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Les cadres du parti Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) et les partis alliés ont organisé un atelier pour la vulgarisation des résolutions et recommandations du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) au bénéfice des militants de la province du Logone occidentale ce vendredi 20 janvier 2023 au siège provincial dudit parti.

M. Jean BERNARD Padaré secrétaire général national 2e adjoint, chargé de la communication du parti MPS, « nous devons parler aux jeunes Tchadiens », a-t-il déclaré. Il affirme que le gouvernement d'union nationale doit travailler pour que la jeunesse puisse s'affirmer et réaliser son rêve. Pour y parvenir, dit-il, il faut vulgariser les acquis du DNIS au profit de tous.

L’aspiration d'un Tchad refondé doit tenir compte de toutes les réalités, dit M. Padaré. Il appelle les militants de son parti à dénoncer toutes les dérives constatées des autorités administratives civiles et militaires dans l’exercice de leurs missions, précise-t-il. Cela en application des résolutions et recommandations du DNIS, toutes les mauvaises pratiques doivent être dénoncé ».

Pour finir le MPS demande aux militants de garder le même élan de solidarité dans le travail afin de faire triompher les idéaux du parti. Il déplore la tentative de la formation d'une rébellion dans la province voisine. Selon lui, les Tchadiens doivent prioriser le dialogue seul moyen de bâtir un État de droit.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Ce jeudi 19 janvier, le chef pâtissier-cuisinier Hisseine Mahamoud a échangé avec la presse concernant l'organisation du concours d'art culinaire du Festival Dary. Cet échange concerne la finale entre trois provinces : le Mandoul, le Mayo-Kebbi et le Wadi-Fira. Il s'est déroulé hier. Les résultats sont attendus au plus tard le samedi. Reportage.

Hissein Mahamoud est arrivé quatre jours avant le festival Dary sur invitation du ministre de la Culture et du Tourisme afin d’organiser le concours d'arts culinaires pour les 23 provinces du Tchad.

M. Hisseine Mahamoud affirme que les femmes ont effectué un travail impeccable. Au début de ce concours, toutes les 23 provinces avaient préparé la boule avec des sauces différentes. Pour lui, il faut que les femmes sortent de leur zone de confort en faisant d'autres nourritures pour mieux représenter un jour le Tchad à la compétition internationale. Parmi les régions qualifiées pour la finale, le chef cuisinier a interdit de cuisiner la boule. Selon lui, il faut que ces femmes cuisinent d'autres plats afin que le jury puisse faire un bon choix. Il ajoute que la préparation de la boule fait partie de la culture du Tchad profond, car le fait de faire la boule à chaque phase de la compétition n'est pas variable, il s'appuie sur un exemple, « dans les examens si on donne une même épreuve facile, personne n’échouera », dit-il.

Dans un concours, on goûte les nourritures de toutes les régions.  « Ces cuisinières n'ont jamais rencontré un vrai chef pâtissier-cuisinier, je suis ravi de découvrir certaines sauces comme la sauce longue », dit-il. Il a rappelé la créativité des femmes. Pour lui, on juge un plat de plusieurs façons « tu peux trouver un bon plat, mais quand tu le goûtes, c'est autre chose tout comme tu peux trouver un plat qui saute aux yeux, mais quand tu le goûte, c'est autre chose ». Il dit aux provinces mécontentes d’avoir été éliminées que « ce n'est pas parce qu'une région à gagner le meilleur prix qu'elle est meilleure que d'autres, il y a certaines provinces qui peuvent dépasser celles qui ont participé à ce concours ».

Au sujet du retard des résultats, M. Hisseine explique qu'il faut d'abord noter. Ajouter au moins 24h pour calculer afin de bien dresser le procès-verbal. Il relève que les trois provinces gagnantes sont déjà connues, il ne reste qu'à les départager par classement. Les résultats définitifs seront proclamés samedi. « Le trophée est symbolique. Il a été fabriqué au pays ».

Chef Hisseine, rêve d'organiser un concours de boule entre les régions du Tchad afin que ces dernières puissent valoriser la nourriture tchadienne dans une compétition mondiale d'arts culinaires.   

Pour rappel M. Hisseine Mahamoud a représenté le Tchad à l'international avec ses propres moyens sans l'aide de l'État. Il dit être satisfait d'avoir organisé cette compétition malgré le manque d'eau et d'électricité dans ce pays.

Noël Adoum

Mahdi Adey Ali, jeune de 16 ans, originaire de Bokoro a présenté des avions, bus, camions et Caterpillar fabriqués à partir des objets recyclés ce 18 janvier au stand de Hadjar-Lamis. Des œuvres qui forcent respect, admiration et attirent le grand public venu pour le festival. Ialtchad Presse a échangé avec ce jeune ambitieux qui rêve de révolutionner un jour l'industrie de la mécanique et de la technologie au Tchad.

Il est né vers 2007 à Bokoro, chef-lieu du département de Dababa. Il grandit dans cette même ville à plus d'une centaine de kilomètres de la capitale tchadienne. Il fait la classe de 6e au collège Galilée de Bokoro. Il est orphelin de père, dit-il.  Sa passion de devenir un jour pilote l'a poussé à créer des avions et autres jeux d'enfants à base des objets recyclés tels que, le carton, le fil (bobine), le fer, le plastique, etc. a-t-il affirmé. Pétri de talents et courageux devant notre micro, le jeune Mahdi relève qu'il vit déjà de son métier. « Certes, mon objectif premier est de créer des avions pour s'envoler et des vrais automobiles mais cela ne m'empêche pas de me débrouiller. Je vends 8 à 10 par semaine et l'unité coûte 1.000F », a-t-il expliqué.

Au sujet des difficultés auxquelles il est confronté, M. Mahdi souligne qu'il est orphelin de père, « ce qui rend la tâche difficile. Il n'y a que ma mère qui s'occupe de nous et de notre scolarité », a-t-il confié. Il estime qu'il a des ambitions pour faire des études et réaliser sa passion, « mais les moyens posent problème », a-t-il déclaré.

L'exposition de ce jeune a drainé presque toute la foule. Ibrahim Adam Youssouf, spectateur interrogé affirme qu'il est impressionné par le travail abattu par M. Mahdi. « J'étais agréablement surpris par les œuvres de ce jeune », a-t-il affirmé. Il lance un appel à l'endroit du gouvernement, « ce jeune doit-être suivi de prêt, encourager et envoyer à l'extérieur pour des études. Grâce à lui, le Tchad va surprendre le monde un jour », a-t-il précisé. Selon lui, « tout rêve commence petit et devient grand si tout le monde met son énergie à contribution ».

Abderamane Moussa Amadaye.

Ce Mercredi 18 Janvier a lieu la cérémonie du lancement officiel du Medialab dans les locaux de WenakLabs situé dans la commune du 3e arrondissement de la ville de N'Djamena. Cette cérémonie s'était déroulée en présence d'une équipe de l'Atelier des Médias de la Radio France Internationale. Reportage.

Le Medialab qui a pour objectif de vulgariser les activités en ligne, est un lieu de recherche interdisciplinaire pour les chercheurs et notamment les artistes, les développeurs qui peuvent travailler ensemble afin d'explorer le TIC et ses opportunités. C’est aussi un espace convivial et collaboratif accessible à tous, selon le directeur exécutif Abdelsalam Safi.

Quant au manager de Médialab Deuh'b E. Zyzou, il a présenté le Médialab comme un lieu de rencontre qui regroupe tous les dispositifs électroniques professionnels pour permettre d'exercer le métier audiovisuel et du numérique de la production de contenu sa diffusion. Il ajoute que le Médialab doit d'être un lieu visible, un endroit qui favorise la collaboration, le partage et la mise en place des informations. Il concerne les chercheurs, les artistes, les étudiants, les journalistes et les activistes.

 Le coordinateur éditorial podcast de la radio France Internationale encourage ce projet très dynamique pour cette génération. Il demande aux jeunes tchadiens d'être actif par le biais des outils électroniques afin d'être à jour.

Noël Adoum

La dégradation des infrastructures scolaire est un problème qui plonge les élèves dans une situation de détresse. Et les exposent au danger d’éventuels risques d'écroulement. Une situation inquiétante qui mérite d'être classée priorité de l'État. Mais le gouvernement reste indifférent. Quelques élèves réagissent. Vox pop. 

Ndjerané Francklin : « Comme vous venez, de constater l'état des bâtiments est déplorable. Cela ne nous permet pas d’étudier dans des conditions minimales acceptables. Lorsqu’on est en salle, on a souvent peur. C'est une fois dehors que nous nous sentons en sécurité. Nous n'avons pas le choix. On s’efforce pour atteindre nos objectifs malgré la situation. Nous appelons l'État tchadien ou les partenaires internationaux  au secours. Cela va de notre avenir et celui du Tchad ».

Garoumwadé Hortence : « L'état des bâtiments est pitoyable. Ce n'est pas un cadre idéal pour les études parce que déjà ils ne nous suffisants compte tenu de notre nombre. Le gouvernement doit nous venir en aide. Il est temps. Et construire des infrastructures plus solides dans les années à venir pour que ceux qui viendront après nous puissent étudier dans de meilleures conditions. Pour l’instant, nous sommes exposés chaque jour au danger ».

Djiyao Espoir :  « Je pense qu'ils sont bien construits, mais seulement ils ont trop duré et ne tiennent plus. Cela fait peur d'étudier dans ces conditions. Il y a un sérieux risque d'écroulement à tout moment. L'État doit trouver une solution ».

Antamin Gabin : « L’état de ces infrastructures fait peur. Monter sur la terrasse fait encore plus peur parce qu’on voit tous les endroits où le bâtiment est fendu. On sent un danger imminent. La construction n’est pas bien faite, certainement les fondations sont mal posées. L'État doit réagir en faisant venir de vrais ingénieurs pour revoir cette construction ».

Propos recuellis par Yaya Ahmat Macki

Offices des  nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) a organisé une formation  sur le renseignement pénitentiaire et les droits des détenus au Tchad  à l’intention des responsables de l’administration pénitentiaire et des agents de sécurité ce mardi 17 janvier dans un hôtel de place de la ville de Ndjamena.

C’est dans le cadre du projet « Trust Building » (renforcer la confiance entre la force de défense et de sécurité, les acteurs de chaîne pénale et la population)  que quelques responsables du ministère de la Justice et celui de la Sécurité publique ont  acquis des connaissances dans leurs domaines. Les formateurs sont des experts venus de Burkina Faso.

Cet atelier vise à renforcer les compétences en matière de renseignement pénitentiaire et de vulgariser les droits des détenus dans les maisons d’arrêt au Tchad. Et à rappeler aux Directeurs des prisons et les autres acteurs de la chaîne pénale les droits inhérents à la personne détenue.  Selon nos sources, les conditions de détention dans la plupart des prisons du pays violent souvent les droits de l’homme.

Selon les experts les renseignements pénitentiaires sont importants, le formateur M. Baga, affirme que ces renseignements  permettent de s’organiser et d’avoir des connaissances pour bien maîtriser le milieu carcéral et la société. Cette maîtrise doit se faire par le contrôle, la détection, le repérage, l’identification des trafiquants des drogues, l’anticipation et l’évaluation de la situation. De plus, les renseignements pénitentiaires permettent de connaître la population pénale. Puis il a un rôle préventif, défensif et offensif, dit-il.

Pour rappel, les renseignements pénitentiaires sont instaurés  au Tchad il y a de 6 ans déjà.

Narhinguem Anastasie

L’état de décrépitude de plusieurs établissements publics a attiré la rédaction. Nous sommes allés, ce 17 janvier, constater les faits dans un établissement public. Reportage.

Certains établissements sont dans un état lamentable, voire dangereux pour l’administration, les professeurs et les élèves. Nous avons rencontré un délégué de l'éducation nationale de la commune de N’Djamena et le proviseur du Lycée scientifique de champ de fil.

11h. Lycée champ de fil dans le 5e arrondissement. Tout est calme, certains élèves font cours. D’autres s’apprêtent à rentrer chez eux. Le bâtiment qui nous fait face est presque un bâtiment abandonné. Il risque de s’écrouler. Un spectacle désolant.

Abba Adam est le proviseur du lycée scientifique de champ de fil. Il affirme que son établissement est construit dans un bas fond. « 10 ans après, nous avons constaté une dégradation avancée d'un bâtiment complet. Cela nous a obligé de ne pas l'occuper. On ne peut pas mettre les élèves en danger », dit-il dépité. Il affirme que certains parents refusent d'inscrire leurs enfants de peur qu'un jour ce bâtiment ne s’écroule. « Nous n'avons pas des moyens de réfectionner ces bâtiments. Donc nous demandons à l'État de s’en occuper. C’est d’utilité publique sinon dans 2 à 3 ans ce lycée disparaîtra ».

Mahamat Djibrine Saleh est délégué de l'Éducation nationale pour la commune de N’Djamena, « nous n'avons pas de budget pour la réfection des établissements publics », lâche-t-il. Selon lui le montant du budget est affecté au moment de la discussion budgétaire entre le ministère de Finances et celui de l'Éducation qui dégage d'abord les priorités, mais pour cette année, le ministère a inscrit dans son programme lors de la conférence des délégués l'éducation nationale. Pour lui, la dégradation des établissements et les infrastructures insuffisantes dans les établissements publics encouragent la prolifération des établissements privés.

Ousmane Bello Daoudou

Allés dans le cadre de la sensibilisation de la gestion de 5% des revenus pétroliers, 11 membres de la coordination exécutive du Collectif des Organisations des Jeunes du Chari-Baguirmi dont leur président Abdelkadre Djibia ont été mis aux arrêts le samedi dernier à Bousso, chef-lieu du département de Loug Chari par les autorités de cette localité. Contacté par la rédaction, le président du Collectif des Organisations des Jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia donne la cause de leur arrestation. Reportage.

Quelques semaines après l'Assemblé Générale organisée par le Collectif des Organisations des Jeunes du Chari-Baguirmi concernant la mauvaise gestion de 5% des revenus pétroliers de cette province qui coule depuis 9 ans dont la présidence est assurée par le sultan du Chari-Baguirmi Mbang Hadji Woli. Joint par téléphone, le président du Collectif des Organisations des Jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia déclare que, c'est de l'acharnement contre eux parce que les autorités à la solde du sultan Mbang Hadji Woli les ont arrêtés sans aucune preuve à l'appui. Il affirme qu'ils ont organisé leurs activités le samedi matin à Dourbali et Mandelia dont l'objectif est de sensibiliser la population concernant la mauvaise gestion de 5% des revenus pétroliers. Ils ont ensuite continué jusqu'à Bousso, le préfet leur a demandé l'autorisation d’organiser un meeting, dans le cas contraire, ils n'entreront jamais dans cette localité, a-t-il dit. Eux à leur tour ont insisté pour entrer dans leur village et leur terre natale. M. Abdelkadre Djibia, affirme avoir été en détention pendant 4h du temps. Ensuite le préfet a demandé l'engagement par écrit pour confirmer qu'ils ne sont pas venus organiser un meeting en public. C'est quelque chose qui a été fait.                

Retournez dans la maison familiale, le préfet a envoyé un convoi des gendarmes pour venir les arrêtés à 21h, c'est qui a provoqué un refus catégorique, le lendemain les policiers et les gendarmes sont venus les arrêtés sur place pour motif comme trouble à l'ordre public, attroupement non autorisé et incitation à la rébellion sous les ordres du gouverneur. Ils ont passé leur audition le lundi pour soumettre au juge, a-t-il martelé.

Contacté par la rédaction, le préfet de Bousso affirme que l'affaire est entre les mains des juges.

La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l'Homme (CTDDH) quant à elle, se dit extrêmement préoccupée par cette arrestation et estime que la gestion personnelle, clientéliste et calamiteuse des 5% des revenus pétroliers doit immédiatement cesser. La CTDDH exige également la libération immédiate et sans condition de ces jeunes et demande aux pouvoirs publics de veiller à l’exercice libre des droits et devoirs des citoyens.

Noël Adoum

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