Le Festival Dary continue d'émerveiller les Tchadiens au palais des Arts et de la Culture avec les prestations de diverses provinces du pays. Ce 6 janvier, la province du Logone occidental a présenté ses différentes œuvres artistiques et culturelles. Reportage.
Après la province du Kanem, c'est au tour du Logone occidental de présenter ses produits culturels. Pour Mbaiasra Mbaoidji Bonheur, artisan au stand de cette province, leur localité dispose d'innombrables richesses artistiques, culturelles et culinaires. Côté art, M. Bonheur cite, le « karé », une sorte de banco fabriqué à base de feuilles du rônier qui à usage multiple, dit-il. « Il sert de séchoir pour les ustensiles ou encore cueillir du coton dessus », a-t-il déclaré. À côté du banco, M. Bonheur a présenté le « Ngo’ », une calebasse traditionnelle. Il affirme qu'il y a deux types, « l'un de couleur blanche pour servir de l'eau potable ou préparer la boule et l'autre rouge. Nous servons de la boisson traditionnelle alcoolisée, le bili-bili », a-t-il confié. Toujours dans la fabrication artisanale, M. Bonheur nous a présenté la jarre communément appelée « Djo ». « Cet objet de conservation et de rafraîchissement d'eau est fabriqué à base de l'argile. C'est notre congélateur traditionnel », a-t-il affirmé. Les objets de cuisine sont nombreux, l'artiste a présenté aussi le « Sann », un tammi traditionnel fabriqué avec des feuilles de rônier.
La richesse du Logone occidental ne s'arrête pas là. Selon Mbaiasra, le chef-lieu de région, Moundou est la ville économique du pays, « à cet effet, nous avons développé la maroquinerie. Nous transformons localement la peau des chèvres, moutons, serpent en des chaussures, ceintures, sacs, etc. », a-t-il précisé. A ce sujet, il évoque des difficultés liées au tannage de cuir, « nous exportons vers le Nigeria ou le Cameroun avant usage. Cette opération coûte cher et cela impacte aussi le prix de vente de nos produits ». Il ajoute, « nos produits sont extrêmement chers et cela impacte nos ventes », s'est-il lamenté.
Fini l'artisanat, M. Mbaiasra nous a guidés vers la cuisine du Logone occidental. D'abord, il nous a présenté l'huile végétale fabriquée à base de graine d'arachide appelée « Oubou ». Il a ensuite présenté l'arachide grillée, le « mandawa » et le poids de terre, « boulna ». Selon lui, « le mandawa et le boulna sont des amuse-gueules servis aux invités aux agriculteurs dans les travaux champêtres », a-t-il assuré. Aller au Logone sans parler de la sauce longue c'est comme effectuer un voyage sans bagage, dit un adage. Les produits de composition de cette sauce atypique ont été présentés, « le ken-medji, le delmadjam, le n'a, le banda, le batkoré, etc. », a-t-il renchéri. Au-delà de cette préférence cuisinière, l'on trouve aussi le pomme-en l’air, communément appelée le « bolollo ». Selon lui, ce tubercule atypique est cuisiné dans la sauce, « elle donne une saveur extraordinaire », conclut-il.
Abderamane Moussa Amadaye
L’Association Maison d’Assistance aux Victimes des Violences Intimes renforce les Associations de la ville de Moundou en technique d’entrepreneuriat ce vendredi 06 janvier 2023 dans l’enceinte de l’organisation.
Ce sont au total une trentaine des participants venus des différentes organisations de la société civile des quartiers de Moundou bénéficient cette formation. Le coup d’envoi officiel des travaux est présidé par le maire intérimaire de Moundou Nétoloum Julien. « Vous allez-vous outillez pendant deux jours des modules dont Trouver votre Idée d’Entreprise (TRIE) et Créer Votre Entreprise (CREE) qui seront animés par des éminents orateurs et en suite viendra un point de presse rendant officiel la caisse à crédit d’impact », dit le maire Nétoloum Julien. Il assure aux organisateurs que leurs soutiens pour l’accomplissement total de cet atelier est important au seuil de la transition avec plusieurs initiatives pour une auto prise en charge des jeunes tchadiens. Cette initiative vise l’auto-emploi.
M. Julien exhorte les participants à être attentifs, et prendre comme modèle « La Maison d’Assistance aux Victimes des Violences Intimes (MAVI) et d’autres organisations à succès au Tchad et partout dans le monde pour le développement de notre cher et beau Pays le Tchad ».
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse
Un mois après l'Assemblée Générale de l'Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissein Habré (AVCRHH) le 06 décembre dernier, le président de l'association Dam Pierre a animé une conférence de presse hier Jeudi 05 janvier à 10h dans le siège de l'association situé au quartier Chagoua dans la commune de 7ème arrondissement de la ville de N'Djamena. M. Dam Pierre dit porter plainte contre Clément Abaïfouta pour troubles à l'ordre public, escroquerie à outrance et malversation financière. De son côté Clément Abaïfouta ne reconnaît toujours pas ce nouveau bureau. Reportage.
La conférence de presse s'est tenue en présence des membres de l'AVCRHH et de plusieurs journalistes de différents médias. Pour le président de l'association Dam pierre, l'origine de ce grand schisme est due à la mauvaise gestion de l'ancien président de l’AVCRHH Clément Abaïfouta. Ce dernier avait organisé une Assemblée Générale extraordinaire accompagné de ses acolytes au CEFOD pour mettre le point, a-t-il déclaré. Dam Pierre affirme que l’huissier de justice a suspendu cette AG ce qui a poussé le président M. Clément Abaïfouta à poser un acte de rébellion contre l’huissier, a-t-il martelé. Le président affirme que la présence de l’huissier de justice et les membres de l'Union Africaine ont paniqué Clément et ses acolytes. Il ajoute ensuite que l'association a déposé une plainte contre ce dernier pour menaces envers les membres, violation du siège, trouble à l'ordre public, coups et blessures volontaires, malversation et escroquerie. Selon Dam Pierre, lors de la déclaration faite à l'Assemblée Générale au CEFOD, Clément Abaïfouta avait déclaré que « les autres sont des fausses victimes et les membres de l'autre camp sont des vraies victimes ». Il ajoute que les cartes d'adhésions des victimes sont faites à 5000 à Ndjamena et sont vendus à 10000 voire même 15000 FCFA en province par l'ancien président.
Le président Dam pierre affirme qu'ils sont des légalistes, des démocrates, des défenseurs des droits humains et que leur objectif est de défendre les intérêts de tous les victimes.
Contacté par la rédaction, le Président Clément Abaïfouta qui à travers cette Assemblée Générale organisée au CEFOD, a rappelé la cartographie des activités qu'ils avaient ensemble mené le rôle capital qu'ont joué les victimes. Il affirme que c'est dommage que cela puisse arriver au sein de l'association. Il ajoute que c'est un élan d'appétit de responsabilité et d'avidité d'argent qui est la vraie source de ce trouble entre les victimes. Il poursuit que la venue de la mission de l'union africaine est le résultat du travail qu'ils avaient mené aux côtés de leurs braves avocats dont il se réjouis en étant membre du conseil d'administration.
En ce qui concerne l'envoi d'un huissier par l'autre camp, M. Abaïfouta affirme qu'ils ont refusé de suivre ses injonctions et ils ont conduit les travaux jusqu'à l'élection du Bureau. Donc l’huissier n'a pas pu arrêter les travaux. Clément Abaïfouta reproche des dérives à l'autre camp et relève que tout ce qui est dit sur lui est non fondé.
Noël Adoum
Après la province de l'Ennedi Ouest, c'est au tour de la province du Kamen d’étaler ses œuvres culinaires et ses objets d'art ce jeudi 5 janvier au palais des Arts et de la Culture. Reportage.
Le Festival Dary continue son bonhomme de chemin riche en couleurs avec les merveilles du royaume Kanem Bornou dans sa splendeur avec ses « gada » naturelles. Koula Mouta Alfei dit, « nous avons exposé les produits des nos aïeux comme Tanaya, Loco, Hiné Kamen, café de grain dattier, la farine dattier, etc. C’est tout cela qui donne la couleur des différentes ethnies qui compose la province ».
Mme Achta Adoum Djibrine montre « cette pierre à l'époque est le moulin traditionnel qui nous fabrique la farine à manger. Cette boule naturelle est gardée dans son « gada » (Thermos naturel) qui est de deux qualités, le plus gros est pour le Chef traditionnel et l'autre pour le Chef de famille ».
Selon les ressortissants de cette province, le Kanem regorge de plusieurs potentialités comme les ouadis, les palmiers dattiers, les sites touristiques et le sultanat du Kanem qui est joyau architectural de l'époque dans la ville de Mao, etc. Ces richesses constituent une grande chaîne de valeur pour le Tchad, disent-ils. Ce soir 3 danses vont être présentées qui reflète la culture tchadienne.
Ousmane Bello Daoudou
Les éléments de la police du commissariat central de Moundou ont présenté 4 présumés malfrats ce jeudi 5 janvier aux autorités provinciales du Logone dans l’enceinte du commissariat.
Ces présumés malfrats auraient dérobé un coffre-fort contenant 36 millions, 6 motos de marque Haoujou et 50 cartons de boissons frelatées. Selon le commissaire central, le colonel Hassane Wardougou Aguid ces bandits de grand chemin ont été appréhendés grâce à la vigilance des éléments de force de défense et de sécurité. « Mon équipe a pu récupérer une somme de 20 millions et 4 motos », a-t-il ajouté.
Le commissaire central demande à la population de les aider en dénonçant tout suspect. Il affirme que c'est pour la 5e fois en 6 mois de travail que son équipe a arrêté des malfrats.
Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse
L’association a réagi à travers un point de presse à la liste de recrutement des policiers qui a fait polémique ce mercredi 4 janvier dans le local de radio Hagui au quartier Ardedjoumal dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.
Pour Dr Adoum Inoua le porte-parole de la plateforme « le Tchad d’abord », au sujet de la liste qui a suscité le mécontentement dans le recrutement des policiers d'où la plateforme, appelle au respect des principes d'inclusion dans sa diversité et la légalité dans les offres d'emploi publiques. Ce respect contribue à l'égalité des chances de tous les diplômés sans emploi et leur intégration à la fonction publique, dit-il. Toujours selon, M. Inoua, il ne faut pas perdre de vue cette exigence de sorte que tous les Tchadiens jouissent de même droit et d'accès équitable à la fonction publique.
Toutefois la plateforme le Tchad d’abord se réjouit et félicite le président de transition pour son écoute aux préoccupations et attentes de la population en instruisant le gouvernement de corriger cet arrêté en ajoutant les ressortissants des provinces non représentées, confirme-t-il. Comment le faire ? Sur quelle base ? Est-il possible de réajuster l’arrêté ? Ne faut-il pas annuler purement et simplement cet arrêté ? L’opinion publique hostile à cet arrêté continu à s’interroger sur la sortie du président de transition. M. Inoua n’a pas abordé ces interrogations.
Il s’est limité à encourager le gouvernement de transition, les ministères concernés et mettre cette bévue sur la faute de l’erreur humaine, « le gouvernement étant composé des hommes et des femmes, ils ne sauraient être parfait ou infaillible » a conclut le porte-parole.
Ousmane Bello Daouda
Dans ses vœux de la nouvelle année 2023, le Président des Transformateurs a déclaré qu'il demandera à l'ONU le droit à l'autodétermination d'une partie du Tchad, sans la nommer. Tout d'abord, cette déclaration s'inscrit dans un contexte politique marqué par la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022, la suspension des partis politiques et l'exil de Succès Masra sous la pression du régime de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Deby qui a succédé à son père. Ensuite, cette revendication sécessionniste de Succès Masra n'est pas nouvelle. Historiquement, jusqu'en 1984, la partie méridionale du Tchad échappait au pouvoir de l'ancien président Habré qui a réprimé dans le sang les séparatistes du général Kamougue. Enfin, le fédéraliste Yorongar est arrivé deuxième à la présidentielle de 2001 avant que le candidat Deby ne s'approprie de la promesse d'un référendum sur le fédéralisme à la présidentielle de 2021.
Pour revenir à Succès Masra, il utilise sa dernière carte politique : celle de la "rupture". A court terme, la menace de partition du Tchad est un moyen de pression pour ramener le pouvoir militaire à la table de négociation. Mais à long terme, c'est un suicide politique pour Succès Masra qui n'apparaît plus comme un rassembleur du peuple mais un diviseur de la nation. Malheureusement pour lui, sa quête sécessionniste a de faibles chances d'aboutir pour plusieurs raisons.
Primo, Succès Masra n'a pas une légitimité démocratique pour demander une division du Tchad et la création de deux États. Jusqu'à présent, il n'a été élu ni président, ni député ni maire comme le Président de Transition d'ailleurs.
Secundo, il est seul dans sa quête sécessionniste car il n'existe aucune unité dans le sud du pays pour demander une quelconque auto-détermination. C'est plus une démarche personnelle qu'une revendication populaire.
Tertio, il n'a pas un moyen de pression politique comme une rébellion armée à l'instar du MPLS de John Garang et Salva Kiir au Soudan. Même s'il n'exclut pas de prendre les armes.
Quarto, le régime de Transition au Tchad entretient des relations conciliantes avec les puissances occidentales par le bradage des ressources pétrolières et minières et l'interventionnisme militaire contre le terrorisme. Contrairement aux relations clivantes du régime soudanais d'Elbechir avec l'Occident. Donc, les officines occidentales n'ont pas un grand intérêt géostratégique à soutenir une division du Tchad.
Quinto, le sud du Tchad n'est pas aussi riche que le Soudan du Sud qui produisait 75% du pétrole du Soudan. Donc, les multinationales occidentales n'ont pas un intérêt économique à financer la division du Tchad.
Pour finir, l'intérêt du Tchad est de rester uni et l'intérêt des tchadiens est de privilégier le dialogue inclusif et la justice sociale pour créer les conditions de la paix et du développement.
Brahim Khalil Wardougou
Le ministère de la Santé publique et de la prévention, à travers une campagne de prise en charge gratuite de la fistule obstétricale pour restaurer la dignité des victimes.
Plus d’une trentaine de femmes victimes de fistules obstétricales venues des différentes localités du pays bénéficient de la campagne de la prise en charge organisée par le ministère de la Santé et de la Prévention en partenariat avec le Fond des nations pour la population (UNFPA). Cette campagne vise à restaurer la dignité des femmes se déroule à l’hôpital provincial de Moundou. Le gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibni Oumar Mahamat Saleh a assisté aux opérations ce mercredi 4 janvier. La campagne est conduite par un groupe d’expert des chirurgiens en mission réparer les victimes de la fistule.
Pour le professeur Rimtebaye Kimassoum, chirurgien neurologue, expert en réparation des fistules obstétricales, « la chirurgie de la fistule est une chirurgie très complexe, mais ces femmes qui ont été opérées le sont avec la meilleure technique. Donc nous pouvons garantir le succès du résultat, ces femmes vont être sèches, et elles vont retrouver le sourire ». Toujours selon le médecin, l’équipe va profiter pour encadrer et former les équipes locales afin de pouvoir continuer l’œuvre. Après la guérison de la fistule, précise Dr Kimassoum, il y aura un délai pour les rapports sexuels, « il faut éviter tout rapport sexuel avant 6 mois, si jamais ce délai la femme fistuleuse tombe en enceinte, elle ne doit pas accouché par la voie basse, on doit programmer une césarienne », conseille le médecin aux victimes.
Le gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibni Oumar Mahamat Saleh a saisi l’occasion pour saluer ce geste. Selon lui, cette campagne permettra à nos sœurs et épouses de retrouver leur dignité. Nous lançons un appel a d’autres partenaires d’emboîter le pas afin d’apporter des contributions dans cette œuvre salvatrice a déclaré M. Ibni.
Pour finir le gouverneur invite toutes les femmes rurales victimes de fistules de se dépêcher pour venir à Moundou et bénéficier de la prise en charge gratuite de cette campagne de réparation de fistule obstétricale.
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse