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Suite aux événements tragiques survenus le 20 octobre dernier à Moundou qui a causé plus de 20 morts et 150 blessés, et des dégâts matériels, une délégation gouvernementale séjourne depuis 27 octobre pour calmer les esprits et véhiculer le message de paix.

La mission est conduite par le ministre d'État, ministre de la production et de la transformation agricoles Laoukein Kourayo Médard et le ministre des hydrocarbures et de l'Énergie Ndjérassem Le Bémadjiel. La délégation a échangé avec le Conseil des sages de la ville de Moundou (CSVM) ce 31 octobre à la résidence du gouverneur. Le Conseil dénonce le comportement de certains responsables en charge de la sécurité lors de la manifestation du 20 octobre.

En réponse à la préoccupation de la délégation gouvernementale, Bétoudji Mbainaïnda très remonté, le président du CSVM a fustigé les propos tenus par le commandant de zone de défense n°9 pointant du doigt accusateur en disant que « les Ngambayes auraient envisagé massacré les musulmans et il promet les tuer un a un ».  Toujours selon Bétoudji Mbainaïnda, Moundou est une ville qui n'a rejeté aucune ethnie et aujourd'hui à cause de cette manifestation « les Ngambayes dans leur ensemble sont diabolisés ». Quel intérêt trouve-t-on dans la manifestation lorsqu'il y a des morts s'est interrogé le président du CSVM? Le conseil rejette cette accusation dépourvue de fondement.

M. Bétoudji poursuit en affirmant que lors de la manifestation les hommes habillés en civiles ont tiré sur les manifestants ce qui a occasionné des débordements avec ses conséquences. Le conseil interroge la délégation « comment peut-on faire la paix avec les enlèvements ? Comment peut-on faire la paix lorsqu’une partie de la population détient des armes ? ». Pour finir le Conseil de sages, promets de relayer les informations auprès de la population pour la paix et le vivre-ensemble.

Avant cette rencontre la délégation a fait face aussi à la colère de l’évêque de Moundou Joachim Kouraleyo qui a dénoncé, dans un audio, le discours des autorités le qualifiant de propagande. Il est allé plus loin en affirmant à la délégation d’avoir choisi le moindre mal « c’est choisir le mal. Et le mal que vous avez choisi s’est bien produit. Il s’est traduit par plusieurs morts et des blessés. Maintenant vient le moment de justifier. Cela n’étonne pas celui qui a le béaba de la politique, l’État n’a jamais accepté d’accepter ses responsabilités lorsqu’il y a des morts. Lorsqu’il commet des injustices. Et cela n’est pas étonnant, ce n’est pas nouveau non plus.. La nature des régimes militaro-dictatoriaux est de commettre le crime et par la suite de chercher à couvrir ce crime », a dit le prélat. Il a aussi demandé aux autorités qui véhiculent cette propagande s’ils sont dignes devraient démissionner au lieu de chercher à cacher la vérité.

Mbaiwanodji Adrien

Le bureau de la section provincial du Parti Africain pour la Paix et la justice sociale (PAPJS) du Logone assiste les blessés de la manifestation du 20 octobre dernier a Moundou contre la prolongation de la transition de deux ans.

Le PAPJS vient en aide aux blessés de la manifestation du 20 octobre dernier au service de chirurgie de l'hôpital provincial de Moundou. Le président de ce parti accompagné des membres de son organisation ont assisté ce lundi 31 octobre une vingtaine les blessés.

Selon M. Asrangar Djimassal président provincial de PAPJS les forces de défense et de sécurité se sont comporté de façon violente le jour de la manifestation. Il appelle à une enquête transparente et indépendante afin de situer la responsabilité des auteurs et coauteurs de ces actes qu’il qualifie de barbares.

Pour finir, il affirme « la violence engendre la violence, elle ne peut est la solution ». Il invite toutes les corporations à véhiculer le message de paix gage de développement.

Mbaiwanodji Adrien

Ce 29 octobre 2022 a eu lieu un point de presse animé par le président du Collectif d'action des jeunes pour la paix et le développement et l'émergence du Tchad (CAJPDET) Mahamat Almahadi Abderamane. Il promet organiser une caravane de sensibilisation de paix  à l'endroit des cordonniers sur l'ensemble du territoire national.

Le point de presse a commencé avec un léger retard. À l'entame de ses propos, Mahamat Almahadi Abderamane affirme que les cireurs, les diplômés sans l'emploi, les motos taxis (clandos) sont les cibles des politiciens. C’est cette catégorie, selon M. Almahadi, qui ont été naïvement entraîné dans le projet obscur de conquête de pouvoir par la violence. Il soutient que ces politiciens jouent sur la frustration des uns et des autres afin d’arriver à leurs fins. Il s'est indigné sur ce comportement qu'il juge irresponsable, « le Tchad se veut un état de droit, tous les auteurs et complices de cette situation dramatique doivent répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes », a-t-il affirmé.

M. Almahadi Abderaman demande les différents partis politiques et autres organisations suspendus d'obtempérer et au gouvernement d'ouvrir un dialogue afin de les écouter et de trouver une solution définitive à cette crise. Enfin, le président a annoncé une caravane de sensibilisation sur l'ensemble du territoire national afin de conscientiser les jeunes cibles, plus particulièrement les cordonniers, a-t-il dit.

Rappelons que cette caravane commencera la semaine prochaine dans la ville de N’Djamena et le reste du pays.

Ousmane Bello Daoudou

Dans un contexte complexe et inattendu, le vice-président du parti Les Transformateurs, Moustapha Masri a annoncé ce 26 octobre à l'hôtel Radisson Blu sa démission de sa formation politique lors d'un point de presse. Il évoque une trahison de conviction et idéaux du Parti.

6 jours après le jeudi noir où plusieurs manifestants ont été abattus à balle réelle, d'autres blessés, arrêtés ou même certains leur trace reste inconnue. Le Vice-président de l'un des Partis organisateurs de cette contestation a annoncé devant la presse nationale et internationale sa démission de sa base politique, Les Transformateurs. Il n'est rien d'autre que Moustapha Masri, militant de l'ancien parti au pouvoir, le MPS.

Prévu à 11h, qui au départ annoncé comme un communiqué important du MPS, d'ailleurs même confirmé par l'un des organisateurs qui a affirmé, ‹‹ un militant du parti MPS va annoncer sa démission ››, le point de presse a démarré avec une heure retard. Grande est la surprise de toute la presse présente, Moustapha Masri, le numéro 2 de Succès Masra fait son entrée en blanc et une lunette teintée.

Dès sa prise de parole, le  vice-président Masri compatit avec les familles endeuillées lors des évènements tragiques du 20 octobre passé. ‹‹ Je m'incline devant la mémoire des disparus et adresse mes sincères condoléances aux familles et au peuple...et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ››, a-t-il souhaité. Il a ensuite rappelé les raisons de son engagement en politique. Il relève, ‹‹ au nom de la justice, de l'égalité et de l'équité ›› qu'ils se sont engagés. Pour lui, les idéaux qui incarnent leur ambition et celle de la quête du pouvoir sont pacifiques et dans le respect des lois. ‹‹ Notre ADN est pacifiste et nos actions sont pacifiques ››, a-t-il déclaré. Il estime que ces idéaux ont été dévoyés et détournés sous le poids de plusieurs facteurs endogènes et exogènes. Masri pense au nom des valeurs de base du parti qu'il ne pourra plus faire chemin et rejette en bloc cette nouvelle voie et dit qu'il ne se reconnaît pas dedans. Il invite les militants des Transformateurs au nom des idéaux, qui sont la paix, l'unité, la fraternité de se désolidariser. Il appelle le Président de la Transition à privilégier la voie du dialogue et du consensus, qu'il estime nécessaire.

Par la suite, le Vice-président Masri a annoncé sa démission de son poste et aussi du parti. Il justifie, ‹‹ j'ai informé de ma décision le Président Succès Masra qui connaît d'ailleurs très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique ››, a-t-il martelé. À la fin de la lecture de son communiqué, un organisateur proche du MPS avait interdit aux journalistes à poser des questions. Un autre à côté avait lâché, ‹‹ telles sont les instructions ››.

Abderamane Moussa Amadaye

Depuis les événements tragiques du 20 octobre dernier, les internautes tchadiens et surtout ceux de la capitale, N’Djamena, accèdent difficilement à Internet. La censure touche   certaines zones alors d’autres sont brouillées et tournent au ralenti. Le coordonnateur du collectif des internautes  que nous avons interrogé ce mercredi 26 octobre 2022 se prononce.

Ahmat Boulama Achamane  coordonnateur du Collectif des internautes tchadiens, salut cette  mesure de sécurité que le gouvernement a pris pour stopper la propagation de messages de haines et de division à travers les réseaux  sociaux. « Je salue cette mesure, mais  le  fait de couper la connexion dans certains quartiers et de laisser d’autres  ne résout pas nos problèmes. C'est une sorte de discrimination », dit-il. Il ajoute que si le gouvernement veut censurer Internet, il doit le faire dans tous les quartiers de la ville. « Je demande au gouvernement de rétablir la connexion le plus vite possible avant que les contestations ne se lèvent », a-t-il  signifié. Il soutient que la majorité des Tchadiens sont des jeunes parmi lesquels il y a quasiment que des étudiants et des élèves qui utilisent Internet  pour faire des recherches, explique-t-il.

Ahmat Boulama affirme que le fait de censurer Internet et de laisser la ligne des appels et des messages ne sert à rien . « Les gens peuvent passer des appels où envoyer des SMS pour faire passer leurs messages », dit-il.  Si le gouvernement veut réellement stopper la propagation des messages haineux qu’il se rapproche de  l’agence nationale de cybercriminalité. « Cette agence va permettre au gouvernement de  détecter tous ceux qui envoient des messages de division, de haines et mettra la main sur eux au lieu de punir tout le monde chaque fois qu’il y a des manifestations », suggère-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Le président de la transition s'est prononcé hier soir sur les ondes de la télévision et la Radio nationale. Il s'est apaisent sur l'événement tragique appelé jeudi noir. Plusieurs sujets tels que sur les violences, les victimes,  la justice, situer la responsabilité et autre. Dr Évariste Toldé décrypte le message à la nation du président de transition.

Dr Évariste Toldé affirme que c'est bien qu'un deuil national soit décrété pour une semaine, les Tchadiens attendaient la réaction du chef de l'État. C'est très sage de sa part, si le drapeau est mis en berne à moins que certains détails puissent être introduits dans cette allocution pour situer le citoyen lambda. Le deuil collectif sera organisé par l'état ou bien par les parents? Cela n'a été pas précisé, beaucoup de personnes s'interrogent si cela doit être une fosse commune ? Remettra-t-on les corps aux parents ou non? Normalement un dernier hommage est à rendre aux victimes pour leur offrir des obsèques dignes. Et charge sera prise par l'état ou par les parents ce point n'a pas été clarifié dans le  discours.

Dans son allocution, il a souligné que les politiques et les organisations de la société civile ont pris en témoigne le peuple, mais les cités nommément, les dévoilés reviennent à soumettre à la vindicte populaire. Cela revient à dire qu’ils sont les ennemis du peuple « ce sont eux qui ne veulent pas de la paix au Tchad », dit-il.  Selon M. Toldé les négociations et des rencontres ont eu lieu c'est tout à fait normal, cette communication du président de transition est complètement ratée. Ce n'est pas diplomatique de rejeté en posture des échanges d’ordre confidentiels. Ce n’est pas l'honneur de la personne du président. Et de la fonction, du titre même.

Pour Dr Toldé, à la sortie du dialogue les résolutions fortes ont été prises pour la refondation du pays, mais la manifestation a eu lieu le premier jour du conseil de ministre. Donc le premier gouvernement d’union nationale, celui de la refondation a été sous-pression, a agi en réprimant. « Cette refondation commence dans le sang, sur les cadavres, avec le couvre-feu. C'est très mal parti pour la transition phase deux ».

Ousmane Bello Daoudou

Après la manifestation du jeudi 20 octobre dénommé « jeudi noir », violemment réprimé par les forces de l'ordre causant plusieurs pertes en vie humaine, des blessés et des biens matériels endommagés, Ialtchad presse a promené son micro pour entendre les avis des N’Djamenois. Vox pop.

Ngaramal Jacques. « Ce qui s’est passé est imaginable. C’est une sauvagerie sans pareille. Rien ne peut qualifier ces actes des hommes en tenue. Ils sont censés protéger le peuple, pas tirer à balles réelles sur les gens qui manifestent et après chercher toutes les qualifications pour nommer cette situation. Je me pose la question : est-ce que passé que les Tchadiens ont un cœur humain ? Ou bien nous avons dépassé le cap humain pour atteindre l’instinct animal? C’est animal de poser des tels actes aux yeux de monde, au 21e siècle. On ne peut pas dire que les bavures commissent par les forces de l'ordre à donner à une connotation ethnique. Ce qui s'est passé à rien à voir à une connotation ethnique ni une fibre religieuse. Les manifestants expriment leur ra-bol pour dire non à certains nombres d'injustices. Je me pose la question est-ce que je suis sur terre ou bien je suis sur une autre planète ? Alors ça fait plaisir aux uns et aux autres cette situation ? Je pense que si on est un humain cette situation ne nous fait pas plaisir et si on est autorité on doit être interpellée ou faire interpeller sa propre conscience sur ce qui s'est passé ou bien ceux qui l'ont fait veulent imputé la responsabilité au président de la transition sans qu'il le sache. Comment peut-on sortir dans cette transition de 24 mois dans la paix et d'organiser les élections pérennes ? Comme une commission sera mise en place, je souhaite que cette commission fasse son travail dans l’impartialité pour que les responsabilités soient situées ».

Abakar Gadou Goudja. « Nous déplorons les pertes de vies humaines, la répression policière n'est pas bonne. Dans la Charte de Transition, la manifestation est autorisée, ils doivent l’encadrer au lieu de massacrer ses compatriotes. S’ils nous tuent tous, ils vont gouverner qui ? Pourquoi alors tourner son canon contre cette population ? C'est inacceptable ».

Enonck Mberbe. « Le gouvernement de la transition avait sorti une note à la veille empêchant cette marche pacifique. Pourtant, elle-même n'a pas l'adhésion des forces vives de la nation. Le dialogue n'a pas eu aussi l'adhésion de tout le monde, donc toutes ces préoccupations ont poussées ces organisations à la manifestation. Celle du 20 octobre n'est pas différente de septembre noir que le Tchad n'oublie jamais. Le gouvernement de la transition porte entièrement la responsabilité, même s'ils ont sorti un gros mot qui les protège ».

Delphine K. Djiraibé. « À mon avis ce qui s'est passé est désastreux. Le 20 octobre les Tchadiens de tout le bord est sorti pour manifester pour réclamer par rapport aux pasteurs et l'équité, la réponse à cette manifestation est complètement inadmissible, les forces de l'ordre et les personnes en civil tire de gaz lacrymogènes et des balles réelles tuant une centaine de personnes dans un seul jour cela nous rappelle la période sombre du feu Hissène Habré, il y a un amalgame autour de la question qui a fait quoi. Le gouvernement lui-même dit qu'ils vont ouvrir une enquête qui situera la responsabilité, mais pourquoi de mettre la charrue avant les bœufs. Tout le monde a intérêt que cette situation soit clarifiée ».

Ousmane Bello Daoudou

Les 5 places au Conseil National de transition (CNT) accordées aux jeunes crée  la polémique entre  le Conseil National des Jeunes du Tchad (CNJT)  et les leaders des associations des jeunes. Quelques leaders que nous avons interrogés ce lundi 17 octobre se prononcent. Vox Pop.

Roger Djeraro coordonnateur de Afriyan salut la participation effective des jeunes au DNIS, malgré qu’il a connu quelques irrégularités, mais le résultat reste satisfaisant pour l’instant, dit-il. Sur la question des listes pour les 5 places accordées aux jeunes ils ont pris acte en tant qu’organe participant au dialogue, mais ils ne maîtrisent rien du processus enclenché par le CNJT. « Un appel à  candidatures a été lancé et c’était ouvert à tout le monde. Tout jeune peut déposer juste son CV, sans recommandation de l’organisation à laquelle il appartient. Ce qui ne se faisait pas avant », explique-t-il.

Il ajoute que pour désigner un membre, l’organisation recommande le candidat. Mais cette fois-ci ils ont juste demandé un CV et c’est qui a été fait. « À notre grande surprise, une liste est publiée sur les réseaux sociaux avec les noms des jeunes que nous connaissons et d’autres non. Donc nous n’avons pas des commentaires a faire sur cette liste. Nous laissons le CNJT et les autorités compétentes gérer, nous en tirerons la leçon tout en exprimant notre surprise ».

Pour Otedje Youssouf Nadji Président de la plateforme Synergie d’action  pour la Paix, cette liste ne répond pas aux normes. Ceux qui sont proposés sont invisibles ce sont  des gens inconnus du terrain, dit-il.« Sur cette liste de 20 personnes figure les proches collaborateurs du président de CNJT et ce n’est pas logique. Si cette liste créée la polémique c’est  parce que le CNJT n’a pas fait un bon travail. Ils n’ont  pas pris en compte la question du genre ni les représentants des jeunes dans les provinces» souligne-t-il.

Il ajoute que les résolutions sorties du dialogue ne sont pas prises en compte , les mêmes bêtises se répètent. Rien n’inspire  le changement dans ce pays martel-t -il.

Djimrabey Richard coordinateur du Camojet de la province du logone occidental dit que le CNJT est un cercle d’amis qui se sert des avantages et des privilèges au détriment de la masse de la jeunesse tchadienne.« Nous ne savons pas sur quelles base ou critère le CNJT a choisi les 5 jeunes. Ils ont choisi les gens par affinités, même lors du dialogue. Le président a choisi ses amis et parents et c’est  injuste » révèle-t-il. Il lance un appel au gouvernement à corriger cette injustice. « On ne se retrouve pas du tout, qu’ils  nous disent clairement si le CNJT appartient au MPS si non, on ne comprend rien c’est  comme si la jeunesse a ses limites à N’Djamena. Ils ne tiennent même pas en compte les jeunes des provinces » conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

Depuis hier, 13 octobre 2022, le fleuve Chari et le Logone ont débordé dans la commune de 9e arrondissement de N'Djamena et plus précisément au quartier Walia djanga. Ces eaux ont inondé presque tout le quartier faisant plusieurs dégâts matériels et financiers. L'équipe de Ialtchad Presse est allée sur le lieu pour balader son micro. Quelques personnes victimes de ce phénomène naturel ont réagi. Vox pop.

Timothée Lobodo,

« J'habite à Walia depuis 1988, mais nous n'étions pas nombreux et il y a moins des maisons à l'époque. Chaque dix (10) ans, l'eau arrive toujours de cette manière au mois d'octobre, mais certains habitants de quartier Walia ne nous viennent pas en aide. Car avec la montée des eaux, il faut que nous les civils puissions-nous s'entraider d'abord bien avant l'intervention de l'État. Chaque année les eaux se baladent dans les mêmes coins. Normalement l'État devrait nous mettre la digue qu'on souhaitait depuis longtemps afin de stopper les eaux. Hier la mairie nous a offert quatre (4) camions Benz remplis de sable. Après le débordement du fleuve, les policiers étaient venus à notre secours afin de ramasser les bagages de certains sinistrés pour aller les mettre dans une église catholique».

Issa Djassi,

« J'habite au quartier Walia depuis 2007. Chez nous ici à Walia Djanga, la crue des eaux nous a  dominés, on a guère le choix puisque nos bagages étaient engloutis sous l'eau. C'est pour la première fois que les eaux montent de cette manière. Mais nous remercions les policiers de CSP 9 qui nous ont secourus pour nous déplacer dans un lieu sûr».

Kining Justin,

« Nous sommes ici à l'église Saint-Isidore de Bakandja depuis hier parce l'inondation est de taille. Nous avons des enfants et des femmes qui sont avec nous et n'ont rien mangé depuis hier, mais Dieu est grand! Grâce au prêtre qui nous a secourus en nous donnant du thé ce matin. Je déplore la perte de mes cabris et de mes économies disparus hier dans la nature. Nous étions hier à l'église grâce à l'aide de la police et de prêtre qui ont mis leurs véhicules à notre disposition. Nous dormons dans la cour sans moustiquaire. Que les personnes de bonnes volontés nous viennent en aide ».

Noël Adoum

72h après la désignation du Premier Ministre, Saleh Kebzabo, le Gouvernement d'Union Nationale tant entendu est enfin connu. La liste des membres a été lue par le Ministre d'État, Secrétaire à la Présidence Gali Ngoté Gatta. Les personnalités dont les noms qui  suivent ont été nommés aux postes de responsabilité ci-après :

- Premier ministre de transition : Saleh Kebzabo ;

- Ministre d’État, ministre des Affaires étrangères : Mahamat Saleh Annadif ;

- Ministre d’État, ministre de la transformation agricole : Laoukein Kourayo Medard ;

- Ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation : Tom Erdimi ;

- Ministre d'État, ministre des Télécommunications et de l'Économie numérique : Mahamat Allahou Taher ;

- Ministre de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne gouvernance : Limane Mahamat ;

- Ministre des Armées, des anciens combattants et victimes de guerre : Daoud Yaya Brahim ;

- Ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration : Idriss Dokony Adiker ;

- Ministre de la Justice, garde des sceaux et des droits humains : Mahamat Ahmad Alhabo ;

- Ministre des Finances, du Budget et des Comptes publiques : Tahir Hamid Nguilin ;

- Ministre de l'Éducation nationale et de la Promotion civique : Moussa Kadam ;

- Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement : Aziz Mahamat Saleh ;

- Ministre des Hydrocarbures et de l'Energie : Djerassem Le Bemadjiel ;

- Ministre du Genre et de la Solidarité nationale : Amina Prisiclle Longoh

- Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Dr. Idriss Saleh Bachar ;

- Ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale : Abderaman Koulamallah ;

- Ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux : Moussa Batraki ;

- Ministre de l'Élevage et des Productions animales : Dr. Abderahim Awad Atteib ;

- Ministre des Sports et des Loisirs : Patalet Geo ;

- Ministre de la Fonction publique et du Dialogue social : Abdoulaye Mbodou Mbami ;

- Ministre de l 'Eau et de l'Assainissement : Alio Abdoulaye Ibrahim ;

- Ministre de l'Aviation civile et de la Météorologie nationale : Tahir Sougoumi ;

- Ministre des Transports terrestres et de la Sécurité routière : Fatimé Goukouni Weddeye ;

- Ministre des Mines et de la Géologie : Abdelkerim Mahamat Abdelkerim ;

- Ministre de l'Environnement, de la Pêche et du Développement durable : Mahamat Hanno ;

- Ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique et du Tourisme : Abakar Rozzi Teguli ;

- Ministre de la Santé publique et de la Prévention : Dr. Abdoulmadjid Abderahim ;

- Ministre de la Formation professionnelle, des Métiers et de la Microfinance : Ousman Moussa Mahamat ;

- Ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Urbanisme : Mahamat Assileck Halata ;

- Ministre de l'Industrie et du Commerce : Weledone Robertine ;

- Ministre de la Jeunesse et du Leadership entrepreneurial : Mahamat Ahmat Lazina ;

- Ministre secrétaire général du gouvernement, de la promotion du bilinguisme dans l'administration, chargé des relations avec les grandes institutions : Haliki Choua Mahamat ;

- Ministre délégué auprès du ministre de l'Administration du territoire, chargé de la décentralisation : Hissein Ibrahim Acyl ;

- Ministre délégué auprès du ministre des armées chargé des anciens combattants et des victimes de guerre : Idriss Abdraman Dicko ;

- Ministre délégué auprès du ministre des hydrocarbures, chargé de l'indépendance énergétique ;

Secrétaire d'État à la Promotion et à la Transformation agricole : Abakar Ramadan ;

Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur, à la Recherche scientifique et à l'Innovation : Mme. Bairra Assane ;

Secrétaire d'État à la Justice et aux Droits humains : Mme. Bourkou Louise Ngaradoumri ;

Secrétaire d'État aux Finances et aux Comptes publics : Mme. Ronel Baiong Malloum Doubangar ;

Secrétaire d'État à l'Éducation nationale et à la Promotion civique : Mme. Gueldje Liliane ;

Secrétaire d'État à la Prospective économique et aux Partenariats internationaux : Mme. Madeleine Alingué ;

Secrétaire d'État à l'Élevage et aux Productions animales : Mme. Fatimé Kodobé ;

Secrétaire d'État à la Santé publique et à la Prévention : Mme. Zenaba Bechir Moussa ;

Secrétaire générale adjointe du gouvernement : Mme. Adjine Mahamat Garfa.

Abderamane Moussa Amadaye

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