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Selon des sources proches des « politicos », c’est pour les premières prises de contact directes. L’ordre du jour concernerait la question de la médiation et voir comment, avec les politico-militaires, entamé les discussions avec le gouvernement.

Contactée, la partie gouvernementale confirme la rencontre et précise qu’elle concernait tout le monde. Nos sources rajoutent que les échanges ont concerné essentiellement les difficultés des groupes politico-militaires à s’entendre sur le nombre et la désignation de leurs délégués. « Pas grande évolution », selon une source.

Rappelons que le pré-dialogue de Doha s’est ouvert depuis le 13 mars, mais bute à des divergences concernant le nombre des délégués.

Les retraités civils, militaires veuves et orphelins ont pris d’assaut hier matin l’entrée principale de la Caisse Nationale des Retraités du Tchad CNRT.

Les femmes retraitées s’étaient assises devant le portail bloquant l’entrée dans la cour de l’institution. Le Directeur de la CNRT Laring Baou était obligé de faire demi-tour à son arrivée. Cette obstruction vise, selon les retraités, à forcer la caisse à payer le 1er trimestre et les arriérés de pensions. Quelques retraités interrogés affirment qu’ils sont informés qu’une somme de 13 milliards a été versée à la caisse pour le payement de leur pension.

Pour eux, pas question de se faire payer en même temps que l’enrôlement biométrique. Raison invoquée par les retraités : la lenteur. Ils préfèrent s’enregistrer après le payement du 1er trimestre. Les retraités dénoncent aussi le comportement du Directeur de la caisse qui refuse de collaborer avec eux. Il a fermé toutes les portes qui mènent à lui et refuse de dialoguer. Une note circulaire signée en date du 17 mars par le Directeur de la caisse ne reconnaît pas le comité de crise et le comité ad hoc des retraités. Il leur interdit d’organiser des rassemblements à l’intérieur de la caisse. Les retraités demandent le départ du Directeur Laring Baou. Pour eux, il leur a fait plus du mal que du bien. Les retraités comptent prendre en otage le portail tous les matins jusqu’à la satisfaction totale de leur revendication.

Après une semaine d’arrêt de cours au Collège d’Enseignement Général (CEG) d’Abena, élèves et enseignants reprennent le chemin de l’école ce 21 mars.

Cet arrêt est dû au comportement de certains élèves qui jouent au jeu de hasard et au jeu d’amour au sein de l’établissement. L’administration a interpellé ces élèves. Une interpellation à l’origine du soulèvement des élèves sur les enseignants. Il a fallu des rencontres avec les chefs de carré, l’inspection départementale de l’Éducation nationale, les parents d’élèves et les chefs de classe pour que les choses rentrent dans l’ordre. Désormais, la police va veiller à la sécurité des enseignants au sein de l’établissement. 

Les discussions entre les politico-militaires continuent. Les délégations des mouvements armés sont au repos aujourd’hui après plusieurs jours des débats houleux entre eux. Une entente ne s’est pas dégagée après la suspension de 72h accordée par les Qataris pour permettre aux politico-militaires d’arrimer leurs positions.

Hier, un délai supplémentaire de 48 heures a été donné par les Qataris pour arriver à un résultat. Au moment de publier ces informations, 3 groupes se sont formés selon des affinités politiques. Chacun de ces 3 groupes a désigné ses délégués pour entamer les négociations avec le gouvernement. Chaque politico-militaire peut adhérer au groupe qu’il veut en fonction des conditions qu’il pose.

À titre d’exemple, celui qui veut rentrer avec le minimum de condition n’adhère pas au groupe qui réclame par exemple la modification de la charte. Les discussions devraient en principe commencer demain vendredi ou au plus tard samedi.

Un document de propositions, fuité, des politico-militaires circule dans les coulisses à Doha, au Qatar. Il s’agit d’un document  d’un groupe dénommé « les mouvements politico-militaires et Alliés (MPMA) et le gouvernement. Ce projet attribué aux politico-militaires sera, dit-on, soumis aux discussions à la délégation gouvernementale. Contacté par la rédaction un opposant politico-militaire dément ce projet de proposition et parle d’une fuite orchestrée par des politico-militaires espions. In extenso, ci-dessus, les 20 propositions en question :

1- Les membres de toutes les institutions de la transition (CMT et Gouvernement) ne doivent pas participer aux premières élections post-transition/

2- Cessation de toute hostilité de quelle que nature que soit, de campagnes médiatiques de dénigrements.

3- Libération effective, immédiate et sans conditions de tous les prisonniers de guerres, prisonniers politiques et d’opinion par un décret spécial.

4- Procéder d’un commun accord au Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) des combattants. Les dispositions de réinsertion doivent s’appliquer aussi aux militants civils exilés de retour au Tchad. Ils bénéficieront de l’aide à la création d’entreprises.

5- Création d’une véritable Armée nationale républicaine, apolitique, pluriethnique, creuset de la nation.

6- Création d’une Commission spéciale d’enquête quadripartite (CMT/Politico militaires et Alliés/Médiateur/Nations unies) afin de déterminer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et que les coupables subissent la rigueur implacable d'une justice impartiale.

7- Création d’une Commission d’enquête, de recensement et d’évaluation des dommages perpétrés par l’armée tchadienne depuis18 ans dans la région de Korbol et environnants en indemnisation des victimes

8- La même Commission d’enquête spéciale doit mener ses investigations sur tous les autres crimes similaires dans les régions du Lac, Kanem, BET, les 2 Logones, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat et autres.

9- Prise solennelle d’engagement du CMT de mettre fin immédiatement et sans conditions des répressions sanglantes et mortelles de toutes les manifestations pacifiques.

10- Participation des politico-militaires aux pouvoir à tous les structures de l’État et autres Institutions.

a- Exécutif

b- Législatif

c- Judiciaire et autres institutions de l’État Nationales et Internationales

11- Révision de la Charte de transition et participation équitable des membres des Mouvements politico-militaires et Alliés dans les organes de la transition.

a- le CMT (Conseil Militaire de transition)

b- le CODNI(Comité du Dialogue National Inclusif)

Outre les Mouvements politico militaires et Alliés, les membres de la société civile et partis politiques doivent intégrer le CMT.

12- Intégration des cadres civiles de retour d’exil dans la fonction publique (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour ceux qui le souhaitent.

13- Création d’une Commission vérité et réconciliation afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.

14- Dans l’attente d’un nouveau gouvernement issu du DNI, tous les responsables civils et militaires coupables de crimes et délits doivent être traduits devant la justice.

15- Instauration d’un cessez-le-feu général, immédiat et concomitant sur l’ensemble du territoire national avant le démarrage du Dialogue national inclusif.

16- Le pays médiateur et les institutions internationales (ONU, UA) seront sollicités pour garantir le suivi et le respect des engagements pris lors de la signature du présent document par le CMT et les MPMA.

17- Reformuler la structure et la composition des Forces mixtes Tchad-Soudan avec l’implication des politico-militaires.

18- Après l’accord de paix, les MPMA qui souhaitent contribuer à l’édification de la démocratie, pourraient s’ériger en parti politiques. À cet effet, une procédure spéciale accélérée devra être adoptée afin de légaliser une liste collective des partis inscrits.

19- Création des trois (3) Commissions tripartites (CMT-MPMA-Organisation de la société civile)

- Politique et Juridique,

- Défense et Sécurité,

- Économique et sociale

20- La Commission constituée du pays Médiateur, de l’ONU, l’UA, pays limitrophes et organisations sous régionales, afin de garantir la sécurité des Mouvements politico militaires et Alliés avant, pendant et après le Dialogue National inclusif.

Les mouvements signataires sont : ADR, CNR, FACT, FPN, FSR, MPRT, UFCD, UFDD, UFR, CCSMR, FNDJT, RAFAD, ACTUS PRFE, NAR, CNRD, MAR, MJST, MDJT et FPL.

La question de la participation des médias privés pour la couverture médiatique du pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires a fait l’objet de deux rencontres ce jeudi 17 mars 2022 à la maison des médias.

La première rencontre s’est tenue dans la matinée avec les organisations reconnues de la presse qui sont l’Union des Journalistes Tchadiens UJT, l’Union des Radios privées du Tchad URPT et autres. Au cours de la première rencontre, un certain nombre d’actions sont arrêtées pour exprimer leur désapprobation vis-à-vis des autorités. Une journée sans presse est décrétée.

La deuxième rencontre de l’après-midi est organisée par le collectif des médias privés créé pour la circonstance. Le collectif a balayé d’un revers de main les décisions prises par les organisations de presse légalement reconnues. Ce collectif demande aux médias privés de ne pas assurer la couverture médiatique du dialogue national inclusif à venir. Un délai de 48h a été donné par le collectif au ministre de la Communication porte-parole du gouvernement afin de trouver une solution urgente à leur revendication. Toutefois, le collectif aura une rencontre demain avec le ministre de la Communication.

 

Les déguerpis de N’guéli ont exprimé leur mécontentement ce matin à travers une manifestation dans leur ancien site. Ils revendiquent leur réhabilitation effective sur le nouveau site qui leur a été accordé à Toukra et leur dédommagement.

Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre et de sécurité. Ils estiment que les ordres donnés par le feu président Idriss Deby Itno au ministère de l’Aménagement du territoire  et celui des Finances pour les octroyer un nouveau site et les dédommager ne sont pas exécutés. Rien, disent-ils, n’a été fait pour eux. Ils affirment être obligés de se faire entendre autrement.

Pour eux, les autorités ne les ont pas saisis pour discuter du problème du nouveau site et de leur dédommagement.  Ils affirment avoir envoyé des correspondances aux autorités compétentes, mais aucune d’entre elles n’a daigné répondre. Les déguerpis ont décidé de manifester tous les mercredis pour se faire entendre.

Depuis 48h les différents groupes politico-militaires travaillent en petits groupes sur les revendications pour harmoniser les points de vue. Selon nos sources, les propositions sont diverses et variées. Chaque groupe semble avoir ses propres revendications. Autres difficultés soulignées c’est l’origine de ces groupes et le difficile consensus pour désigner 10 délégués chargés de négocier avec les autorités tchadiennes.

Des sources proches des principaux groupes rebelles qualifient ces groupes «  des gens sortis de nulle part ». Il semblerait que certains viennent du Soudan, d’autres de la République centrafricaine, de la Libye, etc. « C’est un véritable cauchemar » dit un leader politico-militaire.

Certaines sources affirment que le Qatar a émis le souhait de ne plus être médiateur. Tandis que d’autres affirment le contraire.

Dans une entrevue accordée à la presse, le leader de la principale rébellion du  Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), Mahamat Mahadi Ali a confirmé le retrait du Qatar comme médiateur. Les Qataris disent vouloir s’occuper de l’organisation et de la logistique, sans plus. Le chef rebelle a dénoncé le fait que l’opposition politico-militaire n’a été associée à rien. « Nous ne sommes pas impliqués dans la préparation ni du calendrier ni dans le planning des négociations. On n’a été associé à quoi que ce soit » a-t-il dénoncé ».

Contacté un membre du nouveau comité a affirmé, par message, à la rédaction que les vrais travaux reprendront jeudi 17 mars.

Rappelons que la rencontre s’est ouvert dimanche 13 mars avant d’être suspendue.

Le monde célèbre ce 15 mars, la journée mondiale des droits des consommateurs. Elle est placée cette année sous le thème de « La Finance numérique équitable ».

À l’occasion de cette journée, l’association pour la Défense des Droits des Consommateurs ADC a organisé une conférence de presse à la maison des médias du Tchad. Le président de l’ADC El hadj Daouda Adam a saisi cette opportunité pour relever les grands problèmes de consommation des Tchadiens. Ils sont entre autres la crise énergétique, la cherté des denrées alimentaires, le domaine des communications électroniques, les transports urbains et interurbains.

Pour marquer cette journée, il est prévu une rencontre des parties prenantes de la finance numérique que sont ministères des Finances et celui des Télécoms, l’organe régulateur, les opérateurs téléphonie mobile, etc. La réalisation des émissions radiodiffusées et des capsules de sensibilisation des consommateurs sur les services gratuits et l’usage des services numériques via les réseaux sociaux. Toutes ces activités ont pour objectif de sensibiliser les consommateurs tchadiens à la finance numérique équitable et d’engager un dialogue fructueux entre les acteurs du secteur en vue d’identifier les défis et de trouver des voies et moyens pour promouvoir une finance numérique équitable au Tchad.

Les citoyens tchadiens sont rivés à leurs postes radios, téléviseurs et sur le Net pour suivre le pré-dialogue des politico-militaires ouvert dimanche à Doha au Qatar ce dimanche 13 mars. Ils sont surpris de la suspension si  précoce des travaux pour 3 jours. Que pensent-ils de ce début de rencontre peu reluisant avec la suspension des travaux ? Qu’attendent-ils des assises du Qatar ?  Vox pop.

Mbainassem Alladoum, inspecteur du trésor affirme, « à mon humble avis, les politico-militaires n’ont pas confiance, ils veulent voir les choses au clair. Ils veulent que les mécanismes de déroulement des travaux soient bien définis afin de ne pas tenir une concertation sans enjeu. Ils ne veulent surtout ne pas être déçus c’est pourquoi ils ont suspendu les travaux. Ces trois jours leur permettront certainement de retracer les cadres pour lesquels ils vont tomber d’accord et prendre le pays hôte (Qatar) témoin de cet évènement capital pour le Tchad. En termes d’attentes, nous Tchadiens aspirons vraiment à un changement dans ce pays. Si le gouvernement de transition veut réellement un changement dans ce pays, il doit être attentif aux opinions des politico-militaires tout en considérant leurs opinions. »

Tadjadine Mahamat Gamané, étudiant. « Je m’inquiète personnellement de ce qui s’est passé à Doha à Qatar. A mon avis, si ça tourne mal, nous repartons dans la guerre et ça serait bien dommage pour la reconstruction de notre nation. Je crois que les Tchadiens attendent beaucoup de ce pré-dialogue gage de la réussite du dialogue national inclusif à venir. Je souhaite que les autorités militaires au pouvoir et les politico-militaires prennent leurs responsabilités réciproques pour ne pas replonger notre pays dans la merde. »

Mofita Doba Yankréo, étudiant. « Pour moi, c’est un départ qui n’est pas intéressant. Vous voyez que les membres de du Front d’Action pour la Concorde au Tchad (Fact) ont claqué la porte, ensuite, les travaux sont suspendus pour trois jours. On suit les choses de près, c’est la vie de notre nation. Je pense que nos autorités de la transition doivent faire preuve d’un bon leadership pour que ce pré-dialogue se termine dans des bonnes résolutions. Seules solutions pour la bonne organisation du dialogue national inclusif. Nous avons besoin d’une paix durable, notre avenir en tant que futurs cadres, en dépend. Il faut éviter à tout prix les frustrations et la déception. »

Fatimé Denjda, étudiante. « Je crois que le temps n’est plus aux tiraillements, mais Doha doit être une occasion de réconciliation et d’entente entre le pouvoir et les politico-militaires.  Nous attendons beaucoup d’eux, nous ne voulons pas être déçus. Car nous attendons en perspective la bonne gouvernance, la démocratie, la justice et la paix pour tout le peuple tchadien. Voilà ce qui va redresser notre pays. »

Moussa Ahmat Helec. « Je pense qu’il faut que ce pré-dialogue de Doha soit franc. Laisser les gens se défouler afin de cerner l’important pour le dialogue national inclusif. Plus de soixante ans de guerre pour quel résultat ? Si Dieu nous offre cette occasion, il faut que nos compatriotes armés s’entendent pour nous mettre au moins le sourire aux lèvres. Ce que je déplore, il y a déjà de mécontentements hier et il faut remédier à cela. Ce n’est pas ce que les Tchadiens attendent vivement de cette rencontre d’enjeu majeur pour notre pays. »

Moyalbaye Nadjasna

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