Dans une lettre adressée par le chef de file de l’opposition Félix Nialbé au Premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert, l’opposant annonce officiellement son retrait du comité d'organisation du dialogue national inclusif (CODNI) composé de 69 membres. Un comité qui ne fait pas l'unanimité des leaders de la société civile et de plusieurs partis politiques.
Le chef de file de l'opposition démocratique, président de l'Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD), Félix Nialbé, a décidé de se retirer après une réunion du Bureau exécutif de son parti tenue le 13 août 2021 par dit le communiqué.
Dans sa lettre M. Nialbé s'interroge sur le processus ayant conduit à la modification de son choix d'un représentant pour le comité d'organisation. M. Félix Nialbé quitte le comité dit le communiqué pour pouvoir « organiser les partis politiques de ladite composante, pour une participation sereine et constructive aux assises. »
Pour le Premier ministre de la transition M. Pahimi Padacké Albert, « le gouvernement de transition avait le droit, dans ses responsabilités gouvernementales, de désigner de façon discrétionnaire un comité d'organisation et a volontairement opté pour la méthode participative permettant à toutes les sensibilités et corporations de s'auto-désigner au sein du comité d’organisation ».
Les observateurs de la vie politique s'interrogent si cette décision de l’URD est prise pour prendre du recul ou c’est à la suite d’un désaccord avec les dirigeants de la transition ? Ou pour créer une opposition radicale afin de faire face au Conseil Militaire de Transition (CMT). L'URD en retirant sa confiance au Premier ministre dans sa lettre désapprouve la composition de ce comité d'organisation.
Mahamat Kao Adoum
La place de la nation de N’Djamena, capitale du Tchad est cadencée du rythme du défilé militaire ce, 11 août 2021. Le Tchad a-t-il avancé 61 ans après ? Quelques citoyens présents à cette célébration s’expriment. Vox pop.
Un premier anonyme rencontré après le défilé militaire livre ses impressions sous anonymat : « Je pense que la fête a été bonne pas comme les années passées. Le défilé s’est bien passé, il y’a évolution au niveau de l’armée de l’air, ainsi que l’armée de terre. J’ai découvert beaucoup de talents de notre armée lors du défilé ».
Un deuxième anonyme. « Après 61 ans, je peux dire qu’il y’a un changement, mais ce changement n’est pas comme le souhaitent les Tchadiens. L’éducation au Tchad est en train de mourir. Sur le plan sanitaire, il y’a un peu de changement avec quelques structures hospitalières. Toutefois, la formation des agents sanitaires reste un problème ».
Ngueadoumadje Dono Assingar : « J’ai eu la chance d’assister à l’anniversaire de l’indépendance de notre pays. Je suis témoin de l’évènement. Les gens ne sont pas nombreux, ils ne sont pas motivés comme dans les années passées.»
Zara Ratou : « La fête est très bien cette année, et c’est une particularité, parce qu’il y’a eu différentes démonstrations militaires aériennes et terrestres. Ce que j’ai vu aujourd’hui prouve que le Tchad est un pays vraiment militarisé. Avec la transition, je pense qu’il y’aura le calme et le changement ».
Dougous Habraye : « Cette fête est grandiose, elle est dans une dimension normale. Au début des années soixante, il n’y a pas assez de gens le jour de la fête, parce que les Tchadiens étaient moins nombreux, mais ces derniers temps, chaque année, on constate l’engouement pour cette fête nationale. »
Un dernier anonyme : « depuis 1960, je ne vois pas une grande évolution, je dis ça parce qu’on peut faire mieux que ça. Rien ne marche ce dernier temps, tout est en pause. Je demande aux Tchadiens de se réveiller et se mettre au travail pour se rattraper ».
Réalisation Orthom L’Or et Koumassen Juste
À l'occasion de 21 ans d'existence de la radio FM Liberté célébrés hier 5 août, quelques auditeurs et auditrices se sont exprimés pour lui souhaiter joyeux anniversaire.
Néloum claire : « 21 ans de service et de vérité, la radio FM Liberté est toujours au côté de la population, défend l'intérêt général. Elle partage nos souffrances et nos soucis sans relâche. Je souhaite qu'elle mette accent sur la cherté de la vie de ces derniers mois. Les denrées alimentaires sont trop chères, par exemple le haricot. Avant on pouvait se rassasier avec le haricot à 250 F, mais aujourd'hui un « Coro » coûte 2000 FCFA. Cet anniversaire n'est pas pour FM Liberté seule, mais pour tout le monde. Joyeux anniversaire à nous tous. »
Adokoubou samafou : « FM Liberté est une radio qui nous éclaire sur tous les problèmes du pays. Sans elle, on sera informé certes, mais aucune information crédible ne nous sera parvenue. Je remercie tout le personnel et je l'encourage à continuer ainsi. Je demande aux autorités d'apporter de l’aide à la radio, afin de pallier à ses difficultés. Mon souhait est que la radio FM Liberté vive éternellement. Nous demandons également à la station de fournir davantage des efforts pour agrandir ses activités. Notre rêve est qu'elle soit la seconde radio nationale. Joyeux anniversaire à elle ».
Oumar Mahamat : « Personnellement, je suis toujours impressionné par les informations qu'émet la radio FM Liberté. Elle aborde tous les sujets qui concernent la population et défend les droits de cette dernière. Que ce soit dans les émissions ou le journal, elle édifie, éduque, sensibilise et soutient la population. Je suis trop fier d'elle et satisfait de son travail. Je lui souhaite longue vie et joyeux anniversaire pour ses 2021 ans d'existence ».
Madjilem Alphonsine : « tout d'abord, je souhaite heureux anniversaire à ma radio. Je félicite aussi tout le personnel pour leurs remarquables efforts fournis pour nous alimenter quotidiennement. Généralement la FM Liberté fournit de bonnes et crédibles informations dans la neutralité. Nous aimerions qu'elle élargisse sa langue de diffusion sur toute l’étendue du territoire national ».
Adoumgue Blaise : « Lorsqu'on a besoin de vérifier une information, d'être informé véritablement, on se penche sur la radio FM Liberté. Elle partage la douleur de la population, mais, il y a de problèmes qui tracassent la majorité, telle que la cherté de la vie et l'insécurité. Chaque jour, la population crie de douleur et pour cela nous encourageons la radio FM Liberté à s'investir davantage sur ces problèmes. Dommage qu'elle ne soit écoutée que par la minorité des Tchadiens parce qu'elle n'émet pas sur toute l’étendue du territoire national. Nous voulons qu'elle étende son champ d'action en créant aussi une télévision ».
Propos recueillis par Juste Koumassen
La désignation des représentants de la presse au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif prévue la fin d’année ne fait pas unanimité, ni consensus. Certaines associations de journalistes et des patrons de presse se sont organisés en collectif pour contester la désignation de Djégoltar Armand, Président Directeur général (PDG) du Groupe Électron Tchad (ETV) comme leur représentant.
Pour participer au dialogue national inclusif prévu à la fin de l’année, 3 places ont été octroyées à la presse nationale. Mais le critère de désignation des représentants de la presse n’a pas fait l’unanimité. Certaines organisations, associations et patrons de presse organisés en collectif ne semblent pas d’accord sur la méthode de désignation et surtout contestent le PGD du groupe Electron Tchad comme leur représentant. Pour le PDG de Sahara TV Jansé Adoum Urbain, l’écrasante majorité des acteurs et associations de presse est surprise par la désignation de 4 individus en qualité de leurs représentants au sein du comité d’organisation du dialogue national inclusif en vue. « Les gens se retrouvent entre amis en catimini à la maison de médias du Tchad pour désigner les gens qui ne représentent aucune entité et c’est dans ce sens nous nous sommes organisés en plateforme pour contester cette méthode », explique-t-il. M. Jansé estime que leur mécontentement se justifie par la désinformation, l’exclusion et le flou qui ont caractérisé toutes les démarches ayant abouti à cette désignation. Pour comprendre cette méthode, un collectif des organisations de la presse qui regroupe 10 signataires a envoyé une correspondance au Premier ministre de la transition, au président du CMT et au ministre d’État, ministre de réconciliation nationale et du dialogue. Il soutient que les autorités précitées ne sont pas au courant de cette désignation avant d’ajouter que même s’il y a désignation, il faut que ce soit dans la transparence et que toute la corporation doit être présente pour désigner leurs représentants. « Nous ne sommes contre personne, mais nous voulons que cela se passe dans les règles d’art », précise ce dernier, avant de dire qu’il faut quelqu’un de capable de défendre les intérêts de la presse tchadienne.
Toutefois, pour le PDG du groupe Electron Tchad, Djégoltar Armand, c’est avec crainte qu’il a accepté cette lourde responsabilité, compte tenu du contexte actuel. « C’est un honneur pour moi d’être désigné par le groupe des médias pour les représenter au comité d’organisation du dialogue national inclusif », déclare-t-il. M. Djégoltar promet de s’atteler à honorer cette confiance à ce mandat afin que celui-ci ne soit pas profitable à un individu ou un groupe d’’individu, mais à l’ensemble des médias et des journalistes. Pour ce qui concerne le critère de désignation, il souligne qu’il s’agit de désigner un représentant pour le groupe des médias et 2 représentants dans les commissions techniques. Selon lui, les critères de désignations sont fixés par le ministre d’État, ministre de la réconciliation et du dialogue, et ajoute qu’il faut déposer sa candidature et c’est ce qu’il a fait pour être désigné. S’agissant du collectif des organisations de presse qui conteste sa désignation, il indique que nous sommes en démocratie et qu’ils sont libres d’exprimer leur point de vue, et précise qu’il n’est pas le représentant des journalistes, mais qu’il est le représentant du groupe de la corporation des médias. Il explique que les journalistes sont représentés par le président de l’UJT, et note que le collectif est mal informé.
Une réunion est prévue éventuellement à la maison des médias avec toutes les différentes tendances de la corporation pour recueillir les avis de tout le monde avant d’aller au dialogue national inclusif.
Jules Doukoundjé
Le leader du parti Alliance nationale pour la Démocratie et le Développement (AND), Salibou Garba, a échangé avec la presse ce 05 aout 2021 à la Maison des médias du Tchad. Au menu, le processus de transition.
Le processus de la transition au Tchad suscite chaque jour des interrogations et des échanges entre différents acteurs. Ce jeudi 05 aout , Monsieur Salibou Garba, président de l’Alliance nationale pour la Démocratie et le Développement (AND), au cours d’une conférence de presse a qualifié de coup d’État la prise de pouvoir par la junte au Tchad. Selon lui personne ne dira le contraire à moins que, les concepts de droit et de la démocratie soient tropicalisés. Il rajoute par ailleurs que, le Tchad c’est la République du Gondwana, le pays du président fondateur, citant ainsi le chroniqueur de la Radio France Internationale (RFI), Mamane.
Le député Salibou Garba, indique que devant l’impossibilité, d’organiser une élection présidentielle, deux possibilités sont envisageables. Il cite l’intérim tel que prévu par la constitution dirigée par le président de l’Assemblée nationale ou son vice-président. Cette phase declare-t-il, outre la gestion des affaires courantes doit se consacrer à préparer après-intérim. Secundo, le président national de l’AND note la transition. Il explique que seules les forces vives peuvent conférer la légitimité bien évidemment à travers une rencontre suffisamment représentative. Pour déplorer le processus de la transition au Tchad, Salibou Garba souligne que la loi est mise à côté et la charrue est mise avant les bœufs. D’après lui, au Tchad, tout se fait à l’envers. Il précise en outre qu’une transition apaisée implique l’équilibre et la participation de tous, et renchérit ensuite que, la transition consensuelle intègre les avis de tous dans toute décision. Le président de l’AND souhaite que cette rencontre soit similaire à la conférence nationale souveraine.
Salibou Garba indique que, les points des sujets à débats et controverses sont : la révision de la charte de transition, la mise en place du Conseil national de transition(CNT) et le comité d’organisation du Dialogue national inclusif(DNI). Selon lui, la charte comporte assez de lacunes et précisément au niveau du préambule, il n’est pas fait mention de l’autorité qui l’a approuvée et adoptée. En plus, dit-il, la charte revêt un caractère dilatoire, l’objet de bras de fer engagé avec le Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine. Le président de l’AND plaide auprès de toutes les sensibilités qu’elles soient nationales ou internationales de saisir cette situation inattendue en opportunité pour arrêter le délitement sous toute forme contre les institutions étatiques. D’après lui, cela est possible si les uns et les autres cessent de penser uniquement aux avantages souvent illicites du pouvoir.
Les journalistes ont demandé à monsieur Garba s’il croit à la tenue des élections en 2022 ? Sa réponse est non ! Pour une bonne élection affirme-t-il, il faut un nouveau recensement général de la population, une révision de code électoral, une révision du fichier électoral électronique et réviser la charte des partis politiques.
Moyalbaye Nadjasna
Le conseil des ministres du jeudi 29 juillet a adopté la feuille de route du gouvernement de transition. 129 actions sont prévues pour un coût global chiffré à hauteur de 841 milliards 29 millions de francs CFA. Me Théophile Bongoro, président du parti PRET analyse.
Axée sur trois points : le renforcement de la sécurité, l’organisation du dialogue national inclusif et le renforcement de l’administration, la feuille de route de l’équipe de Pahimi Padacké Albert présentée en conseil des ministres a été adoptée. Pour Me Théophile Bongoro, président du parti pour la République et l’équité au Tchad, l’ordre de passage de ces trois axes pose problème. « Il n’a pas été précisé quel point est prioritaire. Là je suis un peu déçu », lâche-t-il. Selon lui, le dialogue inclusif doit être la priorité du gouvernement de transition. Car, affirme-t-il, de ce dialogue découleront les deux autres points. Pour étayer son argumentation, le président du PRET explique que le dialogue va aboutir sur la réconciliation des forces armées. « Ce qui devait donner lieu à la compression des dépenses liées à la sécurité. Tout ça c’est pour parler de ces ressources que je trouve énormes, les 841 milliards. Parce que si la paix a été déjà obtenue, il n’est plus question d’investir dans le maintien de la sécurité », analyse-t-il. Poursuivant son raisonnement, Me Théophile Bongoro soutient que du dialogue découlera la mise en place de nouvelles institutions de l’Etat. « Il nous faut une commission qui devait réfléchir sur une nouvelle Constitution avec de nouvelles institutions afin que la démocratie puisse être vitale », souhaite-t-il.
Sur la tenue du dialogue inclusif, Me Théophile Bongoro affirme que sa réussite sera tributaire de sa bonne organisation. Raison pour laquelle il insiste sur les préalables. Dans la feuille de route, la période de novembre à décembre 2021 est consacrée au déroulement de ces assises. « Mais jusque-là le comité n’est pas encore constitué », rappelle le président du PRET. Ce qui, pour lui, risquerait de faire trainer les préparatifs. « Là nous sommes en hiver et les ruraux sont occupés avec les travaux champêtres. Alors qu’il est question de prendre les préoccupations de toutes les couches pour les convertir en projet de recommandation pour les assises », fait-il la remarque. Autre inquiétude qu’a exprimée Me Théophile Bongoro est l’imposition du gouvernement. « J’aurai voulu qu’on laisse au comité d’organisation la proposition du calendrier », souhaite-t-il. Peu importe. D’après lui, le tout c’est de donner la chance aux Tchadiens de se parler pour que définitivement il en résulte quelque chose de commun pour leur permettre de se sentir concerné par la chose publique.
Sur le respect de la durée de la période de transition qui est de 18 mois, Me Théophile dit ne pas se situer jusque-là sur le début de cette période exceptionnelle. « Le curseur des 18 mois de la transition prend effet quand : le 20 avril dès la mise en place du CMT ; du 2 mai à la mise en place du gouvernement ou c’est au sortir du dialogue ? », s’interroge-t-il. En attendant des réponses, le président du PRET estime « qu’il faut laisser les gens s’organiser tout en leur disant que nous sommes tenus par un délai pour éviter que les choses soient bâclées. »
Christian Allahadjim
La Chambre nationale des notaires du Tchad a tenu son assemblée générale élective ce samedi à N’Djamena. Me Djomia Germain a été reconduit au poste de président de la Chambre.
C’est sous la pluie que les notaires du Tchad ont tenu ce 31 juillet 2021 leur assemblée générale élective. Celle-ci devait se tenir en avril, mais compte tenu de la situation politico-militaire, elle a été ajournée, a signifié Me Djomia Germain, président sortant de la Chambre des notaires.
Présentant le bilan des activités de son équipe, Me Djomia Germain s’est félicité de bien de réalisations durant les deux ans de mandat. Il cite entre autres l’atelier de formation et de relecture ou de validation des textes liés à la fonction du notaire, l’organisation de la 1re université du notariat tchadien, l’atelier d’harmonisation des textes notariés, l’institution de la carte professionnelle de notaire, l’arrêté portant réglementation des transferts de charge notariale, l’arrêté portant modalités de concours d’entrée dans le notariat, etc. Il est pour lui d’indiquer que son équipe a été bien ambitieuse, mais la pandémie de la Covid-19 et les événements d’avril 2021 n’ont pas permis d’exécuter convenablement leurs programmes d’actions. « Qu’à cela ne tienne, nous félicitons de ces réalisations en si peu de temps », a-t-il exprimé.
La fin de mandat du bureau exécutif donne lieu à de nouvelles élections. Quatre postes sont à pourvoir. Candidat à sa propre succession, Me Djomia Germain a été réélu par acclamation. Me Mbaiaye Mesmin hérite du syndic ; Me Maxwell Toudjoum est désigné rapporteur et Me Zouadai Adamou s’occupera de la trésorerie.
Livrant ses premières impressions, Me Djomia Germain a déclaré que la priorité de la nouvelle équipe s’inscrit dans la continuité. « Nous allons continuer dans la même logique. Nous avons commencé avec des chantiers qui ne sont pas achevés donc nous allons nous atteler à les finaliser », promet-il. Me Djomia de promettre également de maintenir l’unité et la cohésion au sein du corps notarial.
Christian Allahadjim
La coordination du mouvement a fait le bilan de sa marche du 29 juillet qu’il juge satisfaisant malgré les entraves policières.
C’est sa première marche pacifique autorisée sous l’ère du Conseil militaire de transition (CMT). Le jeudi 29 juillet, le gouvernement a autorisé le mouvement citoyen Wakit Tama a marché pacifiquement pour dénoncer la confiscation du pouvoir par la junte militaire. Une première depuis la prise de pouvoir par le CMT le 20 avril 2021.
Ce lundi 2 août, par un point-presse, la coordination de Wakit Tama, a dressé le bilan de la marche qu’elle juge satisfaisant.
Au-delà de la satisfaction, la coordination de Wakit Tama note toutefois des difficultés. « Malgré l’expression de notre bonne foi et les gages de responsabilité offerts au ministère de la Sécurité en acceptant son tracé, la Police a perturbé la marche de bout en bout », a signifié Me Max Loalngar, coordinateur du mouvement.
Tout d’abord, relève le coordinateur de Wakit Tama, le dispositif des forces de l’ordre et de sécurité mis en place dès les premières heures de la matinée était destiné à dissuader les marcheurs. Ensuite, fait remarquer Me Max, certains marcheurs ont été empêchés d’embarquer dans des bus loués pour leur transport au point d’embarquement. Enfin, le coordinateur de Wakit Tama signale que ces mêmes difficultés ont été enregistrées dans les provinces à l’exemple de celle de Koumra où des marcheurs ont été dispersés.
Le mouvement citoyen d’informer qu’une autre marche est pour le 7 août. « Nous disons très clairement ici que tant que le gouvernement n’accédera pas aux réclamations légitimes du peuple, les marches continueront », a déclaré Me Max Loalngar.
C’est une première que le gouvernement autorise une marche contre la junte militaire. Depuis la prise de pouvoir par le CMT à la mort du président Deby, une dizaine de marches a été autorisée.
L’Office national pour la promotion de l’Emploi (Onape) a ouvert un bureau annexe à Goudji, dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena. Le quatrième du genre.
Goudji dans le 4e arrondissement de la ville de N’Djamena. Non loin de l’échangeur de Diguel, l’Office national pour la promotion de l’emploi (Onape) a implanté son bureau annexe. Le quatrième du genre à être ouvert dans la capitale tchadienne. L’inauguration officielle de cette nouvelle agence a été faite ce vendredi 30 juillet par le représentant du ministre de la Fonction publique et du Travail en présence du président d’administration et du directeur général de l’Onape.
Dans son mot de circonstance, le directeur général de l’Onape, Sadick Brahim Dicko a rappelé la place et le rôle que joue son institution dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de l’emploi. La création de cette nouvelle agence est, pour lui, une volonté de son entité de se rapprocher plus des partenaires et des demandeurs d’emploi. « La stratégie adoptée est de rendre un service de proximité aux demandeurs d’emploi et intervenir en synergie avec nos partenaires de développement afin de lutter efficacement contre le chômage, le sous-emploi et la pauvreté en milieu jeune », a-t-il expliqué.
En inaugurant la nouvelle agence, le représentant du ministre de tutelle, Abdoulaye Saleh Limane a indiqué qu’elle va contribuer à trouver une solution idoine à la question du chômage des jeunes à travers des mécanismes d’accompagnement. Il exhorte les jeunes de cet arrondissement à se mettre à l’ouvrage pour saisir les opportunités que leur offre l’ONAPE.
L’ONAPE est un établissement public à caractère administratif doté de l’autonomie de gestion et de la personnalité morale. Il est créé en 1999 et placé sous tutelle du ministère de la Fonction publique. Il a pour principale mission la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’emploi.
Christian Allahadjim
La direction générale de la Gendarmerie nationale a présenté des présumés fauteurs de trouble. Selon la direction, ce résultat est le fruit du numéro vert.
Les éléments de la gendarmerie nationale ont encore fait leurs preuves. Ce jeudi, 29 juillet, vingt-six présumés fauteurs de troubles ont été présentés à la presse dans les locaux de la direction de la Gendarmerie.
Parmi eux, il y a un groupe de voleurs des bonbonnes de gaz butane, des motos, de fabricants de fausses plaques d’immatriculation au nom de la Gendarmerie, un fabricant de faux billets, un trafiquant de drogue. Le fabricant de faux documents, par exemple, détient la carte de presse, estampillée Hama, et aussi celle de l’ONAMA. Le fabricant de faux billets n’est qu’en réalité un escroc. Il a pris 300 000F avec ses victimes pour leur produire 5 milliards. En lieu et place de l’argent, il leur a remis une caisse remplie d’éponge et de sable avec quelques billets de franc CFA et de dollars étalés à la surface.
Selon le porte-parole de la Gendarmerie, Abakar Abdraman Haggar, ces présumés fauteurs de troubles ont été appréhendés grâce au numéro vert qu’a mis en place la direction de la Gendarmerie. « Le résultat des opérations que nous présentons est le fruit du numéro vert, 114, que nous avons lancé la semaine dernière », a annoncé colonel Abakar. D’après lui, si ce n’est grâce à ce numéro et à la collaboration de la population, certains de ces présumés « troubleurs » de l’ordre seront encore en liberté. Il se félicite de la collaboration de la population et l’invite à faire davantage confiance aux forces de l’ordre. « Appelez-nous s’il y a un climat suspect autour de chez vous », invite-t-il. Le porte-parole de la Gendarmerie de reconnaître qu’une frange de la population est encore hésitante quand il est question d’appeler le numéro vert. « Nous n’allons pas vous punir si l’information n’est pas fiable. Il revient à nous de continuer à mener des investigations », rassure-t-il.