Depuis hier, 13 octobre 2022, le fleuve Chari et le Logone ont débordé dans la commune de 9e arrondissement de N'Djamena et plus précisément au quartier Walia djanga. Ces eaux ont inondé presque tout le quartier faisant plusieurs dégâts matériels et financiers. L'équipe de Ialtchad Presse est allée sur le lieu pour balader son micro. Quelques personnes victimes de ce phénomène naturel ont réagi. Vox pop.
Timothée Lobodo,
« J'habite à Walia depuis 1988, mais nous n'étions pas nombreux et il y a moins des maisons à l'époque. Chaque dix (10) ans, l'eau arrive toujours de cette manière au mois d'octobre, mais certains habitants de quartier Walia ne nous viennent pas en aide. Car avec la montée des eaux, il faut que nous les civils puissions-nous s'entraider d'abord bien avant l'intervention de l'État. Chaque année les eaux se baladent dans les mêmes coins. Normalement l'État devrait nous mettre la digue qu'on souhaitait depuis longtemps afin de stopper les eaux. Hier la mairie nous a offert quatre (4) camions Benz remplis de sable. Après le débordement du fleuve, les policiers étaient venus à notre secours afin de ramasser les bagages de certains sinistrés pour aller les mettre dans une église catholique».
Issa Djassi,
« J'habite au quartier Walia depuis 2007. Chez nous ici à Walia Djanga, la crue des eaux nous a dominés, on a guère le choix puisque nos bagages étaient engloutis sous l'eau. C'est pour la première fois que les eaux montent de cette manière. Mais nous remercions les policiers de CSP 9 qui nous ont secourus pour nous déplacer dans un lieu sûr».
Kining Justin,
« Nous sommes ici à l'église Saint-Isidore de Bakandja depuis hier parce l'inondation est de taille. Nous avons des enfants et des femmes qui sont avec nous et n'ont rien mangé depuis hier, mais Dieu est grand! Grâce au prêtre qui nous a secourus en nous donnant du thé ce matin. Je déplore la perte de mes cabris et de mes économies disparus hier dans la nature. Nous étions hier à l'église grâce à l'aide de la police et de prêtre qui ont mis leurs véhicules à notre disposition. Nous dormons dans la cour sans moustiquaire. Que les personnes de bonnes volontés nous viennent en aide ».
Noël Adoum