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Le comité Ad hoc mis en place pour aller rencontrer le Parti Les transformateurs et le mouvement citoyen Wakit Tamma a échangé ce matin au siège de l’Office Nationale des Medias Audio Visuelle (ONAMA) avec le président du présidium chargé de conduire les assises du DNIS. L’objectif de cette rencontre est de rappeler les membres du comité de la nécessité de réussir leur mission. Reportage.

Vue la nécessité de la mission qui leur est confiée, le président du présidium Gali Ngothé Gatta, s’est obligé d’échanger avec les 30 membres du comité Ad hoc chargé d’aller négocier avec les partis politiques qui ont refusé de participer au dialogue.

Le comité a une mission de 2 jours pour ramener, ceux qui ont refusé de participer au DNIS, de revenir à leur meilleur sentiment.

Pour le président du présidium du DNIS Gali Ngothé Gatta , le seul moyen qui peut renforcer les négociateurs c’est une caution morale. Selon lui, le DNIS est d’abord une plénière d’où la nécessité de cheminer ensemble. Il souligne que si le comité des sages négocie seul sans l’appui du gouvernement, ce serait des résultats sans crédibilité. Pour le président du présidium, ce comité pourrait les appuyer dans les démarches à entreprendre dans les négociations avec ceux qui, jusqu’à là, refusent de participer au dialogue.

Gali Ngothé Gatta estime que le comité mis sur place est le résultat d’un autre consensus. Il affirme que ce comité est composé des groupes des sages, y compris ceux qui ont participé aux négociations de Doha, mais aussi la présence des femmes leaders de la société civile.  « Leur mission principale est d’aller rencontrer ceux qui refusent de participer au dialogue. De leur expliquer la démarche et au cas préalable de les convaincre à rejoindre la table du dialogue », dit-il. Le président du présidium pense que ce ne serait pas normal de suspendre la plénière et attendre les négociateurs. Il explique que les travaux vont continuer comme prévu le samedi. Les membres désignés devront mener les négociations jusqu’à la semaine prochaine et présenter le résultat à la plénière.

La plénière du samedi prochain sera consacrée sur les distributions des agendas. Pour le moment, rien n’a encore été arrêté pour le DNIS, tout sera décidé ensemble et que les décisions de la plénière qui seront mises en œuvre.

Les religieux n’ont pas assisté à la réunion avec le président du présidium qui a lieu ce matin au siège de l’ONAMA.

Djénom Josiane

Certains établissements scolaires publics de la capitale, N’Djamena sont sous les eaux. Les cours de ces établissements scolaires publics sont inondés et l’administration peine pour accéder aux bureaux. Pourtant, la rentrée administrative est prévue pour le 15 septembre prochain. La rédaction Ialtchad Presse a sillonné quelques établissements publics de la capitale. Reportage.

La cour du lycée de N’djari situé dans la commune du 8e arrondissement ressemble à un bassin de rétention. Les bâtiments qui abritent les salles de classe et l’administration sont inondés. L’administration est alors obligée de faire un bureau de fortune sous un hangar pour gérer les affaires courantes.  Assis dans une chaise, Mounane Mahamat censeur du lycée de Ndjari se sert d’une autre chaise comme table de bureau pour travailler. L’accès à son bureau est interdit par les eaux de pluie qui ont inondé la cour de l’établissement. Pour lui, N’Djamena a enregistré une forte pluviométrie cette année. Et le lycée de N’djari ne peut pas faire exception. « L’accès au bureau est très difficile vu le niveau des eaux. Nous sommes obligés de rester sous le hangar pour recevoir les lauréats au baccalauréat qui veulent aller en étude ou composer les concours à l’intérieur du pays », explique-t-il. Selon le censeur, ce n’est pas pour la première fois que la cour du lycée de N’djari est inondée. Il appelle la mairie du 8e arrondissement au secours pour permettre à l’administration d’avoir accès aux bureaux. 

Si au lycée de N’djari la cour du lycée est inondée, au lycée de Habbena, l’eau est entrée dans les bureaux jusqu’à atteindre un certain niveau du mur. Et c’est malgré l’initiative de l’administration qui a mis les remblais dans une partie de la cour du lycée. Ce jeudi matin, le proviseur et ses collaborateurs ont retroussé leurs pantalons et leurs chemises pour évacuer l’eau dans leurs bureaux. En attendant la rentrée administrative prévue pour le 15 septembre prochain, l’administration doit fonctionner relève le proviseur du lycée de Habbena Agdy Bandja Appolo. Pour lui, la cour est un peu praticable en raison des remblais qui ont été mis. Mais les bureaux sont inondés parce qu’il n’y a pas un canevas pour permettre aux eaux de pluie de passer.  « Comme vous pouvez le constater, on a pataugé dans l’eau pour venir au bureau. Toutes les salles de classe, les bureaux, les tables-bancs et les chaises sont tous dans l’eau. Nous avons fait un travail rude pour libérer les bureaux des eaux ce matin. Nous demandons les ONG, les personnes de bonne volonté et l’État de nous venir en aide afin de sortir définitivement le lycée de Habbena de l’inondation, souligne-t-il.

Kouladoum Mireille Modestine
Sangnodji Francine

La désignation des membres du présidium n’a pas fait l’unanimité. Certains analystes pensent que dans cette équipe qui a le présidium, sauf Gali Ngoté Gata pourrait faire consensus et les autres membres n’ont pas la probité de conduire les travaux des assises du Dialogue National Inclusif et Souverain. Reportage.

Le présidium mis sur pied pour conduire les travaux du DNIS fait réagir plusieurs analystes. Certains pensent que la désignation de Gali Ngoté Gata comme président du présidium ne pose pas de problème, mais certains membres qui constituent un frein à la composition du présidium qu’il faut revoir.

Pour l’enseignant chercheur de l’université de N’Djamena, DR Evariste Ngarlem Toldé, Gali a le profil, de tous les membres du présidium, il est celui qui fait l’unanimité.  Selon lui, malheureusement, ce sont les autres membres qu’ils sont rejetés par la plénière et que Gali Ngoté Gata est bien outillé pour diriger les débats. Il souligne que le choix n’est pas fortuit quand même qu’il y’a bien d’autres candidats sur la liste, mais son choix est le juste milieu.

Au sujet du comité ad hoc, Dr Evariste Ngarlem Toldé s’appesantit sur la mission donnée à ce comité ad hoc qui doit aller vers ceux qui ont refusé de participer au DNIS. Selon le chercheur, ceux qui ne viennent au dialogue, leur position est connue. Il estime que c’est vers le gouvernement qu’il faut aller et présenter les revendications des transformateurs et de wakit tamma qui ne veulent pas participer au dialogue. « S’il y’a des démarches à faire, c’est de prendre leur revendication et présenter point par point au gouvernement », dit Dr Evariste Ngarlem Toldé. Il rappelle les démarches des sages et des religieux qui n’ont pas abouti parce que le gouvernement n’avait pas réagi. Il suggère au gouvernement de répondre point par point aux réclamations et s’entendre sur certains points. Il soutient que les transformateurs et wakit tamma ne sont pas le problème, ils ont toujours souhaité participer au dialogue, et il appartient au pouvoir public de tout faire pour que le dialogue soit inclusif.

Jules Doukoundjé

L’union des mouvements et associations des laïcs de l’église Catholique du Tchad (UMACLECT), l’Entente des églises et Missions Évangéliques au Tchad, le Groupe des religieux et des aînés ont menacé de se retirer du dialogue si l’on ne prend pas en compte leurs propositions. Malgré leur contestation, ils ont participé  à l’installation du présidium. La rédaction Ialtchad Presse retrace les points de vue de ces corporations religieuses.

La proposition de la liste des 21 membres devant constituer le présidium qui doit organiser les assises du DNIS est contestée par plusieurs organisations qui ont pris part aux travaux. À la sortie de la salle, beaucoup ont exprimé leur mécontentement. Les corporations religieuses aussi ne sont pas du reste.

Le secrétaire général des Ententes des Églises Évangéliques au Tchad (EEMET) Rev, Dr Djimalngar Matibaye constate des irrégularités dans le processus de la mise en place présidium qui doit conduire les travaux du DNIS. Selon lui, après plusieurs jours de discussions, le CODNI ne semble pas prendre en compte les propositions de l’EEMET. Le SG de l’EEMET prévient qu’au cas où cette façon d’agir ne change pas, ils vont se retirer du DNIS.

Dans la même veine, l’Union et Associations des Laïcs de l’Église Catholique du Tchad (UMALECT) disent acceptés de participer au DNIS pour apporter leur contribution pour la reconstruction de notre pays. Pour les organisations laïcs et catholiques, il y a des gens de mauvaise foi qui dénaturent la souveraineté des assises déclarée solennellement par le président du Conseil Militaire de Transition (Pcmt).

 Elles évoquent l’absence des mouvements sociaux politiques, les  politico-militaires et autres entités qui devraient faire partie du présidium, mais ils ont été omis par le CODNI.

 L’UMALECT a exhorté les responsables du CODNI à suspendre les travaux.  Faute de quoi, elles se réservent le droit, d’adopter une position des laïcs catholiques respectant la justice, l’équité, l’égalité citoyenne et la sincérité. Au pire des cas, ils se retireront du processus en cours. L’UMALECT appelle les acteurs à une sincère démarche pour la réussite du DNIS.

 Le groupe des aînés, eux aussi ont réagi. Ils constatent qu’il y a un manquement dans la mise en œuvre du présidium. Ils estiment qu’il faut prendre en compte les propositions des participants pour donner un sens à la souveraineté. Ils expriment leur disponibilité pour aider à la réussite du dialogue tant attendu par les Tchadiens.

Beaucoup de médias sociaux ont annoncé que l’archevêque métropolitain Edmond Djitangar a eu un entretien tête à tête avec le président du Conseil Militaire de Transition (PCMT), le vicaire de l’église a démenti ces informations. Il exhorte les médias à vérifier la source de l’information avant de la diffuser.   

Djénom Josiane          

Le présidium du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) désigné le dimanche passé a pris officiellement fonction lundi 29 août dernier. Désormais, c'est Gali Gata Ngoté qui est investi président pour présider les assises. L'équipe d'Ialtchad a baladé son micro à quelques citoyens pour avoir leur avis sur M. Gali et sa moralité pour la conduite des travaux du DNIS. Vox pop.

Khalil Mahamat Issa, « Je suis un observateur de l'histoire politique du Tchad et connaissant les hommes politiques tchadiens, le choix de Gali Gata Ngoté, je n’ai aucun problème. Il est un homme intègre. Gali est le moindre mal parmi les hommes politiques présents dans la salle. C'est aussi un homme qui connaît le Tchad de tout bord. Je suis ravi de le voir présider ce présidium. Mais il y a un vice de procédure sur le choix de désignation de Gali. Le rôle de Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (Codni) est d'organiser la plénière et le présidium doit-être élu par cette dernière, chose qui n'est pas faite. Toutefois, je suis très content du choix de Gali. Il a toutes les qualités intrinsèques pour mener à bien cette tâche lourde.  Je prie que ce dialogue réussisse et que de bonnes résolutions sortent pour que le peuple sort de cette misère chronique. Je salue aussi sa décision de suspendre les travaux afin d'inclure toutes les forces vives de la nation qui sont jusqu'à là, sceptique ».

Achta Adoum, « On ne peut juger une personne sans toutefois travailler avec elle. Si on a désigné Gali, c'est parce qu'il a des qualités. Maintenant on ne peut pas juger s'il est bon ou mauvais, mais on l'attend de pied ferme pour avoir un résultat positif. Il faut qu'il ramène Wakit Tamma, Les Transformateurs, les jeunes, les politico-militaires afin de démarrer les travaux et trouver des solutions idoines pour le Tchad et construire un avenir commun, bâti sur l'unité, la justice et le travail ».

Oumar Saleh Brahim « Gali Gata Ngoté est un homme politique et a été désigné par consensus à la tête du présidium du DNIS. Il est le seul ou l'un de ceux qui ont cru très tôt au bilinguisme. À mon avis, il est la personne idéale qui pourrait relever le défi. Je pense que c'est quelqu'un qui connaît l'histoire politique de notre pays, sur ce, nous pouvons lui faire entièrement confiance pour mener à bien le bateau au bon port. Sa première décision de suspendre le dialogue pour ouvrir les négociations avec Wakit Tamma et les autres prouve à suffisance combien de fois cet homme serait capable d'unir les Tchadiens et d'inclure tout le monde sans exception aux assises. Pour ma part, Gali à la tête du présidium, le dialogue est déjà réussi d'avance.

Ousmane Mahamat Adoum, « Il n'y a aucun doute que Gali est un homme politique qui a marqué les esprits des Tchadiens. Il est compétent et ne se laisse pas faire. Il fut Directeur de Cabinet de Hissein Habré, mais cela ne l'a pas empêché de lui cracher la vérité quand ce dernier fait de dérives graves. Pour son honnêteté, il a même été emprisonné par Habré. Au temps de Maréchal, il fut un grand opposant incorruptible. Le voir à la tête du présidium n'est pas une surprise, mais je garde de distance. Gali reste pour moi un politicien. Je crois en lui, mais avec de réserve. J'ose espérer qu'il restera ferme et ne se laissera pas faire pour la réussite de ce grand rendez-vous républicain ».

Abderamane Moussa Amadaye

Mardi 30 août. 10h 45 min. Me revoilà déambulant au palais du 15 janvier. Je ne suis pas trop en avance sur le rendez-vous de 15h. Non. Je suis venu retrouver mes collègues journalistes pour discuter entre nous de nos misères pour se faire entendre, dans ce dialogue. Mes amis et moi avons la conviction que le nouveau Tchad qui sortira de ce dialogue national inclusif et souverain doit aussi être l’occasion de mettre les médias au cœur du changement. Un communiqué sorti de cette discussion dénonçant la marginalisation des hommes et des femmes des médias est publié.

15h 30 min. Les participants arrivent en petits groupes…

16h 50. Le maître de cérémonie annonce l’entrée du président du présidium. Gali Gatta N’gotté apparaît en habit traditionnel, le fameux « kaptani », cheveux gris, il lève la main droite salut les participants, la salle applaudit poliment.

Surprise, le charme Gali opère lorsqu’il s’adresse d’abord en arabe. Un arabe classique, littéraire, châtié. On oublie trop souvent que Gali est un arabophile qui maîtrise parfaitement la seconde langue officielle du Tchad, la première vraie langue du pays. En arabe, il affirme qu’il n’y aura plus au cours de ces assises des problèmes linguistiques entre la langue arabe et le Français.

Il enchaîne en Français en insistant sur le respect et l’écoute entre les uns et autres pour bien remplir la mission qui, dit-il, « nous a été confiée ». Gali s’inscrit dans l’inclusion et l’implication de tous les participants. Il annonce deux points.

Premier point : la souveraineté de ce dialogue. Et se lance dans une démonstration en s’appuyant sur le décret présidentiel consacrant cette souveraineté. Le professeur Gali soutient aussi que c’est parce que la salle est souveraine que les pratiques antérieures qui ont froissé certains seront du passé. Il faut donc procéder à quelques ajustements.

Deuxième point : Gali annonce la mise en place d’une commission Adhoc. Et au nom de cette plénière souveraine « un réaménagement s’impose pour corriger l’injustice et ramener tout le monde dans la salle au nom de la plénière ». L’injustice personne ne peut-être pour. Il veut ramener Les Transformateurs de Succés Masra et Wakit Tamma. Gali après avoir séduit et rassuré, rêve d’une nation tchadienne arc-en-ciel qui respecte toutes les composantes pour une véritable unité nationale.

Il conclut en demandant aux participants s’ils sont d’accord. La séance sera suspendue pour 2 jours. Retour prévu le vendredi à 9h00. Il promet que les retards c’est finis et que la fin des travaux sera à 18h. La salle se libère. Sur l’esplanade, les participants trainent, échange entre eux. Le présidium de Gali a charmé les arabophones et tous les participants.

Bello Bakary Mana

Le présidium du dialogue national inclusif et souverain (DNIS)  est désormais installé mardi, 30 août 2022. Son président, Gali Gatha Ngotté évoque des aménagement au sein de l'équipe et la mise en place d'une commission Ad hoc. Cette commission et le groupe de sages vont s'entretenir avec le mouvement Wakit Tamma, les Transformateurs et autres hommes politiques afin qu'ils rejoignent les autres au dialogue. Reportage.

Selon Gali Gata Ngotté, président du présidium ils doivent s'écouter les uns les autres et se comprendre pour faire face aux problèmes dont ils sont sensés d'apporter des solutions. A son avis, le présidium doit remplir pleinement sa mission qu'on lui a confiée. Gali Gata Ngotté renseigne sur deux choses en s'adressant à la plènière. Il évoque la souveraineté du dialogue actée par le président du conseil militaire de la transition. Le président du présidium estime qu'il faut corriger les erreurs antérieures qui ont humilié certains, froissé d'autres. "Nous avons créé volontairement de l'injustice qui a suscité des réactions, des mécontentements et des colères. C'est tout à fait légitime car personne ne supporte l'injustice", a-t-il déclaré.

Au nom de la souveraineté de la plénière, Gali Gata Ngotté informe que le présidium va procéder à quelques aménagements pour corriger l'injustice et la mauvaise appellation de frustration. L'objectif d'après lui, c'est de ramener la plénière au calme et la sérénité. Deuxième chose, le président du présidium sous l'autorisation de la plénière promet au nom de son équipe la mise en place d'une commission Ad hoc qui va prendre en compte la suggestion de la plénière. "Cette commission va s'occuper de deux choses. Au nom de la plénière, la commission Adhoc va se joindre aux sages pour discuter avec ceux de nos frères qui ne sont pas avec nous dans la salle", assure-t-il. Gali Gata Ngotté précise que cette commission aura deux jours de missions pour atteindre cet objectif. Il suppose que les jours sont comptés et la commission ira au nom de la plénière discuter avec les Wakit Tama, les Transformateurs et autres hommes politiques afin que tous participent à ce dialogue. Ce qui confèrerait le caractère inclusif et souverain du dialogue.

Le président du présidium souligne également que la commission ad-hoc a va jouer un rôle d'arbitrage pour maintenir la sérénité dans les travaux du dialogue. Elle va aussi faire un travail d'amitié dans la salle, dit-il. "Les tchadiens sont nombreux et multiple. Comme disait un homme politique sudafricain, nous formons une nation arc-en-ciel. Il faut respecter toutes les composantes avec beaucoup d'humilité afin que l'unité nationale se concrétise", affirme Gali Gata Ngotté. Il annonce le partage du projet de l'agenda du travail à tous les participants. Le président du présidium suspend pour deux jours les travaux pour permettre à son équipe et aux participants d'examiner ce projet. Cela dit-il, va permettre un bon déroulement des travaux dès vendredi prochain le matin à 9heures.   « Nous ne travaillerons plus jamais avec le retard. Ceux qui seront à l'heure dans la salle représenteront les absents et nous ferons les travaux. Il n'y aura pas de prorogation après 18heures », conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

Présent au Tchad pour prendre part aux assises du dialogue national inclusif, Kaar Kaas Sonn a profité pour présenter son livre intitulé « pour l’amour de Camille ». Cet ouvrage parle de la présence constante de la secte Boko Haram au nord du Nigéria. La cérémonie de présentation s’est déroulée à l’hôtel Hermopolis à Moursal dans la commune du 6e arrondissement. Reportage.

Paru depuis fin 2014 en France, pour l’amour de Camille est présenté pour la première fois au Tchad par son auteur Kaar Kaas Sonn ce lundi 29 août. C’est un roman qui parle du terrorisme en Afrique et précisément au nord du Nigéria. L’auteur plonge les lecteurs dans une époque où les maux comme manque de croissance, de précarité, du chômage, de délocalisation ou de mondialisation devenaient familiers à la bonne humeur. L’auteur Kaar Kaas Sonn a tiré son inspiration d’une discussion entre amis sur la présence constante de la secte Boko Haram au Nigéria.

Pour lui, comment peut-on comprendre qu’un grand pays avec une armée aussi puissante comme le Nigéria s’incline facilement contre Boko Haram. « Dans le livre, il existe un personnage qui livre des colis au nord du Nigéria, mais ne sait absolument pas de quoi il s’agit. Cela peut être des armes, des munitions ou des bombes. Comme il travaille dans une ONG internationale, il respecte son cahier de charge qui consiste à livrer le colis. Ce personnage rencontre sur son chemin des Africains qui souffrent, mais il s’en fout éperdument parce que pour lui, l’Africain est fait pour être dans la douleur perpétuelle », affirme-t-il.

Kaar Kaas Sonn veut à travers ce livre inviter les Tchadiens au travail et non au palabre. À propos des palabres, Il souligne qu’il est invité à palabrer au dialogue national inclusif comme si les Tchadiens ont que des palabres à célébrer alors que normalement ils peuvent se réunir pour fêter l’anniversaire ou des réussites. « 30 ans après la conférence nationale souveraine, on m’a invité pour venir palabrer et je suis là. Nous ne sommes pas condamnés à la médiocrité. Aucun peuple n’a été créé par Dieu pour être intelligent ou développé. Ce sont des institutions qu’on met en place et on essaye de s’y fier pour développer les pays. Le paradis c’est le Tchad que Dieu nous a donné avec l’eau, le soleil et la terre ».

L’artiste appelle les hommes politiques et les autorités qui détournent l’argent  alloué à la construction des biens publics au profit de leur propre bien. En plus de cela, ces mêmes autorités refusent de créer les conditions pour que les firmes étrangères viennent investir dans le pays. Et ce sont les jeunes désœuvrés qui sont facilement récupérables par la secte Boko Haram, a-t-il ajouté. Selon lui, les gens veulent investir, mais sont désespérément découragés par les autres qui leur mettent les bâtons dans les roues. De son avis, on ne demande pas à l’État de créer des emplois, mais plutôt créer des conditions pour l’emploi. Les européens ont beaucoup d’argent qu’ils cherchent à les placer quelque part, mais le Tchad ne crée pas les conditions pour qu’ils viennent investir, a-t-il conclut.

Kouladoum Mireille Modestine

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