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Les jeunes du parti socialiste sans frontière (PSF) ont organisé une Assemblée générale (AG) élective sur le slogan « la jeunesse du PSF debout, pour une République debout, pour la justice et l'égalité de chance » ce samedi 11 mars au siège national de leur parti au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Initialement prévu à 10h, l'AG a démarré à 12h passé pour des problèmes d'ordre technique. Tout a commencé par la lecture de la décision de la mise sur pied du comité d'organisation par le rapporteur de la séance. Ensuite a suivi la lecture de texte et explications de critères d'élection. Au total 36 dossiers de candidature ont été réceptionnés pour des postes à conquérir, certains postes ont eu plus de candidatures et d'autres ont une seule candidature. L'assemblée a procédé pour le candidat unique par acclamation et le poste qui a plus de candidats par vote à main levée.

Le militant Israël Reounodji Victoire a été reconduit à la tête de l'organe de jeunes par acclamations. « C’est grâce à son Leadership en refusant les tentatives d'achat de conscience et à sa capacité d'analyse qu’il est reconduit », disent les militants. Gabanon Fatcham Évariste SG chargé de la communication porte-parole des jeunes souligne que c'est une lourde tâche que les camarades nous ont confiée, il faut être au service du parti. Pour lui, ces jeunes sont là pour combattre l'injustice et instaurer la justice au Tchad. Il affirme qu'ici au Tchad, les politiciens ne comprennent pas certaines choses.  « Nous sommes des adversaires politiques, mais pas des ennemis. Il faut qu'ils comprennent que ce pays appartient à tous. Nous sommes déterminés à lutter contre l'injustice jusqu'à au dernier souffle ».  Il rajoute, « je n'ai peur de rien, car Dieu est Dieu de justice et non, le Dieu de l'injustice. Aucun risque ne peut être si grand que de se sacrifier pour ce pays ».

M. Israël Reounodji Victoire confirme que dans leur organe national (OJESOF), ils ont des priorités. D’après lui, la priorité est d'étendre leur organe de base dans toutes les provinces. Il veut sensibiliser autour des fondamentaux pour construire un socle démocratique qui puisse les aider rendre véritablement leur plan d'action axé sur le développement. Il affirme qu'il faut asseoir une stratégie de lutte contre l'injustice dans l'esprit d'équipe à travailler dans le concept de patriotisme pour corriger et refonder l'État dans des principes normaux, « quand tu luttes pour la justice Dieu est à ton côté ».

Ousmane Bello Daoudou

Commencé depuis le mercredi 22 février 2023, le carême catholique se poursuit. Durant ce temps de carême, tous les fidèles catholiques prient chaque vendredi « la prière du chemin de croix ». C'est le troisième vendredi de chemin de croix, le curé de la paroisse Saint-Isidore de Bakandja de Walia Goré a décidé de prier aujourd'hui pour la paix au Tchad. Ialtchad Presse était présent. Reportage.

L'origine du chemin de croix remonte depuis la paix de Constantin en 313, les foules de chrétiens ont voulu, chaque année se retrouver à Jérusalem, la semaine de la Passion du Christ et refaire le chemin que celui-ci avait parcouru les jours qui ont précédé sa mort.  La mort et la résurrection du Christ ont fondé la naissance de l’Église à la Pentecôte. Les chrétiens des premiers siècles voulaient revivre l’événement, s’identifier à Jésus, et par ce geste le remercier.

C'était en présence de plusieurs fidèles catholiques que la prière de chemin de croix a débuté dans l'hôtel de la paroisse, le curé les sert et les tables étaient habillés en blanc et violet, symbole de la passion du Christ et les moments douloureux qu'il a traversé avec sa croix. Il y a également des images de 14 stations accrochées sur les bois de nimier et sur le mur pour que les fidèles catholiques fassent faire le tour.

Selon le curé Abbé Madou, la prière d'aujourd'hui est consacrée pour la paix au pays. Les 14 stations représentant en Dieu les 14 chemins, a-t-il dit. Il poursuit, « on va s'agenouiller devant la croix du Christ qui a ramené le salut au monde, prier afin qu'elle apporte la paix et le salut au Tchad, a-t-il dit.

À la première station, les fidèles vont rencontrer Jésus condamné à mort à Batha, où ils vont prier pour tous les enfants du Batha notamment les Arabes, les Bilala, les Kouka.

A la 2e station, ils vont rencontrer Jésus portant la croix avec tous les enfants de Biltine notamment les Zakhawa, les Mimis et les Tama.

Pour la 3e station, ils vont rencontrer Jésus qui tombe pour la première fois avec tous les enfants des trois régions, le Borkou, l’Ennedi et le Tibesti dans le grand Faya Largeau. Ils ont prié pour les Gouranes, les Toubou, les Dazas, et les Tedas.

A la 4e station, ils vont rencontrer Jésus qui rencontre sa mère, ils vont prier pour les Baguirmi, les Bilala, les Kotoko, les Foulbés et les kanouri.

A la 5e station, ils vont retrouver Jésus aidé par un homme Simon de Sirène à porter sa croix au Guéra. Ils ont prié pour tous les enfants de Mongo notamment les Hadjaraï, les Fulbés et les arabes.

A 6e station, ils vont rencontrer Jésus avec Véronique qui essuie son visage au Kanem avec tous les enfants de Mao, ils ont prié pour les Kanembou et les Gouranes. A la 7e station, ils vont rencontrer Jésus qui tombe pour la deuxième fois au lac à Bol avec tous les enfants du Lac, ils ont prié pour les Boudouma, les Kanembou et les Haoussas.

Au 8e station, Jésus rencontre les femmes qui pleurent sur lui à Jérusalem, ils vont rencontrer tous les enfants de deux Logones (occidental et oriental) notamment les Gouley, les Ngambay, les Ngor, les boums, les Fulbés et les Mongo.

A la 9e station, Jésus tombe pour la 3e fois, ils vont rencontrer le Mayo-Kebbi et prier pour les enfants de cette localité notamment les Fulbés, les Massa, les Toupouri, les Banana etc.

À la 10e station, Jésus est dépouillé de ses vêtements dans le Moyen- Chari, ils ont prié pour les Sara,Daï, Sarah Kaba, Fulbés, les Toumac.

A la 11e station, Jésus est cloué sur la croix dans le Ouaddaï. Ils ont prié pour les Ouaddaïens, les Tama, Fulbés et les For.

A la 12e station, Jésus meurt sur la croix à Amtimane, ils ont prié pour les Arabes, Roungas, Iyalnass, Torasses et Fulbés.

A la 13e station, Jésus est descendu de la croix et remis à sa mère dans la Tandjilé, ils ont prié pour les Marba, Lélés, Nantchéré, Zimé, Fulbés et Gabri. A la dernière station, Jésus est mis au tombeau à N'Djamena. Ils ont prié pour tous les enfants du Tchad.

Selon Abbé Madou, la force d'un chrétien catholique durant le temps de carême c'est la prière et son arme pour la paix. Il poursuit que les 14 préfectures sont à égalité avec les 14 stations.

Noël Adoum

Ce vendredi 10 mars 2023, Abakar Bichara, fondateur du Centre Américan Hapinness, un complexe éducatif de formation et de promotion de langues vivantes principalement de l’anglais accompagné de son staff ont rendu une visite de courtoisie à l'équipe de Ialtchad Presse.

Il est 9h 43 minutes quand le fondateur du centre américain Happinness et son staff sont arrivés au siège de la rédaction. Cette visite s'inscrit dans le cadre du vivre ensemble, de convivialité et de connaissance.

Joyeux, surpris et heureux, Abakar Bichara affirme que, « je suis surpris et je ne pensais pas voir tout ce que j'ai vu ». Il poursuit, « le centre a décidé de vous offrir la bourse d'anglais pour pouvoir maîtriser la langue anglaise dans un bref délai, car on ne va pas seulement s'arrêter là, on fera tout pour que vous maîtrisiez l'anglais dans un bref délai et nous vous encourageons énormément »

M. Abakar Bichara s’est dit surpris, enthousiasmé. Il ajoute qu'il fournira des efforts considérables à la base d'une réflexion personnelle pour aider le staff afin de relever le défi au préalable.  Et désormais à partir d'aujourd'hui, les staffs de Ialtchad sont vraiment les bienvenus au centre américain à tout moment, « matin, midi et soir. Ialtchad Presse a toujours fait brillamment la part des choses », a-t-il affirmé.

Noël Adoum

« Être à la Hama pour vous, ensemble faisons avancer le métier ».

Bello Bakary Mana, candidat représentant des médias privés à la Haute Autorités des Médias Audiovisuels (HAMA)

Qui suis-je?

Bonjour chers amis (es). Je suis Bello Bakary Mana, votre collègue journaliste, président Directeur général (PDG) du Groupe Ialtchad Médias et président de l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET). Je suis diplômé en science politique et en journalisme (option presse écrite et radio). J’ai consacré plus de quinze ans de ma vie à la pratique du journalisme écrit, parlé, visuel et en ligne ici et sous d’autres cieux. En boutade je dis toujours « la presse écrite est mon âme. La radio est ma compagne. La télévision est mon invitée. Et la presse en ligne est mon « tout » ». Ma candidature à ce poste électif vise à faire avancer la cause des médias privés et à défendre celle des journalistes, peu importe leur provenance (publique ou privée). Je suis un homme ouvert d’esprit et engagé dans la vie associative. J’aime les gens, c’est pourquoi j’ai choisi le métier de journaliste.

Ma mission

Ma candidature à la Haute Autorité des Médias Audiovisuels (HAMA) a un double objectif:  défendre l'intérêt des journalistes et celui des organes de presse privés. Je vais œuvrer sans répit à la mise en œuvre de toutes les recommandations des médias retenues lors du Dialogue national inclusif et mentionnées dans le cahier de charges. Elles ont été reprises presque à l’identique et en totalité par le gouvernement d’union nationale du Premier ministre Saleh Kebzabo.


Mon projet

Mon projet tient en 9 points. C’est mon programme, je compte convaincre la HAMA pour qu’ensemble on le mette en marche.

1.Accès à l'information

C’est vital dans une démocratie. Et encore plus dans ce qui est désormais appelé « Refondation du Tchad » acté par un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Mon combat, durant mon mandat à la HAMA, sera de faire un constant plaidoyer à l’interne comme à l’externe auprès des décideurs publics pour donner accès, sans condition, aux journalistes aux informations d’intérêt public. Je plaiderais pour faire voter une Loi d’Accès à l’Information pour faciliter l’accès aux sources d’informations.

  1. Viabilité du modèle économique de la presse

J’inciterai la HAMA à lancer une grande réflexion des acteurs médias (patrons de presse, journalistes, associations des médias, institutions, etc.) pour mettre en place un modèle économique viable qui fera vivre la Presse privée (écrite, radio et en ligne). Et ainsi la pérenniser. Des solutions existent, il suffit de se mettre au travail avec volonté et sérieux. Je vais également travailler à l’application de la Convention de Florence.

  1. Revalorisation conséquente de l’aide à la presse

Aujourd’hui l’aide à la presse est de 150 millions de francs CFA par an. Une promesse de doubler cette aide est faite, mais elle reste une promesse. Ce qui n’est pas rien, mais c’est peu pour ce que tout le monde s’accorde à nommer « le quatrième pouvoir », les médias. Il est vital donc de donner à ce pouvoir les moyens d’exister. Il faut commencer par le revaloriser avec une aide conséquente à hauteur de 1 milliard par an durant 5 ans. Ce qui serait juste et à hauteur de sa mission de chien de garde de la démocratie. La démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coup. L’aide à la presse dans des pays comparables au sahel est trois fois plus élevée que chez nous alors que ces pays sont trois fois moins riches.

  1. Formation / professionnalisation

La formation commence toujours par les infrastructures. Le projet d’ouverture d’une École de journaliste existe déjà dans les tiroirs. Accélérer la construction sur la parcelle de terrain octroyé par l’État. Je me donne comme objectif d’encourager la HAMA à réactualiser le projet pour en faire une vraie École des métiers des médias où on pourra aussi bien former des journalistes que les autres métiers sœurs tels que les monteurs, les réalisateurs, les techniciens de son et lumière, les webmasters, les développeurs de site web, les infographes, les maquilleurs, les recherchistes, etc. Il faut faire de ce projet une école de qualité et qu’elle devienne une référence régionale, voire continentale. C’est un projet créateur d’emplois pour les jeunes. Il faudra aussi s’assurer de donner des formations continues pour spécialiser les journalistes dans des domaines bien précis. Aussi, il faut mettre au cœur de ce projet les outils de la technologie de l’information et les nouveaux médias en développant une stratégie de lutte contre les ravages des « fakes news », la diffamation et la confusion entre le journalisme et la communication. 

  1. Loi sur la presse

Aider à adopter un statut particulier du journaliste et faire en sorte que le journaliste bénéficie d’un salaire ou d’un contrat et d’une protection sociale. La question de la judiciarisation ou de la dépénalisation du journaliste doit être fondamentale. La place du journaliste n’est pas en prison. Elle est dans la société. Un journaliste ne doit pas être inquiété par sa recherche de la vérité sur un sujet d’intérêt public. Je m’impliquerai pour alléger les sanctions contre la presse privée.

  1. Loi sur marché publicitaire

J’œuvrerai pour l’adoption d’une loi sur la publicité. Et je plaiderai pour que la Hama œuvre en ce sens pour que les médias privés bénéficient d’une réelle politique pour forcer les grandes entreprises privées, publiques ou parapubliques, la fonction publique à donner aux médias locaux, des marchés publicitaires et à accorder aux entreprises de presse des réductions d’impôts et des avantages fiscaux, etc. Il faudra aussi encourager les multinationales à faire leurs annonces dans les médias privés. Et inciter les opérateurs économiques nationaux à faire la même chose et à investir dans la presse privée.

  1. Médias en ligne

Les médias en ligne ont joué un grand rôle depuis deux décennies. Il leur faut reconnaissance et considération pour cela. Ils sont à l’avant-garde du changement du paysage et de la modernisation de la manière de livrer les informations. Je plaiderai pour qu’il n’y ait ni méfiance ni médisance entre les différents secteurs des médias. Je suis moi-même le pur produit de la presse écrite et de la radio. L’opportunité que les nouveaux médias donnent à notre métier est immense. C’est ce que j’appelle « le tout-en-un » (écrit, télé, radio) sur l’Internet.

  1. Stratégie et politique de lectorat et d’audimat

La HAMA doit avoir une stratégie et une politique destinée aux médias privés pour inciter les Tchadiens à s’informer à travers les médias locaux. Il faut également trouver une façon de faire payer par une lourde redevance nos ondes aux entreprises de presse étrangères qui émettent sur le territoire national. Je m’engage à pousser la HAMA pour qu’elle décourage la culture médiatique des responsables ou des leaders tchadiens qui snobent les médias locaux et sont pressés à accorder la primeur de leurs interventions aux médias étrangers. Alors que ces responsables doivent parler aux Tchadiens, dans toutes les langues, à travers les médias locaux. C’est aux Tchadiens qu’ils doivent rendre des comptes.

  1. Partenariat

Encourager les partenariats. Renforcer la coopération avec des institutions de régulation à l'échelle sous régionale, régionale et internationale.

Sincères salutations
Votre candidat
Bello Bakary Mana 

La compagnie artistique Mandargué concept, le pardon traduit de l'arabe tchadien « Al Moussama» a procédé à l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble ce 9 mars dans un hôtel de la place à N'Djamena dans la commune du 3e arrondissement. Reportage.

La cérémonie a vu la présence de plus de 3 établissements scolaires, des parents d'élèves et des artistes. Elle a démarré par un jeu-concours qui a opposé les différents établissements venus pour la circonstance, des présentations musicales en faveur de la paix et du vivre-ensemble ont rythmé l'ambiance. S'en est suivi l'installation des ambassadeurs scolaires du vivre-ensemble, d'abord ceux du lycée de la paix, ensuite, ceux de Fort-Lamy, du lycée de la Liberté et enfin ceux du lycée de Diguel.

Issakha Digadimbaye alias Mandargué, artiste et promoteur de la compagnie, dit être déçu par la brillante absence des administrateurs et des parents d'élèves à la cérémonie malgré les invitations qui leur ont été acheminées. Pourtant, selon lui, cet événement est crucial en ce temps où les violences physiques ou encore verbales ont souillé l'école tchadienne. Mandargué soutient que pour cette première vague, la compagnie a retenu 25 élèves de 5 établissements retenus. « Ils sont au total 100 ambassadeurs », a-t-il déclaré. Il souligne que leur rôle, c'est de prôner et prêcher la paix. Il les invite à prendre leurs responsabilités en main afin de sensibiliser leur camarde. « Ce n'est pas un travail facile, vous serez insultés, rejetés par vos amis, mais n'abandonnez jamais. Nous allons vous soutenir et suivre vos travaux ». La paix est un comportement qui mérite d'être cultivé d'abord au niveau des écoles, estime-t-il.  Il exhorte les nouveaux ambassadeurs de s'armer de courage pour cette nouvelle mission pour qu'en fin les violences en milieu scolaire disparaissent et laissent place à l'harmonie, à tolérance, au pardon et au travail.

Abderamane Moussa Amadaye

L'organisation internationale de la migration (OIM) a organisé une journée de validation de la politique de l'avant-projet de la loi portant protection des travailleurs migrants et de leurs familles ce 9 mars dans un l'hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Pour Mahamat Adoum Idriss le Secrétaire général du ministère de l'Administration du territoire, de la Décentralisation et de la Bonne Gouvernance, la gestion de la migration demeure un impératif avec des dynamiques migratoires croissantes.

Pour lui la migration de la main d'œuvre impose plusieurs défis autour de la sécurité juridique pour les travailleurs migrants, des normes de travail des travailleurs migrants et de la Coopération avec les autres pays pour l'échange de la main d'œuvre puis de la promotion des droits des travailleurs migrants nationaux et étrangers, dit-il.

Pour sa part Anne Schaefer, cadre juridique, va offrir aux pays d'accueil et aux pays d'origine d'avoir la protection d'une migration sûre, ordonnée et régulière. Selon elle, la République du Tchad a ratifié la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille en février 2022 afin de répondre aux exigences de l'importante croissance de la migration de la main d'œuvre. Elle affirme que l'OIM est disposée à mobiliser les expertises et les ressources nécessaires pour ce processus dans chacune des étapes jusqu'à la fin.

Ousmane Bello Daoudou

Selon le Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), ses militantes venues pour défiler à la place de la Nation ont été interdites de prendre part malgré une autorisation.

Les femmes de toutes les sensibilités, administratives, politiques, religieuses, associatives, etc. ont défilé ce jour 8 mars à la place de la nation. Celles du Parti Socialiste Sans Frontières de l'opposant Dillo s'est vu refusé à prendre part à ce rassemblement, rapporte la présidente du comité d'organisation des femmes du PSF. Elle affirme qu'elles étaient dans le rang, derrière les femmes du 2e arrondissement. Et subitement, elle a été rappelée par un membre de sécurité sans le moindre reproche, il m’a demandé de nous retirer faute de quoi, j’assumerai les conséquences qui adviendront. « Il nous a menacés verbalement, malgré le fait que j'ai déclaré que nous disposons d'une autorisation, il était ferme », dit-elle. Elle soutient que c’est pour éviter le trouble en ce jour dédié à la femme, elle a ordonné à son groupe de se retirer pour aller au siège de leur parti.

Pour le Président du PSF, M. Yaya Dillo, ce n’est que partie remise. Il affirme que malgré les douleurs des évènements tragiques du 20 octobre, les femmes du PSF qui ont perdu leurs proches, on leur a refusé l'accès au défilé pour tenter d’oublier cette douleur qui pèse encore sur elles. « Nous allons nous engager davantage pour que notre voix soit entendue. Parce qu'elle est celle du peuple tchadien et rien ne peut nous effrayer au cours de notre chemin », a-t-il précisé.

Signalons que plusieurs partis politiques représentés par leurs militantes tels que le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), l'Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), l'Union pour la Refondation du Tchad, etc. ont pu défiler.

Abderamane Moussa Amadaye

Cette Journée Internationale de la Femme (JIF) s'est déroulée à la place de la Nation en présence du Premier ministre de transition (PMT Saleh Kebzabo, de la ministre du Genre et de la Solidarité nationale Amina Priscille Longoh et de plusieurs membres du gouvernement d’union nationale (Gun), des conseillers nationaux de transition (CNT), des diplomates accrédités au Tchad et de plusieurs autres invités. Reportage.

Le thème de cette manifestation était, « Pour un monde digital inclusif: innovation et technologie pour l’égalité des sexes ». Un slogan qui vise à révolutionner la gent féminine dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

Le défilé a commencé par un imposant défilé militaire pédestre qui a duré environ 2 heures. En tête du défilé des femmes militaires. Ces femmes militaires ont impressionné la foule. Des tonnerres d’applaudissements et des youyous ont accompagné cet exploit. Elles sont suivies par les différents détachements de l’armée nationale tchadienne, dont les éléments de la Direction Générale des Services de Sécurité, des Instituions de l’État (DGSSIE), de la Garde nationale nomade du Tchad (GNNT), de la Police nationale et municipale, etc.

Ces corps ont forcé l’admiration du public par son rythme, appelé communément « commando ou cadence ». Ensuite, il y a eu plusieurs militantes des partis politiques notamment le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), l'Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR), le Rassemblement National Démocratique au Tchad (RNDT/le Réveil) et bien d'autres ont pris part aux défilés. Beaucoup des femmes ont des pancartes et banderoles habillés des t-shirts de leur parti accompagné d'un pagne SENAFET.

La ministre du Genre et de la solidarité nationale, Amina Priscille Longoh a indiqué qu’au Tchad, les femmes représentent la partie la plus active de la société tchadienne. Elle a dit avoir apprécié les efforts qui ont permis la réussite des activités de la Senafet à Sarh dans la province du Moyen-Chari. Elle appelle le gouvernement de transition de veiller aux droits de femmes dans le processus de digitalisation du pays. Elle appelle les filles à s'engager pour faire des études en science des nouvelles technologies. « Notre population est jeune et aspire à la maîtrise des outils comme l'Internet ». L'objectif principal c'est d'améliorer la vie de la femme tchadienne, a-t-elle dit.

Mme Barthiret Fatimé Zara, Maire de la ville de N’Djamena, « vous avez constaté que toutes les femmes sont heureuses parce que le président de transition a beaucoup fait pour les femmes en les décorant et a dit qu'il y aura plus de quotas de 30% dans les jours à venir ». Nous sommes prêtes à œuvrer dans la paix, la légalité et l'union des frères et des sœurs tchadiennes pour un Tchad égalitaire et uni, a-t-elle dit.

Seule fausse note malgré l'ambiance festive de la cérémonie, les femmes du Parti Socialiste sans Frontières (PSF) disent avoir été empêchées de défiler malgré leur autorisation en main. Elles affirment que la police a reçu l’ordre en haut lieu sans préciser quelle autorité qui est auteure de l’ordre.

Noël Adoum

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