Les femmes vendeuses de poisson au marché de poissons de chagoua dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena boudent ce marché. Elles préfèrent vendre leurs poissons aux abords de l’avenue jacques Nadjingar que de s’installer dans les étals du marché. Entrevue avec la présidente de l’union des organisations des vendeuses de poissons du Tchad.
Le marché de poissons de Chagoua a été construite il y a environ 5 ans. Mais, chose curieuse, ce marché se vide au fur et à mesure par les femmes vendeuses de poissons. La raison de la déserte du joyau reste encore inconnue. Elles préfèrent proposer leurs poissons à la sauvette en hélant les clients qui passent sur l’avenue Jacques Nadjingar. Cette vente à la sauvette est parfois source d’accident parce qu’elles ne respectent pas le code de la route. Ces vendeuses de poissons, occupent les trottoirs et parfois envahissent l’avenue pour proposer leurs produits aux passants, parfois à pied, en moto et en voiture, abandonnant les étals construits pour les installer.
Pour la présidente de l’union des organisations des vendeuses des poissons du Tchad, Fihil Agoi, « lorsqu’on veut construire un marché de ce genre, il faut que les vendeuses soient concertées ». Selon elle, ce marché est construit sans l’orientation des vendeuses. La présidente des femmes vendeuses de poissons estiment que les autorités ont construit le marché sans consulter les concernées. A son avis, la construction de ce marché ne répond pas aux normes voulues par ces braves dames. Mme Fihil Agoi estime qu’il y’ a des vendeuses grossistes qui vendent plus de dix sacs de poissons par jours.
Elle souligne que celles qui vendent aux détails sont nombreuses alors que étals construits ne sont pas suffisants.
Au sujet des « vendeuses ambulantes » de poissons sur la voie bitumée, la présidente dit qu’elles ne sont pas membres de l’association. Mais selon la présidente, les membres de l’association se réuniront bientôt pour se pencher sur ce cas.
Au sujet de la chambre froide construite pour la conservation des poissons, la présidente relate que depuis le lancement et l’ouverture du marché, la chambre froide n’a jamais fonctionné. « Normalement c’est un générateur de 250 kw qui va l’alimenter. Mais c’est un générateur d’une capacité de 110 Kw qui est installé. La chambre froide ne peut pas fonctionner. Une correspondance a été envoyée au Conseil Nationale de Concertation du Monde Rurale (CNCMR) pour un financement afin de nous aider pour installer un autre générateur qui alimentera la chambre froide. Mais jusqu’à là, nous n’avons pas eu des financements ».
Djénom Josiane