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Par un point de presse animé ce 12 janvier à la Maison des médias situé à Moursal dans la commune du 6e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena, le Collectif d'Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) dénonce une rupture d'essence et du gaz butane artificiel et savamment orchestré par certains commerçants véreux.

Alors que la pénurie d'essence et de gaz butane se fait sentir un peu partout à N'Djamena et le gouvernement est resté muet, sans fournir la moindre explication, le CAJPDET par la voix de son président Mahamat El-Mahdi Abderamane accuse les commerçants. Selon lui, ce problème est savamment orchestré par ces derniers dans le but de s'enrichir sur le dos des citoyens, « c'est une pénurie artificielle à N'Djamena et qui pourra bientôt gagner d'autres villes », dénonce-t-il.

A ce sujet, M. El-Mahdi appelle le gouvernement de transition à prendre ses responsabilités face à ce fléau fomenté par des individus tapis dans l'ombre, dit-il. « Cette épineuse question de pénurie d'essence et de gaz butane doit être réglée au plutôt que possible. Car, il va de la survie de 16 millions des Tchadiens », dit-il.

Le président du CAJPDET s'est aussi exprimé sur l'accord de paix signé le 8 janvier dernier entre le gouvernement d'union nationale et le comité d’autodéfense de Miski. Il estime que c'est une lueur d'espoir pour la résolution définitive d'un conflit interne « la signature de cet accord historique qui vient d'être scellé consacre définitivement la paix dans cette partie du pays, objet des convoitises », a-t-il déclaré.

Abderamane Moussa Amadaye

C’est autour de la province de Wadi-Fira de mettre en valeur les produits locaux et artistiques du terroir. Elle est la quatorzième province à présenter ses diversités culinaires et artistiques. Reportage.

Mariam Mahamat Adam, guide au stand de cette province explique qu'elles sont au festival Dary pour léguer les valeurs nutritionnelles et artistiques ancestrales à la nouvelle génération. Elle a présenté le « guid’dem », fruit très particulier qui ressemble aux raisins, « il est transformé en jus naturel pour la consommation, jadis, nos aïeux mettaient ce fruit dans l'eau durant 24h, le jus est utilisé comme sucre pour la bouille, le thé, etc. », dit-elle. À côté de ce fruit succulent atypique, Mme Mariam a présenté le « Khi’rep », des graines fines. Selon elle, il est cueilli des herbes, ensuite pillé ou écrasé à la meule dormante (en pierre) tamisé. « On le prépare comme bouillie avec du lait, mais aussi comme du couscous », a-t-elle clarifié.

Toujours selon elle, le Khi’rep est délicieux et procure de l'énergie pour les enfants. Connu pour ses variétés culinaires exceptionnelles, au stand de Wadi-Fira, il y a aussi le « Djir », dit Mme Mariam. Elle affirme que ce produit est fait à base de farine du petit mil « pénicillaire ». « La farine est mise plusieurs jours à l'eau dans une jarre. La dernière couche de cette farine sous extrait et séchée pour donner le djirr », a-t-elle expliqué. Pour elle la province de Wadi-Fira fait partie des régions qui ont été gravement touchées par la famine dans les années antérieures, « cette sécheresse couplée de la famine nous a permis d'exploiter certaines céréales pour en faire de la farine enrichie ». Les produits locaux sont foison. Mme Mariam a présenté des confitures faites à base de tomate, de goyave, de la mangue. « Dans le département d'Amzoer, de fruits de différentes variétés poussent, nous profitons pour les conserver selon une méthode traditionnelle », dit-elle.

Après la présentation de quelques produits culinaires, la présentatrice se tourne vers les objets artisanaux. Elle a présenté un plat fabriqué à base de feuilles du rônier et de l'herbe communément appelée « Oumra Oufo ». Selon Mme Mariam, ce plat est servi avec la pâte de céréale dans une casserole en bois, « le gar’â ». Il est appelé « boule » ou « èche » en arabe tchadien. Elle affirme que l'appellation et l'usage varient d'un milieu à un autre. « Chez les Zakhawa et les Goranes, il est appelé « Mandalaye ». Son usage est double, soit pour le repas ou encore il sert de décoration dans les habitations », a-t-elle expliqué. Pour le déco, il y aussi le «  Kanta », une armoire traditionnelle qui sert à ranger les objets de la maison. « Il est fait à base de bois. C’est un symbole culturel », dit-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

Grâce au festival Dary les petites et moyennes entreprises (PME) se frottent les mains. Ce lundi 9 janvier, IalTchad Presse s'est intéressé au business des parkings des motos et voitures au palais des Arts et de la Culture. Reportage.

Le festival Dary continue à drainer les festivaliers dans sa diversité. Mais il est aussi devenu un catalyseur des activités génératrices de revenus. Mahamat Nour est propriétaire d'un parking « ce festival est une grande opportunité pour nous de gagner de l'argent par l’affluence des visiteurs. Et garder leurs biens malgré que Diguel soit une zone à risque est un challenge, mais le plus motivant ce que cela nous rapporte de l’argent », dit-il. Selon lui, à la veille de la fête il y a eu plus de 1000 motos et 200 voitures. 500 FCFA pour les engins à deux roues et 1000 FCFA pour les voitures. Il affirme avoir employé 12 personnes. « Ce jour j’ai eu une recette de 500 000 FCFA. Donc nous avons pu obtenir des gains pendant cette récession économique », dit-il.

M. Mahamat Nour soutient que des évènements culturels comme le festival Dary aide à soulager, même temporairement, le problème de chômage des jeunes, un problème qui mine la société tchadienne. Il invite les jeunes à s'ouvrir au monde de l'entrepreneuriat en créant des petites entreprises pour aider au développement de ce pays.

Brahim Mahamat, un autre propriétaire de parking explique, « certains jours nous faisons plus de recettes parfois 200 motos. Nous avons 4 employés fixes que nous payons en fonction de l'affluence des visiteurs. Depuis l'ouverture nous gagnons bien nos vies et je demande au gouvernement de pérenniser cette activité pour aider les jeunes ».

Ousmane Bello Daoudou

Dr Achée Haroun gynécologue obstétricien est à Moundou pour la campagne de prise en charge gratuite de la fistule obstétricale. Elle est aussi la coordinatrice de programme nationale de lutte contre la fistule au Tchad. Elle a accordé un entretien à Ialtchad Presse en abordant la question de la prévention et de la réinsertion sociale des femmes victimes de fistule. Entrevue.

Selon Dr Achée la fistule n’est pas une maladie, mais c’est plutôt un accident survenu au moment de l’accouchement.  « La communication anormale entre l’appareil génital et l’appareil urinaire, lors de l’accouchement on découvre un petit trou entre la vessie et le vagin, par ce trou la femme ne peut pas retenir les urines qui s’accumulent dans la vessie et mouillent la femme. La fistuleuse devient incontinente » dit Mme Achée. Comment l’éviter ? Dr Achée explique que la planification maternelle est un moyen d’éviter la fistule. C’est, par exemple, bannir les grossesses trop tôt et trop rapprochées, les filles immatures et les mariages précoces. Un autre moyen d’éviter la fistule c’est la césarienne programmée.

Selon Dr Achée, les femmes victimes de fistules ont besoin d’être accompagnées pour leur réinsertion sociale. Comme la plupart de ces femmes sont rejetées par leur famille, il faut leur apprendre des activités génératrices des revenus comme la couture, l’élevage, la culture, etc. Pour celles qui veulent s’installer, dans les campagnes mettre à leur disposition des moyens pouvant leur permettre de se prendre en charge. « Le volet réinsertion sociale existe dans cette lutte contre la fistule », rassure Dr Achée.

Réalisation Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Le festival Dary continu, ce mardi 10 janvier, c’est le tour de la province du Moyen-Chari. Elle a présenté aux festivaliers ses produits locaux de consommation, ses objets d’art et ses danses traditionnelles qui ont émerveillé le public. Ialtchad Presse était sur place. Reportage.

La province du Moyen Chari a fait étalage de ses richesses culturelles, linguistiques, touristiques riches et variés. « C’est une province où les œuvres artistiques foisonnent. C’est un lieu de brassage culturel et culinaire », dit Mme Prisca. Il y a une exposition qui explique en partie la situation de la scolarisation des enfants, le statut d'une femme qui puise de l'eau, des statuettes d’animaux domestiques et sauvages, etc.

Mme Mekana Koubo nous présente la sauce préférée des populations du Moyen Chari « il faut tremper des écorces du gombo dans l'eau puis les frotter pour avoir un jus gluant et le mélanger. Une fois cette phase terminée, la cuisinière procédera au mélange des ingrédients avec le jus obtenu des écorces ». Selon la tradition Sara Kaba et d'autres communautés du Sud, seules les filles mineures, non pubères ou n’ayant pas vu leurs menstruations sont autorisées à le cuisiner, dit-elle. Elle affirme que pendant la saison pluvieuse, le groupe Sara Kaba consomme des feuilles de melon, l'oseille et les feuilles de manioc. Selon elle, l'huile de karité fortifie le corps et donne le goût à la sauce préparée. Le sorgho rouge appelé « godjé » en langue Sara Kaba sert à préparer de couscous et de la bouillie, pareille pour la farine de manioc.

Djimonadé Basile, président des danseurs, affirme que le nom de groupe de danse du Moyen Chari est surnommé « Yan Kobé ». Un nom qui signifie la valeur traditionnelle et culturelle de cette province. Les danseurs ont présenté quelques danses traditionnelles.

La première danse s’appelle « Dangof ». Une danse durant laquelle les jeunes garçons et jeunes filles s'accompagnent les uns les autres. Les jeunes garçons circoncis et les jeunes filles excisées dansent ensemble, c'est une danse de courtoisie.

La deuxième est la danse « Baya ». Elle est réservée exclusivement aux jeunes filles excisées.

La troisième est la danse « Yondo » qui est exclusivement réservée aux hommes initiés. Le moyen Chari regorge de plusieurs communautés et chaque communauté a sa danse, mais plusieurs danses se ressemblent, dit-il.

Noël Adoum

Depuis hier après-midi les motocyclistes, automobilistes et commerçants informels d'essence affluent dans les stations de services pour s'approvisionner en carburant. Ce matin, la situation s’est empirée, l'essence est devenue une denrée rare. L'inquiétude plane chez de nombreux citoyens. L'équipe d'Ialtchad Presse a sillonné quelques arrondissements de la capitale tchadienne, N'Djamena ce 10 janvier. Reportage.

De Mardjandafack en passant par Bololo dans le 1er arrondissement puis par la rue de 30 m dans le 4e, Amriguebé dans le 5e, de N'Djari et Diguel dans le 8e et enfin Amtoukouin dans le 7e arrondissement, le constat est le même. La moitié des stations-service est fermée. Pas de gazoil dans 5 sur 10 stations inspectées et l'essence n'existe que dans une seule.

Onto Bruno, diplômé sans emploi et mototaximan, communément appelé « clando » témoigne qu'il a fait le plein depuis hier. « Par mesure de prévention j'ai fait le plein », a-t-il confié. Selon lui, l'essence se fait déjà rare dans presque toutes les stations-service, « depuis ce matin, il est difficile d'en trouver à la pompe et chez les vendeurs du coin, le litre et demi est passé de 800 à 12500 FCFA, voire plus », a-t-il déclaré. M. Bruno est inquiet, « nous les motos-taxis, on se débrouille grâce à l'essence et s'il n'y a pas, nous serions tout de suite bloqués, c'est un manque à gagner ».

Cette rareté du carburant inquiète aussi Moussa Aguid, conducteur de taxi. Il affirme qu'il est difficile de trouver de l'essence « il faut faire la queue pour quelques litres pour sa voiture. Le prix reste le même pour l’instant, 518 FCFA », a-t-il dit. Toutefois, M. Aguid explique que le prix du transport est intact, « les frais sont restes tels qu'elles sont », dit-il. Pour Ngarhodjidom Élysée, pompier à la station Oil Libya de Mardjandafack, depuis hier il n'y a plus de carburant à la pompe a-t-il fait savoir. Il tente de rassurer ses clients, « nous espérons d'ici ce soir que notre part de carburant sera livrée. Nous rouvrons pour vous satisfaire » explique-t-il à sa clientèle.

Certains se plaignent, mais les vendeurs informels se frottent les mains. « L’essence est devenue rare, nous vendons le litre et demi à 1000 FCFA, libre à celui qui veut acheter ou non » dit un vendeur qui a requis l'anonymat. Selon un pompiste, cette situation n'est pas nouvelle. « Chaque début d'année, nous traversons de telles crises dues au nettoyage de la raffinerie de Djarmaya. J'espère que cette fois-ci ça sera pareil ». À la question de la durée, il affirme que, « dans le passé cette situation ne dure pas plus d'une semaine ».

Contactée, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), a refusé de répondre aux questions de la rédaction.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Projet Régional d'Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS=2 Tchad) est lancé ce mardi 10 janvier dans un hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena marqué par la présence du ministère de l'Élevage. Le PRAPS est un projet qui couvre 13 provinces.

L'objectif de ce projet est d'améliorer la résilience des pasteurs et d’agropasteurs pour renforcer leurs capacités à répondre aux exigences pastorales : les superficies des terres, de paysages adoptés dans les zones d'intervention. Les zones concernées : Chari Baguirmi, Lac, Hadjer Lamis, Kamen, Barh El Gazel, Batha, Guera, Borkou, Ennedi Est, Ennedi Ouest, Wadi Fira, Ouaddai, Sila. La durée du projet est pour 6 ans, de 2022 à 2027.Cette deuxième phase doit atteindre environ dix millions deux cent mille bénéficiaires. Il regroupe cinq composantes.

La première composante s’occupe de l'amélioration de la santé animale et des médicaments vétérinaires.

La deuxième s'intéresse à la gestion durable des paysages et à l’accès aux ressources naturelles : eau et activités de régénération des pâturages dégradés. Et à l'amélioration des filières d'aliments des bétails pendant la période de crise.

La troisième composante prend en compte les améliorations des chaînes des valeurs de bétails, le développement des marchés stratégiques pour les commerces régionaux. En plus de cela la construction des 14 points d'eau des animaux et 12 marchés à bétail dans la zone d'intervention et puis 10 aires d'embarquements et 6 boucheries.

La 4e se base sur la formation professionnelle et technique des femmes et des jeunes. Et aussi l'accès aux registres des états civils, enfin une activité de génératrice de revenus.

Enfin la dernière est la coordination du projet et le renforcement institutionnel de l'intervention d'urgence.

Ousmane Bello Daoudou

Le président du Parti des Intellectuels et socialistes tchadiens pour l'Évolution (PISTE) Netoi-Allah Ringard a animé un point de presse ce 9 janvier au siège de son parti situé dans le 7 -ème arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Il dénonce les conflits et les guerres au Tchad, l'enquête sur la mort du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno et la confiscation du pouvoir par une petite minorité de nordistes. Reportage.

Le président du parti PISTE Netoi-Allah Ringard a animé dans son point de presse affirme que le Tchad est plongé dans des plusieurs conflits et guerres notamment les conflits entre éleveurs et agriculteurs, les forces de l'ordre et les orpailleurs, les conflits autour des terres, les tensions entre le gouvernement et les diplômés sans emploi, le conflit autour du décès du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, etc. est l’œuvre d’une minorité. Il soutient que 90% des Tchadiens veulent savoir qui a tué le Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno. 99% des Tchadiens sont contre l’implantation d’une dynastie. 100% de la population tchadienne veut des élections libres et transparentes sans le président de transition comme candidat. Et donc les Tchadiens veulent d’un pouvoir civique, d’un président élu démocratiquement, a-t-il dit. Netoi-Allah Ringard poursuit que le Tchad est orphelin d'un président de la République depuis le 20 avril 2021. Pour lui depuis ce jour, le Tchad est entré dans un état de nature où les gros poissons avalent les petits poissons, les baobabs étouffent les petites plantes et lâche ce proverbe « dans la bagarre des éléphants les herbes et les arbustes en pâtissent. Les plus riches continuent à s'enrichir et les pauvres continuent à s'appauvrir et la paix a disparu au pays ».

 Le Président Ringard ajoute que dans ce contexte, le Tchad est plongé dans le feu du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest à cause de cette manie de vouloir instaurer une dynastie au Tchad. Et pousser l’envie jusqu’à publier des déclarations haineuses des hommes du pouvoir publiant des vidéos contre les sudistes en les qualifiant des « Kirdis » comme s’ils n'ont pas droit au pouvoir. Ces sorties n’ont qu’un but : gagner la confiance des autres nordistes et de certains sudistes pour confisquer le pouvoir dans une seule région, le BET malgré et qu'une très petite minorité en profite. Cette haine de certains Tchadiens contre d'autres a atteint son paroxysme et les Tchadiens en meurent. Il conclut, « aucune ethnie, aucune famille, aucune région n'a été épargnée par cette barbarie en dehors de celle au pouvoir ».

Noël Adoum

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