La sous-commission de la thématique 1 paix et cohésion sociale discute sur la méthode de travail qu’ils doivent adopter pour les 72 heures de travail. Les participants sont appelés à décortiquer le document élaboré par le CODNI. Mais ils n’arrivent pas à s’entendre sur la méthode qu’ils doivent adopter pour le travail. Reportage.
Les membres de la sous-commission paix et cohésion sociale ont proposé au départ de faire quelques retouches du document élaboré par le CODNI. Mais cette proposition est rejetée par les participants. Certains estiment qu’il faut décortiquer le document afin de retirer ce qu’il y a lieu et ajouter ce qu’il y a lieu de faire. Pour eux, il n’est pas question que la plénière adopte le travail de CODNI. Ils doivent discuter et apporter leur point de vue. À leur avis, le document n’est pas le coran moins encore la bible, donc il doit être modifié. D’autres participants regrettent qu’ils soient entrés en possession du document depuis trois semaines, mais beaucoup n’ont pas pris le temps de le parcourir. Selon eux, le manque de connaissance du document va ralentir le travail. Après moult tractations, la méthode de lecture page par page a été adoptée.
Tchapsou Azina Josué n’est pas d’accord avec la méthodologie de travail adoptée. Pour lui, ce n’est pas une bonne méthodologie en ce sens que les participants ne sont pas complètement dans le sujet. « Nous avons proposé au président de la sous-commission de voir s’il y a la possibilité de choisir quelques personnes pour qu’elles nous ressortent un plan de travail en lien avec le thème », affirme. Tchapsou Azina Josué n’a pas perdu de vue le temps imparti que leur ait accordé. Il estime que les politico-militaires seuls ont pris cinq mois pour dialoguer et maintenant on ne donne qu’un seul mois pour dialoguer est une injustice qu’il faut réparer.
S’exprimant dans le même sens, Djékilamé Joël indique que c’est une méthode qui consiste à étouffer les participants. Il soutient que la paix et la cohésion sociale n’ont pas besoin d’une capacité intellectuelle. Il ajoute que cette sous-commission est composée des sages, des groupements qui n’ont pas forcément une capacité intellectuelle pour pouvoir décortiquer le document. « Le document de CODNI est flatteur, mais au fond nous ne sommes pas venus pour l’adopter. On doit se dire la vérité et se réconcilier, alors on doit laisser les participants se défouler, se dire la vérité et au niveau du bureau, ils vont faire un travail de synthèse », explique-t-il.
Il déplore aussi le fait que certaines personnes n’ont même pas le document, pourtant elles sont censées en avoir pour comprendre les débats.
Kouladoum Mireille Modestine