Le Bloc Fédéral publie un mémorandum relatif à la mise en place de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC) lors de sa conférence-débat organisée hier 28 janvier au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod).
Le communiqué était lu par Noubathessem Jonathan Boguyanan, était par des organisations de la société civile et des partis politiques fédéralistes qui ont participé aux assises du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) et accepté que la question de la forme de l'État soit soumise au référendum pour une réponse sans équivoque du peuple tchadien, unique détenteur de la souveraineté nationale. Malheureusement, selon eux, cette initiative de DNIS qui avait suscité de l'espoir est torpillée par des forces obscurantistes. Le passage en force des résolutions du DNIS a conduit le pays tout droit aux événements prévisibles du 20 octobre qui ont endeuillé le peuple tchadien, terni durablement l'image de la République du Tchad et fait reculer la démocratie dans notre pays.
Pour le Bloc Fédéral, la mise en place de CONOREC et de ses démembrements dans la précipitation et sans concertation n'est pas de nature à assurer la crédibilité, la transparence et l'acceptabilité de ce qui ressemble désormais à un simulacre de référendum. Il poursuit que ce procédé malheureux pourrait porter gravement atteinte à l'unité nationale, à la paix sociale et à la stabilité du pays.
Le bloc Fédéral rappelle que le référendum sur la forme de l'État est un arbitrage vital pour notre pays. Il ne peut être assuré que par un organe indépendant et impartial pour laisser la population trancher en toute responsabilité et connaissance de cause. Cette question ayant opposé essentiellement deux camps, notamment le camp d'État unitaire et celui de la fédération, cet organe d'arbitrage devra être paritaire. Le Bloc Fédéral estime que la mise en place de la CONOREC, inféodée au gouvernement, est un recul de la démocratie au Tchad et ne saurait être toléré.
Dans le communiqué, il est écrit « le président de la transition doit dissoudre purement et simplement ces organes ». Le bloc Fédéral prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale de ce qui adviendra. Ils les interpellent sur les dérives en cours de nature à imposer par la force, à l'écrasante majorité de la population tchadienne, des institutions contraires à leurs aspirations légitimes.
Noël Adoum