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La grande messe culturelle du festival Dary 4e édition continue toujours au palais des Arts et de la Culture avec les prestations de plusieurs régions du pays. Ce Lundi 16 janvier, la province du Borkou a exposé ses différentes œuvres artistiques et culturelles. Reportage

Les ambassadeurs de la culture du Borkou ont étalé leurs richesses et potentialités ce lundi devant leur stand. Les deux représentants de la province du Borkou, Naïma Adoum et le délégué Abakar ont expliqué les diversités culturelles et les différentes danses de cette province.

Pour Naïma Adoum, il y a 60 qualités de dattes appelé « Tima » en langue locale, du sel fabriqué sous forme de moule sans oublier la farine appelé « Nigui » qui sert à préparer la bouillie. Selon Mme Naïma, les grains de dattes bouillies servent à soigner la diabète et d'autres maladies comme les maux de ventre. Il y a d'autres objets comme les paniers traditionnels fabriqués à base de la peaux d'animaux et les objets de mariage notamment les parures, les bijoux qui servent à la mariée de s'acquérir des valeurs traditionnelles. Selon elle, la corne de bœuf est considérée comme une banque qui sert à garder l'huile de bœuf pendant des années.

Le délégué Abakar Mahamat Abdallah quant à lui, explique que les matériels de transformation des produits locaux comme les dattes, l'oseille et gingembre transformés en poudres et en pattes soignent la constipation et plusieurs maladies comme la toux et la gastrique. Il affirme, qu'il y a plusieurs sortes de natron, notamment celui des animaux et des humains. A travers ces produits locaux, ils ont transformé ce natron en savon de linge et de bain, a-t-il dit. Il poursuit que la terre solide de cette province sert à construire des grandes maisons dans cette zone et en même temps ça sert des craies pour les élèves. Il relève que les objets symboliques dans la province du Borkou sont des chameaux qui sont considérés comme le moyen de transport ou servent de la viande et les dattes qui contribuent à l'économie de cette région. M. Abakar ajoute que la consommation du thé est fondamentale dans la région, le the est utilisé comme un dessert avant ou après les repas.

En ce qui concerne les danses traditionnelles, le délégué déclare que dans la province du Borkou, il y a plusieurs danses traditionnelles comme Tchelou, la danse réservée uniquement aux jeunes filles et jeunes garçons formant un cercle et pour faire le tour. La danse Kichali quant à elle, c'est la danse de couple faisant le contour des tambours. La danse Thétélé, les jeunes garçons et les jeunes filles dansent deux à Deux. Enfin, la danse toos est appliquée pendant la cérémonie de mariage et la danse Djorou, le danseur porte le boubou pour faire le tour en dansant. A conclu Abakar.

Noël Adoum

L'association tchadienne pour le développement du cinéma (ATDC) a lancé ce 16 janvier au musée national la 3e édition du festival N'Djamena Films en présence du ministre des affaires culturelles, du patrimoine historique, du tourisme et de l'artisanat, Mr Abakar Rozzi Teguil. Reportage.

Prévue à 9h30, la cérémonie d'ouverture a démarré avec un grand retard dû à l'arrivée du Ministre aux environs de 12h. Elle a vu la présence de plusieurs cinéastes tchadiens, hommes de culture et aussi de média. Ce festival est placé sous le thème, « le vivre ensemble à travers le cinéma ». 

Interrogé sur les difficultés du cinéma et de ses pratiquants au Tchad, le cinéaste Djaoro souligne qu'il n'y a pas un fond d'aide à la création artistique. « Vous savez, le cinéma est la branche la plus gourmande en matière de fond. Le Niger, le Cameroun par exemple, ont des fonds pour le secteur. Plus parlant encore, le Sénégal est passé de 1 à 2 milliards pour le cinéma ». Il estime qu'il faut de l’aide pour que le cinéma tchadien se développe. « Moi je vois bien que le cinéma tchadien à de l'avenir. Il a de l'avenir et je crois en ça », a-t-il confié à notre micro. Selon lui, le cinéma n'a pas régressé mais plutôt un peu immergé, pense-t-il. « Aujourd’hui des films tchadiens sont en compétition à l’échelle internationale. On le compte par milliers, par exemple au festival de CAN, les films de Mahamat Saleh Haroun, à Dubaï, en Espagne, à Chicago, etc. », dit-il. Il poursuit, « le cinéma tchadien marche mais il faut l'épauler », a-t-il déclaré.

Contrairement au cinéaste Djaoro, Haroun Ben Dono, artiste comédien alias « PASCAL », estime pour sa part qu'il y a d'énormes difficultés dans ce milieu artistique qui se vaut un facteur important pour l'unité et la culture tchadienne. « Le cinéaste tchadien manque d'un réel soutien de la part du politique et du public local », a-t-il confié. Selon lui, les cinéastes n'ont pas d'aide financière et matérielle. « On nous prend pour des prestataires, c'est quand y a un évènement qu'on cherche les artistes pour une prestation pourtant nous sommes des producteurs », a-t-il dit. Il affirme qu'il n'y a pas un seul cinéma digne de ce nom à N'Djamena pour la vulgarisation du cinéma, « c’est bien dommage pour un pays aussi riche en culture comme le nôtre dans cet état », a-t-il lâché. Il ajoute aussi, « par manque d'un réel politique du cinéma au Tchad, aujourd'hui les tchadiens s'intéressent plus aux films étrangers, nos productions ne sont pas consommées », a-t-il relevé. Selon lui, ce problème peut être résolu par la création d'une grande école d'art, de culture et du cinéma et aussi par un appui financier conséquent.

Pour Saleh Mahamat Adoum, Président du comité d'organisation, le cinéma est à la fois un outil de propagande de cultures et des valeurs par excellence et constitue un facteur d'économie rentable. Selon lui, l'exemple du Nigeria ou du Ghana en ont la parfaite illustration. Il a annoncé également que ce festival mettra en compétition une vingtaine de films tchadiens dont les meilleurs seront primés, a-t-il exprimé.

Abderamane Moussa Amadaye

L’Octroi des terres par l’État au profit de la construction d’une zone économique spéciale dans la province du Logone ne fait pas l’unanimité et agite les esprits.

Le secrétaire général du bureau exécutif de la plateforme de la société civile de la ville de Moundou M. Ndilhornom Bahoudel Osée lors d’un point de presse estime normale le raz bol des concitoyens de la zone concernées par ce projet, pour la seule raison que ceux-ci ne soient pas suffisamment informés des raisons de l’expropriation de leur terre pour d’intérêts publics.

Selon M. Osée c’est dans le souci de résorber le chômage de masse et diversifier l’économie dans le cadre de la mise en œuvre de développement de la filière bétail viande, que le gouvernement tchadien en partenariat avec ARISE décide de la création de 7 zones économiques spéciales dans 7 des villes, dont Moundou. Ce partenariat a été créé avec la société Laham Tchad qui est chargée de mette en place les infrastructures nécessaires telles que abattoirs, l’usines d’aliments, tannerie, etc.

Mr Osée affirme que ces espaces économiques devraient créer à terme 45 000 emplois et bénéficieraient d’un financement de 500 milliards de F CFA, ils seront spécialisés dans la filière bétail et viande ainsi que pour la phase pilote poursuit il. Deux sites sont retenus N’Djamena et Moundou, c’est pour cette raison, renchéri M. Osée, qu’un espace devrait être trouvé autour de la ville pour abriter la zone économique spéciale c’est pourquoi les services de l’État ont délimité la zone pouvant abriter cette zone économique.

Le secrétaire général de la plateforme de la société civile de Moundou rappelle que l’objectif d’un tel aménagement est de favoriser le développement local de la zone d’implantation, la croissance, l’attractivité des investisseurs, l’exportation et la diversification de l’économie en commençant par Moundou. La mise en place de cette zone pourra permettre aux jeunes d’avoir de l’emploi et créera plusieurs opportunités d’affaires aux opérateurs économiques, malheureusement, déplore-t-il, certains esprits pessimistes guidés par des intérêts égoïstes.

Selon plusieurs sources, il ne s’agit pas d’accaparement des terres, mais plutôt de l’expropriation en accord avec les autorités traditionnelles des zones concernées. Et dont la population touchée par ce projet sera indemnisée à l’exemple de celle touchée par le projet pétrole.

Pour finir M. Osée demande à l’État et à son partenaire d’accélérer la procédure d’indemnisation des propriétaires des parcelles qui seront touchées par le projet. Et aussi avoir un impact social et environnemental afin de faire bénéficier à la population des avantages liés à de telles initiatives.

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

Le Secrétariat général du gouvernement à travers l'École nationale d'administration (Ena) et l'institut national du service public (INSP) de France organisent une formation des référents en légistique et en rédaction administrative aux agents des services publics (les grandes institutions) ce lundi 16 janvier 2023 à l'école nationale d'administration dans la commune de 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.

M. Sanoussi Hassana Abdoulaye directeur de l'Ena indique que cette formation s'adresse à des personnes choisies en raison de leur implication dans la production des textes normatifs et des documents administratifs dans les grandes institutions de la République. Pour lui, la formation est un passage obligé dans l’objectif de jouer un rôle majeur dans le processus d'élaboration des documents par la qualité de leur expertise et leur détermination d'où cette élaboration des guides pratiques, un pari réussi pour les cadres tchadiens.

Le ministre secrétaire général du gouvernement Haliki Choua Mahamat soutient que cette formation en légistique et en rédaction administrative est donnée afin de perfectionner les pratiques normatives et administratives pour doter le Tchad d’une administration moderne et innovante au service de la population tchadienne. Selon lui, d'importantes réformes de l'administration sont en cours pour renforcer les capacités stratégiques et opérationnelles pour rendre l’administration plus efficace, affirme-t-il.

Pour rappel les bénéficiaires de cette formation sont les conseillers juridiques, les secrétaires généraux, les directeurs contentieux, cabinets des départements ministériels, des provinces et des grandes institutions.

Ousmane Bello Daouda

2023 démarre mal chez les étudiants tchadiens. Plus rien ne marche entre le président de l'Union Nationale des Étudiants tchadiens (UNET) Mahamat Saleh Ahmat et le Secrétaire exécutif, section de N'Djamena Yaya Barkai Mahamat. Raison : un communiqué de presse en date du 9 janvier par le premier condamnant l'intégration des diplômés qu'il juge injuste et décrit les conditions d'études dans les 19 universités et écoles professionnelles du pays. Reportage.

Depuis l'intégration des plusieurs diplômés à la fonction publique une vive tension s'est déclenchée entre le président national de cette association et le Secrétaire exécutif pour la section de N'Djamena.

 Le 9 janvier passé, M. Mahamat Saleh Ahmat Ali, président de l'UNET a animé un point de presse au cours de laquelle il a décrié les conditions de restauration, de transport, de terrains de sport, de lieu de recherche (bibliothèque et centre wifi), des amphithéâtres qu'il juge en deçà des attentes. Il a aussi dénoncé l'intégration à la fonction publique des milliers de diplômés qui a lieu en décembre 2022. Selon lui, cette intégration s'est faite par affinité, elle est discriminatoire. Il a estimé que ce sont les enfants des hauts cadres du pays qui ont été intégrés au détriment des étudiants qui ont fréquenté les universités et les écoles professionnelles du pays. Cette situation lamentable de marginalisation est, selon lui, l’œuvre de ces responsables. L'UNET a donné un délai de 3 jours au gouvernement pour trouver des solutions, passer ce délai des actions d'envergures seront menées, disait le communiqué

Aussitôt, le Secrétaire exécutif, section de N'Djamena, Yaya Barkai Mahamat a réagi par un communiqué signé le 10 janvier appelant les étudiants à ne pas suivre le mot d'ordre de l'UNET. Il dit être conscient des difficultés auxquelles sont confrontées ses collègues et affirme que des négociations sont en cours avec les autorités pour qu'une solution soit trouvée, a-t-il déclaré. Toujours selon lui, les revendications pour une meilleure condition d'étude sont légitimes, mais il estime que l'année académique a perduré et donc il est hors de question de faire la grève.

Ce communiqué n'aurait pas plu à M. Mahamat Saleh Ahmat Cissé. Ainsi par une décision, Yaya Barkai a été suspendu de ses fonctions de Secrétaire exécutif, section de N'Djamena pour faute grave.

Interrogé par Ialtchad Presse sur sa suspension, M. Barkai dit, « je ne suis pas suspendu et je ne serai jamais suspendu, car aucun texte de l'UNET ne stipule une telle suspension », a-t-il déclaré. Il estime que le texte permet plutôt aux secrétaires exécutifs des sections de le suspendre et non le contraire, a-t-il affirmé. « Nous n'allons plus le reconnaître parce qu’il revendique quelque chose qui ne relève pas de la compétence de l'UNET. Il revendiquait l'intégration », dit-il. M. Barkai soutient qu'après la publication de l'intégration des diplômés, le président de l'UNET l'a consulté sur un dossier. « Ce dossier semble être la non-intégration des 11 membres de l'UNET qui devraient être intégrés par le Secrétaire particulier du Président de la Transition alors cela n'a pas marché, il veut faire recours aux étudiants pour manifester et nous n'avons pas adhéré à cette idée », a dit le Secrétaire exécutif section de N'Djamena. Il estime qu'il n'est pas possible de chercher l'intégration en étant étudiant.

Dans la foulée, M. Barkai a affirmé que le Président de l'UNET a été relevé de ses fonctions sur consensus des secrétaires exécutifs provinciaux et d'ici. « Désormais, il n'est plus Président » a-t-il précisé.

Au sujet des manifestations qui ont eu lieu, jeudi passé à Toukra et vendredi dernier à Ardedjoumal pour la revendication des meilleures conditions d'étude, M. Barkai affirme qu'il s'agit « d'un petit groupe d'étudiants qui n'atteignent pas 10 personnes, manipulées et droguées. Ils viennent brûler de pneus et fuir », a-t-il martelé.

Joint au téléphone, le Président de l'UNET de son côté affirme que les manifestations ont été déclenchées après l'écoulement de délai 3 jours est accordé au gouvernement sur les conditions déplorables d'études. « Nous avons des difficultés liées à la restauration, au transport, au WiFi, etc. À cela il faut ajouter la réhabilitation de notre bourse coupée depuis 2016 ». Il ajoute, « la question de bourse a été débattue au Dialogue national, mais jusqu'à là cela n'a pas été réhabilité », a-t-il renchéri. M. Mahamat Saleh Ahmat rejette en bloc les accusations du secrétaire exécutif, section de N'Djamena. Il estime que ce dernier est l'œil et les oreilles des autorités à l'université de N'Djamena. « Il n'a jamais défendu la cause des étudiants. Celle du gouvernement, oui. Il travaille pour ses intérêts égoïstes donc je l'ai suspendu », dit-il. Il poursuit, « J'ai reçu des offres pour mon intégration, mais je suis en master 2. Je ne suis pas pressé, j'ai refusé. Mon objectif c'est de défendre l'intérêt général des étudiants », a-t-il confié. Au sujet des revendications, le président de l'UNET affirme que la lutte n'est pas finie. « Nous allons continuer à manifester jusqu'à la satisfaction totale et légitime de nos droits ».

Abderamane Moussa Amadaye

Un énième parti est né. Il s’agit de l’Union des nationalistes tchadiens (UNT). Il a été lancé officiellement cet après-midi 14 janvier à la Maison des médias du Tchad dans le quartier Moursal de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Adam AGadji Kawou est le président de cette nouvelle organisation. Il soutient que son parti est soucieux de l'instauration d'un État de droit véritable, « nous nous sommes réunis en assemblée Générale (AG) constitutive pour notre parti politique dénommé « Union des nationalistes tchadiens » pour s'imposer sur la scène politique et aussi pour consolider l'unité nationale, la démocratie et la Justice. L’UNT se fixe comme objectif la conquête du pouvoir par la voie des urnes, défendre la souveraineté et l'intégrité du territoire national, combattre la misère, œuvrer pour la justice et l'équité », a déclaré M. Kawou.

Selon M. Kawou le Tchad a assez souffert des maux de toutes sortes dont un des premiers est l'injustice. Les acteurs politiques refusent le dialogue démocratique, dit-il. Il affirme que c’est face à la défaillance des politiques dans la gestion du Tchad que l’UNT est né, a-t-il- martelé.

Ousmane Bello Daouda

Les membres de l'association pour la coopération et le développement socioculturel avec la Russie (Ascoder) ont lancé officiellement les activités de leur organisation ce vendredi 13 janvier à la Maison des médias au cours d'un point de presse.

Selon le président de l'Ascoder Dr Djoumbe Achim, son organisation est apolitique, laïque qui regroupe les jeunes qui ont fini leur parcours universitaire en Fédération de Russie. Elle a pour objectif de mettre en place un cadre d'Appui aux projets humanitaires, d’organiser une communauté russophone au Tchad et faciliter leur intégration sociale. « L'Ascoder a pour mission d'identifier et d'accompagner des projets de développement innovants et promouvoir le développement socio-économique et culturel entre le Tchad et la Russie », dit-il.

Aussi, l'Ascoder compte venir en aide aux plus démunis et aux plus vulnérables surtout en mettant l'accent particulier sur la nécessité de faire de la protection des couches vulnérables un des piliers de sa stratégie.

De plus, il y aura des investissements dans l'accès aux services sociaux de base et dans la création de richesse pour assurer une réduction durable de la pauvreté, puis organiser des journées culturelles pour mettre en lumière la richesse de la diversité des cultures, ainsi que les avantages d'une bonne communication interculturelle pour porter des projets communs, tout en militant pour les valeurs humaines communes et s'unir pour lutter contre les préjugés et cheminer tous ensemble.

Narhinguem Anastasie

20e Jour du festival Dary ce 13 janvier au palais des Arts et de la Culture avec les prestations du Chari-Baguirmi. C’était une exposition spectaculaire des œuvres artistiques et culturelles. Reportage.

C’était d’abord la présentation des objets d’Art et les démonstrations de danses et rythmes sur l'esplanade du palais des Arts et de la Culture. La région du Chari-Baguirmi était représentée par les foulbés ou Peuls venus du canton Bogomoro qui ont brillamment représenté leur culture et leurs différentes danses. Interrogé ialtchad Presse, Haoua Tchouri Guégo explique les objets d'arts et la cuisine. Elle a présenté des objets symboliques liés à la tradition du peuple foulbé de la province de Chari-Baguirmi notamment le « Toummoudé » (calebasse traditionnelle) qui est un récipient et toungoudé qui sert à servir du repas. Il ajoute, qu'il y a le « Djoaro » (bidon traditionnelle) qui sert à conserver de l'eau pour l'ablution et de l'eau à boire, sans oublier les bijoux pour les femmes appelées djodda et le oufnéré (chapeaux traditionnels) fabriqués à la base de feuille du dommier.              

Mme Haoua affirme que la sauce préférée chez les foulbés est les feuilles du baobab appelé « Mbok’ko » feuille de baobab, le gombo et le « guiligandja », feuilles de Moringa, les Peulhs ont une expression pour souligner les vertus médicinales de cet arbre en soutenant que lorsqu’on séjourne chez un parent ou un ami et s’il n’a pas cette plante dans sa concession, il faut fuir. Le « Gaouiri Ya’iri » (mil penicillaire) sert à préparer la boule communément appelée « Niari » en langue foulbé. Elle ajoute d'autres objets de valeurs comme Hindéré (le panier traditionnel) qui sert à mettre du cola ou « goro » et de bonbons pendant le mariage et Toubouré (une petite thermos traditionnelle) fabriquée en terre cuite qui sert à rafraîchir l'eau et le boutaro (bouilloire) qui sert à conserver de l'eau pour l'ablution. Il y a aussi d'autres nourritures comme le sorgho rouge et du riz qui sont consommés dans la région du chari Baguirmi.                          

 La décoration de la maison pour les mariés est appelée « parenti sou’dou », la case est décorée du haut jusqu'en bas accompagné du lit du marié.

Djida Adam est danseur foulbé, il affirme qu'ils sont venus présentés trois formes de danses. La première danse est le « djoumbo », très populaire en milieu foulbé. La seconde danse est le « Soro », elle est réservée exclusivement adultes matures, d’un certain âge. La troisième danse est le « Djaguandié », une danse réservée aux jeunes garçons et jeunes filles pendant la cérémonie du mariage où les concernés partagent leur joie avec les mariés, a-t-il conclu.

Le Festival Dary se poursuit jusqu'au 21 janvier au palais des arts et de la culture. Des activités artistiques, culturelles diverses et variées sont produits chaque jour.

Noël Adoum

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