Le Think tank « Tchad notre patrimoine » a lancé une conférence-débat ce samedi, 21 janvier au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod) sous le thème, « 100 jours du Gouvernement d'Union Nationale de Transition : bilan et perspectives ». Le panel était composé du Pr. Ahmat Mahamat Hassan, des MM. Kébir Mahamat Abdoulaye, Ali Fadil Guiderké, François Djekombé et Ousmane Bechirmi Abdelmoumine. Le journaliste Madjasra Nako a modéré les débats. Reportage.
Pour le Pr. Ahmat Mahamat Hassan, le dialogue et le consensus doivent être le maître mot dans cette phase cruciale, avec pour but de revenir à l'ordre constitutionnel. Il ajoute que la question qui se pose au Tchad c'est la misère et la pauvreté. Elles poussent certains opposants à rejoindre le régime en place, car les personnels politiques tchadiens sont dans le même panier. Il affirme que les institutions judiciaires sont créées pour assurer un État de droit pour enraciner l'égalité des citoyens en 1993 après la conférence nationale souveraine. Il faut une justice militaire et des magistrats spécialisés dans le domaine militaire, a-t-il dit.
Kébir Mahamat Abdoulaye soutient que le bilan du gouvernement d’union nationale est positif. Il fait l’éloge de la révision de la feuille de route qui permet au gouvernement d'avoir une vision sur ses activités, la création de 3 zones économiques : Moundou, Sarh, N'Djamena, la réforme de l'armée, le recrutement de 5000 jeunes à la Fonction publique, le budget de l'État voté déjà en vigueur dont les recettes sont de 1885 milliards, la revalorisation des pensions des retraités, la reprise des travaux suspendus dans certaines provinces, le soutien actif du gouvernement en faveur des sinistrés victimes des inondations, la rentrée des activistes et des politico-militaires au pays. Ce sont d’après lui des éléments concrets qui rendent également positif le bilan du Gun
Ousmane Bechirmi Abdelmoumine, lui, salue l'amélioration de l'électricité, la dette de 600 milliards dont le gouvernement a remboursé 400 milliards. Il souligne la réduction des taxes sur la construction, le financement des projets pour les jeunes. « Il faut que le gouvernement communique sur ses projets. Il faut la création des entreprises dans plusieurs secteurs, car on ne peut pas se développer en autarcie », dit-il.
Le conseiller national François Djekombé, affirme que ce qui s'est passé le 20 octobre ne pourrait plus jamais se reproduire. Quelques soient les bords, les responsabilités sont partagées. « La politique est une science dynamique, je ne peux pas rester éternellement opposant dans la rue. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la main tendue du président de transition ».
Le dernier intervenant Ali Fadil Guiderké pointe du doigt le problème du chômage des jeunes. Il appelle le gouvernement à aider à la création de plusieurs entreprises afin de recruter les jeunes diplômés qui sont plus de 50 000.
Noël Adoum