20e Jour du festival Dary ce 13 janvier au palais des Arts et de la Culture avec les prestations du Chari-Baguirmi. C’était une exposition spectaculaire des œuvres artistiques et culturelles. Reportage.
C’était d’abord la présentation des objets d’Art et les démonstrations de danses et rythmes sur l'esplanade du palais des Arts et de la Culture. La région du Chari-Baguirmi était représentée par les foulbés ou Peuls venus du canton Bogomoro qui ont brillamment représenté leur culture et leurs différentes danses. Interrogé ialtchad Presse, Haoua Tchouri Guégo explique les objets d'arts et la cuisine. Elle a présenté des objets symboliques liés à la tradition du peuple foulbé de la province de Chari-Baguirmi notamment le « Toummoudé » (calebasse traditionnelle) qui est un récipient et toungoudé qui sert à servir du repas. Il ajoute, qu'il y a le « Djoaro » (bidon traditionnelle) qui sert à conserver de l'eau pour l'ablution et de l'eau à boire, sans oublier les bijoux pour les femmes appelées djodda et le oufnéré (chapeaux traditionnels) fabriqués à la base de feuille du dommier.
Mme Haoua affirme que la sauce préférée chez les foulbés est les feuilles du baobab appelé « Mbok’ko » feuille de baobab, le gombo et le « guiligandja », feuilles de Moringa, les Peulhs ont une expression pour souligner les vertus médicinales de cet arbre en soutenant que lorsqu’on séjourne chez un parent ou un ami et s’il n’a pas cette plante dans sa concession, il faut fuir. Le « Gaouiri Ya’iri » (mil penicillaire) sert à préparer la boule communément appelée « Niari » en langue foulbé. Elle ajoute d'autres objets de valeurs comme Hindéré (le panier traditionnel) qui sert à mettre du cola ou « goro » et de bonbons pendant le mariage et Toubouré (une petite thermos traditionnelle) fabriquée en terre cuite qui sert à rafraîchir l'eau et le boutaro (bouilloire) qui sert à conserver de l'eau pour l'ablution. Il y a aussi d'autres nourritures comme le sorgho rouge et du riz qui sont consommés dans la région du chari Baguirmi.
La décoration de la maison pour les mariés est appelée « parenti sou’dou », la case est décorée du haut jusqu'en bas accompagné du lit du marié.
Djida Adam est danseur foulbé, il affirme qu'ils sont venus présentés trois formes de danses. La première danse est le « djoumbo », très populaire en milieu foulbé. La seconde danse est le « Soro », elle est réservée exclusivement adultes matures, d’un certain âge. La troisième danse est le « Djaguandié », une danse réservée aux jeunes garçons et jeunes filles pendant la cérémonie du mariage où les concernés partagent leur joie avec les mariés, a-t-il conclu.
Le Festival Dary se poursuit jusqu'au 21 janvier au palais des arts et de la culture. Des activités artistiques, culturelles diverses et variées sont produits chaque jour.
Noël Adoum