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Invité pour un grand concert ce samedi pour la quatrième édition du Festival Dary, le rappeur panafricain a animé une conférence de presse ce jeudi 12 janvier dans la grande salle de banquet au sein du palais des arts et de la culture. Cette conférence est animée en solo par les organisateurs suite à l'interdiction de poser les questions politiques au rappeur Panafricain. Reportage.

La conférence de presse du rappeur Franco-Congolais a eu lieu en présence de plusieurs artistes, influenceurs et les hommes de médias de différents organes. Quelques Journalistes ont posé des questions dont une sur la politique française au Tchad.

Pour Youssoupha, la notion d'ingérence politique le met mal à l'aise car il a toujours respecté la France et ajoute que le peuple africain doit avoir sa souveraineté comme il a toujours dénoncé dans ses chansons. Concernant son fils Malick, il affirme que sa mère est tchadienne et il apprend petit à petit la culture Tchadienne. Il poursuit qu'il est artiste rappeur et conformiste dans la vie.                         

En ce qui concerne la question sur le Conseil aux jeunes artistes tchadiens, la réponse du rappeur était ferme et sèche. Il relève que le Tchad a sa culture avant qu'il ne soit né, la musique tchadienne regarde le Tchad parce que le Tchad est un pays de diversité culturelle qui regroupe plusieurs personnes à travers ce festival. Youssoupha affirme qu'il est un artiste panafricain parce qu'il a une culture particulière de ce pays car Il considère le Tchad comme son pays. Il est inspiré par le rappeur franco-tchadien et producteur de Musique Mc Solar. Parmi d'autres artistes, il n'a pas manqué de citer le nom de l’artiste tchadien Sultan.     

Concernant le featuring avec un artiste tchadien, Youssoupha déclare que tout est possible dans la vie mais son séjour ici pour le moment, c'est d'essayer de se concentrer uniquement sur le concert du samedi afin que le show soit réussi avec succès. Il va profiter avec sa famille le dimanche.                 

Pour son album à venir, le rappeur Youssoupha relève qu'il n'est pas prêt pour le moment.

Noël Adoum

Le ministère de la Santé publique et de la Prévention en collaboration avec ses partenaires UNICEF et Nutrition International organise du 13 au 15 une campagne nationale Intégrée de la supplémentation en Vitamine A, de déparasitage et du dépistage de la malnutrition aiguë pour les enfants âgés de 6 à 59 mois dans la province du Logone occidental.

Une réunion d’information et de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur de ladite campagne est tenue par le secrétaire général (SG) du département du Lac Wey Ngaourba Tordjibaye ce jeudi 12 janvier dans la salle de réunion de l’école de santé publique et des affaires sociales de Moundou.

Au cours de la rencontre, M. Ngaourba a déclaré que la malnutrition demeure un problème de santé publique au Tchad. Cette malnutrition a un impact négatif sur le développement économique, sur la morbidité et la mortalité des enfants de 0 à 5 ans. Mr Ngaourba affirme que les carences en nutriments, particulièrement en vitamine A, accroissent le risque de morbidité et augmente la susceptibilité des enfants aux infections comme la cécité, une diminution de capacité de travail et un retard cognitif. Il précise que parmi les stratégies de lutte figure en bonne place la supplémentation en vitamine A et le déparasitage. La stratégie de porte-à-porte sera adoptée pour donner une capsule bleue de vitamine A aux enfants 6 à 11 mois, une capsule rouge aux enfants de 12 à 59 mois, et un comprimé de mebedanzole de 500 mg a tous les enfants de 9 à 59 mois. Une cible totale estimée à plus 119594 enfants de 6 à 59 mois. Pour finir, le SG du département demande à tous les acteurs de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de mobiliser les communautés respectives pour que tous les enfants concernés soient supplémentés en vitamine A et déparasités au mebedanzole.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Alors que les Sao du Tchad, catégorie U-17, sont au Cameroun pour disputer la coupe de l'Union des fédérations de football d'Afrique centrale (UNIFFAC) qui se tiendra du 12 au 18 janvier. Les tricolores nationaux sont exclus de ce tournoi, hier soir par la Confédération africaine de Football (CAF) en raison de la présence d'un joueur jugé inéligible pour cette catégorie. La décision vient d'être contestée par les responsables du Comité de Normalisation de Football (Conor).

Les Sao devaient faire leur entrée dans cette compétition ce jeudi au Stade de Limbé à 14h. Hier 10 janvier, tard dans la nuit, par le biais d'un courrier signé du docteur Sidiki, médecin de la CAF, les U-17 ont appris leur exclusion à la suite du test IRM du joueur Ousmane Diallo jugé inéligible.

Par un communiqué rendu public cet après-midi le Conor dénonce la décision qu'il qualifie « digne des manœuvres douteuses » et conteste vigoureusement cette décision qui jette du discrédit sur le Tchad », dit-il. Selon le CONOR, « les résultats des tests IRM effectués dans une clinique de Douala, recommandée par le Directeur Exécutif de l'UNIFFAC, prouvent le contraire », dit le communiqué. Le CONOR affirme qu'une « lettre de contestation a été déjà déposée à la CAF et veillera à ce que le droit soit en faveur des Sao U-17 ». Toujours dans le même communiqué, le CONOR appelle les Tchadiens et les fans des Sao U-17 à la sérénité et à la solidarité.

Signalons que l'UNIFFAC (Union des fédérations de football d'Afrique Centrale) est une confédération régionale de football dépendante de la CAF.

Abderamane Moussa Amadaye

Par un point de presse animé ce 12 janvier à la Maison des médias situé à Moursal dans la commune du 6e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena, le Collectif d'Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) dénonce une rupture d'essence et du gaz butane artificiel et savamment orchestré par certains commerçants véreux.

Alors que la pénurie d'essence et de gaz butane se fait sentir un peu partout à N'Djamena et le gouvernement est resté muet, sans fournir la moindre explication, le CAJPDET par la voix de son président Mahamat El-Mahdi Abderamane accuse les commerçants. Selon lui, ce problème est savamment orchestré par ces derniers dans le but de s'enrichir sur le dos des citoyens, « c'est une pénurie artificielle à N'Djamena et qui pourra bientôt gagner d'autres villes », dénonce-t-il.

A ce sujet, M. El-Mahdi appelle le gouvernement de transition à prendre ses responsabilités face à ce fléau fomenté par des individus tapis dans l'ombre, dit-il. « Cette épineuse question de pénurie d'essence et de gaz butane doit être réglée au plutôt que possible. Car, il va de la survie de 16 millions des Tchadiens », dit-il.

Le président du CAJPDET s'est aussi exprimé sur l'accord de paix signé le 8 janvier dernier entre le gouvernement d'union nationale et le comité d’autodéfense de Miski. Il estime que c'est une lueur d'espoir pour la résolution définitive d'un conflit interne « la signature de cet accord historique qui vient d'être scellé consacre définitivement la paix dans cette partie du pays, objet des convoitises », a-t-il déclaré.

Abderamane Moussa Amadaye

C’est autour de la province de Wadi-Fira de mettre en valeur les produits locaux et artistiques du terroir. Elle est la quatorzième province à présenter ses diversités culinaires et artistiques. Reportage.

Mariam Mahamat Adam, guide au stand de cette province explique qu'elles sont au festival Dary pour léguer les valeurs nutritionnelles et artistiques ancestrales à la nouvelle génération. Elle a présenté le « guid’dem », fruit très particulier qui ressemble aux raisins, « il est transformé en jus naturel pour la consommation, jadis, nos aïeux mettaient ce fruit dans l'eau durant 24h, le jus est utilisé comme sucre pour la bouille, le thé, etc. », dit-elle. À côté de ce fruit succulent atypique, Mme Mariam a présenté le « Khi’rep », des graines fines. Selon elle, il est cueilli des herbes, ensuite pillé ou écrasé à la meule dormante (en pierre) tamisé. « On le prépare comme bouillie avec du lait, mais aussi comme du couscous », a-t-elle clarifié.

Toujours selon elle, le Khi’rep est délicieux et procure de l'énergie pour les enfants. Connu pour ses variétés culinaires exceptionnelles, au stand de Wadi-Fira, il y a aussi le « Djir », dit Mme Mariam. Elle affirme que ce produit est fait à base de farine du petit mil « pénicillaire ». « La farine est mise plusieurs jours à l'eau dans une jarre. La dernière couche de cette farine sous extrait et séchée pour donner le djirr », a-t-elle expliqué. Pour elle la province de Wadi-Fira fait partie des régions qui ont été gravement touchées par la famine dans les années antérieures, « cette sécheresse couplée de la famine nous a permis d'exploiter certaines céréales pour en faire de la farine enrichie ». Les produits locaux sont foison. Mme Mariam a présenté des confitures faites à base de tomate, de goyave, de la mangue. « Dans le département d'Amzoer, de fruits de différentes variétés poussent, nous profitons pour les conserver selon une méthode traditionnelle », dit-elle.

Après la présentation de quelques produits culinaires, la présentatrice se tourne vers les objets artisanaux. Elle a présenté un plat fabriqué à base de feuilles du rônier et de l'herbe communément appelée « Oumra Oufo ». Selon Mme Mariam, ce plat est servi avec la pâte de céréale dans une casserole en bois, « le gar’â ». Il est appelé « boule » ou « èche » en arabe tchadien. Elle affirme que l'appellation et l'usage varient d'un milieu à un autre. « Chez les Zakhawa et les Goranes, il est appelé « Mandalaye ». Son usage est double, soit pour le repas ou encore il sert de décoration dans les habitations », a-t-elle expliqué. Pour le déco, il y aussi le «  Kanta », une armoire traditionnelle qui sert à ranger les objets de la maison. « Il est fait à base de bois. C’est un symbole culturel », dit-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

Grâce au festival Dary les petites et moyennes entreprises (PME) se frottent les mains. Ce lundi 9 janvier, IalTchad Presse s'est intéressé au business des parkings des motos et voitures au palais des Arts et de la Culture. Reportage.

Le festival Dary continue à drainer les festivaliers dans sa diversité. Mais il est aussi devenu un catalyseur des activités génératrices de revenus. Mahamat Nour est propriétaire d'un parking « ce festival est une grande opportunité pour nous de gagner de l'argent par l’affluence des visiteurs. Et garder leurs biens malgré que Diguel soit une zone à risque est un challenge, mais le plus motivant ce que cela nous rapporte de l’argent », dit-il. Selon lui, à la veille de la fête il y a eu plus de 1000 motos et 200 voitures. 500 FCFA pour les engins à deux roues et 1000 FCFA pour les voitures. Il affirme avoir employé 12 personnes. « Ce jour j’ai eu une recette de 500 000 FCFA. Donc nous avons pu obtenir des gains pendant cette récession économique », dit-il.

M. Mahamat Nour soutient que des évènements culturels comme le festival Dary aide à soulager, même temporairement, le problème de chômage des jeunes, un problème qui mine la société tchadienne. Il invite les jeunes à s'ouvrir au monde de l'entrepreneuriat en créant des petites entreprises pour aider au développement de ce pays.

Brahim Mahamat, un autre propriétaire de parking explique, « certains jours nous faisons plus de recettes parfois 200 motos. Nous avons 4 employés fixes que nous payons en fonction de l'affluence des visiteurs. Depuis l'ouverture nous gagnons bien nos vies et je demande au gouvernement de pérenniser cette activité pour aider les jeunes ».

Ousmane Bello Daoudou

Dr Achée Haroun gynécologue obstétricien est à Moundou pour la campagne de prise en charge gratuite de la fistule obstétricale. Elle est aussi la coordinatrice de programme nationale de lutte contre la fistule au Tchad. Elle a accordé un entretien à Ialtchad Presse en abordant la question de la prévention et de la réinsertion sociale des femmes victimes de fistule. Entrevue.

Selon Dr Achée la fistule n’est pas une maladie, mais c’est plutôt un accident survenu au moment de l’accouchement.  « La communication anormale entre l’appareil génital et l’appareil urinaire, lors de l’accouchement on découvre un petit trou entre la vessie et le vagin, par ce trou la femme ne peut pas retenir les urines qui s’accumulent dans la vessie et mouillent la femme. La fistuleuse devient incontinente » dit Mme Achée. Comment l’éviter ? Dr Achée explique que la planification maternelle est un moyen d’éviter la fistule. C’est, par exemple, bannir les grossesses trop tôt et trop rapprochées, les filles immatures et les mariages précoces. Un autre moyen d’éviter la fistule c’est la césarienne programmée.

Selon Dr Achée, les femmes victimes de fistules ont besoin d’être accompagnées pour leur réinsertion sociale. Comme la plupart de ces femmes sont rejetées par leur famille, il faut leur apprendre des activités génératrices des revenus comme la couture, l’élevage, la culture, etc. Pour celles qui veulent s’installer, dans les campagnes mettre à leur disposition des moyens pouvant leur permettre de se prendre en charge. « Le volet réinsertion sociale existe dans cette lutte contre la fistule », rassure Dr Achée.

Réalisation Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Le festival Dary continu, ce mardi 10 janvier, c’est le tour de la province du Moyen-Chari. Elle a présenté aux festivaliers ses produits locaux de consommation, ses objets d’art et ses danses traditionnelles qui ont émerveillé le public. Ialtchad Presse était sur place. Reportage.

La province du Moyen Chari a fait étalage de ses richesses culturelles, linguistiques, touristiques riches et variés. « C’est une province où les œuvres artistiques foisonnent. C’est un lieu de brassage culturel et culinaire », dit Mme Prisca. Il y a une exposition qui explique en partie la situation de la scolarisation des enfants, le statut d'une femme qui puise de l'eau, des statuettes d’animaux domestiques et sauvages, etc.

Mme Mekana Koubo nous présente la sauce préférée des populations du Moyen Chari « il faut tremper des écorces du gombo dans l'eau puis les frotter pour avoir un jus gluant et le mélanger. Une fois cette phase terminée, la cuisinière procédera au mélange des ingrédients avec le jus obtenu des écorces ». Selon la tradition Sara Kaba et d'autres communautés du Sud, seules les filles mineures, non pubères ou n’ayant pas vu leurs menstruations sont autorisées à le cuisiner, dit-elle. Elle affirme que pendant la saison pluvieuse, le groupe Sara Kaba consomme des feuilles de melon, l'oseille et les feuilles de manioc. Selon elle, l'huile de karité fortifie le corps et donne le goût à la sauce préparée. Le sorgho rouge appelé « godjé » en langue Sara Kaba sert à préparer de couscous et de la bouillie, pareille pour la farine de manioc.

Djimonadé Basile, président des danseurs, affirme que le nom de groupe de danse du Moyen Chari est surnommé « Yan Kobé ». Un nom qui signifie la valeur traditionnelle et culturelle de cette province. Les danseurs ont présenté quelques danses traditionnelles.

La première danse s’appelle « Dangof ». Une danse durant laquelle les jeunes garçons et jeunes filles s'accompagnent les uns les autres. Les jeunes garçons circoncis et les jeunes filles excisées dansent ensemble, c'est une danse de courtoisie.

La deuxième est la danse « Baya ». Elle est réservée exclusivement aux jeunes filles excisées.

La troisième est la danse « Yondo » qui est exclusivement réservée aux hommes initiés. Le moyen Chari regorge de plusieurs communautés et chaque communauté a sa danse, mais plusieurs danses se ressemblent, dit-il.

Noël Adoum

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