DT

DT

La commission Hadj 2023 a lancé ses activités hier après-midi à son siège au quartier Bololo dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Tout a commencé par la lecture du saint coran en présence de l'ambassadeur de l'Arabie saoudite et celui de la Libye au Tchad. À cette occasion du lancement des activités du pèlerinage 2023 au Tchad, Oumar Adouma Abdoulaye le président de la commission Hadj 2023 dit être fière d'annoncer le début des activités pour cette année, la commission a pu obtenir un nombre conséquent pour le Tchad. 8 729 pèlerins sont admis pour accomplir leur devoir religieux en terre sainte de l'islam.

Il relève que le montant du pèlerinage au niveau mondial est estimé à 3 509 524 F CFA. Il ajoute que grâce à l'intervention des autorités de la transition, le coût pour le pèlerin tchadien est ramené à 3 055 992 F CFA sans les frais des agences. Il assure le vol Ndjamena-Médina à l'aller et Jeddah-NDJAMENA au retour. « Chaque pèlerin à droit à 2 sacs de 25 kg, puis deux sacs de bagages plus un Ihram et un bidon de 5 litres de Zamzam qui sera remis au retour du pèlerinage sur le tarmac de l'aéroport de N’Djamena », explique-t-il.

Selon le président de la commission, grâce aux investissements faits par les autorités saoudiennes pour améliorer les conditions du Hadj pour garantir le séjour confortable les hébergements de qualités, des hôtels 4 étoiles situés à moins 800 m du Haram sera disponible, plus un buffet ouvert durant le séjour à Makka.

Enfin, il confirme que pendant les 4 jours à Mina et le jour d'Arafat 3 repas par jour seront servis aux pèlerins pour leur permettre de se concentre sur leur spiritualité et la connexion avec Allah.

Ousmane Bello Daoudou

C'est à bord de la compagnie soudanaise Tarco Aviation que 131 tchadiens résidant au Soudan ont été rapatriés la nuit du 27 avril à N'Djamena, capitale tchadienne. L'accueil fut chaleureux, mais dans un grand désordre Reportage.

Prévu à 16h, l'atterrissage a été prorogé jusqu'à 19h. Pas de lampadaire à l'aéroport International Hassan Djamouss, plus précisément là où devraient être accueillis les rapatriés. Aucune disposition n'a été prise à cet effet. Malgré la présence massive de la sécurité, un désordre s'est installé lorsque les ministres étaient au bas du tarmac.

D'abord, la presse a été mal traitée tiraillée par ci, bloquée par-là, jusqu'à l'intervention personnelle du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh. L'attitude des agents de la sécurité surtout ceux de l'Agence Nationale de Sécurité (ANS) a été fortement critiquée par l'entourage de membres du gouvernement, « ils exagèrent », lança un membre du gouvernement. Il a fallu aussi l'intervention et l'insistance du ministre de la Sécurité publique, pour que la situation soit débloquée. Lorsque la délégation gouvernementale se rend au pied de l'avion, une bonne partie des rapatriés a déjà évacué l'avion.

Sur place, les rapatriés sont émus, fatigués, mais heureux d’être enfin au pays. Ce premier vol est composé majoritairement de femmes, d'enfants et des personnes malades, a constaté la rédaction. Interrogé, Abdelkerim Harran Hamid, un soixantenaire a l'air fatigué indique. Il est parti au Soudan, précisément à Khartoum récemment pour des soins et conflit a éclaté. « Heureusement que notre ambassadeur a pris des dispositions nécessaires pour notre sécurité pour faciliter notre retour », dit-il. M. Harran, ajoute également que la facilitation a été d'abord faite par leur voyage de Khartoum en bus jusqu'au Bor Soudan (Port Soudan). « Et c'est de là que nous avons embarqué dans l'avion pour N'Djamena », a-t-il précisé, fatigué, mais souriant. Il a ensuite remercié les autorités de transition pour cette marque de considération en leur faveur, « nous sommes reconnaissants et le demeurons éternellement ».

C'est aussi le cas de Madame Nodjingar Korite. Elle était au Soudan aussi pour des soins médicaux. « J'étais parti il y a 2 semaines pour des traitements malheureusement, je n'ai pas pu le finir », dit-elle. Mme Nodjingar affirme être contente de regagner son pays d'origine. « Nous devons être fiers et sauvegarder jalousement cette paix. La paix n'a pas de prix », dit-elle. « Les Tchadiens ont beaucoup fait la guerre, aujourd'hui nous sommes en paix et nous sommes une référence. Continuons de la garder jalousement. C'est que j'ai vu au Soudan, mon Dieu, c'est cruel », s'est-elle indignée.

Le ministre de la Sécurité publique et de l'Immigration, Gal. Mahamat Charfadine Margui a échangé avec la presse. Il rassure les Tchadiens que toutes les dispositions sont prises par le gouvernement pour le retour de tous les Tchadiens résidents au Soudan.

Abderamane Moussa Amadaye

La fédération de l'opposition crédible qui regroupe à son sein 8 partis politiques a échangé avec la presse publique et privée cet après-midi, 26 avril 2023 au siège du parti socialiste sans frontières (PSF). Elle dénonce les dérivés des autorités de transition et prévoit une marche pacifique le 14 mai prochain.

C'était en présence des journalistes du privé et du public que les leaders du FOC ont échangé sur plusieurs questions de la vie politique. 8 leaders à leur tête, le Président du PSF, Yaya Dillo. La FOC a tout d'abord rejeté en bloc la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) qu'il qualifie d'une pure entité des autorités de transition montée de toute pièce pour prévaloir et asseoir leur politique ou encore truquer les élections, dit M. Yaya Dillo. Il a qualifié les partis politiques qui ont accepté de participer à cette transition « des accompagnateurs ». Il a aussi demandé aux partenaires du Tchad de se désolidariser de la junte. Il estime que leur soutien « enterrera l'espoir du Tchad », confie-t-il. Au sujet du cadre national de concertation des politiques (CNCP), M. Dillo estime que c'est la copie conforme de la défunte CNDP (Cadre national du dialogue politique) mise par Deby père dans l'ultime but de jouer le jeu démocratique.

L’affaire Savannah Energy et la brouille diplomatique Tchad-Cameroun n'a pas été aussi occulté. M. Dillo affirme que la junte est dans une sorte de prédation et veut vaille que vaille avoir des ressources nécessaires pour se protéger. Selon lui, cet égoïsme démesuré de la junte au pouvoir l'a poussé à nationaliser arbitrairement les actifs de Savannah Energy qu'il a au départ approuvé en disant que Savannah avait toutes les capacités et les habitudes financières.  M. Dillo relève que le Cameroun est un pays partenaire stratégique et important pour le Tchad. Il invite la junte à la responsabilité. En ce qui concerne, la sortie du Conseiller national, Takilal Ndolassem Hillaire qui a brandi une arme intimidant le Cameroun d'une attaque, Dillo souligne que cette attitude est enfantine et doit être commandé.

Sur la question du chômage des jeunes, Le président du FOC estime que c'est une question délicate, mais gérer avec légèreté et avec des fausses promesses d'intégrations à la fonction. Selon lui, aucun État au monde et même les grandes puissances n'ont pas réglé le problème par l'intégration à la fonction, « la fonction publique ne peut absorber tous les diplômés », estime-t-il. Selon lui, il faut une politique favorable au climat des affaires et à l'appui conséquent des financements des projets pour les jeunes.

M. Dillo a aussi évoqué avec la presse l'expulsion de l'ambassadeur de l'Allemagne du Tchad. Selon ses mots, « l'ambassadeur a été chassé comme mal propre pour le simple fait qu'il dénonçait les attitudes dictatoriales de la junte et le non-respect des droits humains », dit-il. Enfin, le Président du FOC, a annoncé une marche le 14 mai prochain. Selon ses dires, « cette date marque l'anniversaire de la marche réussie organisée l'an dernier ». Il ajoute, « l'internetaire est prévu du Palais des arts et de la culture comme point de départ et le point d'arrivée est prévu au rond-point de Klemat. Nous allons marcher pour dénoncer les derrières de la junte en place», a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

La hausse des prix et la rareté de gasoil fait réagir la population. La rédaction a recueilli les réactions de quelques citoyens sur cette situation ce mercredi 26 avril.Vox-pop.

Haroun Mahamat Lyan, étudiant personne vivant avec un handicapé. « Le manque de gasoil joue énormément sur nous tous, surtout nous les handicapés, le prix de transport en commun, les minibus, a augmenté. Pour un handicapé, il est difficile d'avoir 200 F CFA pour payer le transport. Nous sommes dans une situation impossible à tenir. De plus, il fait extrêmement chaud. On nous dit qu'il n'y a pas de gasoil pourtant notre pétrole sert d'autre pays. Si notre pétrole nous sert, nous n'aurons pas ce problème. Je ne comprends pas pourquoi les prix grimpe ntde jour en jour ? Il faut que l'État prenne ses responsabilités.

Mansoura Hammat, étudiante. « À cause du manque des gasoil, nos bus ne viennent pas au 1er tour. Hier nous étions sortis à 11h, mais le bus n'est même pas venu. Nous sommes restés jusqu'à 13h pourtant nous avons fini à 11h. Aujourd'hui nous sommes venus en retard. C'est honteux pour un pays producteur qui dépend des autres pays en matière de carburant. J’interpelle les autorités à prendre au sérieux cette pénurie ».

Amouna Abdelkerim, citoyenne. « Notre pays est l'un de pays producteur de pétrole. Alors pourquoi le gasoil et l’essence ? Les prix ont augmenté, « nous n'acceptons pas  ». À mon avis, il nous faut une solution urgente »

Propos recueillt par Ousmane Bello Daoudou

La vente d'une part des actifs de Savannah Energy à l'État camerounais a suscité un malaise diplomatique entre les deux pays. Ialtchad Presse a baladé son micro ce mercredi 26 avril pour recueillir les réactions de quelques citoyens tchadiens. Vox pop.

Abdelbagui Idriss Ramadan. « Je suis derrière mon pays. 10 % c’est trop pour un pays qui n'est pas propriétaire et qui bénéficie. Ce n'est pas normal. Nos relations datent de très longtemps et ont toujours été dans la tranquillité et l'harmonie. Le problème de 5% ou 10 % qui vient nous diviser. D'après moi, il faut chercher à résoudre ce problème. Il faut que les deux États s'assoient pour trouver une meilleure solution bénéfique pour les deux ».

Madina Ahmat Oumar. « Nous avons écouté sur les ondes des radios et vu sur les réseaux sociaux la divergence entre Savannah Énergy et notre pays. Pour moi le problème entre ces deux États frères n'est pas normal, il faut qu'ils trouvent une solution par la voie diplomatique sans violence ni invective ».

Abdelkader Moussa. « Nous les Tchadiens, nous n'acceptons pas la proposition du Cameroun. Nous sommes derrière notre pays. Ils prennent 10% de notre pétrole. Pourquoi? À mon avis, il faut que nous respections les 5% qui étaient prévus dans le texte ».

Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou

Vient de paraître aux éditions Ifrikiya, à la collection interlignes au Cameroun le livre, « Général Youssouf Ahmat Tyera, les traces d'un grand patriarche autodidacte » coécrit par Cheikh Souleymane et Dr Youssouf Ahmat Tyera et préfacé par un universitaire camerounais, Professeur Assana Brahim.

En 369 pages, les auteurs de ce livre relatent le parcours figuratif d'un témoin et acteur de l'histoire contemporaine du Tchad et le sens des épreuves de la vie, en la personne du Général Youssouf Ahmat Tyera, militaire de formation et docteur en science économiques et de gestion. « L'ouvrage est subdivisé en 3 parties et 11 chapitres», indique l'un des auteurs. Il ajoute que «la première partie est consacrée à une entrevue, la deuxième sur l'auteur principal et le réseau des grands officiers et la troisième et dernière est constituée sur le mobile de cet ouvrage, la vie intérieure du général, la religion, l'entrepreneuriat, etc ». A travers cet ouvrage, l'auteur décrit son parcours singulier, témoigne son vécu de l'histoire politique récente du Tchad et livre aussi des conseils à la nouvelle génération qui est souvent égarée ou en manque de repère.

Pour rappel, Youssouf Ahmat Tyera est docteur en sciences économiques et de gestion de l'université de Sfax de Tunisie. Il est à la fois Général de brigade et  entrepreneur exceptionnel dans l'agroalimentaire et la volaille avec plusieurs années d'expérience. Il est actuellement conseiller spécial du Président de Transition.

Abderamane Moussa Amadaye

La Commission nationale d'organisation de Référendum constitutionnel (Conorec) s’est mise en marche cet après-midi par le ministre de l'Administration du Territoire et de la Bonne Gouvernance au palais des arts et de la culture dans le but d'organiser le référendum qui permet à l'ordre constitutionnel.

Ils sont cinq différentes divisions, une coordination technique et une cellule technique sont constituées pour les élections.

Pour Issa Adjidei, Coordonnateur national, leur priorité est l'ensemble de processus électoral qui va conduire au référendum constitutionnel.

Limane Mahamat, ministre de l'Administration du Territoire et de la bonne gouvernance affirme que les membres sont choisis en fonction de leurs compétences au-delà des couleurs politiques et des appartenances. « C’est une mission commune d'intérêt national qu’est celle d'organiser le référendum constitutionnel, premier pas pour le retour à l'ordre constitutionnel dans notre pays », dit-il. Il affirme cette étape permettra au pays d'avoir une nouvelle constitution et surtout répondra à la question qui divise l'opinion, celle qui concerne l'organisation administrative du territoire national.

Il rappelle qu'il n'y a une nette différence par rapport au passé sur la composition partisane entre la majorité et l'opposition. Toujours selon M. Limane dans cette transition, il n'y a plus opposition, ni majorité. Le ministre a demandé aux uns et aux autres de travailler dans le respect de la hiérarchique et dans la loyauté avec plus de détermination pour la réussite de cette mission.

Rappelons que l'installation de la Conorec a été reportée plusieurs fois, avant de se tenir ce mardi.

Ousmane Bello Daoudou

J’ai levé un peu les pieds sur mes chroniques hebdomadaires, happé par d’autres choses de la vie. Je suis de retour. Et l’actualité, comme journaliste, m’offre une panoplie de sujets, j’ai l’embarras de choix. J’ai choisi le volet de l’intrigante affaire Savannah.

Première phase. Le Tchad décide de nationaliser les actifs de Savannah Energy. Une décision qui est tombée comme un cheveu dans la soupe alors que, « la nébuleuse Savannah », selon l’expression du ministre d’État, secrétaire général de la présidence (SGP) Gali Gata N’gothé, a acquis la part de Esso Exxoon Mobil depuis plus d’1 an.

Je me suis alors interrogé sur le silence du gouvernement depuis tout ce temps. Pourquoi avoir été silencieux si longtemps? Qu’est ce qui a mal tourné? Pourquoi ce décret précipité de nationalisation ? Les autorités ne devraient-elles pas, dans un premier temps, expliquer publiquement dans une conférence de presse ce qui se passe? Et ensuite, dans un deuxième temps, lancer le débat au Conseil national de transition (CNT), donner les détails aux médias et laisser les citoyens s’emparer du sujet. Non. Elles ont fait le contraire: décret d’abord et par la suite les conseillers ont craché leurs venins sur Esso et Savannah sans avoir les détails.

Deuxième phase. Le SGP intervient en direct au journal de 20h. Il fustige le Cameroun, mais n’explique pas les zones d’ombres. En fait, selon mes investigations, le Cameroun dans le projet pipeline a droit à 5% sur le droit de passage. Pas plus. Ces 5% ont été une manne financière pour nos voisins. Ils en sont trop contents. Et tant mieux pour eux. Ils en ont tellement profité que désormais par un micmac orchestré par Savannah, le Cameroun a racheté 10% des parts de Savannah dans l’exploitation du pétrole. En français facile cela veut dire que le Cameroun par le truchement de Savannah, a 10% de notre pétrole. Chose inconcevable, inacceptable pour le Tchad.

Cette attitude prédatrice peut s’expliquer par la légèreté historique des autorités tchadiennes. Pour la petite histoire, après la mort du premier président tchadien, N’garta Tombalbaye, les autorités ne se sont jamais intéressées aux intérêts tchadiens au Cameroun mise à part le fret.

J’ai des exemples en guise d’anecdote pour vous sur les manœuvres prédatrices et historiques de l’État du Cameroun sur notre pays.

Un jour, j’ai rendu visite à un oncle, grand commis de l’État tchadien, plusieurs fois ministres. A chaque fois que j’échange avec lui c’est un régal. Dans la discussion, il me révèle 3 exemples où des intérêts tchadiens dont été détournés par le Cameroun alors que les Tchadiens étaient occupés à se faire la guerre.

Premier exemple, le Tchad a des intérêts dans la cimenterie du Cameroun, la fameuse Cimencam. Intrigué, je lui demande de m’expliquer. Il m’explique avec un calme Peul qui lui sied, en soutenant que le défunt président avait pris des parts dans la Cimencam afin que le ciment coûte moins cher aux Tchadiens. Et c’est avec ce ciment que l’ancien bâtiment du ministère des Affaires Étrangères ou BPN a été construit, l’hôpital Central ou de référence de N’Djamena a été bâti, si je ne m’abuse. Et depuis l’éclatement de la guerre civile au Tchad, le Cameroun a fait main basse sur ces parts. Stupéfait je lui demande.

Moi : Il n’y a pas des documents?

Lui : Avec la guerre, on les a perdu

Moi : Les Camerounais doivent avoir des copies, il faudra le leur demander. Non?

Lui : Oui mais quels intérêts ils auront en nous les remettant, c’est tant pis pour nous.

Deuxième exemple, le barrage de Lagdo, un lac artificiel d’une superficie de 586 kilomètres carrés, dans la région de la Benoué au nord Cameroun. Il a été construit pendant que le Tchad était en guerre, en drainant les eaux du fleuve Logone sans l’accord du Tchad. Aujourd’hui, le Cameroun s’en enorgueillit d’avoir un lac poissonneux. Oui, mais sur le dos des intérêts en affaiblissant le Logone.

Troisième exemple, la décortiqueuse de Bongor, non loin de la rive camerounaise de la ville de Yagoua, les pièces ont été volées morceau par morceau et vendues aux dirigeants de la Société d’Expansion et de la Modernisation de la Riziculture de Yagoua (Semry), qui avait le même modèle de décortiqueuse. C’était aussi pendant les guerres fratricides tchadiennes que le Cameroun a profité pour voler le Tchad.

Je l’ai religieusement écouté avant de lui poser la question sur le silence des autorités tchadiennes sur ces méfaits, il me regarde froidement et dit, « l’État s’est peu à peu affaissé au Tchad, les responsables sont obsédés par d’autres choses. Les vieux dossiers ne les intéressent pas. À l’époque, le défunt Hissène Habré s’était intéressé à ces questions, mais il n’a pas eu le temps ».

Moi : Et le Maréchal Deby Itno savait?

Lui : Oui, je pense, sous toutes réserves.

Moi : Pourquoi n’a-t-il pas agi?

Lui : Ah! Je ne sais pas…mais fort probablement il aurait estimé que cela ne valait pas la peine, soit que le moment viendra ou même mais que lui ne le fera. J’interprète, lâche-t-il…Bref, ou alors il avait peut-être d’autres combats à mener.

J’étais abasourdi…

Je vous raconte toutes ces anecdotes pour vous dire que les autorités de la transition ont raison de refuser l’entrée du Cameroun dans la production pétrolière. Le pétrole est Tchadien, s’il y a 10% des parts de Savannah à vendre, c’est au Tchad, en premier, que la proposition devrait faite, non pas au Cameroun. La seule explication plausible ce que le Cameroun tente de faire main basse, par ce subterfuge, des 10% du pétrole tchadien. Il a pris goût à sa vieille methode qui lui a jusqu’à là bien réussie. Il faudra une bonne dispute pour être des bons voisins, dit-on. Le Tchad est peut-être enclavé, mais ce n’est pas une raison pour nous « faire nos puits comme si les Tchadiens sont des M’boutoukou (cons) ».

Bello Bakary Mana

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays