Après plus de deux mois passés à la Maison d'arrêt de Klessoum, ce mardi 15 novembre a eu lieu à la chambre spéciale correctionnelle au Tribunal de Grande Instance (TGI) de N'Djamena l'audience de l'activiste Ahmat Haroun Larry. Il sera libéré demain selon avocat. Les autres prévenus aussi.
Arrivés à 10h 33 minutes, après quelques minutes, 11 détenus, dont Ahmat Haroun Lary ont été escortés par une dizaine de policiers et de gendarmes, puis transférés dans une autre salle et ensuite retransférés dans une chambre spéciale correctionnelle pour passer l'audience. Il y avait la présence des amis, des membres de la famille et des journalistes. Après un retard des membres de jury, l'un d'eux a demandé « dans la foule des journalistes sont présents ?». Oui ! Retorque un journaliste. Très en colère, le jury a renvoyé tous les journalistes présents. Alors l'audience qui se veut publique s'est transformée automatiquement en une audience à huis clos sans la présence de la presse. Les parties ont transigé leur affaire et les avocats ont fait des observations par rapport à cette transaction intervenue entre les parties. Le dossier a été mis en délibération pour être vidé sur le siège après l'audience, dit l'un des avocats de l’activiste.
Sur la base de leur transaction, les deux parties à savoir celle de Ahmat Haroun Lary et de Yves dit Brahim, seront tous libérés demain.
Il faut le rappeler, l'activiste Larry a livré une bagarre rangée avec le beau-fils du maire de la ville de N'Djamena et ses cousins en août dernier. Cette histoire est à l'origine de son arrestation.
Noël Adoum
Le phénomène d’enlèvement d’enfants dans la ville de Moundou refait surface ces derniers temps. C’est une pratique qui se passe dans les endroits où les enfants sont isolés en train de jouer. C’est où le plus souvent des individus inconnus profitent de l’innocence naïve des enfants pour les enlever.
Lundi 14 novembre dans le quartier Mbombaya, un enfant du nom Ngarlédé Ange a été enlevé par un homme inconnu autour de 17h locale alors qu’il jouait avec un de ses frères devant la porte de la concession. La maman de l’enfant Konodji Juliette raconte.
« Le soir vers 17h, mon enfant jouait devant la concession. Un homme est venu leur demander s’il peut les payer des bonbons. Ainsi, Ange 6 ans a accepté l’offre de bonbons. Je devais leur donner leur douche du soir, le soleil est presque couché, son grand frère un peu âgé est rentré sans petit frère. Et il me dit que son petit est allé avec un monsieur pour chercher des bonbons. Aussitôt nous sommes partis à sa recherche, mais en vain. À 21h nous sommes allés déposer un communiqué radio diffusé dans un organe média de la place pour demander à toute personne ayant hébergé l’enfant de nous le conduire ».
Toujours selon la maman, les recherches se sont poursuivies jusqu’à 22h. C’est ainsi qu’on l’a aperçu avec un monsieur, « après échange le monsieur a déclaré qu’il est un vendeur de canne à sucre. Et que le père de l’enfant est venu lui confier son enfant contre 2500 francs CFA, il a demandé de garder l’enfant au retour il viendra rembourser l’argent et récupérer son enfant. Il a attendu en vain, le garçon ne faisait que pleurer et il dit vouloir le ramener chez ses parents. Et enfin sommes venus le trouver » .
Selon les témoignages, ce malfaiteur a enlevé cet enfant pour mettre en gage contre 2500 francs à un commerçant vendeur de canne à sucre. Konodji Juliette demande à toutes les mères d’être vigilantes, car les enfants sont en danger permanent.
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse
Le réseau culturel et Artistique pour la formation et la Francophonie (RECAF) a organisé ce lundi 14 novembre au musée national du Tchad un point de presse relatif au lancement du festival Ndjamvi sur le thème « L'Art au service de la cohésion sociale » qui aura lieu du 21 au 26 novembre au musée national.
Après quatorze éditions du festival Ndjamvi tenues sans discontinuité de 2007 à 2020, et l'édition 2021 empêchée à cause de COVID 19, Le comité d'organisation propose pour le 15e édition placée sous le thème « l'Art au service de la cohésion sociale » du 21 au 26 novembre 2022 au musée national, au centre culturel Koulsy Lamko et l’Institut Français du Tchad (IFT).
Pour NGuinambaye Ndoua Manassé cette messe musicale sera l'occasion de fêter nos cultures à travers la prestation d'une vingtaine de groupes en compétition pour quatre (4) prix : prix jeune Talent, Prix Hip-Hop, prix World Music et prix musique tchadienne et aussi des artistes venant du Cameroun, du Congo Brazzaville et de la République Centrafrique.
Il affirme que le Festival Ndjamvi n'est pas seulement une initiative, mais c'est un événement historique installé dans le paysage culturel tchadien, celui du donner et du recevoir qui fait à la découverte de la musique tchadienne. Il ajoute que Ndjamvi demeure un ciment de l'unité des filles et des fils dans le processus de recherche de la paix et de la stabilité dans un lien d'unité indispensable à la construction de la nation. Il affirme que cet événement de culture plurielle a besoin d'un engagement fort pour sa reconstruction et sa reconnaissance durable afin de promouvoir le partage, la tolérance et le vivre ensemble dans une vitrine de l'immensité de la diversité culturelle et artistique du Tchad. En plus de sa mission culturelle malgré les difficultés le festival Ndjamvi s'engage à assister les sinistrés des inondations. Il poursuit en soutenant que ce festival est le vecteur de rencontres professionnelles, il associe également la formation pour mieux faire connaître leur paysage à cette ère de la mondialisation caractérisée par le boom de l'internet sur la mobilité des artistes et leurs œuvres sur le marketing culturel et digital.
Il rappelle outre les messes musicales et les sessions de formation « il y aura la rencontre régionale sur les industries culturelles et créatives d'Afrique centrale ». Selon lui cette rencontre marquera la clôture du projet « Programme de renforcement des industries culturelles et créative d'Afrique Centrale » qui leur a permis de former en ligne 30 acteurs qui sont 10 Tchadiens, dix( 10) Camerounais et dix (10), Centrafricains de février à juillet 2022. Ce projet a été réalisé grâce à la contribution financière de l'Union européenne et le soutien de l'organisation des États ACP.
Ousmane Bello Daoudou
Les activités marquant la célébration du cinquantième anniversaire de la Banque des États de L’Afrique centrale (Beac) sont officiellement lancées ce dimanche 13 novembre au stade municipal de Moundou. Pendant une semaine la ville de Moundou vivra au rythme des manifestations culturelles et sportives, notamment les matchs de football, le basketball, les journées porte ouverte, les conférences-débats, la projection des films et la conférence de presse.
Le coup d’envoi des différentes activités est donné par le directeur d’agence de la BEAC Boukar Hamza, en présence du représentant de la délégation de la Jeunesse et du Sport du Logone occidental, le personnel de l’institution ainsi que le public sorti pour la circonstance. Donnant le coup d’envoi, Boukar Hamza a déclaré que c’est pour la première fois que le gouverneur de la BEAC autorise à toutes les agences dans la sous-région de la CEMAC d’organiser les activités festives , dont celle-ci est consacrée au sport. Et qui va se dérouler pendant la période du 13 au 20 novembre. D’autres activités telles que les journées porte ouverte, les conférences-débats, la retransmission en direct du symposium de N’Djamena auront lieu à Moundou pendant cette période.
Pour finir le directeur d’agence de la BEAC de Moundou, Boukar Hamza invite les équipes engagées dans ce tournoi à l’esprit de fairplay et que le meilleur gagne.
Mbaiwanodji Adrien à Moundou, Ialtchad Presse
Dans la nuit de samedi 12 novembre à dimanche 13 novembre 2022 , deux malfrats bien armés ont attaqué le domicile d’un habitant du village Lao Bessa département de la Dodjé , les ravisseurs ont assassiné le propriétaire de la maison et son visiteur, après avoir commis leur forfaiture les deux bandits ont emporté une somme d’argent et une moto de marque Honda. Une fois à l’extrémité du village ils ont brûlé la moto avant de disparaître dans la nature.
Selon le témoignage de sa femme, Memhouial Béatrice , aux environs de 2h du matin, deux hommes armés sont venus toquer à notre porte, dit-elle. « J’ai ouvert la porte, ils ont aussitôt ouvert le feu sur moi. Ils ont pénétré dans notre chambre pour tuer notre étranger. Mon mari a essayé de s’échapper en prenant la fuite. Ils l’ont poursuivi pour l’abattre », poursuit-elle. Une fois atteint leur objectif, ils sont revenus dans la chambre prendre de l’argent et la moto qu’ils vont brûler à la sortie du village, selon Mme Béatrice.
« Depuis l’année dernière où mon mari a payé cette moto de marque Honda, il est la cible de plusieurs tentatives d’assassinat et des menaces de mort », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, toujours selon elle, ils ont réussi. « Pas plus tard que le mois passé, ils ont attenté à sa vie par les coups de flèche, il a échappé grâce à sa vigilance », affirme-t-elle .
Informée de la situation, la gendarmerie de Bessa est venue constater le forfait et à ordonné à la famille de retirer le corps pour l’acheminer à la morgue de l’hôpital de Moundou.
Ingabé Lalaye sous-préfet de Bessa affirme que c’est pour la première fois que ce genre de crime dans sa sous-préfecture. Selon la sous-préfecture, 5 gendarmes ne suffisent pas pour assurer la sécurité, il faut revoir en hausse l’effectif des forces de défense et de sécurité dans cette zone toujours en proie aux violences intercommunautaires, déplore-t-il.
Mbaiwanodji Adrien
Dans un communiqué rendu public ce 13 novembre, le porte-parole du gouvernement M. Aziz Mahamat Saleh a relevé que son pays le Tchad membre fondateur de l'UA respecte les institutions et les décisions de cette institution panafricaine. Il souligne que le CPS de l'UA a apprécié favorablement l'évolution de la transition et n'a pas endossé les propositions soutenues et présentées par l'ex-ministre des Affaires étrangères tchadien, actuel Président de la Commission de l’UA dont l'intention est de sanctionner le Tchad et les Tchadiens, dit-il dans son communiqué.
Pour le porte-parole Aziz Mahamat Saleh, M. Moussa Faki Mahamat à des raisons qui lui sont propres et a décidé de méconnaître les décisions prises par la Conférence extraordinaire des Chefs d'États et de gouvernement de la CEEAC sur le Tchad, peut-on lire dans le communiqué. Selon lui, ces décisions étaient favorables et ont soutenu la transition au Tchad tout en désignant le Président Congolais et par ailleurs Président en exercice de la CEEAC comme facilitateur du processus.
Le ministre de la Communication estime que le CPS a toujours été du bon côté et cela remonte depuis le 14 mai 2021, date de la prise du pouvoir du Conseil Militaire de Transition (CMT) n'a pas été remise en cause ou assimilé à un coup d'État après le décès tragique du Maréchal Idriss Deby Itno. Le porte-parole affirme qu'hier en refusant les propositions du Président de la Commission de l'UA, le CPS «est resté cohérent par rapport à ses anciennes décisions», explique-t-il.
M. Aziz Mahamat Saleh, « le Tchad a mené une transition saluée par la communauté internationale avec un dialogue réussi qui a débouché sur la prorogation de 2 ans supplémentaires et la formation d'un gouvernement d'union nationale dont l'objectif reste l'organisation d'élections libres et transparentes ».
Par la voix du ministre de la Communication, le gouvernement salue et félicite les décisions du CPS « tendant à ne pas sanctionner le Tchad, mais plutôt de l'accompagner pour une transition réussie ».
Pour conclure, M. Aziz Mahamat Saleh appelle les partenaires du Tchad d'une manière générale et surtout ceux de l'UA en particulier à la responsabilité et à la clairvoyance afin qu'ils puissent accompagner le pays de Toumaï dans ce moment charnière et historique pour garantir la paix, réconcilier les Tchadiens et d'organiser des élections libres et sincères.
Abderamane Moussa Amadaye
Le Conseil Paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) réuni en visioconférence, il y a 2 jours, sur la situation politique du Tchad. Pour l’instant pas de sanctions, mais le président de la commission ne semble pas avoir dit son dernier mot.
Au sorti du Dialogue National Inclusif et souverain (DNIS), les résolutions et recommandations autorisent Mahamat Idriss Deby à diriger le Tchad en tant que président de Transition pour un mandat de 24 mois avec la possibilité de se présenter aux élections présidentielles. Décision qui n’est pas partagée par certains citoyens tchadiens qui ont manifesté pour exprimer leurs mécontentements le 20 octobre dernier. La manifestation a été violemment réprimée par les forces de défenses et de sécurités du pays.
Quelques jours plus tard, le président de la commission de l’UA Moussa Faki a soumis un rapport sévère à la session du CPS ce 11 novembre 2022. Un rapport dans lequel il est dit en substance, « face au refus des autorités de transitions de respecter la période de transition convenue de 18 mois, ainsi que l’interdiction faite aux membres du Conseil Militaire de Transition (CMT) de se présenter aux prochaines élections », des sanctions seront appliquées. L’UA affirme que des mesures nécessaires sont à prendre contre les autorités tchadiennes pour non-respect des engagements pris. M. Faki appelle en effet le CPS à condamner fermement les meurtres, tortures, arrestations et emprisonnements arbitraires de centaines de civils lors de la manifestation sanglante du 20 octobre.
Dans ce même rapport, Moussa Faki exige la libération des prisonniers et l’ouverture d’une enquête sérieuse et crédible. Lors de la réunion en visioconférence de ce 11 novembre, après examen du rapport présenté par le président de la commission, les membres de cette institution ont désavoué M. Faki en refusant de sanctionner N’Djamena. Il s’avère que le CPS n’est pas parvenu à un accord sur la question. Le dossier tchadien est reporté à une autre assise.
Les réactions des autorités tchadiennes disent que le Tchad ne sera pas sanctionné. Cette décision a poussé le président de transition de se fendre d’un « Dieu est Grand » sur sa page Facebook, remerciant Dieu d’avoir échappé aux sanctions. Des opposants au pouvoir de N’Djamena, quant à eux, disent attendre la prochaine rencontre pour voir la junte frappée par les sanctions. Des sources proches de la présidence de la commission de l’UA se défendent de tout acharnement de Moussa Faki sur la transition tchadienne.
Dontienne Rakindang
Narhinguem Anastasie
L’union des étudiants de l’université HEC-TCHAD a organisé une conférence débat sous le thème « système LMD comment réussir à l'université» ce samedi 12 novembre. Cette conférence s’est déroulée au sein de l’universitaire au quartier Ndjari dans la commune du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Organisée pour permettre aux nouveaux étudiants de comprendre l’implication de ce système connu sous le sigle LMD( licence Master Doctorat) qui marque un tournant et s’est voulu décisif à travers la volonté de placer l’étudiant au centre du système universitaire.
Selon Josué Aleva Zlama juriste politologue le système LMD est un système qui a pour finalité de voir l’étudiant investit d’une nouvelle mission, celle d’être acteurs et de prendre en charge son apprentissage. « Ainsi, l’histoire individuelle, la personnalité, la parole, le point de vue de l’étudiant ont acquis une certaine reconnaissance dans l’espace universitaire », dit-il.
L’historique du système est la remise en cause de l’ancien système qui était sur la transmission unidirectionnelle des connaissances à l’étudiant né à Paris en 1998 avant de faire son entrée dans le CAMES ( Conseil africain et Malgache pour l’enseignement supérieur) et intégré au Tchad en 2009, souligne-t-il.
Josué Aleva ajoute que les objectifs de ce système sont de permettre l’amélioration et la modernisation du système pédagogique, d’organiser des parcours des formations souples et performantes valorisant l’orientation progressive de l’étudiant, de répondre aux besoins de formation continue en permettant la validation des acquis professionnels, etc.
Au moment de son admission dans une université ou institut appliquant le système LMD, le bachelier choisit l’un des domaines qui s’inscrit dans une licence généraliste aux conditions et modalités fixées par l’université où l’institut. L’étudiant peut repartir les enseignements du programme sur un maximum de 3 ans. « La planification d’un programme d’une année d’étude étalée dans le temps et les évaluations associées font l’objet d’une convention établie au moment de l’inscription. Cette convention est révisable annuellement. Le plan précise les examens que l’étudiant présente chaque année », affirme-t-il.
Pour le parcours des formations en semestre, le diplôme est découpé en semestres à raison de 30 crédits par semestre. « On valide 1 semestre et non une année», explique-t-il. La licence est découpée en 6 semestres qui est égal à 180 crédits, le master est organisé en 4 semestres qui est égal à 120 crédits et le doctorat en 3 ans après le master. Dont 180 + 120 = 300 ( éventuellement 180 crédits de doctorat = 480 crédits, conclut-il.
Haoua Adoum Ibeth
La plateforme de la société civile de la ville de Moundou vole au secours des manifestants, arrêtés et emprisonnés à la maison d’arrêt de Moundou, lors de la marche du 20 octobre.
Ils sont 18 détenus parmi lesquels 2 mineurs à bénéficier des dons composés de vivres accompagnés d’une enveloppe de 200 000 milles francs ce samedi 12 octobre. C’est une initiative de la plateforme de la société de la ville de Moundou, cette visite il faut rappeler s’inscrit dans le cadre des évènements qu’a connu la ville de Moundou. Mbainaissem Sylvain porte-parole de ladite plateforme encourage les détenus avant de lancer un appel à l’endroit du ministre de la Justice d’agir dans un meilleur délai afin de statuer sur le sort de ces détenus, selon ses propres termes. « Nous demandons au ministre de la Justice d’instruire le juge en charge du dossier ou figure les mineurs », selon lui poursuit-il.
Après la maison d’arrêt, l’équipe de Simeon s’est rendue au chevet des blessés à l’hôpital central de Moundou. Objectif : poser le même acte, malheureusement certains blessés faute de prise en charge ont regagné le quartier, selon quelque blessé rencontré surplace. Et pourtant le ministre de la Santé lors de son passage pour évacuer a instruit le directeur de la prise en charge des blessés, une enveloppe de 100 000 francs est remis à chaque blessé en plus de dons, les blessés de l’hôpital adventiste ne sont pas du reste.
Mbaiwanodji Adrien
Ce 11 novembre a eu lieu la cérémonie de passation de service à la Direction générale de la Police Nationale (DGPN). Le directeur général de la police sortant M. Moussa Haroun Tirgo a remis le bâton de commandement au directeur entrant, M. Hissein Doudoua Hamid.
Moins d'un mois après les manifestations qui a eu lieu le 20 octobre dernier à N'Djamena et dans plusieurs autres villes du pays, le Président de transition Mahamat Idriss Deby Itno a réaménagé la sécurité. À la police, le « baministe » Général Tirgo quitte le navire de la police et fait place au Contrôleur Général de Police de 3e grade Hissein Doudoua. Il est aussi un ancien DGPN. Aussitôt le décret est rendu public, l'opposant Yaya Dillo, un des acteurs de la manifestation a fourni des explications qui semblent peu convaincantes. Il affirme que l'ancien DG de la police avait refusé de participer à la réunion de sécurité tenue la veille de la manifestation sanglante et parallèlement au massacre de ce jour . Selon Dillo, l'absence de Tirgo de cette réunion a été à l'origine de son départ.
À la cérémonie, le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration M.Idriss Dogony Adiker a soutenu que les membres nouvellement nommés doivent veiller sur chaque policier et policière pour la bonne marche de l'institution. Pour lui, dans cette phase 2 de la transition qui vient de commencer, la mission des policiers est de combattre toujours et sans relâche le terrorisme, la délinquance, l'insécurité et toutes les atteintes aux pactes républicains. Il poursuit que, « la Police nationale doit-être une police au service de sa population pour la protéger et la défendre». Il a évoqué l'attention particulière sur le renforcement des effectifs qui reste en bas du ratio. Le contrôle biométrique enclenché pour la maîtrise de l'effectif réel de la police nationale permettra d'apporter une solution à la problématique du ratio Police/Population qui est actuellement de 1/1450 au lieu de 1/100. Il conclut que l'ultime objectif de cette réforme entreprise par le gouvernement de transition est le redressement de ce corps.
Le directeur entrant M. Hissein Doudoua Hamid a demandé au gardien de la paix de redoubler d'ardeur et d'avoir à l'esprit la responsabilité essentielle qui est reliée à la protection de la personne et de leurs biens. Il s'engage à poursuivre toutes les réformes qualitatives de son prédécesseur car l'administration est une continuité, dit-il.
Noël Adoum