dimanche 22 décembre 2024

Journal

Journal (1038)

Après la manifestation du jeudi 20 octobre dénommé « jeudi noir », violemment réprimé par les forces de l'ordre causant plusieurs pertes en vie humaine, des blessés et des biens matériels endommagés, Ialtchad presse a promené son micro pour entendre les avis des N’Djamenois. Vox pop.

Ngaramal Jacques. « Ce qui s’est passé est imaginable. C’est une sauvagerie sans pareille. Rien ne peut qualifier ces actes des hommes en tenue. Ils sont censés protéger le peuple, pas tirer à balles réelles sur les gens qui manifestent et après chercher toutes les qualifications pour nommer cette situation. Je me pose la question : est-ce que passé que les Tchadiens ont un cœur humain ? Ou bien nous avons dépassé le cap humain pour atteindre l’instinct animal? C’est animal de poser des tels actes aux yeux de monde, au 21e siècle. On ne peut pas dire que les bavures commissent par les forces de l'ordre à donner à une connotation ethnique. Ce qui s'est passé à rien à voir à une connotation ethnique ni une fibre religieuse. Les manifestants expriment leur ra-bol pour dire non à certains nombres d'injustices. Je me pose la question est-ce que je suis sur terre ou bien je suis sur une autre planète ? Alors ça fait plaisir aux uns et aux autres cette situation ? Je pense que si on est un humain cette situation ne nous fait pas plaisir et si on est autorité on doit être interpellée ou faire interpeller sa propre conscience sur ce qui s'est passé ou bien ceux qui l'ont fait veulent imputé la responsabilité au président de la transition sans qu'il le sache. Comment peut-on sortir dans cette transition de 24 mois dans la paix et d'organiser les élections pérennes ? Comme une commission sera mise en place, je souhaite que cette commission fasse son travail dans l’impartialité pour que les responsabilités soient situées ».

Abakar Gadou Goudja. « Nous déplorons les pertes de vies humaines, la répression policière n'est pas bonne. Dans la Charte de Transition, la manifestation est autorisée, ils doivent l’encadrer au lieu de massacrer ses compatriotes. S’ils nous tuent tous, ils vont gouverner qui ? Pourquoi alors tourner son canon contre cette population ? C'est inacceptable ».

Enonck Mberbe. « Le gouvernement de la transition avait sorti une note à la veille empêchant cette marche pacifique. Pourtant, elle-même n'a pas l'adhésion des forces vives de la nation. Le dialogue n'a pas eu aussi l'adhésion de tout le monde, donc toutes ces préoccupations ont poussées ces organisations à la manifestation. Celle du 20 octobre n'est pas différente de septembre noir que le Tchad n'oublie jamais. Le gouvernement de la transition porte entièrement la responsabilité, même s'ils ont sorti un gros mot qui les protège ».

Delphine K. Djiraibé. « À mon avis ce qui s'est passé est désastreux. Le 20 octobre les Tchadiens de tout le bord est sorti pour manifester pour réclamer par rapport aux pasteurs et l'équité, la réponse à cette manifestation est complètement inadmissible, les forces de l'ordre et les personnes en civil tire de gaz lacrymogènes et des balles réelles tuant une centaine de personnes dans un seul jour cela nous rappelle la période sombre du feu Hissène Habré, il y a un amalgame autour de la question qui a fait quoi. Le gouvernement lui-même dit qu'ils vont ouvrir une enquête qui situera la responsabilité, mais pourquoi de mettre la charrue avant les bœufs. Tout le monde a intérêt que cette situation soit clarifiée ».

Ousmane Bello Daoudou

Les 5 places au Conseil National de transition (CNT) accordées aux jeunes crée  la polémique entre  le Conseil National des Jeunes du Tchad (CNJT)  et les leaders des associations des jeunes. Quelques leaders que nous avons interrogés ce lundi 17 octobre se prononcent. Vox Pop.

Roger Djeraro coordonnateur de Afriyan salut la participation effective des jeunes au DNIS, malgré qu’il a connu quelques irrégularités, mais le résultat reste satisfaisant pour l’instant, dit-il. Sur la question des listes pour les 5 places accordées aux jeunes ils ont pris acte en tant qu’organe participant au dialogue, mais ils ne maîtrisent rien du processus enclenché par le CNJT. « Un appel à  candidatures a été lancé et c’était ouvert à tout le monde. Tout jeune peut déposer juste son CV, sans recommandation de l’organisation à laquelle il appartient. Ce qui ne se faisait pas avant », explique-t-il.

Il ajoute que pour désigner un membre, l’organisation recommande le candidat. Mais cette fois-ci ils ont juste demandé un CV et c’est qui a été fait. « À notre grande surprise, une liste est publiée sur les réseaux sociaux avec les noms des jeunes que nous connaissons et d’autres non. Donc nous n’avons pas des commentaires a faire sur cette liste. Nous laissons le CNJT et les autorités compétentes gérer, nous en tirerons la leçon tout en exprimant notre surprise ».

Pour Otedje Youssouf Nadji Président de la plateforme Synergie d’action  pour la Paix, cette liste ne répond pas aux normes. Ceux qui sont proposés sont invisibles ce sont  des gens inconnus du terrain, dit-il.« Sur cette liste de 20 personnes figure les proches collaborateurs du président de CNJT et ce n’est pas logique. Si cette liste créée la polémique c’est  parce que le CNJT n’a pas fait un bon travail. Ils n’ont  pas pris en compte la question du genre ni les représentants des jeunes dans les provinces» souligne-t-il.

Il ajoute que les résolutions sorties du dialogue ne sont pas prises en compte , les mêmes bêtises se répètent. Rien n’inspire  le changement dans ce pays martel-t -il.

Djimrabey Richard coordinateur du Camojet de la province du logone occidental dit que le CNJT est un cercle d’amis qui se sert des avantages et des privilèges au détriment de la masse de la jeunesse tchadienne.« Nous ne savons pas sur quelles base ou critère le CNJT a choisi les 5 jeunes. Ils ont choisi les gens par affinités, même lors du dialogue. Le président a choisi ses amis et parents et c’est  injuste » révèle-t-il. Il lance un appel au gouvernement à corriger cette injustice. « On ne se retrouve pas du tout, qu’ils  nous disent clairement si le CNJT appartient au MPS si non, on ne comprend rien c’est  comme si la jeunesse a ses limites à N’Djamena. Ils ne tiennent même pas en compte les jeunes des provinces » conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

Depuis hier, 13 octobre 2022, le fleuve Chari et le Logone ont débordé dans la commune de 9e arrondissement de N'Djamena et plus précisément au quartier Walia djanga. Ces eaux ont inondé presque tout le quartier faisant plusieurs dégâts matériels et financiers. L'équipe de Ialtchad Presse est allée sur le lieu pour balader son micro. Quelques personnes victimes de ce phénomène naturel ont réagi. Vox pop.

Timothée Lobodo,

« J'habite à Walia depuis 1988, mais nous n'étions pas nombreux et il y a moins des maisons à l'époque. Chaque dix (10) ans, l'eau arrive toujours de cette manière au mois d'octobre, mais certains habitants de quartier Walia ne nous viennent pas en aide. Car avec la montée des eaux, il faut que nous les civils puissions-nous s'entraider d'abord bien avant l'intervention de l'État. Chaque année les eaux se baladent dans les mêmes coins. Normalement l'État devrait nous mettre la digue qu'on souhaitait depuis longtemps afin de stopper les eaux. Hier la mairie nous a offert quatre (4) camions Benz remplis de sable. Après le débordement du fleuve, les policiers étaient venus à notre secours afin de ramasser les bagages de certains sinistrés pour aller les mettre dans une église catholique».

Issa Djassi,

« J'habite au quartier Walia depuis 2007. Chez nous ici à Walia Djanga, la crue des eaux nous a  dominés, on a guère le choix puisque nos bagages étaient engloutis sous l'eau. C'est pour la première fois que les eaux montent de cette manière. Mais nous remercions les policiers de CSP 9 qui nous ont secourus pour nous déplacer dans un lieu sûr».

Kining Justin,

« Nous sommes ici à l'église Saint-Isidore de Bakandja depuis hier parce l'inondation est de taille. Nous avons des enfants et des femmes qui sont avec nous et n'ont rien mangé depuis hier, mais Dieu est grand! Grâce au prêtre qui nous a secourus en nous donnant du thé ce matin. Je déplore la perte de mes cabris et de mes économies disparus hier dans la nature. Nous étions hier à l'église grâce à l'aide de la police et de prêtre qui ont mis leurs véhicules à notre disposition. Nous dormons dans la cour sans moustiquaire. Que les personnes de bonnes volontés nous viennent en aide ».

Noël Adoum

72h après la désignation du Premier Ministre, Saleh Kebzabo, le Gouvernement d'Union Nationale tant entendu est enfin connu. La liste des membres a été lue par le Ministre d'État, Secrétaire à la Présidence Gali Ngoté Gatta. Les personnalités dont les noms qui  suivent ont été nommés aux postes de responsabilité ci-après :

- Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

- Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

- Ministre d’État, ministre de la transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

- Ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation : Tom Erdimi ;

- Ministre d'État, ministre des Télécommunications et de l'Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

- Ministre de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

- Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

- Ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

- Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

- Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

- Ministre de l'Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

- Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

- Ministre des Hydrocarbures et de l'Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

- Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

- Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

- Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

- Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

- Ministre de l'Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

- Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

- Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

- Ministre de l 'Eau et de l'Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

- Ministre de l'Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

- Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

- Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

- Ministre de l'Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

- Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

- Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

- Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

- Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

- Ministre de l'Industrie et du Commerce : Weledone Robertine ;

- Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

- Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l'administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

- Ministre délégué auprès du ministre de l'Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

- Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

- Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l'indépendance énergétique ;

Secrétaire d'État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l'Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d'État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d'État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d'État à l'Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d'État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d'État à l'Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.

Abderamane Moussa Amadaye

La colonie des vacances organisée par le centre culturel Koulsy Lamko de la compagne Hadre Dounia se referme ce 01 octobre 2022. Ce soir devant le siège de ce centre à Abena dans le 7ème arrondissement de Ndjamena. Plus de 1400 enfants ont bénéficié gratuitement des formations diverses. Les parents sont mobilisés en présence de mme le maire premier adjoint de cette commune. Reportage !

Une foule s’est mobilisée ce soir sur l’axe principale séparant les quartiers Abena et Atone dans le 7ème arrondissement de N’Djamena pour assister à la fête de fin de la colonie des enfants. Une initiative venant du centre culturel Koulsy Lamko de la compagne Hadre Dounia. Pas de circulation, la voie est occupée. Une estrade dressée en face du centre sert à la montée des scènes. Des enfants ont tenu en haleine le public très muet finalement emballé par l’ambiance époustouflante. Quelques enfants interrogés se disent satisfaits de formations qu’ils ont reçues. Ils demandent à ce que cela soit organisée encore l’année prochaine. Nankiso Exaucée, est une jeune formatrice en transformation des produits agroalimentaire. Elle confie qu’elle a appris aux enfants à transformer les produits agricoles en bio consommables. « Les enfants ont appris à fabriquer des sirops, de la confiture d’oseille, de tomate, du tamarin et de banane, des granulés d’oseille et de gingembre, les yaourts et crêpe. Je leur ai appris à fabriquer du vin à base du thé vert. Ce qui m’a impressionné, les enfants étaient très attentifs pendant tout un mois de formation. Ils retenaient rapidement les choses et je suis fière d’eux », affirme-t-elle.  Nankiso Exaucée a bénéficié de cette formation aussi au niveau du centre culturel Don Bosco pendant les vacances. Elle assure qu’elle s’est prêtée volontiers pour aider les enfants à travers cette colonie de vacance organisée par le centre culturel Koulsy Lamko de la Compagne Hadre Dounia. « Je compte créer une petite et moyenne entreprise de transformation des produits agro-alimentaires. Mais je n’arrive pas à obtenir de financements. Entre camarades on essaie de faire ça mais pour se partager seulement en famille. Lorsqu’on avait fini la formation vacances métiers à Don Bosco, nous avions cherché un financement auprès du FONAP mais jusque-là sans suite », plaide-t-elle.

Jean Kévin Ngangnodji de son artiste, Alias Hadre Dounia, promoteur du centre Koulsy Lamko et initiateur de cette colonie de vacances, cette colonie des vacances a été lancée depuis le 8 aout.  Selon lui, l’idée lui est parvenue suite aux inondations des quartiers périphériques cette année à N’Djamena. « Nous ne voulons pas que les enfants trainent dans l’eau. Aussi pour le simple fait que les parents étant limités n’arrivent pas à envoyer leurs progénitures aux villages pour passer des vacances.  Nous les avons regroupés près de 1400 enfants filles comme garçons mais les filles semblent majoritaires. Nous les avions former en théâtre, musique et art plastiques, danse, écritures, lecture, la révision de leurs leçons », explique Hadre Dounia. L’artiste soutient qu’ils ont appris également aux enfants la cohabitation pacifique afin de leur inculquer des valeurs positives y compris l’informatique. « Nous l’avons organisé sur notre propre effort sans un soutien de quelqu’un. Juste question de préparer des citoyens responsables pour l’avenir de notre pays. C’est très important pour les enfants de se trouver un cadre de loisirs et d’apprentissage pour former leur personnalité.  Un enfants frustré et craintif ne peut pas bien se développer », souligne le promoteur. Il souhaite organiser les colonies des vacances chaque année et dans tous les arrondissements de N’Djamena partant du Tchad si les moyens accompagnent. Hadre Dounia plaide en terme d’infrastructures tout en sollicitant les bonnes volontés. Mme le maire 1ere adjointe du 7ème arrondissement déclare que les vacances sont des moments importants dans la vie des enfants. Après neuf de cours, ils ont droit de chercher un environnement récréatif, assure-t-elle. « Les valeurs telles que la paix et la cohabitation pacifique sont la base de développement de notre pays. La commune du 7ème arrondissement va désormais se mettre aux côtés du centre culturel Koulsy Lamko de la compagnie Hadre Dounia pour valoir de telles initiatives pour le développement de nos enfants », promet-elle.

Moyalbaye Nadjasna

La plupart des enseignants ont vu amputer leurs primes de craie et de documentation sur leur salaire du mois de septembre 2022. Le SET de N’Djamena lors d’une assemblée générale ce vendredi, 30 septembre à l’école du centre exige le rétablissement sans conditions des primes de craie et de documentation. Reportage !

Dès 8heures ce matin, les enseignants ont pris d’assaut la cour de l’école du centre de N’Djamena capitale tchadienne. Motifs, « nous avons organisé cette assemble générale pour informer nos militants de revenir le 03 octobre pour une décision à prendre. Nous avons dit comme ils ont coupé les primes d’une manière unilatérale, alors il faudrait qu’ils ramènent avant la reprise des cours et sans conditions », argue MBayana Laoukoura, SG du SET section de N’Djamena. A son avis, le SG de la centrale syndicale CIST, Mahamat Nasradine a pris contact avec les autorités de finances le même jour. Selon lui, les raisons avancées notent soit une erreur technique soit un nettoyage du fichier interne. Ce sont des raisons qui ne convainquent pas dit MBayana Laoukoura. Pour lui, si c’est simplement une erreur technique, il faut le corriger plus tôt que prévu. Le syndicaliste exprime que les primes de craie coupés en 2018 n’ont pas été rétablies en totalité. « Aux enseignants qu’on vient à peine de rétablir leurs primes, on les coupe encore. C’est ça qui nous a choqué. Il n’est pas question de déposer les certificats de prise ou reprise de service et des arrêtés d’affectation. En principe s’il y a un problème à régler, ils doivent s’approcher de nous. Soit nous informer que certains enseignants vont perdre telle ou telle situation. Voilà leur liste et on vous donne un délai pour leur permettre de régulariser leurs situations. Voilà la meilleure procédure mais c’est tomber sur nous comme un coup de marteau », Confie le SG du SET section de N’Djamena. Il insiste à ce qu’on ramène ces primes dans l’immédiat et sans conditions.

MBayana Laoukoura constate que si une telle situation arrive au moment des cours, les enseignants lésés, pour régulariser leur situation vont quitter les élèves. Par conséquent dit-il, les inspecteurs, les délégués et les proviseurs s’acharnent très souvent sur des tels cas et écrivent pour qu’on coupe le salaire de ces enseignants. « Là encore la procédure n’est pas respectée, il ne revient pas à ceux-là d’écrire pour qu’on coupe le salaire d’un agent de l’Etat. Ce sont de problèmes qui se traitent entre les ministères », signifie-t-il.

Le SG du SET section de N’Djamena affirme que seule la prochaine Assemblée Générale va décider de conduites à tenir en cas de non satisfaction de leur revendication. « Lors de l’AG passée ; le SG du CIST nous a renseigner qu’ils cherchent à rétablir après avoir travaillé sur les dossiers pour les renvoyer au trésor. Si réellement ceci a été fait, nous attendons que nos militants reviennent nous dire que c’est ramener. Le cas contraire, la décision finale va tomber », assure le syndicaliste.

Moyalbaye Nadjasna

Après la sortie médiatique d'un groupe des responsables des organes de la presse écrite ce lundi 26 septembre 2022, le patronat de la presse privée du Tchad réagit par un communiqué de presse. Il ne sent pas concerné par le point fait par ce groupe se réclamant être mandataire de tous les responsables des organes de la presse du Tchad.

Les responsables des organes regroupés au sein du patronat de la presse privée du Tchad regrettent que ces derniers temps, les sorties médiatiques de certains responsables des médias non affiliés aux organisations faîtières d'organes à savoir l'association des éditeurs de la presse privée du Tchad, l'union des télévisions privées du Tchad, l'union des Radios privées du Tchad et le patronat de la presse privée du Tchad violent allègrement le code d'éthique et de déontologie du journaliste tchadien. Le patronat estime que la lutte pour la viabilité des entreprises pécuniaires, des subventions et per diem aux reporters de terrain. Pour le Secrétaire général du patronat Allafi Amadou Nganansou, c'est pour attirer l'attention des certains responsables des organes de la presse de revenir à l'ordre. Il estime que les responsables des organes de la presse écrite et en ligne n'ont pas la compétence requise d'agir au nom des organisations faîtières. Il trouve que ce n'est pas normal, la logique a voulu que les responsables des organisations qui répondent aux normes qui doivent s’en occuper. Pour ce faire le patronat désapprouve la stratégie de réclamation non consensuelle adoptée par ce groupe et invite à la retenue.

Pour finir, Allafi Amadou Nganansou le patronat de la presse privée du Tchad encourage la haute autorité des médias dans sa politique d'assainissement du milieu de la presse pour que ce milieu soit nettoyé.

Ousmane Bello Daoudou

Après une longue réflexion, la coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma menace d’organiser son propre dialogue dénommé « Dialogue Citoyen ». L’annonce a été faite au cours d’un échange avec la  presse.

À la fin de ce dialogue national inclusif souverain (DNIS), Wakit Tamma va aussi organiser le sien dénommé dialogue citoyen. Ce dialogue va permettre de jeter les bases d’un nouveau Tchad accepté par tous, et cela pour barrer la route au dialogue du Président du Conseil Militaire de Transition et du Mouvement Patriotique du Salut (MPS ex-parti au pouvoir), dit la coalition.

Pour Adoum Soumaïne, rapporteur de Wakit Tamma qui se demande si le DNIS pourra construire des bases solides pour un nouveau Tchad souhaité par tous les Tchadiens. Il ajoute que ce dialogue est tout, sauf inclusif. Le rapporteur de Wakit Tamma souligne que malgré les 30 ans du régime du défunt président Idriss Deby Itno, jusqu’au temps du PCMT, les personnes reprennent les mêmes formules. Selon lui, ce qui se passe au Palais du 15 janvier, n’est rien d’autre que la continuité du pouvoir MPS.

Wakit Tamma prévient qu’il n’acceptera pas de telles perspectives. « Nous les actions citoyennes Wakit Tamma, nous allons organiser notre propre dialogue citoyen ouvert aux citoyens et produire un rapport en regardant le chantier qu’ils ont abattu au palais du 15 janvier, notre rapport aura des fruits » explique Adoum Soumaïne. Il souligne que l’objectif d’organiser le dialogue alternatif citoyen sera  de traiter les problèmes essentiels du pays qui ne sont pas pris en compte au DNIS.  « Nous sommes tous des citoyens et ce pays appartient à tout le monde, alors nous avons les mêmes droits que  ceux qui sont en salle », insiste M. Soumaïne.

Selon Wakit Tamma, pour organiser ce dialogue citoyen, lui et ses partenaires ont fait une grande coalition de 10 grandes plates-formes pour produire un rapport de poids, même avec les pressentiments  du refus de leur rapport par le gouvernement. Ils prévoient mettre leur rapport à la disposition du public et de la communauté internationale.

Pour Wakit Tamma, cette mascarade de dialogue national inclusif ne produira rien de positif pour un avenir radieux pour les Tchadiens.

Les ex-travailleurs de TCC ont pris en otage ce matin Me Hisseine N’garo leur huissier en chef dans son cabinet sis au quartier Gardolé. Ils exigent de lui le paiement de leurs droits le plus vite possible. Et demandent en outre des éclaircissements sur le montant que leur huissier compte prélever en plus des 10% de ses honoraires.

Les ex-travailleurs, leurs veuves et les ayant droit ont envahi ce matin le cabinet de Me Hisseine N’garo. Ils dénoncent la lenteur dans le paiement de leurs droits sociaux et réclament le paiement le plus vite possible. Une grosse de plus de 10.000.000.000 a été versée depuis plus de 3 semaines déjà sur le compte de Me Hisseine N’garo. Mais le déclenchement de la paie tarde. Ce que les ex-travailleurs trouvent anormal. Ils demandent des explications. En plus de ce retard, s’ajoutent les frais que Me Hisseine N’garo envisage soutirer sur leur montant à percevoir par personne en plus de ses 10% qui lui revient de droit. Pour M’baito Pierre, c’est depuis plus de 3 semaines qu’Esso a débloqué l’argent pour envoyer dans le compte de Me Hisseine N’garo. Mais ce dernier ne fait que les rouler dans la farine par rapport à la paie. « Tout le monde était d’accord pour qu’il prélève 300.000f par personne. Ce qui équivaut au 10% de ses honoraires de travail. Au lieu de cela, il a encore prélevé 125.000f par personne. On ignore totalement pourquoi il compte prélever tout  cela et ses arguments ne tiennent pas debout », affirme-t-il.  Il indique également que les ex-agents de TCC ont travaillé pour permettre aux autres de rouler dans des voitures. Ils ont pris l’argent de notre sueur cela ne les suffit pas et veulent maintenant couper nos veines pour aspirer nos sangs, a-t-il ajouté.  M’baïto Pierre accuse le ministre de la Justice d’être en complicité avec Me Hisseine N’garo.

Les ex-travailleurs se disent déterminés pour toucher leur argent aujourd’hui, sans cela ils ne bougent pas du cabinet de Me Hisseine N’garo. Leur coordonnateur Djédouboum Apollinaire est en pourparlers avec Me Hisseine N’garo. La base attend impatiemment.

Condamnée à payer 10.924.519.900, la société SSI /TCC/Esso à ses ex-employés pour tous les préjudices, l’exécution de cette décision de justice se heurte à des difficultés.  C’est autour de cette condamnation que Me Hissène N’garo  a animé un point de presse ce matin à la maison des médias  pour éclaircir la cause de la condamnation. Reportage  

Me Hissein N’garo a animé un point de presse ce jeudi matin à la mais des médias pour éclaircir le pourquoi cette condamnation de la société SSI/TCC/ESSO en faveur des 3517 ex-travailleurs.  Au cours de la rencontre avec la presse, il explique qu’il a été informé sur les différentes procédures d’exécution entamées depuis le 1er février dernier par la signification de payer la somme de 10.924.519. 900 Fcfa qui n’a pas été le cas. Selon Me N'garo, Esso et ses avocats ont menti et les ex-travailleurs ont aussi joué ce jeu. Selon lui, le dossier doit être exécuté depuis décembre 2020 par le bureau   de l’association pour la défense des intérêts des démobilisés du projet pétrole de la pendé.  Me Hissène N’garo soutient que le refus manifeste et délibéré d’ESSO de s’exécuter, oblige l’étude de procéder à une saisie immobilière de l’immeuble de la requise en date du 02 aout 2022, par exploit du ministère de la Justice.

Deux procédures   judiciaires ont demandé de retirer l’exécution de ce dossier à l’étude de  Me Hissène  N’garo ont échoué. Il souligne que Me MIANLENGAR Pierre, avocat de ESSO a saisis à son tour le 22 août 2022 par une lettre par l’objet de l’avis d’exécution de l’arrêt social en question.  « Il nous a mis au clair de notifier l’acceptation d’ESSO de nous libérer le montant de la condamnation dans les meilleurs délais sur le compte de l’étude », explique-t-il.

Il relève les points de droit et de procédure qui ont échappé à ESSO et son avocat Me Mianlengar Pierre. Il explique aux ex-travailleurs et ayant droits de TCC/SS/ESSO que la phase d’enregistrement continue jusqu'au 26 septembre prochain et pour vite avancer, il demande aux membres des sous bureaux provinciaux de faire enregistrer les ex- travailleurs ou les ayants droit de ces localités et leurs transmettre les listes afin de les transmettre à l’ECOBANK pour confectionner des chèques aux bénéficiaires.

Sangnoudji Francine

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