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Après la sortie médiatique d'un groupe des responsables des organes de la presse écrite ce lundi 26 septembre 2022, le patronat de la presse privée du Tchad réagit par un communiqué de presse. Il ne sent pas concerné par le point fait par ce groupe se réclamant être mandataire de tous les responsables des organes de la presse du Tchad.

Les responsables des organes regroupés au sein du patronat de la presse privée du Tchad regrettent que ces derniers temps, les sorties médiatiques de certains responsables des médias non affiliés aux organisations faîtières d'organes à savoir l'association des éditeurs de la presse privée du Tchad, l'union des télévisions privées du Tchad, l'union des Radios privées du Tchad et le patronat de la presse privée du Tchad violent allègrement le code d'éthique et de déontologie du journaliste tchadien. Le patronat estime que la lutte pour la viabilité des entreprises pécuniaires, des subventions et per diem aux reporters de terrain. Pour le Secrétaire général du patronat Allafi Amadou Nganansou, c'est pour attirer l'attention des certains responsables des organes de la presse de revenir à l'ordre. Il estime que les responsables des organes de la presse écrite et en ligne n'ont pas la compétence requise d'agir au nom des organisations faîtières. Il trouve que ce n'est pas normal, la logique a voulu que les responsables des organisations qui répondent aux normes qui doivent s’en occuper. Pour ce faire le patronat désapprouve la stratégie de réclamation non consensuelle adoptée par ce groupe et invite à la retenue.

Pour finir, Allafi Amadou Nganansou le patronat de la presse privée du Tchad encourage la haute autorité des médias dans sa politique d'assainissement du milieu de la presse pour que ce milieu soit nettoyé.

Ousmane Bello Daoudou

Après une longue réflexion, la coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma menace d’organiser son propre dialogue dénommé « Dialogue Citoyen ». L’annonce a été faite au cours d’un échange avec la  presse.

À la fin de ce dialogue national inclusif souverain (DNIS), Wakit Tamma va aussi organiser le sien dénommé dialogue citoyen. Ce dialogue va permettre de jeter les bases d’un nouveau Tchad accepté par tous, et cela pour barrer la route au dialogue du Président du Conseil Militaire de Transition et du Mouvement Patriotique du Salut (MPS ex-parti au pouvoir), dit la coalition.

Pour Adoum Soumaïne, rapporteur de Wakit Tamma qui se demande si le DNIS pourra construire des bases solides pour un nouveau Tchad souhaité par tous les Tchadiens. Il ajoute que ce dialogue est tout, sauf inclusif. Le rapporteur de Wakit Tamma souligne que malgré les 30 ans du régime du défunt président Idriss Deby Itno, jusqu’au temps du PCMT, les personnes reprennent les mêmes formules. Selon lui, ce qui se passe au Palais du 15 janvier, n’est rien d’autre que la continuité du pouvoir MPS.

Wakit Tamma prévient qu’il n’acceptera pas de telles perspectives. « Nous les actions citoyennes Wakit Tamma, nous allons organiser notre propre dialogue citoyen ouvert aux citoyens et produire un rapport en regardant le chantier qu’ils ont abattu au palais du 15 janvier, notre rapport aura des fruits » explique Adoum Soumaïne. Il souligne que l’objectif d’organiser le dialogue alternatif citoyen sera  de traiter les problèmes essentiels du pays qui ne sont pas pris en compte au DNIS.  « Nous sommes tous des citoyens et ce pays appartient à tout le monde, alors nous avons les mêmes droits que  ceux qui sont en salle », insiste M. Soumaïne.

Selon Wakit Tamma, pour organiser ce dialogue citoyen, lui et ses partenaires ont fait une grande coalition de 10 grandes plates-formes pour produire un rapport de poids, même avec les pressentiments  du refus de leur rapport par le gouvernement. Ils prévoient mettre leur rapport à la disposition du public et de la communauté internationale.

Pour Wakit Tamma, cette mascarade de dialogue national inclusif ne produira rien de positif pour un avenir radieux pour les Tchadiens.

Les ex-travailleurs de TCC ont pris en otage ce matin Me Hisseine N’garo leur huissier en chef dans son cabinet sis au quartier Gardolé. Ils exigent de lui le paiement de leurs droits le plus vite possible. Et demandent en outre des éclaircissements sur le montant que leur huissier compte prélever en plus des 10% de ses honoraires.

Les ex-travailleurs, leurs veuves et les ayant droit ont envahi ce matin le cabinet de Me Hisseine N’garo. Ils dénoncent la lenteur dans le paiement de leurs droits sociaux et réclament le paiement le plus vite possible. Une grosse de plus de 10.000.000.000 a été versée depuis plus de 3 semaines déjà sur le compte de Me Hisseine N’garo. Mais le déclenchement de la paie tarde. Ce que les ex-travailleurs trouvent anormal. Ils demandent des explications. En plus de ce retard, s’ajoutent les frais que Me Hisseine N’garo envisage soutirer sur leur montant à percevoir par personne en plus de ses 10% qui lui revient de droit. Pour M’baito Pierre, c’est depuis plus de 3 semaines qu’Esso a débloqué l’argent pour envoyer dans le compte de Me Hisseine N’garo. Mais ce dernier ne fait que les rouler dans la farine par rapport à la paie. « Tout le monde était d’accord pour qu’il prélève 300.000f par personne. Ce qui équivaut au 10% de ses honoraires de travail. Au lieu de cela, il a encore prélevé 125.000f par personne. On ignore totalement pourquoi il compte prélever tout  cela et ses arguments ne tiennent pas debout », affirme-t-il.  Il indique également que les ex-agents de TCC ont travaillé pour permettre aux autres de rouler dans des voitures. Ils ont pris l’argent de notre sueur cela ne les suffit pas et veulent maintenant couper nos veines pour aspirer nos sangs, a-t-il ajouté.  M’baïto Pierre accuse le ministre de la Justice d’être en complicité avec Me Hisseine N’garo.

Les ex-travailleurs se disent déterminés pour toucher leur argent aujourd’hui, sans cela ils ne bougent pas du cabinet de Me Hisseine N’garo. Leur coordonnateur Djédouboum Apollinaire est en pourparlers avec Me Hisseine N’garo. La base attend impatiemment.

Condamnée à payer 10.924.519.900, la société SSI /TCC/Esso à ses ex-employés pour tous les préjudices, l’exécution de cette décision de justice se heurte à des difficultés.  C’est autour de cette condamnation que Me Hissène N’garo  a animé un point de presse ce matin à la maison des médias  pour éclaircir la cause de la condamnation. Reportage  

Me Hissein N’garo a animé un point de presse ce jeudi matin à la mais des médias pour éclaircir le pourquoi cette condamnation de la société SSI/TCC/ESSO en faveur des 3517 ex-travailleurs.  Au cours de la rencontre avec la presse, il explique qu’il a été informé sur les différentes procédures d’exécution entamées depuis le 1er février dernier par la signification de payer la somme de 10.924.519. 900 Fcfa qui n’a pas été le cas. Selon Me N'garo, Esso et ses avocats ont menti et les ex-travailleurs ont aussi joué ce jeu. Selon lui, le dossier doit être exécuté depuis décembre 2020 par le bureau   de l’association pour la défense des intérêts des démobilisés du projet pétrole de la pendé.  Me Hissène N’garo soutient que le refus manifeste et délibéré d’ESSO de s’exécuter, oblige l’étude de procéder à une saisie immobilière de l’immeuble de la requise en date du 02 aout 2022, par exploit du ministère de la Justice.

Deux procédures   judiciaires ont demandé de retirer l’exécution de ce dossier à l’étude de  Me Hissène  N’garo ont échoué. Il souligne que Me MIANLENGAR Pierre, avocat de ESSO a saisis à son tour le 22 août 2022 par une lettre par l’objet de l’avis d’exécution de l’arrêt social en question.  « Il nous a mis au clair de notifier l’acceptation d’ESSO de nous libérer le montant de la condamnation dans les meilleurs délais sur le compte de l’étude », explique-t-il.

Il relève les points de droit et de procédure qui ont échappé à ESSO et son avocat Me Mianlengar Pierre. Il explique aux ex-travailleurs et ayant droits de TCC/SS/ESSO que la phase d’enregistrement continue jusqu'au 26 septembre prochain et pour vite avancer, il demande aux membres des sous bureaux provinciaux de faire enregistrer les ex- travailleurs ou les ayants droit de ces localités et leurs transmettre les listes afin de les transmettre à l’ECOBANK pour confectionner des chèques aux bénéficiaires.

Sangnoudji Francine

La coordination des actions citoyenne Wakit Tamma a annoncé à la presse ce matin à la bourse de travail, l’opinion nationale et internationale qu’elle maintient les manifestations prévues pour les 21 et 24 septembre. Elle appelle la population à sortir massivement pour rendre exceptionnelle cette manifestation. Reportage.

Pour M. Max Louanglar, Président de la Coordination des Actions Citoyennes Wakit Tamma, le dialogue national inclusif et Souveraine (DNIS) qui se déroule actuellement au palais du 15-janvier n’est rien qu’une simple moquerie sur le dos de la population meurtrie. Selon lui, rien de bon ne sortira de ce qui se trame et Wakit Tamma n’attend rien de ce régime. Il souligne que le Conseil Militaire de Transition (CMT) ne respecte ni la population, ni la vie, ni les textes et institution de la République.

Max Louanglar affirme que la démission du ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration Africaine Cherif Mahamat Zene démontre clairement que rien ne va au Tchad.

Concernant les manifestations, il ajoute qu’ils ont envoyé au Ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration 2 correspondances pour les marches du 21 et 24 septembre et que ces correspondances sont transmises par voie légale, mais le ministère en charge a refusé de réceptionner des mains de leur huissier. Il a aussi évoqué les conflits intercommunautaires qui ont ensanglanté le Lac Iro, province du Moyen Chari. « La marche de 21 et 24 septembre c’est d’abord pour eux. Pour les crimes d’Abéché, Sandana, Ndjamena pour les crimes injustifiés, les disparitions de personne », explique Me Max Loalngar.

Au sujet des établissements publics qui sont occupés par les militaires, il souligne que les enseignants demandent qu’on libère les écoles, mais en vain. « Les marches de 21 et 24 septembre ne sont pas des simples marches, mais des manifestations exceptionnelles. Aucune circonstance de la vie de nos nations ne devrait être limitée. La liberté de manifester tire son sens de la liberté de conscience », soutien Me. Max Loalngar.

Le point de départ de ces marches pacifiques est au sortir de chaque domicile.  Il appelle les Tchadiens à sortir massivement pour barrer la route à la forfaiture qui se passe au palais des arts.

Djénom Josiane

Dans un document publié ce 19 septembre 2022, la Banque Mondiale alerte les pays du sahel du danger de taille qui les guette. Selon l’institution de Breton Wood, les pays du sahel doivent accélérer la croissance et s’adapter prioritairement aux changements climatiques. Seule solution pour eux de sortir de l’insécurité alimentaire.

Selon le rapport sur le climat et le développement (CCDR) du groupe de la Banque Mondiale, 13, 5 millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté dans les pays du sahel d’ici 2050. Les chocs liés au dérèglement climatique seraient la raison principale, relève le document. Pour parer à cette catastrophe, le groupe de la Banque mondiale, alerte le sahel sur des mesures urgentes à instruire. Le Tchad figure parmi les sept pays les plus vulnérables au changement climatique. La Banque mondiale (BM) précise que la capacité d’adaptation de ces trois pays est fortement limitée par la pauvreté et la fragilité. La crise de sécurité alimentaire va s’aggraver cette année pour le Sahel signale le document. I ’institution de Breton Wood et ses collaborateurs conseillent au sahel de consolider les programmes de protection sociale et des initiatives en faveur des paysages agricoles.

Le groupe de la BM estime une population d’à peu près de 160 millions au cours des 20 prochaines années dans les pays du sahel. La seule option possible pour se mettre à l’abri pour le sahel c’est d’accélérer la croissance et s’adapter aux réalités présentes. Cela va permettre de concrétiser le dividende démographique et insuffler une nouvelle dynamique de croissance durable et inclusive. Et pourtant, les pays du G5 Sahel ne n’émettent en globale que seulement 1% de gaz à effet de serre dit le rapport. Le document dit aussi que le G5 Sahel s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Le groupe de la BM affirme que lors de la COP 26, le Mali, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso s’étaient résolus à stopper et à inverser la déforestation et la dégradation des sols d’ici 2030. Les besoins du G5 Sahel pour cette lutte se chiffrent à 30 milliards de dollars, dit le rapport des argentiers. De l’avis de Clara Sousa, directrice des opérations de la BM pour, le Mali, le Tchad, le Niger et le Burkina Faso, ce rapport peut servir de feuille de route à ces pays du sahel. Elle estime qu’ils vont s’atteler à des réformes et des investissements importants. Clara Sousa note la diversification des économies plus résilientes et inclusives. Elle encourage l’initiative du projet de la muraille verte.

Dans le cadre de la stratégie d’aide aux pays frappés par les conflits, violences et fragilités, la BM rappelle avoir fourni un niveau de financement important au G5 Sahel. Elle promet  de développer d’autres stratégies afin d’attirer les financements publics issus des marchés au profit de l’impact de l’action climatique.

Moyalbaye Nadjasna

Après 1 an aux affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene vient de démissionner de son poste. Il a publié dans son compte électronique la lettre de sa démission au PCMT. Le désormais ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad a justifié sa démission par le manque de respect à son égard.

Le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des tchadiens de l’étranger, Chérif Mahamat Zene démissionne de son poste ministériel ce lundi. « Je viens de présenter ma démission au président du conseil militaire de la transition sous couvert de Monsieur le Premier Ministre de la transition, chef du gouvernement, a écrit le désormais ancien ministre des Affaires étrangères.

Dans une lettre adressée au PCMT Mahamat Idriss Deby Itno, Chérif Mahamat Zene explique les raisons de sa démission. Selon lui, depuis quelques mois, son engagement et sa volonté de servir le Tchad se trouvent contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres du cabinet du PCMT et du gouvernement. Il estime que ces actions entreprises à son insu sont sur les instructions du PCMT. Le désormais ancien ministre des Affaires étrangères soutient aussi que ces initiatives et interférences répétitives et intempestives visent à entraver l’exercice de ses fonctions et d’empiéter sur les prérogatives de son département.

Devant cette situation, Chérif Mahamat Zene pense qu’il ne peut pas continuer à se réduire à un simple figurant.

Chérif Mahamat Zene occupe depuis le 2 mai 2021 le poste ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger. Il a conduit la délégation tchadienne à Doha au Qatar pour le pré dialogue entre les politico-militaires et le gouvernement de la transition.  

Jules Doukoundjé

Tous les 17 septembre de chaque année se célèbre la journée Mondiale du nettoyage à travers le monde. Le mouvement Let’s Do it en collaboration avec l’association Green-Chad a donné un coup de balai ce samedi dans les locaux du marché central et le marché cholera dans le 4ème  arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. L’objectif de cette opération, éliminer les déchets sauvages et inculquer des valeurs citoyennes aux populations. Reportage.

Cette journée mondiale du nettoyage célébrée par les deux associations Let’s Do It et Green-Chad vise à évacuer les caniveaux, éliminer les déchets plastiques et inculquer des valeurs citoyennes aux populations selon les organisateurs. Enjeux, c’est d’amener la population à adopter des comportements éco-citoyens en faveur de l’environnement, disent-ils. A leur avis, le Tchad est à sa 4ème édition. Dès 6heures du matin, une forte mobilisation des jeunes des deux associations s’est faite vite remarquée. Pèles, râteaux, balaies bref, tous les kits inhérents au nettoyage en main. Dans les coins et recoins des marchés, les mains passent et repassent pour débarrasser les ordures et toutes sortes de moisissures.

Selon Tarik Aziz Youssouf, membre actif de l’association Let’s Do It, ils ont choisi le marché central pour mener une action d’ensemble avec la mairie. « Le marché a besoin réellement d’être assaini. C’est est un lieu qui nous sert d’achats et de commercialisation des vivres et non-vivres. Il faut offrir un environnement propre avec des aliments propres à nos populations. Notre environnement doit être gardé sain », confie-t-il. Il renseigne qu’ils ont un programme qui s’étale sur un mois. L’opération nettoyage va continuer dans les 10 arrondissements de la ville de Ndjamena, précise Tarik Aziz. D’après lui, chaque arrondissement a un point focal. Il informe aussi que pour cette action citoyenne, le mouvement Let’s DO It a déjà sensibilisé plus de 100 personnes pour nettoyer les quartiers remplis de déchets sauvages. Mahamat Ali, président délégué de marché central est satisfait du travail abattu ce matin par les jeunes des deux associations dans les différentes artères du marché. Pour lui ce sont des initiatives à encourager afin de changer positivement les comportements des usagers des marchés à N’Djamena.

Le président de l’association Green-Chad, Abdallah Soumaïne et son association se sont engagées à rendre l’environnement sain pour le bien être de la population. La dynamique de cette action citoyenne, dit-il, c’est de parvenir à atteindre l’objectif zéro déchet afin d’inculquer à nos enfants la notion et l’esprit de nettoyage de notre environnement. La santé humaine résulte également d’un environnement propre et où il fait bon vivre. Il cite un verset biblique selon lequel, « éduque l’enfant selon la voie qu’il doit suivre et quand il sera grand il ne s’en ne détournera point. »

Sangnoudji Francine
Ousmane Bello Daoudou

Affaires ex-travailleurs de Tchad Cameroun Constructor (TCC) contre Esso continue à faire échos. Plusieurs fausses interprétations des choses sèment de confusions dans les têtes. Pour mieux comprendre ce qui se passe, Ialtchad Presse s’est entretenu ce jeudi, 15 septembre 2022 avec Me Hisseine N’Garo à son cabinet à N’Djamena. Il est huissier Commissaire de justice en charge d’exécution de la décision de justice condamnant Esso a versé les dommages et intérêts à ses ex-travailleurs. Entrevue !

L’huissier commissaire de justice, Me Hisseine N’garo estime avant tout que le dossier ex-travailleurs de Tchad Cameroun Constructor (TCC) contre Esso est comme tout autre qu’il faudrait exécuter. Malheureusement dit-il, comme c’est des milliards, beaucoup de gens se sont intéressés. « C’est une somme de 10 milliards 500 millions pour 3715 individus. Cela veut dire que chacun doit avoir 3 millions de francs CFA. Ce ne sont que des dommages et intérêts et non des droits sociaux. La cour suprême a déjà statué sur la question. Donc en réalité, il ne devait pas se poser un problème mais comme les gens entendent des milliards, tout le monde veut s’y greffer. Malheureusement même le ministère s’est immiscé », regrette l’huissier. Pour lui, c’est tout ce contour humain qui fait de ce dossier si spécial. Il renseigne qu’il vient de finir l’exécution du dossier de David Terrassement toujours contre Esso, similaire au dossier de TCC. Selon lui aucun problème ne s’est produit, simplement, les gens avaient confiance à son étude. Me Hisseine N’Garo signifie que même s’il advient une plainte il saura vers qui envoyer le plaignant. Pour rappeler la loi de 2 mars 2022, notamment la loi 002 portant statut des huissiers commissaires de justice, il précise que, cette même loi dit dans son article 15 que pour exécuter une décision de justice, il faut avoir la qualité d’huissier. Le greffier en chef du tribunal de travail est régi par la loi 038 et au regard de cette loi ne peut exécuter la décision de justice, moins encore le ministère de justice, soutient-il. D’après l’huissier, sur cette question l’inspection du ministère a déjà tranché en signifiant officiellement que le ministère se retire. Malgré cela regrette-t-il encore que quelques embuches persistent. Mais nous avons gardé la tête froide jusqu’à maintenant, souligne Me N’garo.

« La condamnation est de 10 925 671 640FCFA. Esso sous-prétexte qu’une partie de ce fonds a été saisi a reversé dans le compte de l’Etude de Me Ngaro la somme de 10 75 000 000 FCFA. Ce veut dire qu’il y a une différence de presque 900 et quelques millions que Esso refuse de payer voire la Taxe sur les valeurs ajoutées (TVA) de l’Etat », informe l’huissier.  A son avis, les ex-travailleurs de TCC ont raisons, car Esso les a fait venir certains à N’Djamena depuis les mois de mai et juin. « La plupart ont abandonné leurs champs pour venir suivre cette maigre ressource. Il va falloir les payer mais on n’a pas la totalité de leur argent. J’ai reçu deux fois leurs représentants et je leur ai dit d’aller réfléchir. Dans un premier temps ils semblent divisés et ensuite, ils sont revenus à des meilleurs sentiments. Ce qui veut dire que nous allons bientôt déclencher la paie mais pas en fonction de ce que chacun a droit », confie Me N’garo.

Ouverture d’une procédure d’adjudication contre Esso

L’huissier fustige Esso et surtout ses avocats qui font le dilatoire, un semblant de non maitrise de la chose. Une manière consciente d’empêcher l’exécution de la décision assure-t-il. En réalité, poursuit le commissaire de justice, il n’y a pas une raison juridique fondée et valable.

Me Hisseine N’garo informe qu’ils ont fait la saisie de l’immeuble qu’occupe actuellement Esso depuis le 2 août avant le versement partiel de l’argent le 9 août 2022.  Une audience est prévue pour le 28 septembre, annonce le commissaire. « Soit ils complètent l’argent avant que le juge ne fasse son adjudication devant le tribunal de grande Instance soit ils refusent lui-même sera adjugé. Mais bien avant cela il y aura une audience de dire pour vérifier s’il y a erreur dans l’exécution de la décision », indique l’huissier. Sur la question de savoir si la grève des magistrats peut constituer une entrave à la procédure d’adjudication enclenchée, il répond : La grève des magistrats ne va pas empêcher la cour de justice de fonctionner. Autrement si la grève continue le dossier sera renvoyé à une date ultérieure. L’essentiel selon l’huissier, la procédure est déjà lancée. « On n’arrête pas la procédure en matière de saisie des bien sauf s’il y a des irrégularités », conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

Les Magistrats tchadien après quelques mois d’attente des promesses non tenues par le gouvernement de transition, jettent leurs robes noires. Le premier Substitut du procureur de la République et vice-président du syndicat autonome des magistrats du Tchad (SAMT), M. Bruno Taoka au cours d’un échange téléphonique, mercredi, 14 septembre 2022,  a expliqué le bien-fondé de ce retour à la grève.

Le dysfonctionnement de la justice tchadienne on n’en parlera jamais assez. Alors que les greffiers durcissent le ton et poursuivent leur grève, les magistrats aussi cessent les activités. Selon le vice-président du syndicat autonome des magistrats tchadiens Bruno Taoka, ils ont décidé après une assemblée générale depuis 48 heures d’observer 2 semaines de grèves. Pourquoi cette grève ? Le syndicaliste précise leurs revendications en évoquant deux points. Primo, la question de la revalorisation des indemnités des magistrats. Secundo, la dotation partielle des magistrats en armes de points. Il ajoute que jusque-là, le complément tarde pour couvrir la totalité de nombre des magistrats.

Le vice-président du SAMT termine sa réponse en rappelant que le Président du Conseil militaire de Transition (PCMT) avait donné de fermes instructions. Mais poursuit-il, qu’au niveau du gouvernement les choses continuent à piétiner. Les magistrats ont dans le passer fait mention de la question de l’insécurité des magistrats dans l’exercice de leurs fonctions. Sur la longueur d’une année encore en cours, plusieurs magistrats ont été brutalisés voire assassinés.

Moyalbaye Nadjasna

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