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Le phénomène d’enlèvement d’enfants dans la ville de Moundou refait surface ces derniers temps. C’est une pratique qui se passe dans les endroits où les enfants sont isolés en train de jouer. C’est où le plus souvent des individus inconnus profitent de l’innocence naïve des enfants pour les enlever.

Lundi 14 novembre dans le quartier Mbombaya, un enfant du nom Ngarlédé Ange a été enlevé par un homme inconnu autour de 17h locale alors qu’il jouait avec un de ses frères devant la porte de la concession. La maman de l’enfant Konodji Juliette raconte.

« Le soir vers 17h, mon enfant jouait devant la concession. Un homme est venu leur demander s’il peut les payer des bonbons. Ainsi, Ange 6 ans a accepté l’offre de bonbons. Je devais leur donner leur douche du soir, le soleil est presque couché, son grand frère un peu âgé est rentré sans petit frère. Et il me dit que son petit est allé avec un monsieur pour chercher des bonbons. Aussitôt nous sommes partis à sa recherche, mais en vain. À 21h nous sommes allés déposer un communiqué radio diffusé dans un organe média de la place pour demander à toute personne ayant hébergé l’enfant de nous le conduire ».

Toujours selon la maman, les recherches se sont poursuivies jusqu’à 22h. C’est ainsi qu’on l’a aperçu avec un monsieur, « après échange le monsieur a déclaré qu’il est un vendeur de canne à sucre. Et que le père de l’enfant est venu lui confier son enfant contre 2500 francs CFA, il a demandé de garder l’enfant au retour il viendra rembourser  l’argent et récupérer son enfant. Il a attendu en vain, le garçon ne faisait que pleurer et il dit vouloir le ramener chez ses parents. Et enfin sommes venus le trouver » .

Selon les témoignages, ce malfaiteur a enlevé cet enfant pour mettre en gage contre 2500 francs à un commerçant vendeur de canne à sucre. Konodji Juliette demande à toutes les mères d’être vigilantes, car les enfants sont en danger permanent.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Suite aux évènements du 20 octobre dernier, IalTchad Presse a fait une entrevue en ligne avec le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) Mahamat Nour Ibédou.

La plainte déposée par Succès Masra ne devrait-elle pas être l’affaire de la société civile ?

Il est vrai qu'une plainte de ce genre doit être formulée par le biais d'un conseil (avocat), mais l'idéal serait qu'elle puisse provenir d'un collectif de défense de droit de l'homme

Les auteurs de ces crimes seront-ils arrêtés et jugés ?

C'est notre souhait le plus ardent. Et nous ferons toutes les diligences pour que cela soit le cas.

Est-ce que l'enquête aboutira ?

Pour la CNDH notre enquête va sûrement être impartiale et donnera un bon résultat. Quant à l'enquête internationale je ne sais pas.

Après l'enquête les personnes arrêtées pendant la manifestation vont-elles être libérées.

Nous veillerons à ce que les personnes arrêtées deux jours après la manifestation et ceux qui ont été arrêtés à leurs domiciles soient présumés innocents parce qu'elles n'avaient pas été arrêtées en train de manifester et vandaliser des biens publics ou privés.

L'Union africaine n'est pas sur la même ligne que la CEEAC sur le principe de la subsidiarité ?

Le président de la commission africaine est en train de pousser pour aboutir à des sanctions contre le pays après la saisie du conseil de paix et sécurité, mais la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a un autre son de cloche et cherche à prendre l'initiative à l'image de la CEDEAO en Afrique de l'Ouest.

Réalisation Ousmane Bello Daouda

Ce lundi 14 novembre a eu lieu, la cérémonie d'installation des 104 membres additifs de Conseil National de Transition (CNT) par le président de CNT Haroun Kabadi à l'hémicycle du palais de la démocratie au quartier Gassi dans la commune de 7e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Reportage.

Contrairement à l'heure prévue qui était à 10h, la séance a débuté avec un retard de 44 minutes. Au début de la cérémonie, une dispute a opposé les membres de sécurité aux journalistes de différents médias présents pour la couverture médiatique. La sécurité leur demande de libérer le couloir qui leur a été réservé et de rejoindre le balcon. Refus catégorique des journalistes qui a provoqué une légère tension.

Au commencement, le Président de CNT, Haroun Kabadi a évoqué l'ordre du jour de la séance en deux parties. D'abord la présentation des nouveaux conseillers nommés et ensuite l'adoption de la commission ad hoc. Ensuite, M. Kabadi a rappelé aux conseillers nationaux que le Tchad vient de tourner une nouvelle page de son histoire politique, il a profité pour féliciter les nouveaux conseillers nationaux nommés tout en ajoutant les principales règles de conduite à tenir dans leurs fonctions régaliennes. Il affirme que «vous êtes les conseillers nationaux du Tchad. Vous n’êtes pas les conseillers nationaux de vos provinces, départements, villages ou ferricks. Vous êtes là pour servir notre pays le Tchad» déclare-t-il. Selon lui, les conseillers nationaux doivent s’inscrire dans les différentes commissions qui serviront d'attache de transmission entre l’administration et eux pour faciliter le travail.

Dans la foulée, le conseiller de la transition Takilal Ndolassem Hilaire a profité de cette occasion pour évoquer les cas particuliers des politico-militaires logés dans des hôtels. Il déclare, « nous sommes 45 politico-militaires au CNT. Nous n'avons pas de voiture et on nous demande de quitter l'hôtel dans 20 jours. A notre âge, avec  nos femmes et nos enfants, on ne peut aller vivre en famille. C'est une honte pour le CNT », a-t-il lâché. Sans retenue, le Président du CNT Haroun Kabadi rétorque, «ce n'est pas le CNT qui t'a emmené, c'est le gouvernement. Adresse-toi à lui», a-t-il déclaré.

Le président du CNT a demandé la relecture du projet de résolution portant création d’une commission ad hoc chargée de la révision du Règlement intérieur. Les conseillers nationaux ont approuvé le projet avec succès accompagné de tonnerre d'applaudissements après des observations.

Noël Adoum

Le réseau culturel et Artistique pour la formation et la Francophonie (RECAF) a organisé ce lundi 14 novembre au musée national du Tchad un point de presse relatif au lancement du festival Ndjamvi sur le thème  « L'Art au service de la cohésion sociale  » qui aura lieu du 21 au 26 novembre au musée national.

Après quatorze éditions du festival Ndjamvi tenues sans discontinuité de 2007 à 2020, et l'édition 2021 empêchée à cause de COVID 19, Le comité d'organisation propose pour le 15e édition placée sous le thème  « l'Art au service de la cohésion sociale » du 21 au 26 novembre 2022 au musée national, au centre culturel Koulsy Lamko et l’Institut Français du Tchad (IFT).

Pour NGuinambaye Ndoua Manassé cette messe musicale sera l'occasion de fêter nos cultures à travers la prestation d'une vingtaine de groupes en compétition pour quatre (4) prix : prix jeune Talent, Prix Hip-Hop, prix World Music et prix musique tchadienne et aussi des artistes venant du Cameroun, du Congo Brazzaville et de la République Centrafrique.

Il affirme que le Festival Ndjamvi n'est pas seulement une initiative, mais c'est un événement historique installé dans le paysage culturel tchadien, celui du donner et du recevoir qui fait à la découverte de la musique tchadienne. Il ajoute que Ndjamvi demeure un ciment de l'unité des filles et des fils dans le processus de recherche de la paix et de la stabilité dans un lien d'unité indispensable à la construction de la nation. Il affirme que cet événement de culture plurielle a besoin d'un engagement fort pour sa reconstruction et sa reconnaissance durable afin de promouvoir le partage, la tolérance et le vivre ensemble dans une vitrine de l'immensité de la diversité culturelle et artistique du Tchad. En plus de sa mission culturelle malgré les difficultés le festival Ndjamvi s'engage à assister les sinistrés des inondations. Il poursuit en soutenant que ce festival est le vecteur de rencontres professionnelles, il associe également la formation pour mieux faire connaître leur paysage à cette ère de la mondialisation caractérisée par le boom de l'internet sur la mobilité des artistes et leurs œuvres sur le marketing culturel et digital.

Il rappelle outre les messes musicales et les sessions de formation  « il y aura la rencontre régionale sur les industries culturelles et créatives d'Afrique centrale ». Selon lui cette rencontre marquera la clôture du projet  « Programme de renforcement des industries culturelles et créative d'Afrique Centrale  » qui leur a permis de former en ligne 30 acteurs qui sont 10 Tchadiens, dix( 10) Camerounais et dix (10), Centrafricains de février à juillet 2022. Ce projet a été réalisé grâce à la contribution financière de l'Union européenne et le soutien de l'organisation des États ACP.

Ousmane Bello Daoudou

Les activités marquant la célébration du cinquantième anniversaire de la Banque des États de L’Afrique centrale (Beac) sont officiellement lancées ce dimanche 13 novembre au stade municipal de Moundou. Pendant une semaine la ville de Moundou vivra au rythme des manifestations culturelles et sportives, notamment les matchs de football, le basketball, les journées porte ouverte, les conférences-débats, la projection des films et la conférence de presse.

Le coup d’envoi des différentes activités est donné par le directeur d’agence de la BEAC Boukar Hamza, en présence du représentant de la délégation de la Jeunesse et du Sport du Logone occidental, le personnel de l’institution ainsi que le public sorti pour la circonstance. Donnant le coup d’envoi, Boukar Hamza a déclaré que c’est pour la première fois que le gouverneur de la BEAC autorise à toutes les agences dans la sous-région  de la CEMAC  d’organiser les activités festives , dont celle-ci est consacrée au sport. Et qui va se dérouler pendant la période du 13 au 20 novembre. D’autres activités telles que les journées porte ouverte, les conférences-débats, la retransmission en direct du symposium de N’Djamena auront lieu à Moundou pendant cette période.

Pour finir le directeur d’agence de la BEAC de Moundou, Boukar Hamza invite les équipes engagées dans ce tournoi à l’esprit de fairplay et que le meilleur gagne.

Mbaiwanodji Adrien à Moundou, Ialtchad Presse

Dans la nuit de samedi 12 novembre à dimanche 13 novembre 2022 , deux malfrats bien armés ont attaqué le domicile d’un habitant du village Lao Bessa département de la Dodjé , les ravisseurs ont assassiné le propriétaire de la maison et son visiteur, après avoir commis leur forfaiture les deux bandits ont emporté une somme d’argent et une moto de marque Honda. Une fois à l’extrémité du village ils ont brûlé la moto avant de disparaître dans la nature.

Selon le témoignage de sa femme, Memhouial Béatrice , aux environs de 2h du matin, deux hommes armés sont venus toquer à notre porte, dit-elle. « J’ai ouvert la porte, ils ont aussitôt ouvert le feu sur moi. Ils ont pénétré dans notre chambre pour tuer notre étranger. Mon mari a essayé de s’échapper en prenant la fuite. Ils l’ont poursuivi pour l’abattre », poursuit-elle. Une fois atteint leur objectif, ils sont revenus dans la chambre prendre de l’argent et la moto qu’ils vont brûler à la sortie du village, selon Mme Béatrice.

« Depuis l’année dernière où mon mari a payé cette moto de marque Honda, il est la cible de plusieurs tentatives d’assassinat et des menaces de mort », ajoute-t-elle. Aujourd’hui, toujours selon elle, ils ont réussi. « Pas plus tard que le mois passé, ils ont attenté à sa vie par  les coups de flèche, il a échappé grâce à sa vigilance », affirme-t-elle .

Informée de la situation, la gendarmerie de Bessa est venue constater le forfait et à ordonné à la famille de retirer le corps pour l’acheminer  à la morgue de l’hôpital de Moundou.

Ingabé Lalaye sous-préfet de Bessa affirme que c’est pour la première fois que ce genre de crime dans sa sous-préfecture. Selon la sous-préfecture, 5 gendarmes ne suffisent pas pour assurer la sécurité, il faut revoir en hausse l’effectif des forces de défense et de sécurité dans cette zone toujours en proie aux violences intercommunautaires, déplore-t-il.

Mbaiwanodji Adrien

Dans un communiqué rendu public ce 13 novembre, le porte-parole du gouvernement M. Aziz Mahamat Saleh a relevé que son pays le Tchad membre fondateur de l'UA  respecte les institutions et les décisions de cette institution panafricaine. Il souligne que le CPS de l'UA a apprécié favorablement l'évolution de la transition et n'a pas endossé les propositions soutenues et présentées par l'ex-ministre des Affaires étrangères tchadien, actuel Président de la Commission de l’UA dont l'intention est de sanctionner le Tchad et les Tchadiens, dit-il dans son communiqué.

Pour le porte-parole Aziz Mahamat Saleh, M. Moussa Faki Mahamat à des raisons qui lui sont propres et a décidé de méconnaître les décisions prises par la Conférence extraordinaire des Chefs d'États et de gouvernement de la CEEAC sur le Tchad, peut-on lire dans le communiqué. Selon lui, ces décisions étaient favorables et ont soutenu la transition au Tchad tout en désignant le Président Congolais et par ailleurs Président en exercice de la CEEAC comme facilitateur du processus.

Le ministre de la Communication estime que le CPS a toujours été du bon côté et cela remonte depuis le 14 mai 2021, date de la prise du pouvoir du Conseil Militaire de Transition (CMT) n'a pas été remise en cause ou assimilé à un coup d'État après le décès tragique du Maréchal Idriss Deby Itno. Le porte-parole affirme qu'hier en refusant les propositions du Président de la Commission de l'UA, le CPS «est resté cohérent par rapport à ses anciennes décisions», explique-t-il.

M. Aziz Mahamat Saleh, « le Tchad a mené une transition saluée par la communauté internationale avec un dialogue réussi qui a débouché sur la prorogation de 2 ans supplémentaires et la formation d'un gouvernement d'union nationale dont l'objectif reste l'organisation d'élections libres et transparentes ».

Par la voix du ministre de la Communication, le gouvernement salue et félicite les décisions du CPS « tendant à ne pas sanctionner le Tchad, mais plutôt de l'accompagner pour une transition réussie ».

Pour conclure, M. Aziz Mahamat Saleh appelle les partenaires du Tchad d'une manière générale et surtout ceux de l'UA en particulier à la responsabilité et à la clairvoyance afin qu'ils puissent accompagner le pays de Toumaï dans ce moment charnière et historique pour garantir la paix, réconcilier les Tchadiens et d'organiser des élections libres et sincères.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Conseil Paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) réuni en visioconférence, il y a 2 jours,  sur la situation politique du Tchad. Pour l’instant pas de sanctions, mais le président  de la commission ne semble pas avoir dit son dernier mot. 

Au sorti du Dialogue National Inclusif et souverain (DNIS), les résolutions  et recommandations  autorisent Mahamat Idriss Deby  à diriger  le Tchad en tant que président de  Transition pour un mandat de 24 mois avec la possibilité de se présenter aux élections présidentielles. Décision qui n’est pas partagée par certains citoyens tchadiens qui ont manifesté pour exprimer  leurs mécontentements le 20 octobre dernier. La manifestation a été violemment réprimée par les forces de défenses et de sécurités du pays.

Quelques jours plus tard, le président de la commission de l’UA Moussa Faki a soumis  un  rapport  sévère à la session du CPS ce 11 novembre 2022.  Un rapport dans lequel il est dit en substance, « face au refus des autorités de transitions de respecter la période de transition convenue de 18 mois, ainsi que  l’interdiction faite aux membres du Conseil Militaire de Transition (CMT) de se présenter aux prochaines  élections », des sanctions seront appliquées. L’UA affirme que des mesures nécessaires sont à prendre contre les autorités tchadiennes pour non-respect des engagements pris. M. Faki appelle en effet le CPS à condamner fermement les meurtres, tortures, arrestations et emprisonnements arbitraires de centaines de civils lors de la manifestation sanglante du 20 octobre.

Dans ce même rapport, Moussa Faki exige la libération des prisonniers et l’ouverture d’une enquête sérieuse et crédible. Lors de la réunion en visioconférence de ce  11 novembre, après examen du rapport présenté par le président de la commission, les membres de cette institution ont désavoué M. Faki en refusant de sanctionner N’Djamena.  Il s’avère que le CPS  n’est pas parvenu à un accord sur la question. Le dossier tchadien est reporté à une autre assise.

Les réactions des autorités tchadiennes disent que le Tchad ne sera pas sanctionné. Cette décision a poussé le président de transition de se fendre d’un « Dieu est Grand » sur sa page Facebook, remerciant Dieu d’avoir échappé aux sanctions. Des opposants au pouvoir de N’Djamena, quant à eux, disent attendre la  prochaine rencontre pour voir la junte frappée par les sanctions. Des sources proches de la présidence de la commission de l’UA se défendent de tout acharnement de Moussa Faki sur la transition tchadienne.

Dontienne Rakindang
Narhinguem Anastasie

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