La radio du Centre d'Études pour la Formation et le Développement (CEFOD) a été inaugurée ce 7 janvier en présence des autorités administratives, diplomatiques, religieuses et ceux de la Haute autorité des médias et de l'Audiovisuel (Hama).
C’est dans la salle multimédia du CEFOD que la cérémonie d'inauguration de cette nouvelle radio qui émet désormais sur le 100.7 MHz a été lancée ce matin. Pour Ludovic Ladole Directeur de cette radio, le CEFOD est créé depuis 1967 dans le souci de contribuer à l'avènement d'un Tchad prospère où règne la justice et la paix. Il affirme que leur mission se résume par la formule, « former et informer pour le développement », dit-il. Selon lui, l'inauguration de la radio s'inscrit dans cette perspective. Il souligne que la radio a été entièrement financée par leur partenaire américain National Endowment for Democracy (NED). « Merci à nos partenaires pour ce nouvel outil qui permet désormais à nos programmes d'atteindre un plus grand nombre de personnes », s'est-il félicité.
Toujours selon lui, l'un des grands défis du monde de l'information et de la communication est la lutte contre le fake-news et la désinformation, dit-il. A ce sujet, il affirme que l'un des moyens contre la désinformation est l'accès à la bonne information et à la bonne source. M. Ludovic constate avec regret qu'au Tchad ou ailleurs, les journalistes rencontrent des difficultés à se faire recevoir par les autorités pour des interviews sur des sujets d'actualités. Il juge nécessaire que l'administration publique et privée s'ouvre pour mieux lutter contre la désinformation, a-t-il précisé.
Si la cérémonie fut rose par la coupure du ruban, certains journalistes sur place se lamentent du fait que le CEFOD a oublié de rendre un hommage à un de leur confrère qui a travaillé dans cette radio, feu Narcisse Orédjé, abattu le 20 octobre 2022, lors de la manifestation qualifiée par le gouvernement d'insurrection armée. « C'est dommage qu’on n’ait même pas accordé une minute de silence à son mémoire », lance un journaliste à basse voix.
Abderamane Moussa Amadaye