Sous-commission paix et cohésion sociale : jour II

Sep 10, 2022

La sous-commission paix et cohésion sociale de la thématique : 1 paix, cohésion sociale et réconciliation est à son 2e jour des travaux. En cette matinée du samedi 10 septembre, les travaux ont commencé avec la présentation de la synthèse des activités du vendredi suivi des observations faites par les participants. La tension est vive quand les participants se sont rendu compte de l’omission de certains points qui font obstacle à la paix. Reportage

La sous-commission paix et cohésion continue ses travaux dans une salle qui se vide du jour au lendemain. Les participants ont débattu des problèmes de la paix et ont proposé des solutions. Ils ont énuméré les problèmes d’incompétence des brigades territoriales, de la manipulation des populations par les hommes politiques, l’ingérence de l’extérieur dans les problèmes internes, les conflits éleveurs-agriculteurs. Les participants ont proposé une égalité de chance, une justice équitable, la restauration de l’autorité de l’État, la professionnalisation de l’armée, l’éducation de la jeunesse, revoir les accords militaires avec la France.

Certains participants ont rappelé certains points qui ont été omis par le bureau de la sous-commission. Des vives tensions flottaient dans la salle. P

Pour M. Haouni Tidassa Ndagamsou un point important a été occulté, celui de l’alternance politique. À son avis, tant qu’on confisque le pouvoir au Tchad, on n’aura jamais la chance d’avoir la paix. « Moi je veux envoyer un message très fort à mon jeune frère Mahamat Idriss Deby pour qu’à la fin de cette transition, qu’il se retire du pouvoir. Il est le fils du défunt président qui a régné pendant trente ans, alors tant que le pouvoir sera confisqué par un clan, il n’y aura jamais la paix au pays », dénonce-t-il. Il ajoute que c’est l’occasion ou jamais de parler de l’alternance puisqu’on nomme les personnes du même clan du planton au gouverneur. « L’injustice s’installe et la paix est remise en cause », pense ce dernier. Haouni Tidassa Ndagamsou regrette aussi le fait que leur sous-commission n’a pas parlé du retrait des catholiques et des protestants du dialogue comme il s’agit de la paix, mais cela n’a pas été le cas.  

Laoukein Kourayo Médard, maire de la ville de Moundou, province du Logone Occidental demande au bureau de la sous-commission de restituer fidèlement les travaux. Il fait allusion à la question de la dia qui a été omise. Pour lui, on impose la dia à un peuple qui n’a pas qui ignore cette pratique et met en cause le vivre ensemble des Tchadiens. « Nous étions à 52 préfectures avant, mais maintenant j’ignore le nombre. Les chefs des différentes préfectures dans l’exercice de leur pouvoir ont fait que le Tchadien ne peut pas vivre en paix avec son frère. Il y a une méfiance réciproque », dit l’homme politique. Il estime que si leur sous-commission échoue, ce serait le dialogue qui va échouer et exhorte les uns et les autres à réaliser un travail accepté par tous.

Kouladoum Mireille Modestine

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