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L'Association Recyclage des déchets plastiques innovation (RECYDEP-INNOV) continue son opération de réparation des nids-de-poule dans les 10 arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage.

La caravane d'intervention de traitement des nids-de-poule est ce samedi sur l'axe principal au croisement de CA7. L’opération s’est déroulée dans la tension avec les usagers. Certains apprécies alors d'autres agacés lancent des « vous étiez où depuis tout ce temps ? ».

Un premier usagé, M. Reounodju Boukar affirme « c'est bien de colmater les nids-de-poule dans cet axe surtout aux heures de pointe le matin. À midi les usagers l’empruntent plusieurs usagers, mais à cause de nids-de-poule ils esquivent, cela crée des accidents ». Selon lui, c'est à la mairie de le faire au lieu d'aller arnaquer nos mamans pour 50 F dans les marchés. Il soutient que l'initiative de l’association est une très bonne chose, « je leur tire chapeau ». Il souligne aussi qu’il est vrai que l’opération perturbe la circulation, mais les usagers doivent comprendre et respecter les panneaux de signalisation et de déviation pour pouvoir suivre les directives et les orientations afin de laisser les membres de l’association bien achever le travail.

Un deuxième usagé M. Djonas peste de colère, « je suis dans ma droite et les policiers suivent ceux de l'autre côté, cela nous a perturbés. Pourtant, c'est à notre tour de passer. Pourquoi ? Nous n'avons pas le droit dans ce pays ? ».  Il affirme que réparer la voie publique, c'est bien pour tous. « Cela facilite la circulation, mais regardez chacun veut passer avant l'autre. C’est frustrant ».

Hassan Alaguid Ibrahim est le président de l’association, « c'est notre 5e intervention hebdomadaire. Elle coïncide avec la journée de l'entretien des différentes rues décidée par la Mairie. Notre association est à but non lucratif de recyclage des déchets plastiques qui perturbent notre environnement. Et encombre nos chaussées ». Il estime que les conséquences sont énormes vu l’état dégradé de nos routes.

Enfin, M. Myengar Mbaidel Gédéon est maire 2e adjoint de la commune du 7e arrondissement « c'est un acte citoyen et salutaire. Ce sont les actions de cette nature dont tout le monde a besoin pour rendre accessible nos rues. Les personnes de bonne volonté améliorent les conditions de vie de leurs concitoyens », dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Les représentants des différentes sensibilités de la province du Logone occidental se consultent au sujet de ce qu’ils appellent « accaparement des terres » au profit de la création des zones économiques spéciales à l’occasion d’une journée de consultation publique organisée par la plateforme de la société civile de Moundou.

La plateforme de la société civile de Moundou organise ce samedi 21 janvier 2023 dans la salle de réunion de Moundou, une journée de consultation publique sur la création des zones économiques spéciales. 

C’est plus d’une soixantaine des participants constitué des chefs de quartiers, conseil des sages, les délégués des arrondissements, les leaders religieux, ainsi que les autorités traditionnelles qui se sont réunies.

Le secrétaire général de la plateforme M. Ndilhornom Bahoudel Osée affirme que les fils et filles du Logone se retrouvent dans cette salle parce qu’il y un mal qui continue à les ronger. « Nos terres que l’État doit récupérer pour cause d’utilité publique. Et si nos parents doivent céder leur terre qui est leur seule source de revenus, l’espoir de plusieurs générations, que faut-il exactement faire pour ces victimes ? », s’interroge Me Osé. « Voilà, la raison qui a amené la plateforme à se réunie ».

Pour Me Osée ne rien faire, rester et critiquer n’aidera jamais la province, « essayons une nouvelle approche ». Il assure que beaucoup n’apprécieront pas, beaucoup diront que pourquoi ne pas organiser cette rencontre à Kana plutôt qu’à Moundou, beaucoup vont accuser que les membres de la plateforme. Toujours selon lui, plusieurs diront qu’en initiant cette rencontre nous sommes en train de viser des postes juteux, mais la seule chose que nous voulons, c’est nous entendre sur nos divergences, quels que soient nos points de vue.

Après des échanges houleux, plusieurs intervenants ont dénoncé le déficit d’information sur le projet. Pour certains il faut un travail des experts en amont, d’autres demandent la mise sur pied d’un comité chargé d’accompagner les victimes dans le processus des indemnisations. Finalement aucun consensus n’a pu être dégagé, ni même une déclaration officielle prononcée. La rencontre s’est entendue sur la convocation d’une autre réunion dans les prochains jours.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce vendredi 20 Janvier 2023, a eu lieu la cérémonie de présentation du livre “ La vision X, l'homme est son éducation, il devient son aspiration” de Ali Adam X à 16h00 dans la grande salle de la bibliothèque nationale. Reportage.

C’est dans une ambiance chaleureuse que des responsables administratifs, hommes politiques, étudiants, élèves, membres de la famille ont répondu présent à cette grande cérémonie de dédicace du livre de Ali Adam X. Le livre " La vision X l'homme est son éducation, il devient son aspiration” est scindé en 9 chapitres notamment l’éducation, la santé, le leadership, les grands empires, le panafricanisme et les héros africains tels que Thomas Sankara, Nelson Mandela et bien d'autres. Le livre la vision X est composé de 130 pages.

L'auteur affirme que la vision X est la vision de tout le continent, un continent fatigué de s'agenouiller, un continent décidé de résister, la vision d'espoir qui dit que tout finira par aller, l'espoir de garder l'économie africaine. L’auteur classe trois types des personnes dans son livre à savoir les mortelles, les semi-mortelles et les immortelles.

Dans la première partie Ali Adam souligne que la vision X est tout désir de changement positif, toute vision claire et toute mission juste. Elle représente tous les leaders qui sont assassinés, parce qu’ils ont décidé de défendre la justice et l'intérêt de leurs peuples. Elle honore l'effort de toute personne luttant en public ou en privé, pour trouver une alternative au système mondial actuel qui ne profite qu'aux plus forts. Elle soutient toute personne qui apporte de la valeur ajoutée. Selon l’auteur, la vision X est la vision de l'avenir, elle peut ne pas être comprise au présent.

Dans la seconde partie, l'auteur relève que, c'est la vision d'un leadership serviteur, d'une éducation adéquate, d'une histoire authentique, d'une Afrique forte avec une économie équilibrée, d'un peuple uni et d'une politique juste, c'est la vision d'éveil, de réveil et de conscience. Ce n'est pas la vision de ceux qui sont déjà alignés derrière un bloc ou des non-alignés mais plutôt de ceux qui sont alignés derrière la justice, la paix et la prospérité dans le monde.

Concernant le chapitre 1 qui a pour thème l'éducation, l'auteur relève que l'éducation devient l'aspiration de l'homme. Il souligne la qualité de l'éducation en disant qu'il manque trois choses dans le système éducatif en Afrique, un bon système, une bonne éducation et une bonne Afrique. Il ajoute la quantité de l'éducation en Afrique comme le manque d'école, des salles de classes, des laboratoires voire même des toilettes par rapport aux nombres de nos élèves et étudiants.

Enfin l'auteur relève qu'il est X, il représente une vision, il est inspiré une personne, il ne combat pas pour une cause car il n'est ni politicien, ni démagogue, ni économiste, ni spécialiste en éducation mais il est plutôt victime, a-t-il dit. Il conclut qu'il n'est pas historien mais c'est la vérité qui le préoccupe.

Noël Adoum

U-Reporter a organisé un café de presse ce vendredi 20 janvier sous le thème « un million de U-Reporters au Tchad, comprendre les stratégies d'engagement jeunes » dans la salle de conférence à la maison des médias. Ce café presse est organisé dans le cadre d'un projet de communication de l'UNICEF Tchad, en consortium avec la Maison des Médias et l'Union des Journalistes du Tchad. Reportage.

L'objectif de cette rencontre est d'annoncer l'augmentation du nombre des U-Reporters a 1 million, présenter la plateforme U-Report, son fonctionnement, ses fonctionnalités et ses opportunités et les stratégies d'engagement de l'UNICEF en corrélation avec le plan d'action quinquennal de la politique nationale de la jeunesse.

Pour Kondol Abanda Dieudonné, directeur à la coopération au ministère de la communication, le Tchad à une population très jeune qui représente une grande force de changement positif. Selon lui, de nombreux défis et freins limitent son épanouissement notamment le déficit d'éducation de qualité, fort taux de chômage, fracture numérique, disparités basées sur le genre, espaces d'expression réduits, surtout pour les jeunes filles. C'est pour faire face à tout cela que le gouvernement a mis en place une politique nationale de la jeunesse sur son plan d'action en 2019.

La coordinatrice de U-Repport Gassi Zara Loksala Vanzou, affirme qu'elle s'est adhérée au mouvement U-Repport depuis 2016 comme une bénévole. Selon elle, U-Repport au Tchad occupe le 6e rang mondial sur les 96 U-Repport dans le monde. Elle ajoute qu'ils sont dans toutes les régions du Tchad.

Quant au représentant des jeunes, il affirme que les membres de U-Repport ont fait plusieurs activités en 2022 notamment l'assistance auprès des sinistrés pour la construction des digues pendant les inondations à Walia et à Farcha Milezi, la sensibilisation contre le VIH-SIDA, la violence en milieu scolaire et le vivre-ensemble, l'organisation des cours de soutien aux élèves en classe d'examen notamment ceux de 3e qui compose le Brevet d'Étude Fondamental et ceux de terminale qui compose le Baccalauréat.

La directrice chargée de communication auprès de l'UNICEF, a apprécié les activités qu'ont mené les jeunes pendant les inondations et encourage ces jeunes tchadiens à faire plus. C'est-à-dire d'être actif sur le terrain afin de mener des actions.

Noël Adoum

À une journée de la fin de la grande messe culturelle tchadienne qui s’est tenue au palais des arts et de la Culture dans le 8e arrondissement, les artisans ne sont pas satisfaits. Beaucoup ont témoigné au micro de Ialtchad Presse ce 20 janvier. Reportage.

Lancé le 23 décembre 2022 dans le but de promouvoir la culture tchadienne, le talent local, les diversités, le vivre-ensemble, etc. Ce festival semble décevoir certains artisans qui espéraient promouvoir les produits locaux, leur savoir-faire et générer de revenus. En moins de 24h, certains regrettent amèrement d'avoir payé cher le stand d'exposition sans faire en retour des recettes la hauteur de leurs investissements. L’un d’eux murmure, « j'aurais dû économiser mes 150.000 FCFA et l’investir ailleurs afin d'augmenter mes chiffres d'affaires. C'est du gâchis ».

Soumaine Djibrine, gérant de « Café Gahwa Akhouna », spécialisé dans la transformation du café en poudre, de fruit de baobab en biscuit, jus naturel, etc. Il affirme avoir loué le stand à 150.000 FCFA. Pour lui, durant ce festival les revenus sont médiocres. « Des visiteurs passent, mais n'achètent pas nos produits », dit-il. Selon lui, la plupart de ceux qui achètent sont les autorités ou de fidèles clients. « À l'heure où je vous parle, nous n'avons même pas récolté les 150.000 FCFA de l'argent dépensé pour le loyer du stand », a-t-il confié. Il ajoute, « nous ne gagnons rien de ce festival », renchérit, M. Soumaine.

La situation est aussi pareille pour les artisans expatriés. C'est le cas de Oumarou Ousmane, venu de Maroua, dit-il. « Je suis artisan camerounais, je vends des chaussures artisanales en peau, des habits en coton traditionnel, etc. ». Selon lui, comparativement à l'année dernière, la foire n'a pas été très bénéfique comme il se doit. Pour lui, la réticence des clients cette année s'explique par deux phénomènes, « la délocalisation du site et la programmation », a-t-il dit. Il poursuit, « en principe ça doit commencer au début du mois de décembre et finir ce même mois. Maintenant, la plupart des familles ont déjà dépensé leur argent pour les deux fêtes », a-t-il expliqué. Chez l'entreprise El Tchado, spécialisée dans la fabrication des maillots, équipementier de l'équipe nationale de football Sao U-17, le constat est le même. Ousmane Alafi s'est lamenté du marché durant ce festival. « Nous n'avons pas assez vendu, mais nous avons eu beaucoup de visiteurs ». Il estime que contrairement à l'année dernière, ce n'est pas un échec, mais il y a le marché est moins que lors de la 3e édition.

Abderamane Moussa Amadaye

A l’occasion de la formation qu’a organisée l’Office des Nation Unies contre la Drogue et le Crime du 17 au 19 de ce mois à l’intention des régisseurs de prison, les agents de sécurité, etc. sur les renseignements pénitentiaires et le droit des détenus. Ialtchad Presse est allé à la rencontre de quelques régisseurs de la Maison d’arrêt pour les interroger sur les conditions de détention.

Pour Madame Solkem Chantal Guerbaye, Administratrice pénitentiaire Régisseur 1ère adjointe de la Maison d’arrêt de Klessoum, depuis un certain temps, le Tchad a créé une école nationale de formation judicaire (ENAFJ) qui forme le personnel pénitentiaire déployés sur le terrain pour faire le travail. « Les détenues sont traitées d’une manière humaine, pas des tortures, pas de maltraitance, etc ». Elle ajoute que les prisonniers de son établissement bénéficient de certaines activités comme s’ils sont libres, par exemple l’enseignement. « Parmi nos détenus, il y a des élèves et des étudiants. Il y a des professeurs, certains se portent volontaire de former les autres. Nous avons présenté 33 candidats. Dont 27 admis et 36 au Brevet d’étude fondamentale avec 33 admis. Mais nous regrettons amèrement que l’enseignement se passe entre les détenus eux-mêmes. Il faut que le Gouvernement nous envoie des enseignants pour aider les prisonniers à rehausser leur niveau. Nous avons aussi deux terrains de football pour se divertir chaque jour ». Elle ajoute que l’alimentation des prisonniers n’est pas à critiquer bien qu’il n’y a pas une équipe en dehors des détenus qui cuisinent. « Les prisonniers s’organisent pour préparer leur nourriture, ils mangent ce que nous mangeons dehors. Si vous voulez, faites un tour et vous allez confirmer », rassure-t-elle.

M. Soussia Martin Doumgou, Administrateur Régisseur pénitentiaire régisseur de la maison d’arrêt de Massakory. Il affirme que les prisons à l’époque avaient certaines difficultés, mais ces derniers temps, le ministère de la Justice a mis du paquet pour rendre les prisons modernes, « surtout la gestion des détenus, bien même qu’il reste beaucoup des choses à faire ». Il soutient par la suite que compte tenu de la capacité et la structure de son établissement, il n’arrive pas à mener certaines activités. « On n’a pas pu enregistrer les élèves ou les étudiants, sinon on a demandé un recensement surtout pour ceux en classe d’examen pour pouvoir nous mettre en contact avec la Direction de l’Éducation nationale pour voir ensemble ce qu’on peut faire eux. En plus, nous n’avons pas un espace pour les activités de loisir. »

Selon Ahmat Adam Naïm, Administrateur pénitentiaire régisseur 1ere adjoint de la maison d’arrêt de Moussoro, dans son établissement, il y a plusieurs services chacun fait son travail en faveur des détenus. « La superficie de la maison d’arrêt de Moussoro n’est pas assez grande. Donc les détenus ne peuvent se divertir, on ne peut pas aussi les laisser aller dehors. Normalement les élèves arrêtés ici doivent recevoir au moins les enseignements, mais ce n’est pas le cas ici. Nous avons fait la demande mais pas de réponse. Les détenus mangent à leurs faims, ils cuisinent eux même leur nourriture. Les femmes et les mineurs ont leur quartiers différent », explique-t-il.

Narhinguem Anastasie

Cérémonie officielle de remise des diplômes aux lauréats de la 24e promotion des médecins généralistes et de la 6e promotion des DES de Gynécologues obstétriciens de la faculté de sciences humaines de l'université de Ndjamena ce vendredi 20 janvier 2023 au quartier Gardolé dans le 3e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Dans un amphithéâtre rempli de parents, amis (femmes hommes et jeunes) dans une ambiance de joie sur les visages de lauréat. Pour Docteur Hemchi Hisseine « je suis issu de la 24e promotion de la faculté de la science humaine de l'université de N’Djamena, je fais 10 ans ». Pour lui, le chemin est long, mais il est content de finir cette formation.

Dr Yasmine Abdoulaye Hisseine soutient que la médecine pratiquée au Tchad est très différente de celle pratiquée dans d’autres pays.  « Nous avons fait environ 9 ans au lieu de 7 ans. Ce n'est pas facile, mais nous avons tenu le coup », dit-elle. Selon elle, les femmes aiment voir des médecins femmes cela les met à l'aise pour leur intimité.

Dr Moufouma Cristelle Patricia est de nationalité camerounaise. « J’ai fait 11 ans vu les difficultés académiques et d'adaptation, mais par la grâce de Dieu le Tchad m'a accordé ce que je voulais, être médecin ».

Pr Foumsou Lhagadans est doyen de la faculté de sciences humaines de l'université de N’Djamena. « Nous avons assisté à la cérémonie de la remise des diplômes de la 24e promotion des médecins généralistes formés à la faculté. Ils sont au total 147 médecins généralistes et 5 Gynécologues obstétriciens. C’est une fierté ». Selon lui, ces nouveaux médecins peuvent améliorer les indicateurs en matière de la santé.  « Nous allons continuer dans la même dynamique pour mettre assez des médecins à la disposition de la population tchadienne pour inverser le ratio patient-médecin ».

Ousmane Bello Daoudou

Les membres du SYNTASST (Syndicat des Travailleurs des Affaires Sociales et de la Santé du Tchad) ont tenu une conférence de presse ce vendredi 20 janvier à la Bourse du Travail dans le 3e Arrondissement de la ville de N’Djamena. Conférence au cours duquel ils dénoncent la privatisation du secteur de la santé.

Le 17 juin 2022, une convention a été signée entre le ministère de la Santé publique et de la Prévention et une société dénommée « NIKEFA ». Selon nos sources, cette convention a pour objectif de définir les dispositions et les modalités générales de la collaboration entre le ministère de la Santé et Nikefa pour la mise en œuvre des activités d’appui sanitaire au profit de 4 délégations provinciales, notamment, N’Djamena, Logone orientale, Batha, Mayo-Kebbi Est. Le SYNTASST dénonce cette décision et qualifie cette démarche de marche vers la privatisation du secteur public de la santé. Ses membres disent, « non à cette décision », lors de leur échange avec la presse.

La convention stipule que le ministère de la Santé publique et de la Prévention autorise Nikefa à investir dans les hôpitaux publics en plaçant des appareils réactifs et du personnel. « C’est contraire à l’ordonnance numéro 16 portant entre l’État et ses partenaires », dit le Secrétaire Général Adjoint de SYNTASS. Il ajoute que les appareils installés et le personnel recrutés dans les hôpitaux concernés appartiendront à cette société commerciale, « cette entreprise va prendre la gestion financière et l’hôpital appartiendra à Nikefa qui dans la convention collectera les recettes et versera 50% à la direction de l’hôpital. Nous ne présentons pas cette situation par peur de perdre nos avantages des travailleurs, mais plutôt à cause de la gravité des retombés sur les citoyens tchadiens », dit-il

En répondant à la presse, le président de SYNTASST, M. Younous Mahadjir, indique qu’ils ont mené des démarches auprès du pour avoir plus d’explications sur cette décision, mais en vain. « Nous avons vu le ministre sur ce sujet, il nous demande de nous mêler de nos affaires ».

L’objectif primordial de cette initiative, c’est l’annulation de la convention entre le ministère et le SYNTASST, dit M. Mahadjir. « C’est en sorte la privatisation de ce secteur. Ce n’est pas au profit de la population. Tous ensemble barrons la route à ce système. La population vit dans la misère donc, il ne faut pas augmenter sa souffrance. Il y aura la hausse prix des examens et d’autres services dans des hôpitaux concernés ».

Narhinguem Anastasie

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