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Au festival « Le souffle de l’Harmattan », deux écrivains tchadiens ont présenté leurs livres ce 16 décembre au Centre culturel ACAMOD.

Le premier écrivain, Vounsoumna Baizouma Emmanuel est auteur du livre « Le pouvoir et le fils ». C’est un ouvrage de 116, est né des observations et constat sur le plan national et international fait à orienter la pensée de l’auteur vers le concept qu’il appelle « l’Eliminisme » qui est, selon lui, le concept que les grands hommes politiques essaient de mettre en application pour se maintenir au pouvoir et le conservé le plus longtemps possible. Dans cet ouvrage l’auteur tance la vie politique d’un pays imaginaire qui s’accommode parfaitement aux réalités politiques des parties au pouvoir.

À travers ce livre, le message que l’auteur souhaite transmettre est que lorsqu’on s’accroche trop au pouvoir on perd assez de choses, il faut savoir qu’arriver à un moment on doit abandonner avant que les choses nous quittent et que nous finissons mal. Vounsoumna Baizouma Emmanuel est né en 1970, « Le pouvoir et le fils »  est le livre qui lui a valu le prix d’excellence littéraire par la maison des Patrimoines du Tchad à l’occasion du mois du livre 2022. Le livre est édité par la maison Toumaï en 2020 . Le livre est dédié par l’auteur à toutes personnes engagées pour la démocratisation du Tchad.

Le deuxième écrivain à présenter son livre est Allahsem Ndiguena. Il est auteur de « Les incongruités de la République de Toumaï ». Ce livre relate les réalités que vivent les Tchadiens depuis 32 ans. Et spécifiquement pendant les évènements qui ont causé la mort du maréchal Idriss Deby Itno et tout le long de la transition. Il est question dans cet ouvrage du conflit éleveurs agriculteurs, le problème de détournement de fonds public et son lot d’impunité, le problème des mouvements rebelles qui sont devenus un business lucratif, etc. Il y a tellement des choses négatives qui tirent le pays vers le bas, qui empêchent que le Tchad amorce son développement. Pourtant le Tchad est un pays riche, vaste, mais la mauvaise répartition des ressources fait que c’est une infime partie de la population qui bénéficie alors que la majorité souffre.

L’auteur du livre aborde aussi le sujet des diplômés sans emploi. Il affirme qu’il est question des écoles qui forment des jeunes tchadiens, mais une fois leur formation achevée, à leurs places, on préfère nommer des analphabètes. L’écrivain est anthropologue, spécialiste en suivi et évaluation. L’ouvre est publié aux éditions Mon Ange de Cameroun.

Donatienne Rakindang

Le Ministère de la Prospective Économique et des Partenariats Internationaux (MPEPI) est plongé dans un état d’insalubrité à faire pleurer. Ce ministère transversal, poumon de tous les projets gouvernementaux voire de l'économie tchadienne, carrefour de tous les partenaires internationaux est abandonné dans la saleté qui frise la santé publique. Reportage.

Lors de notre visite au ministère de la PEPI, nous avons constaté plusieurs choses en désordre. La première surprise pas agréable nous attendait à l’entrée du ministère avec une panne de robinet occasionnant une mini inondation. Notre surprise n’allait malheureusement pas s’arrêter à ce désagrément. Plus on avançait, plus on y rencontre de mauvaises surprises dans ce ministère poumon de la machine gouvernementale. Toujours appelé Ministère de Plan malgré les multiple changement de nom, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Le bâtiment en lui-même ressemble à un édifice abandonné ou simplement en chantier, du moins il ressemble à un chantier abandonné. C’est vrai que c’est un ministère abandonné à son personnel qui vit une sorte de désespoir sans nom. Si vous constatez des fils électriques accrochés partout sur le bâtiment, ne vous croyez pas à la Société Nationale d’Électricité (SNE). Vous êtes bien au ministère de PEPI.

Après avoir déposé le document objet de notre visite, il nous est venu à l’esprit de se balader un peu partout et en profondeur. Le constat est sans appel : escalier salles, peinture et murs dégradés portes rouillées et sans clés. Le secrétariat où nous sommes entrés pour déposer le document nous a laissés sans mot. Pas d’ordinateur, fenêtres avec des vitres brisées, tables dans des états lamentables, à jeter à la poubelle. Climatiseurs d’un autre siècle posés au sol, odeur insupportable. L’une des choses les plus incompréhensibles et inacceptables, c’est le tas d’ordures dans les escaliers du dernier niveau (voir photo). Comment admettre que le ministère qui est le centre de signature de tous les accords et partenariat économiques soit dans cet état? 

C’est le cœur brisé et dans la pitié que nous avions demandé si le ministre y avait encore son bureau dans le bâtiment. Et s’il recevait ses invités au ministère. « Oui, bien sûr, nous a-t-on répondu ». L’aventure n’est pas finie. Et oh!, la surprise d’un autre monde nous attendait dans les toilettes. Les photos parlent d’elles-mêmes. Les toilettes du ministère sont dignes d’un dépotoir à ordure à la seule différence qu’ici les fonctionnaire déposent leurs…. . Pour être gentils, nous dirons que qu'elles  sont dignes de l'âge de la pierre. Il s’y dégage une odeur nauséabonde. Constatant le désordre, nous avons interrogé un des anciens employés du ministère qui nous a informé que les femmes de ménage ont arrêté l’entretien des locaux pour défaut de paiement. Et que chaque personnel paie de sa propre poche le nettoyage de son bureau. Face à ce désordre, nous avons décidé d’investiguer un peu plus en profondeur.

Nous y reviendrons pour la suite de notre investigation dans ce fameux ministère. 

Noël Adoum

Un colloque des humanitaires s’est ouvert ce vendredi 16 décembre à l’université de Toukra à Ndjamena. Ce colloque est placé sous le thème « les humanitaires : contact des peuples, de la langue et de culture dans le bassin tchadien ».

Pour le président du comité d’organisation, Dr Guirayo Jérémie, « l’enseignement supérieur, la recherche constitue le socle du développement et de l’innovation », c’est dans ce contexte que les facultés des sciences humaines et sociales et la faculté de langue, lettre, art et communication de l’université de Ndjamena en accord de coopération avec les autres instituts  ont décidé de tenir ce colloque. Le thème de ce colloque est l’Afrique est diverse par ses cultures langues, et les peuples sont divergents et multiples de même les langues, les mœurs et coutumes. Mais au-delà de toutes ces diversités, il se pose un problème.

Le Doyen des facultés des sciences humaines et sociales, Dr Dingaonarbe Faustin souligne que le bassin du lac Tchad est un grand carrefour de rencontre entre plusieurs peuples d’Afrique noire qui s’installent et pratiquent diverses activités.  Ces mobilités humaines autour de ce bassin s’accompagnent généralement de capitale humaine, sociale, économique, culturelle, mais aussi de flux d’idées de valeurs qui impacter sur le peuple d’accueil. Il ajoute que sa faculté dans ses missions accorde un intérêt particulier à la recherche tout en plaçant au centre de ses intérêts toutes les initiatives allant dans le domaine de la recherche. Le Doyen invite par la suite aux participants que leur présence à ce colloque est un acte social. « Je vous convie à contribuer efficacement pour qu’au sortir de ces assises, nous atteignions nos deux objectifs : motiver les enseignants chercheurs à la recherche, et édicter les actes du colloque ».

Le président de l’université de N’Djamena, Pr Mahamat Saleh Daoussa Hagar, indique qu’une manifestation scientifique de ce rang est un rendez-vous du donné et du savoir. Et donc c’est un moment qui doit offrir de l’opportunité aux uns de communiquer leur savoir et savoir-faire et aux autres d’apprendre des plus expérimentés. Aussi, il encourage les participants et surtout les étudiants  à être ponctuels et attentifs pour profiter de différentes communications.

Narhinguem Anastasie

Dans un communiqué publié le 15 décembre dernier, l'Alliance tchadienne universelle pour la Défense de Droit de l'Homme (ATUDDH) s'est indignée par l'arrestation de ses militants et la fermeture de son bureau ainsi que la cessation de ses activités dans le département de Loug-Chari (Bousso) par le préfet. La rédaction a contacté les Secrétaires généraux de l'ATUDDH Cheikh Ben Saïd (section N'Djamena) et Abakar Abakar Saleh Guiscara (Bousso) ainsi que le préfet de la ville de Bousso. Reportage.

Le Secrétaire Général de ATUDDH Cheikh Ben Saïd affirme que le préfet de la ville de Bousso a arrêté 6 membres et militants du bureau de son association de Bousso pour la simple raison qu'ils ont dénoncé les raquettes des agents forestiers et les intimidations sur les paisibles de la ville. Selon M. Ben Saïd, les agents forestiers impliqués dans la raquette et extorsion des fonds sont entre autres l'inspecteur et le commandant du secteur. Ces derniers ont reconnu les faits devant le Directeur de renseignement de l'environnement et le garde forestier, a-t-il martelé. M. Saïd exige la libération immédiate et sans condition de ses 6 militants arrêtés injustement dont deux sont déférés à la maison d'arrêt de Bousso.

Le Secrétaire général de l'ATUDDH, section Laboma, Abakar Saleh Guiscara quant à lui, affirme qu'ils sont escroqués par les agents forestiers. Toujours selon lui, ces derniers leur reprochent d'avoir coupé quelques arbustes pour leur champ. Il déplore le comportement de ces agents qui ont mis le chef de canton en prison sans connaître la cause du problème. Il poursuit qu'ils ont réussi des menaces de ces agents qui crient, «Tu n'es rien du tout, combien des boulamas (chefs de canton) on a tué». Dans son témoignage, il ajoute que les agents forestiers ont réclamé une somme de 750 000 F CFA. Pour lui, c’est trop parce qu'ils sont souvent escroqués par ces agents forestiers qui imposent des grosses sommes à payer. Il affirme que ces agents ont arrêté 2 de leurs frères sans motif alors qu'ils ont nettoyé leurs champs. Ensuite, ils ont arrêté 4 personnes. C'est pourquoi ils ont décidé de se réfugier à N’Djamena pour échapper à l'arrestation du préfet qui a décidé que leur association est illégale malgré la présentation de l’autorisation de fonctionnement de l'association, a-t-il affirmé.

Contacté par la rédaction d'Ialtchad au téléphone, le Préfet de Bousso, M. Ibrahim Adam Ali affirme  qu'il n'a aucun problème qui l'oppose à des citoyens dans sa localité. Il soutient qu'il y a des personnes qui se réclament de l’Association de Droits Humains alors que leur association est suspendue par le ministère de la Justice. Il affirme que les membres de l’association extorquent à la population locale 20.000 FCFA par féerique. Ignorant complètement les raisons de ce faux entretenu par ces citoyens, la justice a été saisie et une enquête judiciaire est ouverte à ce sujet, dit le préfet à la rédaction. Toujours selon lui, après l'ouverture de cette enquête judiciaire, certains membres de cette organisation ont disparu et sont introuvables. Toutefois, le préfet affirme que la justice fera en toute liberté son travail pour que le droit soit dit.

Noël Adoum

Après la mise en circulation de la nouvelle gamme de billets « type 2020» ce jeudi 15 décembre 2022, dans les six États membres de la CEMAC par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).  Ce vendredi 16 décembre, une  conférence de presse a été animée par  le directeur national de la Beac, Idriss Ahmed Idriss en présence de différents responsables de la banque dans la salle de conférence de la Beac. Reportage.

La mise en circulation de la nouvelle gamme de billets de banque ce jeudi 15 décembre 2022, à l'occasion du cinquantenaire de la banque marque ainsi une nouvelle étape dans l'histoire monétaire de l'Afrique centrale. Le directeur national de la Beac Idriss Ahmed Idriss a animé une conférence de presse pour présenter la nouvelle gamme de billets qui est mise en circulation hier. Les nouveaux billets présentent, sur leur face principale, de nombreuses images emblématiques de l'Afrique et plus particulièrement de la sous-région. Notamment des cartes du continent et de l'Afrique centrale stylisées, apparentes ou au contraire disséminés dans les détails de fond sécurisé, des fleurs de tulipier formées de six pétales à l'image des six États membres, de façon figurative ou au contraire très épurée, le logotype de la CEMAC, le bâtiment des services centraux de la Beac, des élans de Derby emblèmes premiers de la Beac.

Dans une  projection d'une courte vidéo de quelques minutes, il a expliqué la nouvelle gamme de billets composée de cinq coupures de: 500, 1000 (petites coupures), 2000 (moyenne coupure), 5000 et 10000 FCFA (grande coupure) et répartie en quatre thématiques : agriculture moderne, santé, éducation, protection de l'environnement, de sa végétation et de sa faune. Les principes de base de l’authentification des nouveaux billets, à travers les signes de sécurité sont: toucher, regarder, incliner et vérifier, a-t-il affirmé.

Pour la première fois en revanche, les textes sont écrits dans les quatre langues officielles de la zone démission, française, anglais, espagnol et arabe. Les billets portent désormais en entier le nom de la monnaie commune, le franc CFA. Ensuite, il rassure que ces billets sont plus compacts, plus modernes et mieux sécurisés. Il conclut que les  nouveaux billets vont circuler ensemble avec la gamme des billets de 2002, avant que ces derniers ne soient progressivement retirés du circuit. la Beac met en circulation uniquement la nouvelle gamme des billets.

Noël Adoum

Une organisation de la société civile (Tournons la page) organise une formation à l'intention des acteurs de la société civile sur le « rétrécissement de l'espace civique, quelles stratégies pour une démocratie apaisée au Tchad ? » L’évènement a eu lieu ce vendredi 16 décembre à INADES-Formation, dans le quartier du 6e arrondissement de la commune de N’Djamena (Tchad).

Ils sont 30 acteurs des organisations de la société civile de 10 arrondissements de la capitale tchadienne sont à l'espace de croisement du savoir sur le thème « le Rétrécissement de l'espace civique, quelles stratégies pour une démocratie apaisée au Tchad ». L'objectif est de contribuer à l'ouverture effective de l'espace civique et au respect des libertés fondamentales en période de transition afin de connecter les différents acteurs à créer une solidarité pour faire face aux tentatives de restriction de l'espace civique. Et enfin, les défis et tentatives existantes au Tchad.

Pour Ngarassal Saham Jacques le coordonnateur de « Tournons la page », le cas du Tchad est illustratif de cette restriction de l'espace civique qui tend vers une menace à l'État de droit. Selon lui, le contexte démocratique est dangereusement marqué par la restriction de l'espace civique et la détérioration de l'État de droit à travers des assauts continus contre les libertés fondamentales consacrées par les lois nationales et les traités internationaux signés par le Tchad, dit-il. Pour lui la jouissance de la liberté de manifestation pour la société civile est systématiquement interdite depuis quelque temps. Il affirme que les arrestations et les emprisonnements des acteurs civiques sont devenus la règle dans un pays censé faire de la privation de la liberté une exception, car le cas patent et la répression aveugle sur les manifestants du 20 octobre dernier confirment cela.

Il soutient qu'il revient aux autorités de comprendre le rôle éminemment important de la société civile pour la construction de la citoyenneté, de la bonne gouvernance, pour promouvoir la démocratie et l'État de droit garantissant le bien-être de la population dans la complémentarité des actions. « Il ne faut pas percevoir la société civile comme ennemie », dit-il.

Pour les leaders de la société civile, cette formation leur permettra de connaître et comprendre les instruments juridiques ratifiés sur les libertés fondamentales. Selon eux, les instruments internes comme les lois, les ordonnances du Tchad qui permettent aux acteurs de la société civile doivent permettre aux acteurs de s’exprimer librement dans leurs sphères. Selon eux, l'organisation de cette formation est liée à ce que le Tchad a traversé le 20 octobre dernier. Et au fait que le gouvernement est allergique dans ses prises de décisions en interdisant manifestation. Donc, il y a un recul démocratique de la liberté d'expression qui pose problème.

Ousmane Bello Daoudou

Le président de l'organisation de la société civile House of Africa Abdeldjelil Bachar Bong et Mahamat Haroun le président de l'Association Culturel pour le Développement social (ACDS) ont animé une conférence de presse ce vendredi 16 décembre à 11h sous le thème « accréditations et désignations de deux (2) représentants du Tchad au Conseil économique et social de l'Union africaine (ECOSOCC) ». La rencontre a eu lieu au siège de House of Africa situé dans la commune de 2e arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

C’est en présence de plusieurs participants et des journalistes que la conférence a démarré à 11h00 dans le siège de l'organisation de la société civile House of Africa. Au début, le conférencier affirme que c’est pour informer la communauté nationale et internationale sur l'accréditation de leurs organisations au Conseil économique à la quatrième assemblée générale et permanente que cette rencontre a lieu. Les deux associations sont désignées membres pour un mandat de 4 ans et ont ensuite prêté serment. Le Conseil économique et social de l’Union africaine (ECOSOCC) a été créé en juillet 2004.

L' ECOSOCC est un mécanisme qui permet de former un partenariat solide entre les gouvernements et tous les segments de la société civile africaine. Sa création a permis aux organisations de la société civile d'apporter leurs contributions aux différents programmes de l'Union africaine (UA) afin de faire des plaidoyers et de faire des pressions sur les gouvernements pour les questions prioritaires de l'Afrique au niveau de l'agenda de l'UA.                                      

Pour pouvoir être désigné, il faut postuler près un appel à la candidature via le lien électronique sur leur site. Il dure maximum 6 mois afin que les organisations de la société civile voient l'éligibilité. Il faut fournir des documents et des rapports d'activités. Il y a une commission qui saisit avec la commission de l'UA pour étudier les dossiers. Il affirme qu'au Tchad, il y avait 8 organisations qui ont postulé depuis le février dernier. Deux ont été sélectionnés dont House of Africa et l'ACDS pour un mandat renouvelable une seule fois. Le siège de l'ECOSOCC est  à Lusaka (Zambie).

Pour M. Abdeldjelil Bachar Bong, il faut que les jeunes tchadiens aillent de l'avant parce qu'il ne faut jamais rater de telles opportunités. Les problèmes qui impactent la jeunesse tchadienne et africaine sont nombreux : le problème de la santé, la question de chômage, le problème de l'immigration et de l'éducation. Tous ces éléments, ils peuvent les implémenter à travers les claustres qui s'alignent avec les 10 départements. Il affirme qu'ils vont organiser une séance de consultation et examiner les problèmes de la jeunesse afin de les soumettre aux chefs d'État. Car Mahamat occupe l'une des postes stratégiques de claustre à savoir science et technologie des ressources humaines.

Mahamat Haroun, il se dit fier de représenter le Tchad. Il exhorte la jeunesse tchadienne à oser afin de représenter le Tchad sur le continental et à l’internationale.

Noël Adoum

La 9e édition du festival international Souffle de l'Harmattan placée sous le thème « Témoin de l'histoire, souffle de victoire » est lancée hier mercredi 14 décembre, au Centre culturel Afrotopia (ex ACAMOD) dans le 7e arrondissement de la ville capitale tchadienne, N'Djamena. C'était en présence de l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne Gordon Kriché et du représentant du ministre de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme.  Reportage.

L’édition est lancée mercredi après-midi à 16h. Il a réuni plusieurs écrivains et lecteurs de toutes les provenances, le fondateur agence littéraire Soshène Mbernodji  littéraire, l'ambassadeur de la République d'Allemagne Gordon Kriché et le Directeur de Cabinet, représentant ministre de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme Allamine Mahamat Mbodou. L' ambiance était conviviale et chaleureuse avec la prestation des slameurs.

Soshène Mbernodji affirme que ce festival a pour ambition d'inscrire le Tchad au cœur de l'activité littéraire africaine et internationale. Le souffle de l'Harmattan a accueilli à Ndjamena des grandes personnalités du monde. Pour lui, ce festival est ouvert pour accueillir les écrivains, les étudiants et les hommes de lettres. Dans son allocution, il n'a pas manqué de remercier les partenaires et les participants. Le thème choisi «Témoins de l'histoire, souffle de victoire» est en hommage à ceux qui baptisent le Tchad dans tous les domaines et à ceux qui contribuent de montrer le chemin à des nations futures. C'est aussi le moment de rappeler la mémoire de nos grands artistes, nos grands leaders culturels et de ceux qui suivent aujourd'hui, a-t-il dit. « Ils ont voulu afin de donner de l'espoir et du courage aux personnes qui mènent la lutte au quotidien notamment la liberté par la plume ». Pour lui, chaque édition est un défi qu'il faut relever, car il est de leur engagement ferme de contribuer à l'histoire littéraire, artistique et culturelle. Il appelle les participants à soutenir ce projet, le souffle de l'Harmattan.

L'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne Gordon Kriché pense que l'organisation de ce festival est une excellente idée. Car la littérature et la poésie sont très importantes, ce n’est pas seulement un moyen d'échapper au quotidien, c'est aussi un moyen d'exprimer ses sentiments, son expérience et de communiquer ses opinions et ses rêves pour le futur. C'est important ici au Tchad que dans n'importe quel pays du monde. Il ajoute qu'il y a un grand potentiel dans la littérature tchadienne et les possibilités sont loin d'être épuisées. Cela nécessite un accompagnement et un appui des partenaires internationaux. Il affirme que l'ambassade d’Allemagne est disposée à continuer son appui à la culture non seulement à N’Djamena, mais aussi dans les provinces pour que ce potentiel, très grand, soit mieux utilisé.

Enfin, le représentant du  ministre de la Culture, du Patrimoine et du Tourisme M. Allamine Mahamat Mbodou, la littérature tchadienne d'expression française est une réalité. Elle a un pas qui s'agrandit dans le genre et en nombre, car les écrivains et les auteurs tchadiens jouent un rôle important dans notre pays pour la construction de l'art. Il se réjouit de ce festival et affirme que toutes les réflexions seront orientées autour du livre. Il se réjouit que certains des auteurs tchadiens soient inscrits dans tous les ordres de l'enseignement. Il demande aux écrivains de faire en sorte que leurs romans, pièces de théâtre, nouvelles et contes soient le reflet de notre identité, de notre vivre-ensemble et du pays où il fait bon vivre. À travers cette rencontre, notre littérature est vivante puisqu'elle symbolise notre identité. Il a motivé les écrivains et les éditeurs à déployer des efforts pour atteindre le sommet de la littérature.

Noël Adoum

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