Les représentants des différentes sensibilités de la province du Logone occidental se consultent au sujet de ce qu’ils appellent « accaparement des terres » au profit de la création des zones économiques spéciales à l’occasion d’une journée de consultation publique organisée par la plateforme de la société civile de Moundou.
La plateforme de la société civile de Moundou organise ce samedi 21 janvier 2023 dans la salle de réunion de Moundou, une journée de consultation publique sur la création des zones économiques spéciales.
C’est plus d’une soixantaine des participants constitué des chefs de quartiers, conseil des sages, les délégués des arrondissements, les leaders religieux, ainsi que les autorités traditionnelles qui se sont réunies.
Le secrétaire général de la plateforme M. Ndilhornom Bahoudel Osée affirme que les fils et filles du Logone se retrouvent dans cette salle parce qu’il y un mal qui continue à les ronger. « Nos terres que l’État doit récupérer pour cause d’utilité publique. Et si nos parents doivent céder leur terre qui est leur seule source de revenus, l’espoir de plusieurs générations, que faut-il exactement faire pour ces victimes ? », s’interroge Me Osé. « Voilà, la raison qui a amené la plateforme à se réunie ».
Pour Me Osée ne rien faire, rester et critiquer n’aidera jamais la province, « essayons une nouvelle approche ». Il assure que beaucoup n’apprécieront pas, beaucoup diront que pourquoi ne pas organiser cette rencontre à Kana plutôt qu’à Moundou, beaucoup vont accuser que les membres de la plateforme. Toujours selon lui, plusieurs diront qu’en initiant cette rencontre nous sommes en train de viser des postes juteux, mais la seule chose que nous voulons, c’est nous entendre sur nos divergences, quels que soient nos points de vue.
Après des échanges houleux, plusieurs intervenants ont dénoncé le déficit d’information sur le projet. Pour certains il faut un travail des experts en amont, d’autres demandent la mise sur pied d’un comité chargé d’accompagner les victimes dans le processus des indemnisations. Finalement aucun consensus n’a pu être dégagé, ni même une déclaration officielle prononcée. La rencontre s’est entendue sur la convocation d’une autre réunion dans les prochains jours.
Mbaiwanodji Adrien, depuis Moundou, Ialtchad Presse