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Un imposant défilé militaire pédestre commémorant le 32e anniversaire de la journée de la Liberté et de la Démocratie a eu lieu ce jeudi 1er décembre à la place de la Nation en présence du Président de transition (PT) Mahamat Idriss Déby, du Premier ministre de transition (PMT) Saleh Kebzabo et certains membres du gouvernement d’union nationale (Gun). Reportage.

Tout a commencé par le dépôt d’une gerbe de fleurs par le PT Mahamat Idriss Deby Itno. Il s’est incliné au pied du mémorial érigé à la mémoire des martyrs accompagné de l'hymne nationale tchadienne. Il a, à travers ce geste symbolique, immortalisé tous ceux qui se sont sacrifiés pour la défense de la patrie et des institutions républicaines.

Sur la tribune officielle, l’on a remarqué la présence du PMT Saleh Kebzabo, des membres du gouvernement, des conseillers nationaux de transition (CNT), des diplomates accrédités au Tchad et de plusieurs autres invités de marque venus d'autres cieux. Aussi, il y a eu la présence de plusieurs militants de Mouvement Patriotique du Salut (MPS), ex-parti au pouvoir avec leurs pancartes et banderoles habillés des t-shirts de leur parti sur lesquels on peut lire, «la jeunesse tchadienne a pris conscience que la violence ne résout pas le problème du Tchad sauf la paix chèrement acquise».

Ensuite, le défilé a duré environ une heure. Ce défilé est suivi aussitôt par celui de différents détachements de l’Armée nationale tchadienne, dont les éléments de la Direction générale des Services de Sécurité, des instituions de l’État (DGSSIE), de la Garde nationale nomade du Tchad (GNNT), de la Police nationale et municipale, etc. Ces corps ont particulièrement forcé l’admiration de l’assistance par leur défilé appelé communément « commando ou cadence».

Les forces de défense et de sécurité ont impressionné la foule. Des tonnerres d’applaudissements et des youyous ont accompagné cet exploit des militaires. C’est une véritable fête multicolore qui a lieu ce 1er décembre, à la place de Nation. Elle a drainé une foule impressionnante, surtout les jeunes venus de différents arrondissements de la ville de la capitale tchadienne, N'Djamena et des provinces du pays.

Noël Adoum

Lors de la cérémonie de clôture du mois de livre organisée ce mercredi 30 novembre, quelques prix ont été décernés à 5 écrivains qui nous livrent leurs impressions.

Pour M. Vounsouna Raisouma Emmanuel, lauréat du grand prix de l’excellence littéraire avec son œuvre « Le pouvoir et le fils », dit qu’il est satisfait  pour le travail accompli pour arriver à ce rang,  « je suis aussi satisfait du travail d’objectivité  dans le respect des règles de l’art qu’a fait le jury sur cette modeste œuvre qui fait de moi l’heureux gagnant du grand prix de l’excellence littéraire en Français du mois de livre. Cette satisfaction me donne une très grande joie, une joie qui jaillie de mon cœur ». Le lauréat n’a pas manqué d’adresser ses vives reconnaissances aux éditions Toumaï qui ont voulu selon lui éditer cette œuvre en mettant fin à ses 11 années d’errance et de découragement. Il ajoute que ce prix est considéré comme un aiguillon qui galvanise pour la recherche de l’excellence. Il le dédie à tous les Tchadiennes et les Tchadiens qui se battent jour et nuit pour façonner le visage du Tchad à l'extérieur dans sa splendeur, une splendeur de diversité et de couleur, selon ses propres termes.

Pour Mme Kaoussar  Mahamat Salimy remporte le prix d’excellence littéraire en arabe avec son œuvre « Vengeance à cause de l’amour », cette année il y a une particularité qu'elle soit sélectionner parmi les lauréats, et donc c'est une fierté pour elle. Elle souligne que ce prix est un prix d'encouragement fort qui vient booster ses actions littéraires qu'elle mènera davantage. Selon elle, ce prix n'est pas décerné à elle seule, mais en honneur de toutes les femmes tchadiennes et à sa communauté « c'est quand même le prix de la plume féminine 2022 en arabe et donc, les femmes sont à l'honneur », conclut-elle

M. Hebtouyofeta  Raoul lauréat prix jeune talent avec son œuvre « Le destin de Roger » se dit ému d'être lauréat de jeune talent de l'année, bien que ce n'était pas facile d'arriver à ce niveau, mais qu'il est arrivé grâce à l'encouragement de son entourage à qui il exprime sa reconnaissance «  je suis très content et je partage cette joie avec tous ceux qui m'ont soutenu d'une manière ou d’une autre ». Ce prix je le dédie spécialement à la jeunesse en générale et particulièrement à la jeunesse tchadienne, dit-il.

Narhingurm Anastasie

Le 29 novembre s'est tenue une conférence-débat dans l’auditorium de Centre culturel Al Mouna placée sous le thème, « Lire c'est boire et manger. L'esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas », disait Victor Hugo. Cette rencontre a été animée par M. Bakhit Ahmat Abdelhakim et l'écrivain Alifa Abakar Sokoto. Reportage.

C’était en présence de plusieurs élèves, étudiants, enseignants, diplômés sans emploi et entrepreneurs que la conférence a démarrés à 14h00 dans la salle auditorium du Centre culturel Al Mouna.

Le premier conférencier Bakhit Ahmat Abdelhakim a souligné la nécessité de la lecture dans la société tout en rappelant aux participants d'aimer la lecture afin de s'armer intellectuellement et la découverte des nouveaux mots grâce à la lecture. Pour lui, lire c'est comme se libérer de la soif et de la nourriture, car le goût de la lecture se trouve dans la volonté et la faculté de comprendre le contenu. M. Abdelhakim s'est inspiré de la citation de Victor Hugo pour décortiquer son thème. Selon lui, la lecture est bénéfique dans la société, c'est le seul moyen de renforcer sa capacité intellectuelle. Il n'a pas manqué de souligner les avantages et les inconvénients de la lecture dans notre quotidien.

Toujours selon lui, la lecture encourage la sobriété et aide à la concentrer sans oublier l’apprentissage de la prise des notes, des mots difficiles dans un agenda ou dans un bout de papier. Il a soulevé le manque de volonté et la paresse des jeunes à lire. Pour M. Abdelhakim, les jeunes doivent embrasser la lecture tout en s'abonnant aux bibliothèques afin de lire les différents ouvrages de tous genres.

Le second conférencier, l'écrivain Alifa Abakar Sokoto, les jeunes doivent lire afin de voyager en esprit et acquérir des connaissances. Pour lui, tout le monde possède un génie en soi, certains enfants sont doués et ont plus des connaissances que leurs aînés. « L'enfant est le père de l'homme », a-t-il déclaré. Selon lui, non seulement la lecture joue un rôle capital et bénéfique dans la société, mais elle contribue également à la prise de conscience, à la prise de parole en public. Il demande aux jeunes à creuser plus profond pour comprendre les documents qu'ils lisent. Il les appelle à rester éveillés grâce à la lecture.

Rappelons que cette conférence-débat a pour but de conscientiser les jeunes afin de s'intéresser à la lecture, sans la lecture, on ne progresse point disent les conférenciers.

Noël Adoum

Les 217 employés de la Mairie de Moundou renvoyés en 2017 pour des raisons économiques se sont réunis en Assemblée générale (AG) extraordinaire ce jeudi 1er décembre 2022 dans les locaux de l'Union des Cadres chrétiens du Tchad (UCCT).

Au menu des échanges le paiement des 24 mois d'arriérés et leurs droits sociaux. L'AG condamne le silence complice des autorités communales et leur comportement antisocial. Les 217 ex-employés de la Mairie expriment leur mécontentement face disent-ils à la souffrance et à la misère qu'ils endurent depuis plus de 5 ans. « Plusieurs parmi nous sont morts, d'autres sont malades, nos enfants ne peuvent pas aller à l’École par manque de moyens », clament-ils.

Ils qualifient l’attitude inhumaine des autorités. « Nous accordons un délai d'une semaine aux autorités communales à compter du 1er au 7 décembre pour le paiement des indemnités, des arriérés et des droits sociaux. Après ce délai, des actions de grande envergure seront menées et nous tiendrons pour responsable la tutelle : la Mairie et le gouvernorat pour toutes les conséquences qui adviendront », conclut l'assemblée.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce 1er décembre est célébrée la journée mondiale du SIDA, hier l’Unicef et le Conseil national de lutte contre le SIDA en partenariat avec ONU SIDA a organisé un café de presse à l'hôtel la Résidence dans le 2e arrondissement de N’Djamena.

Dans sa présentation Dr Geneviève T. EHOUNOU a affirmé « la stratégie mondiale 2021-2022 met un accent sur les inégalités qui empêche de mettre fin au VIH comme problématique de santé publique d'ici 2030 » . Pour elle, l'objectif fixé est trois fois 95. Les objectifs trente, quatre-vingts, soixante et les objectifs dix-dix sur lesquels les pays se sont engagés pour réduire les inégalités et permettre d'avancer vers la fin du VIH comme problème de santé publique d'ici 2030. Elle soutient que cette stratégie vise à mettre les communautés au centre de la réponse. « Nous constatons que les enfants accèdent difficilement au traitement. Moins de 30% d’enfants sont sous les anti-rétros viraux(AVR) ». Elle ajoute que « c'est cela est une inégalité ».

Pour elle, ce sont les inégalités entre les sexes, les masculinités dans le milieu de VIH, l'absence totale de progrès pour la population clé, les adolescents et les jeunes martèle- t-elle.

Jacques Boer, représentant de l'Unicef au Tchad, a présenté le profil épidémiologique du VIH. Il affirme que le VIH au Tchad est de type généralisé avec une prévalence moyenne de 1,6%. La prévalence est plus élevée chez les femmes (1,8%) que chez les hommes (1,3%), et de 1, 2% chez les femmes enceintes selon l'ESDT-MICS 2014-2015. Selon lui, 110000 personnes vivent avec le VIH aujourd'hui au Tchad parmi lesquels 6 900 femmes enceintes séropositives et les trois quarts (3/4) sont dans 8 provinces (Ndjamena, Logone occidentale, Moyen Chari, Tandjilé, Chari Baguirmi, Lac, Hadjer Lamis et Guera) sur les 23 provinces que compte le pays.

Dr Abbas Moustapha indique que les nouvelles infections sont de 3300, les décès liés au SIDA sont de 2700. Selon lui, sur 6790 enfants exposés 2996 sont nés de mères séropositives puis 2522 bénéficient de la prophylaxie ARV (37,14) dont 2784 dépistés (41%). Ensuite sur 39,85 de couverture diagnostic précoce sur 2996 enfants exposés, 1074 bénéficient du dépistage précoce entre 2-8 semaines, dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Le mois du livre et de la lecture lancé du 03 au 30 octobre 2022 par la Maison des patrimoines culturels du Tchad, sous le thème « Tous, lisons pour transcender nos différences » a pris fin ce 30 octobre à la bibliothèque nationale.

Durant ce mois du livre et de la lecture, plusieurs activités ont été organisées dans les centres culturels et les écoles, dont les conférences littéraires, les jeux-concours, les ateliers d’écriture. Au total 18 établissements scolaires francophones et arabophones ont bénéficié de 10 conférences littéraires animées par différentes personnalités du monde de la culture, et 4 ateliers d’écritures ont été organisés.

Les dix centres de lecture et d’animation Culturel (clac) implantés dans 8 provinces ont mis en œuvre les activités inscrites au programme.

À cela , s’ajoute les expositions des livres des écrivains tchadiens par les maisons d’édition Sao, le Centre Almouna, le Cefod, la société internationale de linguistique (Sil), les éditions Toumaï, la Librairie la source, etc  .

Pour cette année, 63 productions du genre littéraire confondu sont réparties comme suit : grand prix d’excellence littéraire en français 19 productions, 7 productions en arabe, prix jeunes talents 30 productions, prix de la plume féminine 8 productions, prix spécial de l’éditeur 2 productions.

Après délibération des membres du jury, au total 5 prix ont été décernés cette année. Mr Vounsoumna  Baizouma Emmanuel est lauréat du  grand prix d’excellence littéraire en français avec son œuvre « Le pouvoir et le fils », Mme Kaoussar  Mahamat Salimy remporte le prix d’excellence littéraire en arabe avec son œuvre « Vengeance à cause de l’amour », M. Hebtouyofeta  Raoul lauréat prix jeune talent avec son œuvre « Le destin de Roger », Mme Dinguest Zenaba remporte le prix de la plume féminine avec « Contre vents et marées » et enfin le prix spécial de l’éditeur revient à la Maison d’édition, Le Toumaï.

Pour le président du comité d’organisation, M. Netcho Abbo, les objectifs du Mois du Livre ont été atteints, rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Donatienne Rakindang

Mme la ministre du Genre et de la Solidarité nationale Amina Priscille Longoh, en mission de travail à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidentale a remis un kit aux sinistrés des inondations de la ville au gouvernorat ce mardi 29 novembre 2022 dans les locaux de l’Agence Nationale de Développement Rural (ANADER).

C’était au total 1000 sacs de riz de 50 Kg et 6000 litres d’huile dont bénéficieront les sinistrés. La cérémonie de remise de ce kit est présidée par Mme la ministre en présence du gouverneur de la province du Logone occidental et des responsables des services déconcentrés de L’État a divers niveaux.

Réceptionnant le vivre le gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibn Oumar Mahamat Saleh a déclaré que l’aide d’urgence du gouvernement et ses partenaires ne s’est pas fait attendre à cette période cruciale et est intervenu à temps pour soulager un tant soit peu les sinistrés. Il a saisi l’opportunité pour attirer l’attention des  bénéficiaires sur l’utilisation rationnelle des vivres qui seront mis à leur disposition , car dit-il , il ne doit en aucun cas se retrouver sur le marché .  

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

La grande mosquée Roi Fayçal de N’Djamena est en plein chantier. Un débat rampant et des interrogations surgissent çà et là. Certains affirment que la belle grande mosquée est sur le point de perdre son authenticité, son image d’origine. Et que les responsables de la mosquée sont en train de défigurer un patrimoine national. D’autres disent plutôt qu’il s’agit des travaux de réfection. Et qu’il est tout à fait normal après tant d’années d'entamer des travaux de réfection.  Ialtchad Presse s’est rapproché des architectes et des responsables de la mosquée pour en savoir plus. Qui a tort ? Qui a raison ? Chacun se fera son idée. Reportage.

Pour Senoussi Ahmat Senoussi, architecte urbaniste, la mosquée, la cathédrale et autres représentent une identité, et si on veut le transformer, l’avis du protecteur, de l’architecte est nécessaire, mais pour la rénovation de cette mosquée, ce n’est pas le cas, souligne-t-il. « On ne doit pas se lever un matin et transformer un bien public, un patrimoine culturel de la sorte. On doit au moins consulter les gardiens de ce bien ».

Il est bien et normal de rénover, d'embellir cette mosquée, mais changer son plan, changer même la peinture, ce n’est pas faisable puisqu’elle représente un patrimoine culturel, après presque 50 ans d’existence, martèle Senoussi. « En tant qu’architecte, j’ai parlé même de cela avec le Conseil islamique. Eux même ne sont pas d’accord, ils sont d’accord pour embellir la mosquée, mais ne pas la changer, défigurer son image d’origine ». Il ajoute qu’en termes d’image ou d’identité, il n’y a pas mieux que de garder l' identité d’origine. C’est ce qui se passe partout. Donc, on ne peut pas peindre en rouge la mosquée, par exemple.

Selon nos sources, c’est un bienfaiteur haut placé qui finance ce travail de défiguration. Les architectes à leur niveau ne peuvent pas empêcher ce soi-disant bienfaiteur de le faire comme c’est un lieu de culte. « L’intention de se porter volontaire pour rénover la mosquée est bonne, mais c’est important de garder l’identité historique », disent plusieurs architectes contactés par la rédaction.

M. Senoussi souligne aussi le problème des constructions voisines de la mosquée qui barrent la vue de loin de la mosquée est un autre problème qui s’ajoute à celui des réfections à l’emporte-pièce dont est victime ce patrimoine culturel et religieux qui est la grande mosquée, une identité de la ville de N’Djamena et du Tchad en général. Normalement les constructions dans une ville doivent obéir à des règles d’urbanisme malheureusement cela n’existe pas au Tchad. Cette absence laisse n’importe qui construit n’importe comment et n’importe où selon ses humeurs, ses moyens et son désir.

Senoussie Ahmat Senoussi interpelle le ministère de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire et la Mairie d'introduire et d'appliquer la loi de la construction pour sauvegarder l’image des villes tchadiennes.

Cheikh Abdadayim Abdoulaye Ousmane, Vice-président et Secrétaire général du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI), reconnaît qu’il y a des « petits changements » dans le réfectionnèrent en cours de la grande mosquée. Il trouve cela normal. « Pour qu’une chose dure longtemps et garde sa forme, il faut l’entretenir. Les grands bâtiments construits avant l’indépendance doivent être réfonctionnés Et c’est le cas de notre mosquée », explique-t-il.  Ce petit changement constaté, il cite, les décorations, l’augmentation des murs les portes et autres, ne sont pas graves. « La grande partie de la mosquée n’a pas été changée et ne doit pas l’être. Nous en tant que premiers responsables ne permettrons pas la défiguration de la mosquée. Nous avons le devoir de la protéger ». Il conclut que ce travail de réfection est en train d’être fait avec leur autorisation.

Haoua Adoum Ibeth
Narhinguem Anastasie

 

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