A l’occasion de la formation qu’a organisée l’Office des Nation Unies contre la Drogue et le Crime du 17 au 19 de ce mois à l’intention des régisseurs de prison, les agents de sécurité, etc. sur les renseignements pénitentiaires et le droit des détenus. Ialtchad Presse est allé à la rencontre de quelques régisseurs de la Maison d’arrêt pour les interroger sur les conditions de détention.
Pour Madame Solkem Chantal Guerbaye, Administratrice pénitentiaire Régisseur 1ère adjointe de la Maison d’arrêt de Klessoum, depuis un certain temps, le Tchad a créé une école nationale de formation judicaire (ENAFJ) qui forme le personnel pénitentiaire déployés sur le terrain pour faire le travail. « Les détenues sont traitées d’une manière humaine, pas des tortures, pas de maltraitance, etc ». Elle ajoute que les prisonniers de son établissement bénéficient de certaines activités comme s’ils sont libres, par exemple l’enseignement. « Parmi nos détenus, il y a des élèves et des étudiants. Il y a des professeurs, certains se portent volontaire de former les autres. Nous avons présenté 33 candidats. Dont 27 admis et 36 au Brevet d’étude fondamentale avec 33 admis. Mais nous regrettons amèrement que l’enseignement se passe entre les détenus eux-mêmes. Il faut que le Gouvernement nous envoie des enseignants pour aider les prisonniers à rehausser leur niveau. Nous avons aussi deux terrains de football pour se divertir chaque jour ». Elle ajoute que l’alimentation des prisonniers n’est pas à critiquer bien qu’il n’y a pas une équipe en dehors des détenus qui cuisinent. « Les prisonniers s’organisent pour préparer leur nourriture, ils mangent ce que nous mangeons dehors. Si vous voulez, faites un tour et vous allez confirmer », rassure-t-elle.
M. Soussia Martin Doumgou, Administrateur Régisseur pénitentiaire régisseur de la maison d’arrêt de Massakory. Il affirme que les prisons à l’époque avaient certaines difficultés, mais ces derniers temps, le ministère de la Justice a mis du paquet pour rendre les prisons modernes, « surtout la gestion des détenus, bien même qu’il reste beaucoup des choses à faire ». Il soutient par la suite que compte tenu de la capacité et la structure de son établissement, il n’arrive pas à mener certaines activités. « On n’a pas pu enregistrer les élèves ou les étudiants, sinon on a demandé un recensement surtout pour ceux en classe d’examen pour pouvoir nous mettre en contact avec la Direction de l’Éducation nationale pour voir ensemble ce qu’on peut faire eux. En plus, nous n’avons pas un espace pour les activités de loisir. »
Selon Ahmat Adam Naïm, Administrateur pénitentiaire régisseur 1ere adjoint de la maison d’arrêt de Moussoro, dans son établissement, il y a plusieurs services chacun fait son travail en faveur des détenus. « La superficie de la maison d’arrêt de Moussoro n’est pas assez grande. Donc les détenus ne peuvent se divertir, on ne peut pas aussi les laisser aller dehors. Normalement les élèves arrêtés ici doivent recevoir au moins les enseignements, mais ce n’est pas le cas ici. Nous avons fait la demande mais pas de réponse. Les détenus mangent à leurs faims, ils cuisinent eux même leur nourriture. Les femmes et les mineurs ont leur quartiers différent », explique-t-il.
Narhinguem Anastasie