Au début du mois de décembre, le prix de la tomate a flambé dans les différents marchés de la capitale tchadienne, N’Djamena. Au moment de publier cet article, le prix a baissé. Ce légume saisonnier a ses bienfaits. Tomate ou Solanum lycopésicum, elle est souvent considérée comme un légume pourtant c'est un fruit d'un point de vue botanique. Elle est généralement cultivée dans les zones humides partout au Tchad. Ialtchad Presse a fait un tour dans les marchés pour vous entretenir de la tomate. Reportage.
Adoum Abdelkerim cultivateur de la tomate explique, « nous transportons la tomate depuis le Lac Tchad, Nous aménageons le terrain puis le tracteur vient labourer ensuite nous semons les graines, après la semi, nous mettons de l'engrais, le temps mis est de deux mois et 10 jours, parfois 3 mois, mais nous manquons d'engrais. Nous les achetons au Cameroun ou au Nigeria. Ils nous coûtent cher. Pour un champ, il faut plusieurs sacs d'engrais. Et un sac varie entre 40 000 à 45 000 FCFA », dit-il.
Ibrahim Issac cultivateur du même produit rencontré dans un marché de la place, il affirme qu’il cultive aussi dans la zone du lac-Tchad. Il transporte ses produits à N'Djamena pour les vendre aux grossistes par caisses. Sur place dans la zone cultivée personne n’achète la tomate, dit-il. « Après la récolte et la vente, je fais le calcul de toutes les dépenses pour faire sortir les bénéfices. D'après lui cela dépend de temps et varie de la situation »,affirme le producteur. Il souligne le même problème l’accès aux engrais est compliqué et cher. « Nous demandons aux autorités de faciliter l'accès et l'achat de ces produits pour augmenter la production ».
Fatimé Adoum est vendeuse de tomate, « cela fait 12 ans que je vends ce fruit. Lorsqu'elle est chère nous achetons une caisse à 20 000 F voire même plus, mais pour le moment le prix est abordable. Je vends une caisse par jour et je fais un bénéfice de 3 000 F.
Pour la vendeuse Noudji Denise, cela dépend de l'engouement du marché. « Je suis une vendeuse ambulante. Je vais de quartier en quartier pour vendre une caisse, mais la police municipale ne nous laisse pas respirer », dit-elle.
Une autre vendeuse Khadidja Daïrou soutient, « je suis entrée dans cette activité il y a 5 ans. Je vends 3 à 4 caisses par jour. Grâce à cette activité, je nourris mes orphelins. Nous payons la location de la chambre et satisfaisons à nos besoins naturels ».
L’industrie de la tomate crée du travail. C’est des conducteurs des mototaxis appelés « cladomens ». Ils s’occupent du transport des produits. Il disent être satisfaits de leur travail. Selon eux, chacun fait de 5 à 10 tours par jour. Et le prix du transport varie par rapport à la distance. C’est entre 500 à 1000 F CFA. « Nous gagnons notre vie avec la tomate ».
Enfin, les acheteurs trouvent que les prix ont chuté. Avant, il n'y avait pas le tas de 250 F CFA sauf celui de 500 F CFA. Pour le moment la tomate est partout et à la bourse des ménages pauvres. La tomate est un fruit riche en fibres, en vitamine, et en minéraux comme le fer, le calcium, le zinc ou encore magnésium. Elle est aussi une star des sauces, des jus et des salades. Elle a beaucoup des bienfaits sur la santé. Elle permet de lutter contre le cancer, le diabète, l'hypertension artérielle. Elle est une arme et un alliée de la minceur. Aussi, elle protège la peau, facilite la digestion, elle est aussi un puissant antioxydant contre le vieillissement. En plus de ces bienfaits, les apports nutritionnels de la tomate sont excellents. Et en consommer une fois par jour ou plusieurs fois par semaine est bénéfique pour le bon fonctionnement de l'organisme.
Ousmane Bello Daouda