Deux mois après la manifestation du jeudi 20 octobre dernier appelé souvent « jeudi noir » par les militants de la société civile et des partis politiques. Des militants du Collectif des Actions Citoyennes Wakit Tamma réapparaissent ce 27 décembre par une déclaration afin de continuer avec des actions de grandes envergures dans les jours à venir. Reportage.
C'est après-midi quelques membres du Collectif des Actions Citoyennes Wakit Tamma à sa tête l'un des leaders Ordjeï Abderahim Chaha sont sortis de leur silence pour faire une déclaration sur la politique française au Tchad et la succession dynastique du pouvoir. Il déclare qu'ils ont perdu des militants, des frères et des amis à qu’ils leur rendent hommage à tous les combattants de la liberté, ceux qui ont combattu pour la cause de leur pays afin de renaître la démocratie au Tchad. Pour M. Ordjeï, il faut que le peuple se prépare pour manifester afin de changer le pays, le peuple tchadien est privé de tout s'exclame t'il. Ainsi, il appelle les jeunes à les rejoindre afin de lancer des nouvelles actions des grandes envergures pour le changement au pays. Car sans le changement, il n'y a pas d'espoir et sans le changement notre vie quotidienne et sociale ne changera pas parce que les autres ont pris ce pays en otage.
Selon M. Ordjeï, les détenteurs du pouvoir sont là grâce à la France. Il rapporte que l'ambassade de France au Tchad a affirmé que, « même s'il y aura 1000 morts, la France souttiendra le pouvoir en place », et le 20 octobre la France a passé à l'acte. Il ajoute que les forces de l'ordre par la bénédiction de la France ont tué plusieurs manifestants. Il poursuit ensuite, « notre malheur c'est la France. Car cette dernière a mis un pouvoir dynastique au Tchad ». Selon lui toujours, au Tchad, c'est la France qui choisit le président, le premier ministre et même la formation du gouvernement. Il faut que le peuple se libère car tous les tchadiens sont victimes de cette injustice. Il explique que la France à travers ce régime cherche à tout faire pour soumettre le peuple tchadien dans cette succession dynastique. Il n'a pas manqué de donner l'exemple de certains pays qui se sont libérés de la France notamment la République Centrafricaine, le Mali et le Burkina Faso. Pour Ordjeï, il faut que la jeunesse tchadienne ose afin de se libérer du néocolonialisme français. Dans un pays pétrolier comme le Tchad, nous n'avons pas l'électricité, aucune industrie. C’est la volonté de la France de maintenir le peuple tchadien dans la pauvreté et monter les uns contre les autres. M. Ordjeï Abderahim Chaha lance un appel au peuple tchadien à sortir massivement au jour J pour déguerpir la France du Tchad comme l’ont fait la Centrafrique, le Mali et le Burkina Faso. C'est à nous de mettre un terme à la politique française en Afrique a-t-il conclu.
Noël Adoum