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La semaine nationale de la paix organisée par le ministère de la Réconciliation Nationale du 21 au 27 février se veut une semaine de brassage et d'entente entre les Tchadiens à travers la culture et le sport. Mais elle divise et suscite le débat. La rédaction a fait réagir quelques leaders politiques, religieux et de la société civile. Reportage.

Pour le pasteur Djimas Yongar, c'est une bonne chose de promouvoir la paix, mais il se demande, « a-t-on besoin d'une paix d'une semaine ? ». Il poursuit, « la paix d'une semaine ne veut rien dire. La paix, ce n'est pas l'organisation des matchs de football. Elle n'est pas l'organisation des activités culturelles ». Pour lui, la paix va au-delà de ce folklore, « nous pouvons avoir un pays sans la guerre, mais ne pas avoir la paix », précise-t-il. Toujours selon lui, la paix est multiforme, vaste. « Dans les écritures, le seigneur Jésus nous a parlé de la paix, il dit qu'il donne la paix, mais pas celle que le monde nous donne », a-t-il signalé. Selon le pasteur Djimas, la culture de la paix doit-être enseigné à la société tchadienne, par le comportement de ses dirigeants à être juste, équitable, droit et non par des matchs de football, « un match ne dure que 90 minutes, au trop 120 minutes. Cela veut dire qu'au travers de ces matchs nous voulons accorder une paix de 90 minutes ou de 120 min? Et alors après quelle serait la suite ? », se demande-t-il. Pour lui, les Tchadiens dorment mal, sont pris dans la spirale de flambée des prix sur le marché, etc. « Comment un affamé peut être en paix quand il est en conflit avec son ventre ? C'est impossible », a-t-il confié. Pour le pasteur, la paix c'est éduquer la population, l’instruire sur les véritables concepts de la paix.

L'opposant Natoi-Allah Ringar du Parti des Intellectuelles et Socialistes Tchadiens pour l'Évolution (PISTE) est du même avis. Pour lui, il n'y a pas seulement la semaine de la paix, mais aussi la journée de la paix, les heures de la paix et le mois de la paix. « En réalité elle n'existe pas, la paix c’est un comportement, c'est l’attitude d'une personne, un art. Il faut que ceux qui ont instauré cette semaine connaissent d’abord le sens étymologique », a-t-il déclaré. Selon lui, au Tchad, la paix est devenue une démagogie utilisée par la transition pour endormir les Tchadiens. « Le président de transition a promis qu'après le dialogue il y aura la paix, mais désolé c'est le pire. Les événements du 20 octobre en sont de parfaites illustrations », a-t-il confié. M. Natoi-Allah ajoute, « si le président aimait la paix, il ne devait pas ordonner qu'on tire sur la population. Il devait plutôt laisser les gens manifester, exprimer leur opinion. Réprimer, tuer plus de 300 personnes, déporter...et parler de la paix, c'est de la duperie, du mensonge. La paix reviendra lorsqu’il décidera de se retirer du pouvoir ».

Pour le conseiller aux droits de l'Homme du président de transition, Makaïla Nguebla, « c'est une initiative encourageante. Nous sommes en période de transition qui appelle à un sursaut national de tous les acteurs pour faire en sorte que la paix se concrétise ». Il ajoute, « nous sortons d'un dialogue national et c’est le moment où les Tchadiens se réunissent autour des activités liées à la paix, le sport, la musique, etc. afin de relancer une nouvelle perspective de cohésion sociale, d'unité nationale et d'une réconciliation nationale actée ».

Abdallah Chidi Djorkodei, président du Parti pour la Réforme et l'Indépendance Économique (PRIE), la paix doit être chaque jour et par chaque partie.  Il affirme, « La recherche de la paix nécessite la confiance réciproque, le respect de la parole donnée surtout les engagements donnés devant la communauté internationale et devant le peuple bien sûr ». Selon lui, beaucoup reste à faire pour que la paix ne soit plus mot, mais le quotidien des Tchadiens.

Abderamane Moussa Amadaye

Les agents de la société Tchadienne des postes et de l'épargne (STPE) ont fait un sit-in ce mardi 21 février 2023 dans les locaux de la Direction de la STPE où ils ont exprimé leur mécontentement en dénonçant leurs conditions de travail.

« Nous les travailleurs de la STPE, nous revendiquons nos 9 mois de salaire et le versement sans condition de nos cotisations sociales à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) et à la Caisse Nationale des Retraités Tchadiens (CNRT) suspendu depuis 2015. Nous demandons le départ de la Direction Générale inopérante et exigeons la nomination des cadres de la STPE », disent les agents. « Le ministre des Postes que faites-vous dans votre bureau ? La méchanceté du ministre des Finances », sont entre autres, ce qu'on peut lire sur les pancartes tenues par certains manifestants.  D’autres ont les marmites et les sacs vides en main, en disant « la faim va nous tuer ».

Selon M. Dédéo Warpalé David, secrétaire général du syndicat national des postes et télécommunication (synapostel), la STPE et ses employés sont plongés dans une situation de crise depuis plus de 7 années et accumulent plus de 10 mois d'arriérés de salaire. Selon lui, plusieurs actions pour trouver des pistes de solutions ont été explorées malgré les instructions des plus hautes autorités, le ministère des Finances s'abstient de l’exécuter pour des fins inavouées. Les agents font référence à la lettre n°1483 datant du 20 octobre 2021, destinée à envisager un plan d'épuration des dettes bancaire dont le montant est de 863.282888f et celle de 28 juillet 2021 sous le n°268 sur instruction du PCMT d’allouer 1% de droit d'accise, expliquent-ils.

Le SG souligne que le ministère de tutelle avait déclaré que la promesse de 1% de droit d'accise sur la téléphonie mobile serait appliquée en janvier 2023 mais jusqu'à présent, rien n'a été et de surcroît, la STPE est omise du budget 2023.

Le Synapostel dit être dépassé par la situation. Et donne un délai de 3j ours aux autorités responsables des dossiers STPE pour trouver une solution urgente. Passé ce délai, ils entendent entreprendre des actions des grandes envergures et le ministère des Postes et de l'Économie numérique et celui des Finances et du Budget seront responsables des conséquences qui en découleront.

Narhinguem Anastasie

La ministre du Genre et de la Solidarité Nationale Amina Priscille Longoh a fixé le prix de vente du pagne de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) qui aura lieu du 1er au 08 mars 2023. Reportage.

« Les pagnes sont subventionnés par le chef de l'État, le prix unitaire d'un pagne est fixé à 5000 F sur toute l'étendue du territoire », a dit la ministre. Elle souhaite comme l’année dernière que le cap soit maintenu en encourageant les femmes et hommes engagés pour intensifier les activités préparatoires par des analyses et refléter ainsi le thème national : femmes, paix, sécurité, justice et réconciliation pour un Tchad égalitaire, a-t-elle déclaré.

Le pagne est au cœur de tout en cette journée. Plusieurs pagnes des différentes couleurs bleus, jaunes, verts et marrons à l'effigie de Kélou sur lesquels sont écrits « Journée internationale de la Femme (JIF), et Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) ».

La priorité pour la distribution est accordée aux institutions et aux associations inscrits pour le défilé du 8 Mars. Mme la ministre a indiqué aussi les points de retraits, « le ministère de la Femme, pour les institutions, la Maison de la Femme pour les associations, et dans certains points de ventes sur les grandes artères de la ville pour des particuliers ».

Mme Longoh revient sur le prix, «si on vous vend le pagne à plus de 5000 F, refusez simplement d'acheter. Si vous achetez, vous contribuerez à la surenchère qui alimentera les réseaux malveillants », mettant en garde ceux qui tenteront d'acheter le pagne à plus de 5000 F.

Noël Adoum

Ce lundi, 20 février a eu lieu l'exposition temporaire des legs infrastructurel colonial en présence du ministre des Affaires Culturelles, du Patrimoine Historique, du Tourisme et de l’Artisanat Abakar Rozi Teguil au Musée National. Mais l’ombre des 9 556 objets d’art volés par la France a plané sur la cérémonie. Reportage.

« L’évènement qui nous réunit aujourd’hui est celui d’une rencontre entre la France et le Tchad. Ce fut une histoire tragique et dramatique, mais aussi bénéfique et salvatrice. En ce sens qu’elle est faite des heurts et des malheurs, des attirances et des rejets », a martelé le ministre. Il ajoute ensuite que pour connaître cette histoire, il faut convoquer le passé notamment le patrimoine bâti, c’est-à-dire l’histoire commune du Tchad et de la France, qui en effet n’est pas un long fleuve tranquille.

Selon lui, nous ne devons pas seulement nous contenter de raconter les histoires croisées avec la France, mais évoquer la force des liens qui nous unissent et notre volonté d’un destin partagé. Le destin qui a commencé depuis la fin du 18e siècle jusqu’à nos jours. Nous devons le regarder avec respect et beaucoup d’attention pour tirer des enseignements d’enrichissement mutuel, de partage et de confiance.

Dans le sous-sol du musée, on y voit des affiches des anciens édifices coloniales notamment la Cathédrale Notre-Dame de la paix, la première rue aménagée à N’Djamena, l'abattoir frigorifique de Farcha, la chambre de commerce, le laboratoire de Farcha, l'aérodrome-aéroport de Fort Lamy, le Canal Saint Martin, le Monument Lamy, la Base Sergent Adji Kosseï, le pont de Chagoua,le lycée Félix Éboué, le cinéma Normandie et l'ancien musée national du Tchad.

Mme Goïdjé Berambaï est gestionnaire du patrimoine à la Maison de la Culture, « il y a des bâtiments qui ont servi de logements, de bureau, etc. C’est tout cela qui est l'héritage laissé par la colonisation. Ces bâtiments ont été construits pour asseoir la politique de la colonisation, car ils ne devraient pas venir s'installer dans le néant, il fallait des maisons qu'ils puissent habiter, des bureaux pour travailler et des édifices religieux pour prier », a-t-elle dit. Elle affirme que cette exposition est thématique.

Mais les colons à leur départ et même avant ont pillé des objets culturels appartenant aux Tchadiens. « 9556 objets d'art ont été emportés par les colons. Ils sont dans les musées français, une équipe doit être mise sur pied par le ministère pour aller faire une visite prospective. Et voir comment ces objets sont conservés là-bas? Lesquels vont être ramenés au Tchad, car le musée ne peut contenir tous ces objets », dit Mme Barambaï.

Pour le coordonnateur Netcho Abbo, 63 ans après notre l’indépendance, il faut convoquer l'histoire pour valoriser les liens séculaires entre la France et le Tchad, a-t-il affirmé. Selon le coordonnateur, à travers ces infrastructures, des identités françaises et tchadiennes se sont construites parce qu’il continue à alimenter et éclairer les relations séculaires entre les deux pays, a-t-il relevé. « C’est notre façon de célébrer une relation fructueuse et une coopération agissante », dit-il. Il ajoute que le ministère entend continuer ses travaux de recherche afin de faire l’inventaire et la documentation des bâtiments et monuments construits de 1960 à nos jours.

Noël Adoum

Les nouveaux intégrés à la fonction publique revendiquent leur mandatement et les arriérés de salaires depuis leur prise de fonction, c’est ce que martèle le porte-parole du Collectif des nouveaux intégrés (CNI) du ministère de l'Éducation nationale affilié au Syndicat National des Professionnels de l'Éducation du Tchad (SYNAPET/ UST) et au Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), M. Neuzilka Emmanuel.

Selon M. Neuzilka Emmanuel, depuis leur prise de service en octobre 2022, ils se sentent abandonnés par le gouvernement, car ni leur mandatement ni leurs arriérés de salaire n’ont été perçus par les nouveaux fonctionnaires. « Nous sommes intégrés depuis juin 2022 pour les uns, et août 2022 pour les autres. Depuis, nos dossiers sont bloqués pour des raisons politiques. À l'heure où je vous parle, nous totalisons 5 mois de service sans salaire ».  Pour le porte-parole, cette lenteur ou mauvaise foi les oblige à se constituer en collectif pour défendre leur cause et dénoncer les pratiques clientélistes des agents de la solde qui rançonnent avant de faire passer le rappel ou les arriérés. Des démarches ont été menées pour rencontrer les responsables concernés pour des explications, mais sont restées sans suite. « Nous avons demandé de rencontrer le ministre de l'Éducation et le Premier ministre, mais sans succès », dit-il.

Selon M. Neuzilka, les syndicats ont pu rencontrer le ministre de la Fonction publique à ce sujet, qui affirme ne pas être au courant des dossiers et se dit surpris.

Le collectif lance un préavis de grève d'une semaine qui s'expire ce lundi 20 février. « Nous avons décidé d'aller en grève pas pour refus de travailler, mais par manque d'énergie. Un sac vide ne tient jamais debout. Nous n'avons rien à manger, nous ne pouvons pas prendre en charge nos familles ni payer nos loyers. Nous sommes lourdement endettés », dit-il.

Narhinguem Anastasie

Le Rassemblement National pour la Démocratie et le Progrès (VIVA-RNDP) a fêté son 31e anniversaire cet après-midi, 19 février dans un grand hôtel à Sabangali dans la commune du 3e arrondissement de N'Djamena. Reportage.

Prévue à 14h, la cérémonie a démarré avec un léger retard. C'était dans une ambiance électrique et en présence d'un nombre important de ses militants, la salle, pleine à craquer que VIVA-RNDP a soufflé sur ses 31 ans d'existence. Il est placé sous le thème, « Le VIVA-RNDP soutient la transition pour une paix durable ».

Après l'arrivée du président dudit parti, Dr Nouradine Delwa Kassiré Koumakoye, l'hymne national tchadien et celui du parti ont été exécutés.

Le Président dit fêter le 31ème anniversaire de son parti en état de convalescence, « il y a plusieurs mois de cela j'étais menacé par les maladies, par la grâce de Dieu je viens de recouvrer la santé à 75%, aujourd'hui », a-t-il confié à ses militants. Il dit aussi que beaucoup de ses militants s'interrogent sur son silence depuis ces dernières années, Kassiré affirme haut et fort qu'il va reprendre l'action politique nationale et redresser le Tchad, qui lui est cher, dit-il. « Je pense que nous sommes capables de redresser le Tchad dans l'espoir de tous les Tchadiens et dans l'esprit de fraternité », souligne Dr Kassiré sous les applaudissements de ses camarades. Il promet d'éliminer toutes les formes d'injustices, « vous m'avez interrogé, partout pourquoi je n'ai pas réagi au sujet des différentes crises qui ont secoué notre pays ? Chers camarades le moment à commencer, je vais parler à haute voix à vous », précise-t-il.

Le président du VIVA-RNDP invite ses militants à se retrouver autour des idéaux du parti afin « de redresser les grands problèmes du Tchad », exclame Dr Kassiré tout fatigué, mais avec courage et détermination. « Nous allons avancer, nous allons faire mieux qu'aujourd'hui. Répétez cela à nos parents qui n'ont pas la chance de venir ce soir », a-t-il lancé à la foule. Au vu de l'actualité, du mal vivre-ensemble et des recrudescences des conflits, le numéro 1 de VIVA-RNDP exhorte les Tchadiens à cultiver l'amour du prochain, « aimez-vous les uns, les autres, ne faites pas de mal, jamais de mal. Tous les Tchadiens sont utiles pour la patrie. Ne prenons pas de petits problèmes pour les poser comme des problèmes nationaux, je vous encourage à vous ressaisir, à vous pardonner et Dieu vous aidera et aidera le Tchad », a-t-il conclu sous l’ovation de plus de 500 personnes venues pour la circonstance.

Abderamane Moussa Amadaye

Arrêté le 26 décembre 2022 aux alentours de 20h à son domicile au quartier Paris-Congo dans la commune du 6e arrondissement de N'Djamena, le Président du parti, Front Populaire pour le Redressement (FPR), Mahamat Abdelkader Oumar alias Baba Laddé a été libéré dans la nuit du 17 février. Son état de santé s’est dégradé et il est psychologiquement abattu a confié son porte-parole, Ben Morazi à Ialtchad.

Contacté au téléphone, le porte-parole du FPR confirme que son chef a été libéré hier, « il a été déposé à 22h chez lui par 7 personnes en Toyota de la Direction générale des renseignements généraux », dit-il.

Rien ne leur a été notifié, dit-il, « le 24 nous étions à Dourbali pour fêter avec nos parents peuls chrétiens suivis d'une sortie médiatique. Et après son arrestation une équipe est allée sur le lieu pour faire des investigations sur le mobile de notre déplacement », a-t-il expliqué. Il rajoute, « le pasteur a été interrogé, mais rien n'a été signalé. Ils ont fouillé partout, ils ont mis nos téléphones sur écoute, mais ils n'ont rien trouvé de grave contre notre chef », a-t-il dit. Au sujet de l'État de santé du président du FPR, Ben Morazi affirme, « Babba Laddé est gravement malade. Depuis ce matin, il est sous perfusion. Actuellement, il est même couché ». Il poursuit, « son médecin est venu, il l’a mis sous perfusions et nous a confié qu'il est psychologiquement fatigué. Il a des troubles et a eu une intoxication alimentaire », dit-il.

Interrogé sur le dossier judiciaire, Ben Morazi affirme qu'il a été arrêté sans passer par la justice. Il qualifie cette arrestation d'illégale. « M. Baaba Laddé n’a reçu aucun mandat d'arrêt, ni de convocation ou de dépôt », tempête M. Morazi.

Abderamane Moussa Amadaye

Les membres de la plateforme de la lutte contre l'accaparement de terre ont organisé une conférence de presse ce samedi 18 février 2023 dans les locaux de la radio FM Liberté. Une rencontre qui démarre les activités de la lutte contre l'accaparement de terre dans les deux provinces des Logones.

Cette deuxième conférence de presse parle essentiellement l'aspect judiciaire. Plusieurs participants étaient présents particulièrement les avocats. Selon les organisateurs, dans la sous-préfecture de Deli dans la province de Logone occidentale, un projet de création de zones économiques est en cours, mais les habitants de cette localité protestent contre cette décision et qualifient le projet d’expropriation pire et simple.

Pour Maïdessem Dionadji, coordonnateur de la plateforme de la lutte contre l'accaparement de terre, tout le monde a besoin du développement, mais on ne force pas le développement. « Le gouvernement est en train d'exproprier les habitants de cette localité sans le respect des lois 23 et 25 », s’insurge-t-il.

Le coordonnateur de l'Alliance des coopératives et Mutuels du Tchad, Job Kodjindo met en garde le gouvernement, « cette affaire qui risque de ramener le pays en 2022, car le peuple tchadien a assez pleuré ». Comment se fait-il que l'État décide d'octroyer une localité qui abrite sa population à une société sans explication convaincante ? Est-il possible ? S'interroge Dr Noudjalbaye Djimounta. Il ajoute que plusieurs correspondances envoyées aux autorités pour avoir des éclaircissements sont restées sans réponse jusqu'aujourd’hui, dit-il

Pour les avocats de la plateforme, personne n'est contre la création des zones économiques, mais que cela se passe dans le respect des normes. « Tel qu’on voit les choses, comment vont faire les habitants de cette localité ? Où iront-ils ? Avant de créer une zone économique, les autorités devraient bien réfléchir à où envoyer les paysans ? D'autant plus que l'objectif recherché ou attendu de cette création d'une zone économique est douteux », disent les avocats.

En fin, les protestataires affirment qu’ils saisiront les juridictions nationales, voire internationales, sur cette affaire.

Narhinguem Anastasie

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