODNI d'éviter les mécontentements susceptibles de revenir à la case de départ.

Me Jean Bernard Padaré, porte-parole du Mouvement patriotique du Salut (MPS) ex-parti au pouvoir, entrevoit une menace dans les propos du SG de l’UFR et demande au CODNI de ne pas accepter cela. Mahamat Grey SG de l'UFR et Assileck Hallata de l'UFDD ont quitté la salle après un pourpoint avec Me Padaré. Le président du CODNI Acheick Ibni Oumar a tenté de demander à la salle de se calmer. Quelques minutes plus tard, les politico-militaires sont revenues à des meilleurs sentiments pour finir la soirée avec les autres.

Moyalbaye Nadjasna

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