Lancés le 20 août passé et plus tard subdivisés en plusieurs thématiques, les travaux du Dialogue National Inclusif et souverain (DNIS) avancent à grands pas. A la thématique 3, Droits et libertés fondamentales, les participants rassurent qu'ils sont vers la phase finale. Vox pop.
Clément Abaifouta, « je suis satisfait dans ma commission Droit et libertés fondamentales. Les débats ont été beaucoup plus francs que j'imaginais. Vous savez que dans ce pays nous souffrons des écueils de manque de respect aux droits de l'Homme. À travers ces débats, je pense que les Tchadiens veulent aller de l'avant avec un Tchad refondé. Nous avons fini, il ne reste qu’une relecture des résolutions que nous avons proposé et demain le lundi nous allons faire notre plénière en commission et si un séisme ne vient pas le mardi nous serons dans la grande plénière. Nous n'avons pas droit à l'échec et c'est le peuple tchadien qui en sortira grandi ».
Sakiné Algoni Daoud, « tout début n'est pas chose facile, mais actuellement les choses évoluent bien. Je suis dans la sous-commission sur les enfants, le genre et les personnes handicapées. Nous avons discuté sur le droit de l'enfant, de l'éducation, de sa protection... et aussi sur l'égalité de la femme et son insertion dans la vie professionnelle et les droits de personnes à mobilité réduite. Nous avons beaucoup mis l'accent sur les personnes vivantes dans les provinces qui sont souvent oubliées par l'État. Aucune question n'a été mise sur côté sur ce dossier. Nous espérons qu'au sortir de ce dialogue, aucun enfant ne sera exposé ni maltraité, aucune femme rejetée ou humiliée et aucun handicapé écarté de la société et les grandes décisions de l'État et de la société ».
Abdelkerim Kodbé, « ici nous avons commencé à travailler en sous-groupes. Nous avons essayé d’harmoniser par rapport aux engagements de texte que le Tchad a ratifié pour pouvoir rendre les lois dignes de son nom avec toutes les prérogatives en intégrant les besoins de personnes à vulnérabilité spécifique, les enfants, les femmes, les handicapés, etc. En ce moment nous sommes vers la fin. Le lundi on fera une plénière pour harmoniser et valider en sous-groupes et on ira vers la grande plénière pour avoir l'avis de tout le monde. S'il y a observation, nous le faisons, dans le cas contraire on valide. Je suis satisfait des travaux, parce que nous suivons les indicateurs en termes des droits humains au Tchad et toutes ses observations ont été prises en compte, donc pour nous c'est une satisfaction ».
Nehoudamadji Nailar Clarisse, « je suis de la sous-commission démocratie et citoyenneté. Les travaux avancent dans de très bonnes conditions. Les questions de droits, principes, valeurs démocratiques, la citoyenneté, la liberté de la presse nous avons travaillé. Nous sommes pratiquement à la fin. Beaucoup d'instruments juridiques ont été ratifiés par le Tchad, mais on constate qu'il y a de faiblesse dans l'applicabilité. Avec ce dialogue, on est en train d'évaluer ce qui n'a pas marché et formuler des recommandations pour améliorer la mise en œuvre. Les questions de droits de l'homme sont essentielles pour un État qui aspire à une démocratie pleine ».
Abderamane Moussa Amadaye