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Le ministre de l'Administration du territoire de la décentralisation et de la bonne gouvernance Limane Mahamat est à Moundou, capitale du Logone occidental. Il est en séance de travail à huis clos avec les conseillers municipaux dans la salle de réunion du gouvernorat ce mercredi 14. Qui sera désigné à la tête de ce nouvel exécutif de la commune de Moundou ? Affaire à suivre.

Produit pour les engins vendu exclusivement à la station,  la vente au détail d’essence à N’Djamena est de plus en plus informelle dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Nouveau phénomène ce secteur informel est détenu à plus de  60 % par des femmes qui proviennent de milieu défavorisé ou précaire. Beaucoup d'entre elles s'estiment heureuses de bien gagner leur vie à travers cette activité à risque. Ialtchad Presse s'est rendu ce mardi 13 novembre dans quelques quartiers de la N'Djamena pour constater ce phénomène. Reportage.

La vente d'essence informelle devient un véritable business pour des milliers des femmes à N'Djamena, précisément aux bords des grands axes où les engins à deux ou quatre roues les empreintes. De Walia en passant par Chagoua ou encore Sabangali, chaque 40 à 50 mètres il y des bouteilles de demi ou un litre d'essence exposées par terre ou sur une table et où des femmes en sont à majorité vendeuse. Très réactives, le regard est toujours fixé sur ceux qui passent, guettant le moindre geste d'un motocycliste ou d'un chauffeur de voiture, elles se jettent pour livrer leur produit et empocher quelques pièces ou billets pour subvenir à leur besoin. 

Koumayta Flore, 27 ans mère de 4 enfants est vendeuse d'essence. Elle a commencé à faire cette activité depuis bientôt 3 ans. Flore affirme que son mari est titulaire d'un master en psychologie de l’Université de Maroua, ville camerounaise, mais est toujours sans emploi. Elle s'est lancée dans cette activité pour soulager les charges familiales du père de ses enfants, qui exerce le métier de mototaxi communément appelé « clandoman ». Et qui a de la peine à joindre les fins du mois. « Je suis obligée de vendre du carburant pour s'occuper des petits besoins », dit la jeune maman. Mme Flore souligne qu'elle achète l'essence à la pompe puis le revend. « 1 litre et demi, je l'achète à 750F et je le revends à 850 F », a-t-elle indiqué. En ce qui concerne la vente journalière, la maman de 4 enfants souligne, « entre 30 à 40 bouteilles d'½  sont vendues », affirme-t-elle. Leurs clients, dit-elle, sont la plupart des conducteurs de moto et quelques rares automobilistes. Selon elle, cette activité leur permet d'assurer les besoins de sa famille. A la question du risque et des conséquences de l'essence, elle soutient prendre ses dispositions pour éviter tout malheur.

Mme Saada Haoussou, une autre vendeuse de carburant, dit être diplômée en santé, Agente technique de Santé (ATS), divorcée et accoucheuse, mais elle est sans emploi. Elle affirme s’être lancée depuis 2017 pour s'occuper d'elle et de ses enfants. « Je me débrouille pour subvenir à mes besoins et inscrire mes enfants à l'école. Dieu merci, je m'en sors bien » a-t-elle confié. À la question de traque des agents de la mairie, Saada révèle, « avant les agents municipaux passaient de temps en temps, mais depuis février nous vendons sans tracasserie », dit-elle.

Si la vente d'essence informelle est devenue une source de revenus pour plusieurs personnes notamment les femmes, Dr Tidjani Abounassib,  médecin-chef à l'Hôpital  affirme que la vente de carburant exposée à des impacts sur la santé. Selon lui, l'essence contient des substances chimiques qui sont très nuisibles. Parmi ces effets néfastes, «l'irritation de la peau, la démangeaison, l'inflammation jusqu'à causer du cancer de la peau », dit-il. Le médecin ajoute que l'essence peut être à l'origine de la nausée, de maux de tête, de vue ou encore la perte de connaissance. Toujours selon Dr Tidjani, l'essence peut entraîner même la mort. Il affirme que le carburant contient une substance appelée le benzène. Elle est cancérigène, a-t-il déclaré. Il affirme que le fait de tirer l'essence à travers un tuyau est nocif pour la santé, « par accident la personne peut avaler et cela va entraîner l'inflammation au niveau des poumons».

Abderamane Moussa Amadaye

Plus que 12 jours et la fête de la Noël sera célébrée (la fête de la nativité). La paroisse Saint-Isidore de Bakanja de Walia Goré prépare cette fête pour les enfants sinistrés, le curé Abbé Madou a expliqué ce mardi 13 décembre au micro de ialTchad Presse les préparatifs dans sa paroisse au 9e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.

2022 a été marquée par les événements tragiques qu'a connu le pays, par les inondations dans nos villes plus précisément le 9e arrondissement qui a occasionné le déplacement des nombreux ménages dans les endroits publics (Église, école et forêt). « Malgré ces événements, nous chrétiens célébrons cette fête d'espoir et d'espérance », affirme l’Abbé Madou curé de la paroisse Saint Isidore de Bakanja de Walia. Pour lui, Noël est la fête de Dieu Emmanuel parmi les hommes qui viendra en tant que prince de la paix. Toujours selon l’Abbé, la fête est fêtée généralement en famille, mais c'est difficile avec les inondations qui ont causé des déplacements et des sinistrés.

Abbé Madou affirme toutefois que sa paroisse prépare et veut organiser le réveillon avec les enfants sinistrés. D'après lui « Nous avons fêté le 23, 24 et 25 décembre avec ces enfants parce que ces enfants n'auront pas la chance de fêter en famille, mais ils vont fêter dans les tentes, sous les bâches ». Il souligne que c'est tellement triste que sa paroisse fera ce qu'on appelle la crèche des sinistrés où le bébé Emmanuel sera dans la crèche avec les enfants sinistrés vivant dans le contexte des sinistrés. Le curé Abbé Madou appelle les hommes et les femmes des bonnes volontés pour organiser la Noël avec les enfants sinistrés afin de leur donner le sourire. Il affirme que le Jésus viendra à la Noël trouver les sinistrés dans les tentes, les bâches.

Ousmane Bello Daoudou

Lors d'une Assemblée générale tenue le dimanche,11 décembre à l'école primaire de Chagoua FDAR, la Plateforme des Diplômés en instance d' Intégration à la Fonction publique accorde un délai de 72 au gouvernement de transition de trouver une issue à leur préoccupation. Au cas échéant, les actions de grande envergure seront menées. Reportage.

Interrogé par la rédaction d'Ialtchad, Adissou Dibam, coordonnateur de la plateforme des diplômes en instance d'intégration à la fonction publique dénonce la sourde oreille du gouvernement de transition sur la question de l'intégration des jeunes diplômés depuis plusieurs années. Il affirme que les diplômés sans emploi sont marginalisés par le gouvernement. «  Ce qui se passe à la fonction publique relève de la mafia », dit-il. Il déclare qu’un délai de 72 heures est accordé au gouvernement pour trouver une solution définitive. Si rien n'est fait, les diplômés sans emploi entendent marcher dans les rues de la ville de N'Djamena jusqu'à leur satisfaction totale. Il ajoute que le président de transition Mahamat Idriss Deby a donné des instructions à son Directeur de Cabinet pour que les diplômés sans emploi soient impliqués dans la commission de l'intégration à la fonction publique. Mais rien n'a été fait au moment où le gouvernement a commencé à intégrer les 5000 jeunes, car l'ancien ministre de la Fonction publique n'a pas pris en compte leur doléance a-t-il martelé. «Ils veulent être absolument dans la commission pour la question de transparence après avoir s’être  rendu compte que l'intégration se fait par corruption. Il faut monnayer. Prix : 1 à 2 millions pour être intégré ». C'est, selon eux, ce que le Premier ministre de transition Saleh Kebzabo leur a confirmé lors de leur audience avec lui. «Il y a des gens qui donnent de l'argent pour leur intégration »  a-t-il dit. Cette fois-ci s’il y en a, il faudrait les signaler, car lui-même en question en tant qu'autorité administrative doit donner des leçons aux autres.

M. Adissou Dibam ajoute que si les diplômés en instance d'intégration sont impliqués dans la commission, il y aura des chances pour les autres dont les jeunes sont au chômage depuis 10 à 15 ans. Il poursuit que sur les deux derniers vagues d'intégration, les dossiers qui sont dans les archives n'ont pas été touchés, même les critères d'ancienneté. Après avoir été gelée depuis 5 ans, l'intégration a repris avec la promesse du maréchal du Tchad. Sur les 20.000 personnes, ils ont seulement intégré 7.000. Le collectif dit qu'il en a marre de cette situation et qu'il faudra que les choses changent. Le coordonnateur affirme que les fils des pauvres qui sont dans des provinces doivent également bénéficier de cette intégration, mais lorsqu'elle se fait par des liens familiaux, amicaux ou bien par la corruption, tous ces jeunes des parents pauvres n’ont aucune chance. Il appelle les jeunes à se mobiliser pour arracher ce qui leur revient de droit. Le collectif a accordé un délai de 72 heures au gouvernement de transition. Passé les 72 heures, ils seront prêts à mener des actions de grande envergure en descendant dans les rues. Selon lui, le président a affirmé qu'il faut au moins insérer deux représentants des diplômés sans emploi et deux membres des organisations syndicales dans la commission. Il est surpris de voir la mise sur pied de la commission sans la présence de leur collectif. Ils attendent que le gouvernement revienne à des meilleurs sentiments. Il met en garde « les affairistes » qui vendent l'intégration aux autres. Il ne reste que 1813 parmi le quota d'intégration de 5000 jeunes en 2022. M. Adissou interpelle le chef de l'État en affirmant que des jeunes sont marginalisés, il faut que le président prenne l'affaire en main pour faire entrer les diplômés sans emploi dans cette commission. Il conclut que les administrateurs en charge du métier intègrent les gens qui ont des faux diplômes. Dans sa confidence, il ajoute que «tous les diplômés sans emploi sont déjà mobilisés pour des actions dans les rues en utilisant les moyens légaux». Ils disent attendre la réaction du gouvernement.

Noël Adoum

Le Comité Olympique et Sportive Tchadien (COST) a clôturé hier après-midi à 15h30 mn la semaine d'excellence sportive édition 2022 sous le thème « paix et cohésion sociale » dans l'esplanade du lycée Félix Eboué situé au quartier Ardebdjoumal dans la commune de 3ème arrondissement de la ville de N'Djamena. C’était en présence du Président de COST le général Idriss Dokony Adiker et le Ministre de la Jeunesse des sports et de l'entrepreneuriat Patalet Géo. Reportage.

Dans le cadre de la semaine sportive notamment appelé « la semaine des champions du COST » lancée dans un climat ambiant et électrique avec une foule plein à craquer que le match de basket-ball a fait l'ouverture de cet événement. Durant cette semaine sportive qui a débuté depuis le 05 décembre dernier, 15 fédérations nationales sportives en compétition parmi lesquels figurent l'athlétisme, la boxe, le judo, le karaté, le taekwondo, la pétanque, le tir à l'arc, le tennis, le triathlon, la natation, le cyclisme, la lutte, le basketball, le handball et le volley-ball.

Le Président du COST le général Idriss Dokony Adiker a salué cette grande manifestation sportive. Cette journée doit-être primée en lettre d'or. Il se dit satisfait de la semaine d'excellence sportive et motive les jeunes talents à l'engouement et l'amélioration de leur performance afin de relever le défi aux prochaines échéances Internationales. Il y’aura les jeux africains prévus en avril 2023 au Congo Brazzaville, les jeux africains en août 2023 à Accra au Ghana et les jeux de la francophonie en août à Kinshasa en République Démocratique du Congo. Il a ensuite encouragé le Ministre de la jeunesse des sports et de l'entrepreneuriat Patalet Géo à mettre les moyens intellectuels, physiques et financiers pour que les jeunes sportifs tchadiens puissent participer aux jeux internationaux afin de gagner des médailles. La semaine sportive consiste à détecter les jeunes talents en vue des préparations pour les jeux olympiques de Paris qui se pointent à l'horizon dit-il. Il appelle le gouvernement à définir une politique nationale de sport car le sport est le vecteur de la paix qui regroupe plus de 250 ethnies que représentent le Tchad.

Quant au Ministre de la jeunesse des sports et de l'entrepreneuriat Patalet Géo, il affirme que la semaine d'excellence sportive est la communion fraternelle, l'acceptation de la différence dans une très bonne ambiance car le sport véhicule la cohésion sociale et un vecteur pour construire des jeunes pleinement citoyens entre les tchadiens. Il a enfin motivé les jeunes d'aller plus loin dans cette discipline afin de gagner des médailles. Il affirme que le sport national est malade et que le ministère en charge de sport permet de diagnostiquer cette maladie. Il poursuit que le chef de l'État leur a accordé 30 milliards de FCFA pour construire le stade et ensuite une enveloppe de 10 milliards pour soutenir l'entrepreneuriat dans le milieu jeune en 2023.

Rappelons que la semaine d'excellence sportive a été clôturée avec un match serré et intense de basket-ball qui a réuni deux équipes à savoir DD Magic et Espoir. L'équipe de Espoir a remporté le match sur le score de 42 sur 40 sur son adversaire DD Magic.

Noël Adoum

La Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l'Homme a commémoré ce samedi 10 décembre à 9h 00 la cérémonie commémorative du 23ème Édition de la journée Internationale des Droits de l'Homme et le 74ème anniversaire de Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH) sous le thème « Dignité, Liberté et Justice pour tous » dans la salle de conférence à Novotel la tchadienne situé dans le 1er arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

La commémoration de la 23ème édition de la journée Internationale des Droits de l'Homme, s'est passé dans une salle remplie des invités et des journalistes. Pour Mahamat Digadimbaye, coordonnateur de CASCIDHO, le thème « Dignité, Liberté et Justice pour tous » interpelle les États au respect strict des valeurs universelles des Droits de l'Homme. Ce sont des principes fondamentaux, inviolable pour tout peuple qui aspire à la paix, à la démocratie et au bien-être social. Il poursuit que toute politique ou toute gouvernance qui conteste les valeurs des droits humains est d'avance vouée à l'échec. Car de nos jours les droits de l'homme sont irréversibles et s'imposent à tous a-t-il dit. Il fait le constate que la paix au monde est menacée, les droits de l'homme sont bafoués, les libertés fondamentales et les démocraties sont complètement en périls, les peuples sont soumis à des pauvretés et à des injustices sociales, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes sont menacés et persécutés, les droits fondamentaux des femmes et des filles ne sont pas respectés, les groupes vulnérables sont souvent laissés à leur triste sort. Il qualifie cela comme un bilan très triste et regrettable. En tant que défenseur des droits humains, il appelle à un monde plus humain et respectueux des droits humains.

M.Mahamat Digadimbaye n'a pas laissé de côté la situation qu'à traverser le Tchad en 2022. Pour lui, c'est une année préoccupante en matière des droits de l'homme. Il relève au Tchad : des nombreux conflits intercommunautaires, les évènements de 20 octobre et les pertes en vies humaines et matérielles, la montée en puissance sur les réseaux sociaux des campagnes de haine et de division ethnique et confessionnelle. Il appelle les tchadiens à prendre leurs responsabilités pour tourner ces pages tristes et sombres de l'histoire tumultueuse du Tchad pour qu'il n'y est plus jamais cela. Il interpelle les tchadiens à promouvoir et respecter les valeurs des Droits de l'Homme, lutter contre l'impunité, imposé la justice pour tous afin d'instaurer l'autorité de l'État. Enfin, le coordonnateur a rendu hommage à tous les défenseurs des Droits Humains qui se battent chaque jour au quotidien pour la défense et le respect des Droits de l'Homme souvent au péril de leur liberté et de leur vie.

Noël Adoum

Une partie de membres l’Association des Victimes du Régime de Hissein Habré (AVCRHH) dirigé par M. Clément Abaïfouta a animé une conférence de presse ce samedi 08 décembre à 15h dans la salle de conférence de la radio FM Liberté situé au quartier Chagoua. Abaïfouta Clément qualifie le nouveau de bureau de mascarade. Reportage.

La guéguerre entre les représentants des victimes de Hissein Habré bat son plein. Un schisme s'est installé entre les membres de l'AVCRHH. Les uns disent avoir éjecté leur président dans leur point de presse hier, les autres connaissent toujours le statut de leur président M. Clément Abaïfouta comme leur représentant. M. Clément Abaïfouta affirme, pendant que le mécanisme pour les indemnisations s'apprête à s'installer dans le mois qui arrive, la crise vient de s'installer au sein du bureau national de l'AVCRHH. M. Clément Abaïfouta dit avoir sacrifié toute sa vie, son parcours universitaire et sa famille pour de nombreux voyages afin de plaider le sort des victimes. Il ajoute, « qu'il n'est pas en train de labourer le tarot de sa mère ni dans un champ de fonio ou encore du riz ». Pour lui, le sérieux mobile du retour curieux des anciens membres du bureau qui « ont quitté la pirogue et revenu 10 ans après pour se prévaloir être des victimes ou des responsables » est tout sauf sain.  M. Abaïfouta qualifie leur retour après plusieurs années d'absences comme un manque de foi, manque d'objectivité et manque de sincérité parce que les victimes sont censées lire et gérer les douleurs qui les rongent depuis 30 ans. Dans cette association, il ne regarde pas les fibres ethniques mais plutôt l'aspect national de tout couleur car tout le monde est victime frères et sœurs. Il ajoute que ses anciens camarades courent après le besoin du ventre. Pour lui, l'autre côté l'accuse d'avoir détourné l'argent de l'association, alors qu'il avait déposé cette somme dans un compte bancaire notamment à l'ecobank dont il faut au moins trois (3) signataires pour retirer l'argent. L'invitation envoyée à la veille par les membres pour qu'il vienne à l'Assemblée Générale est considérée pour lui comme une insulte. Car il ne voulait pas cautionner une mascarade.

Pour Clément Abaïfouta, l'Assemblée Générale organisée par ses individus est comme vide. Il a déclaré avoir laisser l'une de ses clés pour la vice-présidente de l'association alors qu'il était occupé. Cette dernière interpelle les autres pour leur dire « il a déjà cédé la clé car il ne peut plus travailler ». M. Clément Abaïfouta a clôturé cette conférence par la suspension des nouveaux membres qui ont créé leur bureau à part suite au 3ème congrès de l'Association des Victimes de Crime du Régime de Hissein Habré alors qu'aucun statut ne leur permet d'organiser cette Assemblée Générale.

Noël Adoum

La seconde phase de la transition a mal démarré avec les conséquences du « Jeudi noir » lorsque la répression, ce 20 octobre, s’est abattue sur les manifestants. Un évènement qui a entaché l’après-dialogue. Les symboles sont présents dans les esprits : le bagne de Korotoro, la décapitation des Transformateurs et le bras de fer entre le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki et le président de transition Mahamat Idriss Deby Itno. Ces trois évènements ont fragilisé la refondation le pays. Pourquoi ?

D’abord par la brutalité et la méthode de la répression. Par le nombre des arrestations, plus d’un millier de manifestants. Par le fait de leur déportation au bagne de Korotoro et le jugement bidon de 400 Tchadiens en plein désert, sans avocat. « Parodie de justice » au pays du Général Mahamat Idriss Deby Itno. Cet évènement reste un boulet aux pieds du Président de transition (PT) et de son Premier ministre de Transition (PMT), Saleh Kebzabo. Cette deuxième phase de transition est tellement mal engagée qu’elle révèle la maladresse du PT et du PMT. Korotoro est devenu au fil des jours le symbole de ce mauvais départ.

Ensuite, au lendemain du 20 octobre, les Transformateurs et leur président ont disparu de la scène politique. Le parti est suspendu. Le président Succès Masra et certains de ses lieutenants ont pris le large. Ils se sont réfugiés hors du pays. Ses militants sont orphelins. Et pourtant…et pourtant qui aurait cru qu’un parti reconnu et acteur du renouvellement de la classe politique serait décapité en une nuit? Les Transformateurs auront du mal à renaître. Ni le PT, ni le PMT ne seront disposés à les ravoir dans leurs pattes.

Enfin, le « duel Moussa Faki versus Mahamat Deby Itno » est désormais sur la place publique. Depuis le discours marquant de Faki,  lors de l’ouverture du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) il est devenu la cible de N’Djamena. Son tort c’est d’être au mauvais moment, au mauvais endroit. Il est vrai aussi que Faki cache de moins en moins ses ambitions présidentielles. Cette ambition énerve le président de transition et ses amis politiques. Bref, les Tchadiens regardent ce jeu d’échecs où le plus bluffeur gagnera. Le Président de transition et ses nouveaux amis déclarent avoir remporté la partie. Moussa Faki affirme qu’il y aura une seconde manche. Une situation qui s’annonce Échec et mat.

Bello Bakary Mana

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