Déjà un an que le Maréchal président Idriss Deby Itno est mort. Ialtchad Presse a interrogé quelques citoyens. Ils donnent leurs impressions sur l’homme.
Tossi André, chômeur affirme, « depuis la mort du Maréchal c’est le chaos qui s’est installé. On n’arrive pas à se retrouver. Des manifestations partout, les tueries, n’en parlons pas. C’est un homme d’État. Un homme qui a fait beaucoup pour le Tchad. Mais sa disparition est lamentable, il y a toujours des zones d’ombres sur sa disparition qui a changé carrément le Tchad. On regrette sa disparition ».
Oumar Abdramane Ahmat est chef service passation des marchés au Ministère de l’Hydraulique Urbaine et Rurale. Il dit, « chaque œuvre humaine a son côté positif et négatif. Franchement, je vais commencer par les actes positifs. Il a voulu toujours parlé sur l’unité nationale, la cohabitation, il a construit des universités, des écoles nationales, des centres de santés, etc. Son côté négatif maintenant. Je n’ai pas apprécié les détournements des biens publics. Les gens détournent les biens de l’État, ils sont arrêtés, mais quelques mois, ils sont libérés sans rembourser les biens détournés et sans poursuite, en ce qui concerne le Conseil Militaire de Transition (CMT) ils ont sauvegardé de la sécurité et la stabilité ».
Haoua Mahamat Ahmat enseignante, « je suis né pendant le pouvoir Maréchal, malgré qu’il n’est plus là, Allah yahama bel djanna, vraiment je lui tire chapeau. Premièrement pour ce qu’il a fait à l’intérieur du pays. Il nous a créé la solidarité, l’union de toutes les filles et tous les fils du Tchad, mais aussi l’union de toutes les cultures, nous sommes tous Tchadiens et Tchadiennes. Au niveau de la santé, il a amélioré les soins. Par exemple pour le vaccin de covid-19. Au sujet de l’éducation, l’école primaire est gratuite, il a amélioré les conditions des enseignants. Il a souvent dit, sans la paix, il n’y aura pas le bon vivre. Vraiment le Maréchal a donné le meilleur de lui pour la sécurité nationale et internationale. Vive le Maréchal, vive le Tchad. »
Zara Abdoulaye est étudiante, « au temps du Maréchal c’était bien. Il nous gère bien. Maintenant, il a partout des soucis, des grèves, mais c’était bien. C’est très grave par exemple, les prix ont augmenté, la vie est très chère, très dure. On n’arrive pas à joindre les deux bouts ».
Abdramane Doungous, couturier « le président Deby Itno a beaucoup fait pour le Tchad. Il a l’amour du pays et de son peuple. Je ne peux pas expliquer cela en quelques phrases, il a sécurisé le pays. Depuis son décès le pays n’est pas stable. Les gens ont peur. Nous ne sommes pas tranquilles dans nos lieux de travail au marché. Il nous a créé des opportunités, mais malheureusement ces jours sont finis. Nous remercions Dieu le tout puissant. Maintenant c’est le temps du Conseil Militaire de Transition (CMT), mais la vie est devenue dure, la clientèle a baissé puisqu’ils n’ont pas d’argent, le plus fort fait ce qu’il veut. Donc cela ne marche pas. Nous demandons aux CMT d’assumer ses responsabilités ».
Propos recueilli par Ousmane Bello Daoudou
Ce samedi 02 avril 2022 les fidèles musulmans du Tchad débutent le jeûne du mois de RAMADAN. Ialtchad Presse a recueilli les impressions de quelques fidèles musulmans. Voici leurs réponses.
« Allahou akram, ramadan Karim à tous et à toutes sous la protection divine. En cette période pieuse, cultivons la Paix et la Solidarité. Qu’Allah accepte nos jeûnes, purifie nos âmes, et renforce notre foi. Que ce mois bénit nous rapproche davantage du Seigneur », dit Brahim Mahamat Ahmat
« Dieu merci nous avons bien débuté avec le carême, mais tout est cher au marché. Avant le prix est abordable, mais subitement tout a changé et nos clients se lamentent parce qu’il n’y a pas d’argent. 1 Coro de sucre est à 2500f, le Coro d’oignons à 1500f, l’huile de 5 litres à 8500f, le tas de carottes qui se vend à 250f et à 500f aujourd’hui. En toute sincérité tout est cher : la viande, la patte d’arachide n’en parlons pas même le lait cailler, appeler communément rouwaba, la petite bouteille Tangui se vend à 1000f », se lamente Habiba Moustapha
« Que dire ? Bon, les légumes et les fruits comme les tomates c’est la période, pas de problèmes c’est selon les capacités de nos clients. En ce mois de Ramadan nous remercions Allah Soubhana wa ta’alla de nous avoir accordé la vie mais il faut respecter les conditions du jeûne. Bon début de Ramadan à tous et toutes », affirme Mariam Issakha
Le mois du ramadan arrive à grands pas. Dans les marchés de la capitale, les fidèles musulmans se grouillent pour s’approvisionner en produits alimentaires pour ce mois de jeûne. Les prix grimpent et influent négativement sur les revenus des ménages pauvres. Nous avons recueilli les propos de quelques fidèles musulmans relatifs à la hausse du prix des produits alimentaires à l’approche du ramadan. Vox pop.
« Le ramadan est une période spéciale dans la vie d’un musulman. Si déjà les prix des produits alimentaires essentiels pour le ramadan coûtent de la tête aux pieds, alors ça devient du coup compliqué. Il faut que les détaillants diminuent le prix des denrées alimentaires pour permettre aux ménages de s’en sortir pendant cette période. J‘appelle aussi les autorités à réglementer le prix des denrées sur le marché », Youssouf Ali Bichara,
« Tout est cher sur le marché. Nous demandons à nos frères qui sont de confession musulmane de voir la situation de nous les pauvres. Les prix des produits de nos repas quotidiens pendant le ramadan ont grimpé. Si rien n’est fait pour aider le ménage moyen, ce sera difficile cette année. Qu’Allah nous vienne en aide », Maïmouna Ahmat
« On n’a pas les moyens pour nous acheter ces produits qui ont vu leurs prix augmenter. On risque de prendre seulement l’eau de natron à chaque rupture de jeûne, sinon c’est compliqué. A chaque fois que le ramadan et les fêtes approchent, les prix des produits alimentaires et autres articles augmentent. Les consommateurs crient cherté de vie, mais personne n’écoute, rien ne change alors nous sommes dépassés maintenant. On se confie à Dieu seulement », Halimé Adoum
Un incendie d’origine inconnue a ravagé une partie du marché Dombolo situé au quartier Ardepdjoumal dans la commune du 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.
C’était aux environs de 3h 40 du matin ce 29 mars que le feu a commencé. Les produits de première nécessité, les caisses remplies de tomates, les pâtes alimentaires, les céréales et autres produits sont réduits en cendre. Les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux peu avant que le feu ne soit maîtrisé par les riverains du marché. Ce matin, les détaillants et les enfants essayent de récupérer quelques objets récupérables dans les cendres. Les dégâts matériels sont énormes, mais aucune perte de vie n’est signalée.
La marche pacifique acte 2 du Parti socialiste sans Frontière PSF a eu lieu ce 22 mars. Les militants de ce parti ont répondu présents à l’appel de leur président Yaya Dillo Djérou Betchi. À travers cette marche, ils demandent la non-prolongation de la période de transition. Cette marche a drainé un nombre important des militants.
Tôt ce matin, les militants du PSF ont pris d’assaut le rond-point de Dembé point de départ de la marche. Ils se sont habillés aux couleurs du parti. Sur les banderoles et pancartes, on peut lire des messages hostiles au gouvernement de transition. « Mahamat Kaka doit dégager dans 6 mois », « nous n’oublierons jamais les Tchadiens massacrés par le Président du Conseil Militaire de Transition » ou encore « le PCMT assumez-vous face à la cherté de vie ».
Tout au long de la marche, les militants constitués majoritairement des jeunes crient vouloir de l’emploi, de la bonne éducation, de la justice et à un dialogue sincère et inclusif. Pour ces jeunes marcheurs, la réduction des prix de connexion à internet ne constitue en rien une solution à leurs problèmes. Ils demandent plutôt l’électricité pour leur permettre de mener leurs activités génératrices de revenus. Chemin faisant, les militants ont fait la moitié de l’itinéraire de la marche avant que le président du Parti socialiste sans Frontière ne rejoigne l’équipe. La marche est encadrée par la police. Arrivée au point de chute, la police qui encadre la marche a envoyé un étui de gaz dans la foule. Quelques militants ont fui pour se mettre à l’abri du gaz avant de revenir écouter le discours de leur président.
Ousmane Bello Daoudou
Dans un document fuité, que la rédaction a obtenue copie, signé des mains du président du groupe de Doha Pr Bachar Assed Mohamed Aguid et intitulé « Projet d’accord de négociation de paix conditionnant la participation des mouvements politico-militaires et allié au dialogue national inclusif et souverain », on peut lire une réclamation en 5 points. Il s’agit de la sécurité du groupe pour leur participation au DNI, de la démobilisation et réinsertion (DDRR) de leurs combattants et leur indemnisation, des réclamations (bilinguisme, doléances spécifiques) et des garanties sur l’inéligibilité de tous les membres du Conseil militaire de transition (CMT).
De plus, le groupe de Doha demande en garantie, le Qatar comme médiateur mais également la Libye, le Soudan, le Nigeria et le Rwanda comme observateurs. Aussi, il demande la présence de l’Union africaine (UA), l’ONU et l’Union européenne (UE) comme témoins.
Pour finir, il est écrit dans le document que le groupe de Doha exige un comité de suivi pour l’application de cet accord. Il sera composé du Qatar, de la France, du Soudan, du Niger, de la Libye, de l’UA, de l’ONU, des représentants des politico-militaires et du gouvernement.
Rappelons que les négociations ont démarré depuis mercredi, après plusieurs jours de tergiversations, avec la création de 3 groupes. Le groupe de Doha, de Qatar et celui de Rome. Ce dernier groupe a été rencontré aujourd’hui. Il semblerait que cette première rencontre s’est limitée à des simples présentations.
Les élèves des lycées scientifiques et littéraires Félix Éboué manifestaient à cause des frais de dépôt des dossiers revu en hausse.
En date du 21 mars dernier, le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur Mamadou Gana Boukar, a signé un communiqué qui indique que les frais d’inscription au baccalauréat sont ramenés à 15.000 comme dans les années précédentes pour les candidats libres.
Les élèves ont bien accueilli cette nouvelle, mais restent pessimistes quant à son application effective. Plusieurs ont payé le dépôt de 25.000FCFA et revendiquent le remboursement du surplus de 10.000FCFA. Cette restitution va être un peu compliquée vu les procédures nous confie le proviseur du lycée Félix Eboué Pabamé Gouara. L’argent est déjà déposé à la banque et pour le retirer, il faut toute est une procédure qui risque de prendre du temps. Il demande aux élèves concernés d’être patients, « les 10.000F leur seront restitués. »
Selon nos sources, le Qatar finalement a accepté d’être le médiateur du pré-dialogue de Doha. Le conseiller de l’émir Ahmed Abdallah Ali Al-Mousnat, chargé du dossier Tchad est le médiateur en chef. Il a rencontré tous les 3 groupes politico-militaires formés à Doha, en plus de rencontrer la délégation gouvernementale. M. Al-Mousnat est le même qui a dirigé pendant des années les négociations entre les Américains et les Talibans. Il est réputé être fin stratège dans l’art de la négociation.
Aux dernières nouvelles, les différents groupes tchadiens se sont identifiés comme suit. Et les Qataris ont commencé les travaux avec les représentant des politico-militaires
D’abord, le groupe de Rome. Ce sont ceux qui se sont rendus dans la capitale italienne un peu avant d’aller à Doha. Il sont au nombre de 14 mouvements. Ils ont aussi 14 délégués qui les représentent. Il s’agit des principaux groupes rebelles : le Fact, l’UFR, le CNR, le FSR etc. C’est le groupe des durs.
Ensuite, il y a le groupe de Doha, il est composé de 22 mouvements. C’est le groupe des récents ralliés, un peu avant et peu après la disparition de l’ex-président Idriss Deby Itno. Il s’agit des Mackaye Aboud, de Hounno etc. Ils auraient 16 personnes.
Enfin le troisième, il est dénommé le groupe de Qatar. Il regroupe la société civile, quelques activistes, des personnalités ressources et de plusieurs arabophones.
Selon plusieurs sources, les négociations vont s’accélérer jeudi. Dès demain le médiateur en chef, et conseiller de l’émir M. Ahmed Abdallah Ali Al-Mousnat rencontrera les groupes de Doha et de Qatar. Et le lendemain jeudi, il rencontrera le groupe de Rome et la délégation gouvernementale dirigée par le ministre Chérif Mahamat Zène.
Le monde célèbre l’eau ce 22 mars. Au Tchad, certains établissements scolaires ne disposent pas de forage d’eau. D’autres en ont comme le cas de l’école Chagoua FDAR dans la commune du 7e arrondissement.
Il est 10h, pendant la récréation, les élèves de l’école sont autour de leur forage d’eau pendant la récréation. Chacun se positionne pour remplir sa bouteille d’eau surtout qu’il commence à faire chaud. Les plus grands tirent les plus petits de côté pour se servir avant eux. C’est une véritable jungle ou c’est la loi du plus fort qui règne. La lutte sur le point s’intensifie jusqu’à l’épuisement des 30min de récréation. Les enseignants qui viennent les renvoyer dans les salles de classe.
Selon des sources proches des « politicos », c’est pour les premières prises de contact directes. L’ordre du jour concernerait la question de la médiation et voir comment, avec les politico-militaires, entamé les discussions avec le gouvernement.
Contactée, la partie gouvernementale confirme la rencontre et précise qu’elle concernait tout le monde. Nos sources rajoutent que les échanges ont concerné essentiellement les difficultés des groupes politico-militaires à s’entendre sur le nombre et la désignation de leurs délégués. « Pas grande évolution », selon une source.
Rappelons que le pré-dialogue de Doha s’est ouvert depuis le 13 mars, mais bute à des divergences concernant le nombre des délégués.