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Le parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) a organisé une conférence de presse ce vendredi 19 mai 2023 à son siège au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Son chef Me Théophile Bongoro interpelle les autorités sur la cherté, la pénurie de carburant et les conflits au sud du pays.

« Au moment où cette conférence de presse se tient, tous les projecteurs du monde sont tournés sur le Tchad. L'actualité est dominée par les événements qui se passent dans les départements de la Nya Pendé et le Mont de Lam. Le PRET est préoccupé par une nouvelle vague de répression dans le contexte d'une crise énergétique jamais vécue avec en prime une guerre à notre frontière Est qui a tout temps impacté la politique intérieure », dit Me Théophile Bongoro.

Il soutient que des dérives conflictuelles, des conflits éthiques, inter et intracommunautaires auxquels on assiste dans certaines zones sont une bombe si rien n’est fait de juste et rapide pour juguler la situation. Il souligne que les messages sont véhiculés à travers les réseaux sociaux sur la haine, le mépris, l'appel à la violence et à la division qui débouche sur les violences ethniques ou identitaires.

Selon lui, depuis octobre 2022 apparaissent dans notre pays des signes inquiétants qui augurent un lendemain sombre, des réelles menaces sur notre cohésion nationale, sur la cohabitation pacifique et l'harmonie entre groupes ethniques, religions et régions. Même les liens de mariages scellés entre familles d'origine culturelles ou religieuses diverses qui ont largement contribué à raffermir les liens de solidarité et d'entente souffrent. Me BONGORO Théophile ajoute, « ce n'est pas dans le chaos, la confusion ou la division que nous ferons des avancées vers la stabilisation et la paix ».

Aussi, dit le chef du PRIE le choix du dialogue a été bon, il faut persévérer ses acquis et corriger ses ratées pour un changement décisif dit-il. « Le combat du PRET est articulé autour des valeurs de conviction, d'engagement, de dignité et d'honneur continu ». Donc son parti condamne tout projet d'une nouvelle rébellion au Tchad, d'un plan machiavélique de déstabilisation, puis appelle la communauté internationale à soutenir les autorités dans le processus de transition qui doit être renforcé au regard des recommandations du dialogue national inclusif et souverain (DNIS).

Me Bongoro invite le président de transition d'assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis de la nation en rassurant à ses compatriotes sur les mesures et les dispositifs pris pour assurer la sécurité des personnes et des biens dans les zones touchées. Et au gouvernement à prendre des mesures urgentes et appropriées en vue d'apaiser la situation en s'attaquant à la violence interethnique croissante entre communautés pastorales et agriculteurs en faisant un cadre politique national protégeant les intérêts des deux groupes.

Enfin, il salut les engagements pris par les autorités en faveur de la libération des manifestants arrêtés lors des événements du 20 octobre 2022 et des autres détenus. Le PRÊT, dit-il, réitère sa solidarité et son engagement auprès du peuple du Soudan qui vit une situation de crise armée très complexe et son entière disponibilité à faire des propositions.

Ousmane Bello Daoudou

A la suite des contestations  des jeunes de la province du Chari-Baguirmi depuis plusieurs mois, le Comité de gestion des 5% de revenus pétroliers a été dissous par le président de transition hier lors de sa visite à Massenya. Un cadre du collectif des jeunes a réagi.

La décision a été saluée par le collectif des organisations de jeunes du Chari-Baguirmi à sa tête, Abdelkader Djibia. Pour lui, cette lutte a porté ses fruits à moitié. « Nous avons lutté pendant 10 mois au cours desquels, nous avons fait l’objet de menaces, d'arrestations et d'intimidation jusqu'à certaines personnes se sont pris à notre vie mais nous avons eu une forte conviction sur la lutte que nous menions et Dieu a été à notre côté », dit-il. Pour lui c'est un soulagement que ce comité soit dissous. Toutefois, il affirme que cette lutte est loin d'être terminée. « Certes, nous avons mené une lutte contre la mauvaise gestion des 5% des revenus pétroliers par Mbang Hadji. Un autre grand défis nous attends, celui du nouveau comité qui doit être consensuel et représentatif et non par affinité», a-t-il confié.

Selon lui, il est inconcevable que les mêmes personnes soient là exclusivement pour leur intérêt égoïste au détriment de la population locale. « Aujourd'hui, il est inconcevable et insoutenable qu'à Koudalwa, là où est exploité le pétrole, la population n'a pas d'eau potable. A titre de rappel, hier tôt le matin, la population s'est révolté devant le siège de la CNPC pour réclamer d'eau potable. Non, cela doit changer », a-t-il lâché.   Pour le Coordonateur, l'exploitation du pétrole a enterré l'espoir et le rêve des baguirmiens (population du Chari Baguirmi), « le rêve était tellement grand qu'on a jamais pensé une seule seconde assistée à l'enterrement de cet espoir par le comité qui vient d'être dissous », a-t-il précisé. Il salue la décision du Président de Transition, « nous comptons sur son bon sens et nous, jeunesses du Chari Baguirmi, allons nous battre jusqu'à la moelle osseuse pour que les choses aillent dans le bon sens pour le développement de notre province et celui du Tchad », a-t-il conclu.

La rédaction a contacté les membres de l’ancien comité pour recueillir son avis, ils ont refusé de répondre à nos questions.

Signalons qu'après la dissolution du comité, le président de Transition a instruit le ministre des Finances à mettre sur pied un autre comité en impliquant des femmes et des jeunes.

Abderamane Moussa Amadaye

Depuis quelques années, il y a une prolifération des centres d'anglais et d'informatique dans la ville de N'Djamena. Les plus anciens centres continuent d'exister pour satisfaire les jeunes tchadiens malgré les aléas économiques parmi lesquels figure le centre culturel Oasis. La rédaction a échangé avec le directeur du centre Oasis Abakar Brahim Maïna ce jeudi 18 mai Reportage.

Le Directeur du centre culturel Oasis Abakar Brahim Maïna affirme que le centre est créé depuis juin 1996 avec un projet dénommé coopération internationale ou le volet culturel notamment le sport, la santé, etc.

Il ajoute que la mission du centre est de former les gens en anglais et aussi en informatique. Puisque le centre à une bibliothèque et des clubs d'Anglais qui viennent d'ailleurs, a-t-il dit. Il a relevé que le centre forme 300 personnes par an pour un prix de 17 000 f par niveau.

Selon lui, «dans ce centre, on enseigne sur place, on déplace des enseignants dans différents ministères, on forme des civils, des commerçants, des gendarmes de l'État, on se déplace pour la formation et les autres viennent faire cours sur place», a-t-il déclaré.

Il poursuit, pour faire le cours en anglais, il y a 2h chaque séance, pour faire un niveau, il faut 2 fois par semaine pendant 3 mois et ensuite 4h par semaine d'apprentissage. Ce centre est à but non lucratif pour aider les gens à ville prix par niveau considéré comme une subvention.

Il relève que le centre est ouvert pour tous ceux qui veulent apprendre l'anglais. Car il a également formé des étrangers qui travaillent dans des organisations internationales. Le centre est composé des formateurs tchadiens et des expatriés, a-t-il conclu.

Noël Adoum

Le championnat de première division de N'Djamena tant vers sa fin. Issue encore incertaine. Un championnat très bien organisé selon les amoureux du football de la capitale. Cependant l'arbitrage est largement critiquée. La rédaction a rencontré l’ancien commissaire FIFA 2010 -2017, Mahamat Ahmat. Il relève le mauvais comportement des supporters et le manque de professionnalisme des arbitres. Il estime que certains arbitres ne sont pas à la hauteur de leur match et déplore les comportements des supporters qui ne sont pas sportifs. Il souligne qu'à chaque fois, les arbitres sont menacés croyant que l'arbitre est fautif.

Selon lui, il y a deux équipes qui sont en bonne posture. Foullah avec 55 points et APCI 51 points. Ces dernières ont chacune un match à jouer. Elect-sport est troisième à quelques points. 

Cette année il y a 14 équipes qui sont affiliées, elles jouent 26 matchs qui restent coûteux pour la ligue provinciale. Il pense que le tournoi est bien organisé malgré les tensions des uns et des autres.

Ousmane Bello Daoudou 

Le président de la Commission National des Droits de l'Homme (CNDH) Mahamat Nour Ahmed Ibédou a organisé un point de presse ce mercredi 17 mai dans son bureau situé au quartier Amriguébé dans la commune de 5e arrondissement de la capitale tchadienne. Dans sa déclaration, il a dénoncé les évènements inquiétants qui se sont survenus au sud du pays. Reportage.

Le président de la CNDH Mahamat Nour Ahmed Ibédou affirme que la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH) est profondément horrifiée par des tueries qui ont endeuillé une fois de plus, des familles tchadiennes. Il ajoute, « le mardi 16 mai, les habitants de deux villages des départements de la Nia Pendé et des Monts de Lam dans la province du Logone oriental ont été massacrés de manière cruelle et les rares rescapés n'ont trouvé leur salut qu’en fuyant en brousse. Ces tueries inadmissibles, exécutées de façon méthodique, qu'elles sont perpétrées souvent sur des femmes et des enfants », a-t-il déploré. La CNDH estime que les images insoutenables publiées sur les réseaux sociaux, le pays entier a presque été témoin d'actes ignobles et d'une barbarie inhabituelle.

La CNDH interpelle le Gouvernement tchadien afin que des enquêtes diligences soient faites et que tout soit mis en œuvre pour que de tels massacres ne puissent plus avoir lieu dans notre pays. Ces massacres, en cette période de transition, fragilisent le tissu social, déjà sérieusement malmené par les conflits intercommunautaires et conflits agriculteurs-éleveurs récurrents, doit impérativement constituer la priorité du gouvernement de transition.

La CNDH fait remarquer qu'une politique d'un gouvernement de transition doit être axée sur la recherche de la cohésion nationale, du vivre- ensemble entre les communautés tchadiennes, dont la diversité est comme une richesse. Selon M. Ibédou, il faut que les décideurs politiques usent de tous les efforts afin de mener la transition vers des élections transparentes et apaisées. Cela n'est possible qu'avec la construction impérative d'une politique qui a pour objectif de construire une société tchadienne homogène et dont les membres cultivent l'esprit de tolérance. La CNDH suggère au Gouvernement, « la création d'une force mixte tchado- centrafricaine permanente, à l'image de celle créée à l'est du pays, afin d'éradiquer ce phénomène de banditisme transfrontalier et mettre un terme à ce genre de massacres gratuits et barbares ».

La CNDH se félicite de la collaboration entre le Tchad et la Centrafrique dans la lutte contre le grand banditisme de part et d'autre de la frontière commune, collaboration qui s'est traduite récemment par l'incursion en territoire centrafricain des forces armées tchadiennes en vue de neutraliser les présumés auteurs de ces tueries, a-t-il martelé.

Enfin, la CNDH émet le vœu que cette coopération entre nos deux pays puisse s'inscrire dans le long terme afin de nettoyer définitivement la zone des criminels et autres bandits de grand chemin.

Noël Adoum

A l'issue de la 25e journée de la ligue provinciale de N'Djamena, Foullah Édifice voit son titre éloigner après un match arraché à la dernière minute par l'équipe militaire d'As PSI. Un match qui remet la course au titre encore plus serré et rude. Reportage.

Le match a démarré par une ambiance électrique au gradin et beaucoup agité au milieu de terrain entre les deux formations. Le richissime club de la capitale, Foullah a largement dominé la première partie avec plusieurs occasions non concrétisées. C'est sous le score de zéro but partout que l'arbitre renvoie les deux formations aux vestiaires.

De retour des vestiaires, le feu prend en tribune entre supporters d'As Psi et ceux de Foullah. Ce volcan aux gradins est impulsé par les joueurs qui cherchent à s'imposer vaille que vaille. Petit jeu à la Brésilienne, des tiki-taka à la barcelonaise et une brutalité à la mode calcio italienne. Le spectacle était au beau fixe, un football de haut niveau qui a régalé tous les spectateurs présents. Foullah a construit un très beau jeu à la défense, en passant par le milieu et Bakhit, leader de son équipe a ouvert le score par un but missile qui a échappé au gardien adverse. Le score a été ouvert à la 62e minute. L'équipe Foullah Édifice a continué par être bouillant et n'a cessé de démoraliser son adversaire avec des passes courtes, longues et surtout un spectacle dans le couloir droit de Bakhit. A la 10e minute de la fin de rencontre, As PSI reprend souffle et marque un but phénoménal grâce à une frappe hors de la ligne de 16. But inscrit par l'attaquant Issa Malloum au dossard 9. C'est sous le score de 1 but partout que l'arbitre a mis terme à la rencontre.

A la fin du match les arbitres ont failli être lynché par le public de As PSI. Une intervention musclée de la police a mis de l'ordre et les arbitres ont été extirpés de la foule sans être touchés. Le commissaire du match quant à lui, il s'est fait piquer son téléphone portable par les supports qui ont profité de la situation tendue.

Mahamat Abdelkerim Mahamat, entraîneur adjoint d'As PSI, la première personne qui s'est acharnée contre le 4e arbitre après la fin du match, s'est exprimé à notre micro. Il indique que le temps additionnel n'a pas été respecté et il n'a que réclamé le non-respect de ce temps, dit-il. « J'ai été surpris que l'arbitre central me colle injustement le carton rouge. Je conteste la décision et je vais faire recours », a-t-il confié. Par rapport au match, M. Mahamat se dit satisfait de l'arbitrage et du beau jeu développé par son équipe et l'adversaire. « Nous avons joué un bon match », dit-il. Au sujet de la course pour le titre, le Caoch souligne très honnêtement qu'une course au titre est impossible, mais la qualification au championnat national est possible, a-t-il relevé. Quant à Asselmo Massama, préparateur physique de Foullah Édifice, ce match a été préparé et plus important pour son équipe c'est de ne pas perdre, dit-il. Il se dit confiant pour son équipe de remporter un nouveau sacre de suite. Pour Zakaria Rahma, Secrétaire Général de la ligue Foullah Édifice a vu laissé le titre passé. « Si Foullah a réussi a gagné le match de ce soir, il allait être champion. Heureusement qu'il a fait un match nul. Tout reste jouable entre RFC et Elect Sport jusqu'au dernier match du championnat », a-t-il justifié. Il ajoute, « RFC et Elect Sport ont chacun un match de retard et Foullah n'a qu'un seul avec un écart de 4 ou 5 points. Donc, tout reste jouable au dernier match et à la dernière seconde », a conclu le Secrétaire Général la ligue.

Rappelons qu'après ce match nul Foullah garde sa position de premier avec 54 points suivis de As PSI avec 51 points. Renaissance FC et Elect Sport, l'un 3e avec 50 points et l'autre 49 tous deux avec un match de retard. Leurs prochains matchs détermineront qui sera champion de cette ligue provinciale.

Abderamane Moussa Amadaye

Hier 16 mai a eu lieu un atelier de dialogue entre les organisations paysannes/ agropastorales et des associations féminines/ jeunes dans le cadre du processus de la préparation de la politique foncière nationale au Tchad dans la salle de conférence épiscopale à N'Djamena. Reportage.

Le Directeur pays d'Oxfam Dedeou Yahiya affirme que cet atelier est organisé dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord entre Oxfam et la FAO, intitulé « Mobilisation des acteurs de la société civile dans le processus d'élaboration de la politique foncière au Tchad dans le contexte de la mise en œuvre des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers au Tchad ». Il a pour objectif de faire le point de l'état d'avancement du processus d'élaboration de la politique foncière nationale du Tchad.

Le ministre de l'Aménagement du Territoire de l'Urbanisme et de l'Habitat, Abakar Assilek Halata salue les efforts de réformes foncières enclenchées, depuis 2018, sous le leadership de son ministère. Une réforme qui vise la relecture du code domanial et foncier et l'élaboration d'une politique foncière nationale. « Le problème du foncier est important, il est pertinent, il est au sein de la société et de nos problèmes chaque jour ». Il ajoute qu'ils ont beaucoup fait depuis le mois d'octobre dernier, car ils ont fait le guichet unique qui doit permettre à chaque citoyen d'aller enregistrer ses documents afin de les sécuriser pour qu'il soit enregistré avec la NNI pour que plus jamais personne ne vienne prendre le bien de quelqu'un d'une quelconque manière. Il poursuit, qu'ils sont en accord avec le ministère de la justice pour annuler toutes les décisions de ces magistrats véreux ont fait pour déposséder certains citoyens de leurs biens. Ils sont allés très loin pour que le tribunal foncier soit mis en place. Tout cela explique que l'importance du foncier que nous faisons chaque jour, a-t-il déclaré.

Pour lui, cet atelier rentre dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d'accord entre Oxfam el la FAO, intitulé mobilisation des acteurs de la société civile dans le processus d'élaboration de la politique foncière au Tchad dans le contexte de la mise en œuvre des directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers au Tchad.

Noël Adoum

Dans un communiqué de presse publié le 15 mai, l'Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad (EEMET) dit constaté avec regret l'insécurité qui sévit au pays en général et dans les départements des Monts de Lam et de la Nyan pendé en particulier.

Selon le communiqué, l'assassinat de pasteurs responsables d'église et des fidèles chrétiens en plein culte matinal est un acte ignoble et barbare, violant la laïcité de la République du Tchad. L’EEMET exprime ses vives condoléances aux familles éprouvées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Pour le Secrétaire général Dr Djimaingar Madjibaye, une équipe de l'EEMET sera dépêchée dans la zone affectée aux côtés des familles des victimes et des blessés.

L’EEMET dit attirer l'attention des plus hautes autorités de la République sur ces faits qui ne sont malheureusement pas les premiers au pays puis demande d'assurer la protection des populations et leurs biens. « Les auteurs de ces actes doivent être retrouvés et doivent répondre de leurs actes devant la justice ».

Enfin, L'EEMET appelle les communautés tchadiennes à vivre dans la paix et le respect de l'autre. « Que le Dieu de paix donne à tous les Tchadiens de vivre en plein accord les uns avec les autres ».

Ousmane Bello Daoudou

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