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Renforcer la mise en œuvre holistique des droits de l’enfant à la vie, à la survie, au développement et à la protection selon les dispositions de la convention relative aux droits de l’enfant est au centre d’un atelier de formation organisé par le ministère de genre et de la solidarité nationale.

La salle de réunion de l’ATALTRAB de Moundou a servi de cadre à un atelier de formation des acteurs locaux sur le processus d’élaboration de la politique de la protection de l’enfance au Tchad. Plus d’une quarantaine de participants venus des provinces de la zone méridionale et de N’Djamena y prennent part. Pour le Directeur Général de l’enfance du ministère du genre et de la solidarité nationale Dodom Ndildongar, les actions publiques et juridiques en faveur des enfants contre toutes sorte de violence ont été limités. Il a souligné le fait que les institutions gouvernementales font face à des défis relatifs à l’absence des mécaniques de mise en œuvre des politiques et engagement en termes de protection de l’enfant. Mr Ndildongar de poursuivre que certes les efforts du gouvernement Tchadiens avec ses partenaires dans le sens des réponses des privations des droits de l’enfant ne sont pas à négliger. Cependant le Directeur déplore les pesanteurs socio culturelles, la pauvreté, et autres phénomènes naissants qui affectent dangereusement le bien-être de l’enfant.

L’élaboration d’une politique nationale de protection de l’enfance vise à combler l’insuffisance d’orientation politique en matière de protection de l’enfant et à proposer un cadre pluridisciplinaire pour prévenir et mettre fin à tous les actes de violence à l’encontre des enfants.

Ouvrant les travaux, le Gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibni Oumar Mahamat Saleh a indiqué que malgré les efforts et abnégation du Gouvernement pour mettre les enfants dans des bonnes conditions beaucoup reste à faire. Le Gouverneur attend des participants l’élaboration d’un document devant conduire l’Etat et ses partenaires à la matérialisation et opérationnalité de la politique nationale de la protection de l’enfant.     

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Sélectionné officiellement le 13 janvier dernier par la délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le dessin animé de Salma Khalil intitulé « Reine du Guera », un film adapté d’un conte et qui incarne les valeurs ancestrales a été retenu dans la catégorie animation. Interrogé par la rédaction, Salma Khalil répond. Reportage.

Talentueuse polyvalente, Salma Khalil est à la fois artiste peintre, photographe, infographiste, écrivaine, animatrice et géographe de formation. Son œuvre retenu par FESPACO est un film animation de 1h : 07mn intitulé la Reine du Guera et scindé en deux parties.

La première partie traite de la route de l'eau « ourate oumaï » en langue du Guera tandis que la deuxième partie, c'est la route d'Abtouyour « ourate Ratcheng ». Selon elle, « la Reine du Guera » c'est un dessin animé qui a commencé avec une aventure pour le projet depuis 5 ans.

Le contenu est un récit, un conte qui a été raconté dans les années 1980 par sa mère Khadidja. Salma a commencé sa technique d'animation avec ce thème car le conte raconté par sa mère a attiré son attention. Ce conte parle de la magie, de la jalousie et la force de l'être humain à lutter pour sa liberté.                           

Le conte est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Dounlassi, qui habite dans un village situé au cœur de l'Afrique centrale dans le Guera. Cette dernière devait aller chercher de l'eau au coucher du soleil car sa mère était malade et qu'elle ne pouvait pas l'accompagner alors elle était partie toute seule. En route, elle a rencontré Colima la fille d'un redoutable sorcier du nom Melleng. Colima partait pour une rencontre chez le chef du village parce que le fils du Roi Doubal devait se marier. Celle qui se marierait avec le fils du Roi aura du pouvoir parce que dans la culture ancestrale du Guera, les femmes ont un pouvoir. Elles sont impliquées dans le culte de Margaye et ont un rôle important dans la société. Kolima voulait absolument être l'épouse du fils de Roi parce que ça fait des siècles que les sorciers cherchaient le pouvoir et ils ont trouvé un moyen en commençant par écarté un à un ses rivales. Le fond de ce conte c'est de garantir notre liberté et protéger nos valeurs.                        

Pour Mme Salma Khalil, le début était difficile, car elle a commencé par l'écriture, le scénario, l'enregistrement de son. Venant d'une famille artiste, elle a contacté ses frères Abdelnassir qui a joué le rôle du sorcier tandis que Rislane a fait la narration. Elle a ensuite eu l'appui de sa petite sœur Bouchra qui a chanté la chanson du film en langue locale et enfin l'appui de son père qui l'a orienté. L’appui du père est essentiellement basé sur la philosophie, la sagesse et les légendes margayes ancestrales, la proposition du nom de personnage principal Dounlassi ainsi que l'interprétation du texte de français en « Bidia ». Sans oublié l'appui de son époux sur les matériels techniques. Elle affirme que ça n'a pas été facile mais elle a pu réaliser cette œuvre grâce à l'accompagnement de sa famille dans cette aventure. Elle ajoute que depuis son enfance, elle regardait des dessins animés de Tom and Jerry et autres de Wall Disney. C'est ce qui l'a motivé à réaliser son projet.

Salma Khalil va concourir pour la catégorie animation avec 16 autres dessins animés du 25 février à 04 Mars 2023 à Ouagadougou au Burkina-Faso.

Sélectionné officiellement le 13 janvier dernier par la délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le film “Amchilini” ou Choisis-moi de Allamine Kader a été retenu dans la catégorie documentaire long métrage. L'équipe d'Ialtchad a passé le micro au réalisateur documentariste Allamine Kader. Reportage.

Le film Amchilini « Choisis moi » a été sélectionné au grand festival biennal Fespaco de Ouagadougou qui aura lieu du 25 février au 04 Mars. Le réalisateur documentariste, affirme que le film a été retenu parmi plusieurs chefs d'œuvres au niveau d'Afrique et de la diaspora. Le Comité a reçu au total 1200 films dont 170 films retenus et parmi les 170 films 14 sont sélectionnés dans la catégorie documentaire dont « Amchilini » pour le grand prix étalon d'or de Yenenga documentaire. M. Allamine Kader se réjouit de l'avancée de notre cinéma tout en disant que c'est une prouesse pour la jeunesse tchadienne.  Il se dit fier de sa réalisation, une fierté pour toute la jeunesse tchadienne.

« Amchilini » ou « choisis moi » est l'histoire autour d'un mariage traditionnel qui s'est passé il y a très longtemps depuis plusieurs années comme dans les contes de fées et reste toujours d'actualité jusqu'à nos jours dans nos villages reculés. Amchilini est appliquée dans un village Boutalfil de son ami d'enfance actuellement chef de canton dans la province de Hadjer Lamis.

M. Allamine Kader souligne les signaux qui indiquent dans ces villages notamment le manque de pluie, la rareté des récoltes, les maladies qui déciment les animaux et les êtres humains car les gens vivent dans une précarité au village et là les sages responsables du village indexaient les femmes en union libres (célibataires) d'être à l'origine de ce grand malheur. Il ajoute, pour conjurer ce mal, il faut organiser Amchilini afin d'avoir la bénédiction divine. C'est un moment où ces femmes célibataires doivent choisir un mari en public. Cette problématique du genre avec les nouvelles technologies, l'émancipation, l'égalité de l'homme et de la femme qui a atteint également les femmes au village, a-t-il martelé. Et c'est pour la première fois que la femme prend la parole en public en disant j'accepte à certaines conditions qu'il n'y est pas des moqueries, de tortures, d'injures dans le foyer. Car à l'époque devant l'assemblée la femme n'a pas droit à la parole, elle est soumise et accepte les décisions de l'homme. Aujourd'hui elle est en train de prendre sa place dans la société en parlant devant l'assemblée.

Allamine Kader déclare que les difficultés rencontrées sont énormes car la réalisation du film et le financement pour les recherches comptabilisent 4 ans de dure labeur. Il ajoute, qu'ils ont travaillé dans des conditions difficiles sans aucun financement. Il félicite le travail abattu par la production tout en saluant le « Toumaï film production » de Moussa Tidjani, « YN la cuisine aux images » de Baptiste en France et d'autres films du continent qui ont contribué à l'aider pour que le film se réalise. Allamine Kader appelle le président de transition à mettre un fond d'aide à la création à la cinématographie qui peut aider les cinéastes car plusieurs jeunes talentueux qui ont de scénario mais n'ont aucune orientation pour avoir le financement.

L'avant-première de la diffusion du film est programmée pour le 15 février à l'Institut Français du Tchad et la sortie officielle de la 28e édition cinématographique se tiendra du 25 février au 04 mars 2023 au Burkina-Faso.

Noël Adoum

L'artiste musicien Bâton Magique à l'état civil Betoudji Kagro Ngaba présent sur scène depuis plus de 13 ans a annoncé dans la soirée du 29 janvier la sortie de son premier album à la couleur internationale, titré « Révolution », le 11 mars prochain. L'album contiendra deux collaborations avec des artistes internationaux. Ialtchad Presse a échangé avec l'artiste sur son nouveau projet.  

C'est sur sa page Facebook que l'artiste musicien Bâton Magique a rendu public la date de sortie de son album « Révolution ». Il a affirmé à notre micro que l'album contiendra 10 morceaux, « c’est une sélection de 10 titres », dit-il. Il assure que 2 sont des collaborations (featuring) avec des artistes internationaux, « j’ai eu la chance d'être accompagné au studio par des chanteurs congolais, il s'agit de Pam Love la congolaise et de Martic le vieux », a-t-il confié. Il affirme que ce projet lui a pris 3 grosses années, pour l'écriture et l'enregistrement, dit-il.

A la question de savoir pourquoi l'album est titré « Révolution », Baton justifie que, « c’est la révolution de la jeunesse africaine dans tous les domaines. Nous allons débuter à réveiller les consciences des plus jeunes africains à savoir défendre les intérêts de l'Afrique et en particulier le Tchad », a-t-il clarifié. Pour lui, cette révolution est d'abord culturelle, « elle est contre l'ingérence des occidentaux dans les affaires internes de nos pays. Il est aussi temps d'arracher notre indépendance militaire », a-t-il affirmé. Il ajoute, « les soldats d'Afrique doivent être aussi bien traiter que l'armée française puisqu'ils courent les mêmes risques...en tout cas le seul moyen de libérer l'Afrique c'est la révolution dans tous les domaines ... sans oublier les religions occidentales qui sont aussi des poisons pour la jeunesse », a-t-il laissé entendre. Il invite la population à se mobiliser massivement le 11 mars prochain à l'espace culturel Talino Manu à partir de 18h pour déguster le nouvel album pour une Afrique et un Tchad libre, une armée libre, pour l'égalité et la justice.

Rappelons que l'artiste musicien Bâton Magique à 4 albums à son actif. « Révolution » est le premier qui répond aux normes internationales de la production musicale professionnelle. Le nouvel Album est accompagné des clips vidéos.

Abderamane Moussa Amadaye

La capitale tchadienne, N’Djamena, a repris avec les coupures intempestives d’électricité dans certains quartiers. Ialtchad Presse a promené son micro ce lundi 30 janvier pour recueillir quelques réactions.

M. Ngassi habite le quartier Ardedjoumal. « Il y a trop de la coupure au motif que le carburant est insuffisance or des citernes sont tous les jours fournis à la société nationale d’électricité (SNE).  Pourtant le Président de transition avait promis la fin d'ici fin janvier 2023. Malheureusement rien n’a changé, la SNE peut faire passer 2 à 3 jours certains quartiers sans leur fournir d’électricité. Certains quartiers cotisent pour donner aux agents de la SNE pour laisser leur ligne. Il faut régler cette situation ».

M. Telba Matnegar est résident du quartier Moursal. « Depuis quelques, il n'y a pas d'électricité dans le quartier. Quelques fois ça revient pour une heure et après plus rien. Le constat est que dès qu’il recommence à faire chaud, l'électricité disparaît. Que les autorités respectent la parole donnée et qu’elle passe à l’action ».

M. Pasambé Talpaye est du quartier Gomba. « Ici il n'y a même pas l'électricité. Je ne me fais pas de soucis. Je suis aux panneaux solaires fourni par Dieu. Ces coupures ne sont injustes pour ceux qui ne reçoivent pas le courant pourtant les responsables eux ont l'électricité chez eux ».

Une femme anonyme du quartier Dembé. « Pas d'électricité depuis 5 à 10 minutes seulement. Pour les délestages, nous ne savons pas les causes. Nous perdons beaucoup de choses de nos aliments. Il fait trop chaud, mais nous supportons. Nous attendons que la promesse des autorités se concrétise. »

Réalisation Ousmane Bello Daouda

La saison 2023-2024 de la ligue départementale de football de première division de Lac Wey, du Logone occidental, est officiellement lancée hier 29 janvier au stade municipal de Moundou.

La cérémonie a regroupé 8 clubs et était présidée par le gouverneur de la province du Logone occidental Ibrahim Ibni Oumar Mahamat Saleh entouré des responsables des services publics et privés, des autorités administratives civiles, militaires et des chefs traditionnels.

Mahamat Ahmat Abba, président de la ligue départementale de football première division de Lac Wey, « du démarrage à la finale est un réel challenge, il y a un long chemin à parcourir qui exige de toutes les parties prenantes, abnégation et sacrifices, pour faire de cette première édition, un modèle d’organisation et de réussite ». Il a lancé un appel aux entreprises, aux personnes de bonnes volontés, qui voudraient accompagner la ligue et les jeunes, il faudra qu’ils se mobilisent et s’engagement pour faire éclore les talents bruts du département. « Le championnat départemental que nous lançons sera le ciment de cette nouvelle ère à laquelle, nous devons, tous, apporter notre pierre », dit-il.

Dans son intervention, le coordonnateur du développement de football de la zone 5 Allado Sylvestre a affirmé qu’il est un secret de polichinelle que le football est plus qu’un sport. « Vous voulez la paix, investissez dans le football. Vous voulez le développement, investissez dans le football. Vous voulez le vivre-ensemble, investissez dans le football. Vous voulez une image positive de votre pays dans le monde, investissez dans le football », dit M. Sylvestre.

Enfin, un match inaugural a opposé Educat FC à Dangoté FC et s’est soldé par un score nul. Signalons que ces deux nouvelles équipes clubs font leur réapparition. Il s’agit de AS Commune et Agri Sport dans ce championnat qui annonce de toutes les couleurs.

Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse

Présenté Samedi dernier à la bibliothèque nationale, Mahamat Moussa Absakine Gadaya explique le sens de son livre intitulé “Le Département de Mangalmé est-il le Turc de son histoire politique ? ». Dans ce livre l'auteure fait le flash-back sur « la révolte des Moubi » contre l'injustice tout en soulignant les conflits agriculteurs-éleveurs qui ont ensanglanté le département de Mangalmé en 2022. Reportage.

Le livre "Le Département de Mangalmé est-il le Turc de son histoire ?” composé de 111 pages est scindé en 4 chapitres notamment la présentation générale de la province du Guera, la problématique du retard du développement de département de Mangalmé, les tentatives des solutions relatives aux problèmes de développement et les figures emblématiques originaires du département de Mangalmé et leurs apports dans le développement et la consolidation de la paix.

L'auteur affirme, cet ouvrage met en exergue les questions essentielles afin de connaître l'histoire politique, économique et culturelle de Mangalmé qui est l'un de département du Guera. Il relève qu'il s'est focalisé sur le contexte historique marqué par la « révolte des Moubi » qui a complètement plongé ce département dans un dédale Politique et économique. Depuis cette révolte les Moubi faisaient face à des moments difficiles d'où ils assistent à un drame qui a causé la perte des vies humaines, a-t-il déploré. Il ajoute que, « la révolte qui était au début une lutte contre l'injustice imposée par le pouvoir central a pris une autre tournure ». Selon lui, cette révolte a nourri les germes d’un conflit interne qui s'est soldé par un clivage social entre les Moubi. Dès lors, Mangalmé a porté sa croix à cause de la mésentente entre ses fils, l'analphabétisme, le faible investissement du gouvernement, l'absence d'un cadre de concertation et de réflexion et souvent le comportement radical de la population contre l'autorité de l'État.

Aussi, dans son livre, l'auteur a cité deux éléments qui sont les causes internes et externes de la révolte des Moubi en 1965. Parlant des causes internes, l'auteur déclare que plusieurs habitants de Mangalmé ont quitté leur village pour le Soudan, le deuxième élément remonte de la mésentente des Moubi entre eux et la dislocation des cantons en 3 parties par le président François Tombalbaye, le troisième élément c'est le refus catégorique de l'école des habitants de Mangalmé. Les causes externes quant à elles relèvent de la question de l'État qui considère le département de Mangalmé comme un département des opposants.

M. Mahamat Moussa Absakine Gadaya conclu que la page de la couverture du livre est de couleur noire tout simplement parce que c'est dû « au sang coulé depuis la révolte des Moubi en 1965 jusqu'aux conflits agriculteurs-éleveurs de 2022 qui ont fait plus de 100 morts ». Il appelle les agriculteurs et les éleveurs à vivre dans l'harmonie comme avant.

Noël Adoum

Le rappeur, slameur Djasrabé Kimassoum Yilmian dit Ray's Kim ou encore Bunda Boss du Ghetto et récemment le Mohemed Ali du Game a rendu public le clip de sa nouvelle chanson intitulé « Noir » ce 29 janvier 2023 sur sa chaîne YouTube. Des images et quelques scènes horribles des évènements tragiques du 20 octobre refont surface sur le clip. Ialtchad Presse a échangé cet après-midi avec l'artiste sur le contenu de cette chanson

10h après sa publication, le clip vidéo du rappeur Ray's Kim et porte-parole du Parti Les Transformateurs, réalise plus de 9.000 vues sur YouTube et plus de 1000 j'aime. Un clip que semble apprécier des milliers de Tchadiens sur les réseaux sociaux où depuis ce matin des challenges « Noir » sont lancés. Des personnes s'habillent en noir comme dans le clip pour exprimer leur soutien à l'artiste et aux victimes du jeudi Noir.

Interrogé au téléphone sur le titre de ce nouveau clip, Ray's Kim répond, « Noir parce que le jeudi 20 octobre, le Tchad a connu une des dates les plus sombres qui soit dans son histoire. Une date qui restera planquée dans les esprits des Tchadiens à jamais », dit-il. Le Bunda Boss ajoute, « Noir parce que depuis l'avènement de la junte militaire au pouvoir, dirigée par le fils du défunt maréchal, l'atmosphère ne s'est jamais dépeinte de sa noirceur. Noir pour rappeler aux dirigeants de la transition qu'ils ne sont pas à leur place. Donc, des usurpateurs », a-t-il confié. Selon lui, Noir c'est aussi pour raconter dans les détails, les atrocités de ce jour, pour le documenter, rendre hommage et en fin pour revendiquer justice pour toutes les victimes de cette date, soutient-il.

Au sujet du contenu de cette musique, l'artiste affirme, « cette chanson a plusieurs facettes. Au-delà du fait qu'elle rend homme et demande réparation aux victimes du temps de la junte, elle attire l'attention sur les intentions malveillantes de Mahamat Idriss Deby de se maintenir au pouvoir par tous les moyens et surtout la volonté d'un clan, d'une minorité des Tchadiens à vouloir dicter leurs lois à la majorité », dit-il. Il poursuit, « cette vidéo appelle à la rupture définitive d'avec la dynastie. Elle met en lumière la volonté du peuple tchadien de se libérer de tant d'années de domination clanique et souhaite un bouclier protecteur pour le peuple pour que plus jamais l'on n'abuse de lui comme ce fut le cas en avril, mai et octobre », a-t-il précisé.

À propos du temps d'écriture et d'enregistrement, il affirme que le projet a démarré juste deux semaines après les événements du 20 octobre, « j’ai commencé par mûrir l'idée. Je voulais coûte que coûte me libérer parce que les atroces images du 20 étaient logées dans ma tête », a-t-il renchéri.

Signalons que Ray's Kim est l'un des artistes qui a redonné souffle nouveau au rap tchadien en rappant en Bunda, une langue du ghetto qui ressemble au Nouchi de la Côte d'Ivoire ou au Franglais du Cameroun. Il s'est engagé en politique depuis quelques années pour dénoncer les injustices sociales. Depuis les évènements du 20 octobre qui a coûté la vie à plusieurs de leurs militants, comme son Président, Ray's Kim serait en exil forcé.

Abderamane Moussa Amadaye

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