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La pénurie de carburant continue peu à peu la spéculation prend de l’ampleur. Ialtchad Presse a fait a recueilli les avis des citoyens. Vox pop.

Mahamat Hassan Mahamat, citoyen. « J’ai fait presque 2h 30 minutes, il y a de l'essence ici, le rang est bien organisé, chacun respecte son tour, mais ceux qui prennent avec des bidons de 20 ou 40 libres dérangent. Ils vont aller faire la spéculation en ajoutant le prix. Nous la population, nous avons beaucoup patienté, mais chaque problème a une solution. Il faut la trouver une solution urgente pour remédier aux choses. Nous avons vu les citernes entrées, mais nous ignorons la direction et la destination. Nous avons une raffinerie, mais ils nous imposent cette souffrance. Ce n'est pas du tout normal. Je dis aux autorités, avant de faire la maintenance, il faut d'abord faire des réserves ou bien créer une autre raffinerie pour équilibrer. À chaque période de maintenance, c'est la population qui souffre, les autorités et les riches ne se soucient même pas des pauvres ».

Éric Valentin, citoyen. « Je suis ici depuis 2 h à attendre mon tour. Cette station est tranquille, il n’y a pas assez de troubles. Ils ont apporté de l'essence, le prix reste le même, mais je ne sais pas au-delà de 3000 f. Nous souhaitons que cette situation s’améliore.  Normalement je devrais être au travail, mais le carburant m'oblige d'être ici. Si cela continue, le pays se perdra ».

Abakar Issakha, citoyen.  « J'ai acheté à 1500 FCFA il y a quelques jours, nous avions acheté à 2500 FCFA le litre et demi. Pour l'instant, le prix a diminué, l'essence de la fraude a inondé le marché et il y a aussi l'arrivée de quelques citernes. »

Madelele Moussa, citoyen. « Dans certaines stations, il y a de l'essence, nous apportons de Kousseri là-bas, nous payons à 1400 FCFA le litre et demi et le revendons à 1500 FCFA.  À la station le prix n'a pas changé, mais faut-il encore trouver le produit? »

Propose recueillir par Ousmane Bello Daoudou

Ce jeudi 5 mai, la rédaction a échangé avec Ahmat Haroun Larry, important acteur de la société civile tchadienne et objecteur de consciences, sur son interpellation par la justice tchadienne le mardi dernier et la pénurie de carburant que traverse le pays. Reportage.

Ahmat Haroun Larry déclare avoir reçu, plus de 10 plaintes en 2022, des menaces de mort à plusieurs reprises et a porté plus de 10 plaintes classées sans suite. Il affirme que, son état d'esprit est toujours intact et que cette plainte ne lui fait pas peur. Ahmat Haroun Larry souligne, « si je ne peux pas engager la lutte sociale pour défendre l'intérêt du peuple tchadien, je ne le ferai pas », a-t-il martelé. Il poursuit, « je ne suis pas un homme politique qui est pour la conquête du pouvoir, je ne suis pas un démagogue, mon engagement est pour que les gouvernants, travaillent pour l’intérêt du peuple ». « Mon intérêt est que le peuple tchadien prenne conscience car nous luttons ensemble pour l'épanouissement, le développement et surtout pour la paix et la sécurité de notre pays », a-t-il déclaré.M. Ahmat Haroun Larry affirme qu'il garde l'esprit intact même si l'appareil judiciaire est politisée, il y a des hommes et des femmes qui feront de ce pays, un État de droit, un Etat juste où chaque citoyen aura son droit.

Parlant de sa convocation, selon lui, il s’agirait des militaires, anciens camarades de son père qui ont porté plainte contre lui suite à une vidéo diffusée le 27 avril. Chose qu'il trouve dommage, selon ses mots. Pour lui, depuis 2021, il n’a pas cessé de militer en faveur des militaires tchadiens, « j'étais la seule personne qui a beaucoup milité pour l’amélioration des conditions de vie des militaires ».

M. Larry affirme également que la crise sociale que traverse le Tchad est malheureuse, décevante parce qu'il avait alerté le gouvernement bien avant que ça n'arrive. Pour lui, gouverner c'est prévoir mais lorsque les gens ne prévoient pas, ils font de sabotage, a-t-il dit. Toujours selon lui, le gouvernement à acheter des milliers des citernes, les commerçants à leurs tours ont accepté de soulager le peuple mais ont agi autrement. Il dénonce le manque d'autorité de l'État, car selon lui toujours le ministre des hydrocarbures et le chef de gouvernement sont responsables de cette pénurie de carburant qui prévaut sur le Tchad.

Larry relève que, la nomination du général à la tête de la société nationale d'électricité est une décision salutaire venant du président de transition, car ce monsieur est incorruptible.

Pour Larry, les véreux commerçants contribuent au malheur des tchadiens, au moindre crise, ils profitent pour augmenter le prix des denrées alimentaires, de transport, de carburant et bien d'autres dans les rues de N'Djamena.  Par ailleurs, M. Ahmat Larry appelle le gouvernement à faire le maximum pour que le prix reste le même.

Noël Adoum

En prélude à la journée internationale des sages-femmes qui sera célébrée demain au Tchad, l'Association Tchadienne des Sages-femmes et Maïeuticiens (ATSFM) a fait un don de sang au Centre National de Transfusion sanguine situé dans la commune du 2er arrondissement de N’Djamena. Reportage.

Ils sont plus de 30 sages-femmes et maïeuticiens accompagnés de leurs enfants à investir ce matin le local du centre national de la transfusion sanguine. Rita Dougssa, sage-femme et coordonnatrice du projet Oasis affirme qu'elle donne son sang ce jour en prélude à leur journée qui sera célébrée demain. Pour elle, ce geste consiste à inciter la population à faire autant. « Parce que le don de sang est très important surtout pour la mère et l'enfant. Ici au Tchad, nous les femmes, nous pourrons perdre beaucoup de sang à la suite d'hémorragie post-partum en termes simples, du saignement excessif après l'accouchement », dit-elle. Selon la coordinatrice, cette situation est difficile et insoutenable, « après quand nous venons dans les banques de sang, elles sont vides », a-t-elle souligné. Elle soutient que par ce geste, elles veulent inciter la population à donner du sang, « ce n'est pas quelque chose de difficile ni d'extraordinaire, mais c'est juste pour sauver des vies ». Elle explique qu’au Tchad, il y a un taux de mortalité record à la suite d’accouchement dû généralement à l'hémorragie post-partum. « J'invite les Tchadiens à faire du clin de sang et à encourager nos mamans, nos sœurs et filles à faire des consultations régulièrement pour lutter contre ce fléau ».

Abani Adoum Daoud donneur de sang et enfant d'une sage-femme souligne qu'il accompagne sa mère pour faire un don de sang afin d'honorer la femme qui lui a donné vie, éduquer dès son bas âge. « C’est une manière de remercier ma mère et de l'encourager dans ce qu'elle fait. J'ai donné une pochette de sang aussi pour sauver la vie de mes frères tchadiens en situation de détresse. J'invite les Tchadiens à faire autant », a-t-il lâché avec beaucoup d'émotion.

Pour Salamtou Ibrahim Godi, présidente de l'ATSFMT, le taux de mortalité maternelle et néonatale au Tchad est très élevé, « nous avons plus de 860% de naissances vivants », dit-elle. Elle poursuit, « la première cause de cette mortalité est dû à l'hémorragie post-partum. Il est difficile d'avoir du sang lorsque ces femmes perdent du sang lors des accouchements. Et nous en tant que sage-femme, notre rôle est de sauver des vies et sauver de vie ne veut pas dire enlever seulement l'enfant, mais poser des actes salvateurs. C'est pourquoi nous avons décidé de donner du sang pour sauver de vie. Une poche de sang donnée, une vie sauvée ». Elle indique que plusieurs activités ont été effectuées avant cette activité, « des ateliers scientifiques, de sensibilisation dans les féeriques aux alentours de N'Djamena, à la maison d'arrêt de Klessoum, des renforcements de capacité des sages-femmes, etc. ». La présidente a martelé que 2 semaines durant, elles ont sensibilisé les femmes sur la nécessité d'accoucher à l'hôpital et de se faire suivre durant leur grossesse.

Rappelons que la journée internationale de la sage-femme est célébrée le 5 mai de chaque année afin de rendre hommage aux sages-femmes pour leur travail et de promouvoir la sensibilisation aux soins essentiels qu’elles offrent aux mères et aux nouveau-nés. « Ensemble à nouveau, de l'évidence à la réalité » est le thème mondial retenu pour cette année. Et au niveau local, il est retenu, « sages-femmes promouvoir les soins respectueux et humanisés dans les maternités ».

Abderamane Moussa Amadaye

Le Syndicat National des professionnels de Radio diffusion et de télévision du Tchad (SYNAPORT) célèbre en différé la fête du Travail ce jeudi 4 mai dans la salle de l'ONAMA. Une cérémonie marquée par trois interventions.

M. Koumakoi Boidering souligne l'importance pour les personnels à prouver à leurs partenaires leur détermination dans le sens de défense de leurs intérêts et l'obtention de meilleures conditions de travail de façon convenable. Pour lui les personnels constatent que l'ONAMA crée depuis 5 ans ne dispose pas d’une Convention collective. Selon lui, il est important et urgent de régler définitivement la convention qui sera le document de référence de bon fonctionnement de l'institution. Il indique que le personnel travaille 24/24 afin d'offrir à la nation un service de qualité, mais pour atteindre cet objectif il faut que des conditions minimums de travail lui soient garanties.

Il soutient que la prise en considération de travail de nuit et des heures supplémentaires doivent être actualisées. Il ajoute qu'ils méritent d'être soutenus, encouragés encore plus pour ces derniers temps avec la pénurie de carburant qui secoue notre pays. Il rappelle que le SYNAPORT n'a pas oublié le caractère festif de cette fête que certains jugent à tort ou à raison de simples moments de contestation, de dénonciation et de revendication.

Le SYNAPORT entend entretenir et consolider avec les partenaires des liens étroits basés sur la sincérité et le respect mutuel en faveur de l'épanouissement des biens êtres des personnels. Il conclut que « Nous ne sommes plus à l'heure des promesses, mais celles des actions, il faut poser des actes dignes, louables dépourvues des malices ».

Toutefois le SYNAPORT par la voix de son délégué Mahamat Abdoulaye demande au gouvernement de payer les passifs des agents de l'ex-ONDR TV et DGRTV. Il demande l’intervention du président de la transition pour un dénouement définitif, « il faut aussi revoir l'organigramme actuel de l'ONAMA. Il est budgétivore. Des postes fantaisistes ont été créés comme la direction des ressources humaines adjoints et celle de marketing ». Le SYNAPORT exige la réorganisation de la comptabilité en instaurant une gestion transparente des ressources financières. « Il faut éviter les nominations basées sur la corruption, le clientélisme ou clanisme ou encore confessionnalisme, revoir la répartition des indemnités liées au poste des responsabilités à l'ONAMA de façon proportionnelle afin de motiver les agents pour plus de résultats et trouver une solution définitive aux bénévoles », a martelé M. Mahamat Abdoulaye.

En plus le SYNAPORT exige à la direction générale de mettre en place un plan de carrière en respectant l'expérience et l'ancienneté des agents puis une définition claire en termes de besoins de formation de profils et de métiers pour éviter « les affectations sanctions » des agents. Enfin le syndicat demande aux personnels de donner les meilleurs de lui-même et d'éviter les absences répétées non justifiées puis respecter le règlement intérieur, le code, l'éthique et de déontologie du métier, de traiter l'information avec l'objectivité pour éviter le griotisme, la mendicité, la corruption pour accéder aux postes.

Ousmane Bello Daoudou

Le syndicat national du secteur de gaz (SYNASEG) a dénoncé lors d’une conférence de presse cet après-midi, 3 mai la pénurie du gaz butane.

Mahamat Moussa Guidam, président du SYNASEG a déclaré que malgré les moyens conséquents débloqués par le gouvernement tchadien pour contrecarrer la pénurie en cette période de maintenance de la raffinerie de Djarmaya « aucune mesure n'a été prise en amont », a-t-il dit. Il affirme que son organisation a alerté les autorités depuis plus de 3 mois de cette situation embarrassante qui allait surgir, dit-il. « Aujourd'hui nous considérerons que cette pénurie est artificielle et savamment orchestrée par certains individus ». Il estime que le gaz importé est assuré par un seul marketeur Gazcom, « c'est ce qui a provoqué la pénurie à N'Djamena et dans le Tchad profond ». M. Guidam soutient que depuis deux jours la situation s'est améliorée, « mais cela ne veut pas dire que le problème est résolu. Tant que le monopole d'importation n'est pas levé. La situation risque de perdurer », dit-il. Il ajoute, « nous interpellons les autorités de faciliter l'importation à tous les marketeurs qui ont de la capacité financière, technique et logistique ».

Selon lui, le regroupement des marketeurs pour l'importation du gaz favorisera une concurrence et permettra à la population d'avoir du gaz sans tracasserie et évitera la pénurie. Le Président du SYNASEG déplore également le silence des membres du gouvernement face à cette situation, « aucune explication lucide n'a été fournie, ni par le ministre Le Bemadjiel moins encore l'ARSAT », a-t-il déploré. Il poursuit, « malheureusement le ministre du Pétrole a fait une sortie ratée pour affirmer que le gaz existe. Je lui demande de sortir de son bureau climatisé pour aller visiter les centres de gaz avant de se prononcer. Le gaz n'existe pas en province sauf à N'Djamena et ça aussi c'est ces deux derniers jours », dit-il.

Le SYNASEG exhorte le gouvernement à introduire tous les opérateurs économiques présents au Tchad qui une capacité économique, technique et financière d'importer le gaz. « Le Tchad bien avant l'exploitation de son pétrole, c’étaient les opérateurs économiques qui importaient le gaz. Alors que maintenant, nous avons le pétrole et la situation se détériore. Cela veut dire qu'il nous manque une bonne politique de distribution », a-t-il lâché. Il invite le gouvernement à mettre en place un organe chargé de superviser l’importation du gaz, sa réception pour un partage équitable, dit-il. Il propose aussi la mise en place d'un comité impliquant les personnes concernées notamment les techniciens du ministère, les marketeurs, le syndicat, etc. afin de trouver une issue à cette crise.  

Abderamane Moussa Amadaye

Les journalistes tchadiens et le ministère de la Communication ont célébré ce 3 mai dans un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena, la Journée de la liberté de Presse.

Le ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh soutient que cette phase 2 de la transition nous interpelle tous, surtout les journalistes en respectant l'éthique et de la déontologie. Il demande au gouvernement d'union nationale d'appliquer les recommandations de DNIS relatives aux préoccupations des journalistes dans le cahier de charges. Il souligne que le renforcement de capacités des journalistes à une place de choix afin que les journalistes soient professionnels. Il affirme que la révision des textes aura lieu pour renforcer l’indépendance des médias pour une démocratie effective. Il conclut qu'il mettra un dispositif mensuel afin d'avoir les mêmes sources d'informations.

Pour Abbas Mahamoud Tahir président de l’Union des Journalistes tchadiens affirme que cette année, le thème de la 30e édition nous confirme que les médias tchadiens sont indépendants, pluralistes et diversifiés, « c’est une condition nécessaire à la jouissance de tous les autres droits de l'homme ».

Il soutient que l’opportunité qu’offre cette journée sert de multiples acteurs pour échanger sur les questions d'actualité, les obstacles et les progrès réalisés en matière de liberté de la presse au Tchad. Il affirme que la liberté passe par un accès équitable aux médias publics et privés, et la sécurité des journalistes dans les médias.

Ousmane Bello Daoudou

C’était déjà la galère mais elle s’est abattue avec plus de force sur les Tchadiens ces derniers jours. Une galère aux odeurs de fuel. Ils sont patients les Tchadiens, mais cette fois-ci ils sont au bout du rouleau, au bout de la galère.

J’ai écouté le ministre du Pétrole et de l’Énergie Djerassem Le Bemadjiel au journal de 20h. Il ne m’a pas paru à la hauteur de la crise. Il était sans argument, pas convaincant. Il était dans son monde à lui, a expliqué sa réalité à lui. Je l’ai entendu. J’ai senti, à sa réaction, « laisser-moi finir » s’adressant à la journaliste, qu’il ne disait pas la vérité aux Tchadiens. Cette entrevue ratée, révèle deux choses : incompétence et impunité.

J’ai lu l’intervention de M. Abdoulaye Sabre, ex-ministre de Deby père et ex-directeur de cabinet de Deby fils. Sa réaction est mordante, juste et percutante. Il a vu juste le Sabre. Il a sabré au bon endroit, au bon moment. Il a raison que dans un pays normal, des têtes devraient tomber. Le chef devrait agir. Mais le Tchad n’est pas un pays normal.  Seulement voilà, sa sortie donne l’impression de « donneur de leçon ». À chacune de ses sorties M. Sabre, sème une graine, marque son chemin. Cette fois-ci il a marqué une distance avec celui qu’il appelle, petit frère, mais qui se trouve être président. Sabre aussi doit être claire. Il ne peut pas ménager à la fois son petit frère et être avec le « peuple » dans cette crise sociale. S’il était aux affaires, il ne se serait pas permis cette liberté. C’est pourquoi ceux de ses ex-amis qu’il qualifie de « les esprits pauvres » verront, dans cette correspondance, une tentative de retour. Il a donné un dernier coup de sabre très fort en affirmant, « on s’est fait avoir au Dialogue national inclusif et souverain… ». Il emploi le « on » et non le « je ». Pour lui, le DNIS était une supercherie. Je crois le divorce politique est consommé entre le grand-frère et le petit-frère.

J’ai vu le Premier ministre Saleh Kebzabo partir dans une lointaine contrée participer à une cérémonie privée de Rotary Club en usant des biens de l’État. Lui Kebzabo qui a passé son temps à dénoncer cette mauvaise habitude s’est abonné à cette pratique. Partir à ses frais pour ses affaires privées n’aurait dérangé personne. Mais partir sur le dos de la princesse Tchad est maladroit, malvenu et dénote l’insensibilité du Premier ministre. Surtout en cette période de galère énergétique lui, le premier répondant, se permet de brûler du kérosène pour aller faire du « kongossa » entre amis. Il répond aussi aux abonnés absents alors qu’il devait être « aux stations-services et à la raffinerie » faire face à cette crise.

Entre temps, les Tchadiens galèrent. Ils souffrent le martyr. Ils errent de station-service en station-service à la recherche du précieux liquide ou de la précieuse « air ». Certains avec leurs bouteilles de gaz attaché à la moto qui elle-même a besoin du carburant, d’autres dans leurs voitures filent à grande vitesse à travers la ville, le regard sur la jauge d’essence ou de gasoil pour ensuite faire la file sous le soleil mordant, dans une tension à fleur de peau. Pis, on leur fait les poches, de 700 francs le gasoil est disponible à 1000 sous le manteau, l’essence aussi a doublé de prix. Pays sans chapeau dirait l’écrivain haïtien Danny Laferrière. Pays de hommes et de femmes résilients. Pays au bout de la galère. Pays des autorités publiques insensibles.

Bello Bakary Mana

A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de presse (JMLP), un match d'exhibition a opposé cet après-midi 2 mai  l'équipe des journalistes aux artistes tchadiens au terrain du Collège Royal derrière le Lycée Technique Commercial (LTC) à Sabangali dans la commune du 3e arrondissement de la capitale tchadienne. Reportage.

C’est dans un climat joyeux et à la fois électrique que les deux équipes se sont affrontées 40 minutes en tout. Lors des premières minutes de la première période, les artistes ont dominé la rencontre en  poussant haut leurs adversaires. Il fallut 15 minutes plus tard pour que les journalistes reviennent dans le jeu. C'est sur une erreur défensive des rouges (artistes) que Djamal Moussa Adam, capitaine des tenants de l’équipe des journalistes au dossard 10 ouvre le score. C'est sur le score de 1 but à 0 que l'arbitre fédéral de la ligue 1 de N'Djamena, Hassan Kana renvoie les deux sélections aux vestiaires.

Au retour de la pause, le match devient intense. Une rude bataille s'est livrée au milieu du terrain entre les deux adversaires. Il a failli tourner au vinaigre suite à l'exclusion d'un artiste après une altercation avec l'arbitre. Quelques minutes plus tard, les journalistes ont obtenu un penalty. Il a été repoussé par le gardien adverse. C'est sous le score d'un 1-0 à zéro que l'arbitre a mis fin à la rencontre.

Pour Nesta Yamgoto, joueur, de l’équipe de la presse, indique que son équipe a fait une très belle prestation en marquant un but lors du temps réglementaire. «Nous sommes contents de gagner en cette journée qui marque notre journée. Cette victoire est dédiée aux journalistes d'une manière générale et à Narcisse Oredjé fauché le 20 octobre », a-t-il confié. Si la victoire est célébrée avec allégresse par les tenants les journalistes, les artistes disent déçu par la qualité de l'arbitrage. C'est le cas de l'artiste humoriste, Pircolossou Abeyre alias DJA-FAT. « L'arbitre central a joué à notre défaveur. On dirait qu'on l'a monnayé. Il n'a pas respecté les règles de jeu», dit-il. DJA-FAT ajoute que l'arbitre a distribué gratuitement et sans raison des cartons à son équipe. Au-delà de cette défaite, qu'il a du mal à digérer, l'artiste a tenu à remercier les journalistes. « Ils nous ont honorés. Nous tenons à les remercier pour cette considération et souhaitons courage pour le travail impeccable qu'ils font pour nous informer à temps réel », a-t-il déclaré. Pour l'artiste le gouvernement doit faire des efforts pour garantir la sécurité des journalistes qu'il estime lui, sont en danger permanent, dit-il.

Abderamane Moussa Amadaye

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